Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5112
Temps de recherche: 0.0485s

transmission spirituelle

L’initiation permet de rétablir l’homme dans son état primordial en passant par deux grandes étapes : l’accession aux petits mystères, puis aux grands mystères à travers lesquels l’homme reçoit l’influence spirituelle. Selon Guénon, cette initiation d’origine non humaine est transmise au cours des cycles qui jalonnent l’histoire par une chaîne initiatique régulière et ininterrompue, par l’intermédiaire de centres initiatiques établis sur le modèle du centre suprême auxquels ils sont rattachés. Ce centre suprême est inviolable. La contre-initiation d’origine non humaine ne peut pas être confondue avec la pseudo-initiation qui est justement d’origine purement humaine mais la seconde peut être manipulée par la première. René Guénon – rejetant toute forme de dualisme – nous explique que cette contre-initiation tire son origine de la source unique d’où provient l’initiation. La contre-initiation est donc une inversion résultant d’une vision cyclique de l’histoire. Elle donne naissance à un véritable renversement de l’ordre qui prend sa nature de "satanisme" au sein du dernier cycle : le Kali Yuga. Ce renversement passe par une révolte contre l’autorité légitime sans pour autant réussir à l’atteindre en son sein.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 272

[ définie ] [ mahayuga ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

J'allai jusqu'au bois de noisetier

Poussé par un feu dans mon coeur

Je taillai une ligne de noisetier

Et pendis une baie à mon fil

Et quand les phalènes reprirent leur vol

Et les étoiles filantes leurs sauts

Je plongeai la baie dans le torrent

Jusqu'à y prendre une truite d'argent



Quand je l'eus posée là par terre

J'allai pour remettre le feu en flammes

Mais quelque chose bruissait là par terre

Et quelqu'un appela mon nom :

Ce fut soudain une pétillante fille

Des fleurs de pommier aux cheveux

Qui appela mon nom puis s'en fut

Disparut dans les brumes de l'aube



Or bien que vieilli de voyages

Par basses terres et hautes terres

Je trouverai où elle se cache

J'aurai ses lèvres prendrai ses mains

Et j'irai le long des longues herbes mures

Cueillant jusqu'au bout du temps et des temps

Les pommes d'argent de la lune

Les pommes dorées du soleil

Auteur: Yeats William Butler

Info: La Chanson du Voyageur Aengus, Traduction Christian Tanguy - alias Xian

[ poème ] [ nature ] [ quête du bonheur ] [ furtive rencontre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

formatage corporate

Loin de n'être que des outils sur lesquels nous gardons la main, ces pratiques agissent sur nous et intluencent notre subjectivation. C'est-à-dire notre capacité à devenir des individus autonomes. Inutile de chercher un ou des coupables précis. La responsabilité est collective puisque l'asservissement est consenti. Pas de machination, pas de complot; un air du temps peu à peu lesté de mille et mille slogans, réflexions, incantations difusés à partir de quelques textes sources et infiniment répétés. On pourrait croire qu'à remonter le fil des effets et des causes, la raison des choses s'embrume. Du néolibéralisme au capitalisme, du capitalisme à la mathématisation du monde et à lidée de se rendre "Comme maîtres et possesseurs de la nature". Ces divers maillons en sont pourtant venus à constituer une chaîne épaisse soudée par le calcul, la recherche de l'efficacité, la marchandisation et une rationalité abstraite. À cela s'ajoutent une certaine forme d'individualisme et une psychologisation générale de nos rapports, à nous-mêmes comme à autrui. Comme si, malgré les enseignements assénés depuis un siècle, nous étions devenus maîtres et possesseurs de nous-mêmes. Navrante illusion.

Auteur: Jobard Thierry

Info: Contre le développement personnel. Rue de l'échiquier, pp 14,15

[ totalitarisme doux ] [ fabrication du consentement ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

temps

Il faut, bien loin de se plaindre, remercier l'auteur de la nature, de ce qu'il nous donne cet instinct qui nous emporte sans cesse vers l'avenir. Le trésor le plus précieux de l'homme est cette espérance qui nous adoucit nos chagrins, et qui nous peint des plaisirs futurs dans la possession des plaisirs présents. Si les hommes étaient assez malheureux pour ne s'occuper que du présent, on ne sèmerait point, on ne bâtirait point, on ne planterait point, on ne pourvoirait à rien ; on manquerait de tout au milieu de cette fausse jouissance. Un esprit comme M. Pascal pouvait-il donner dans un lieu commun aussi faux que celui-là ? La nature a établi que chaque homme jouirait du présent en se nourrissant, en faisant des enfants, en écoutant des sons agréables, en occupant sa faculté de penser et de sentir, et qu'en sortant de ces états, souvent au milieu de ces états mêmes, il penserait au lendemain, sans quoi il périrait de misère aujourd'hui. Il n'y a que les enfants et les imbéciles qui pensent au présent ; faudra-t-il leur ressembler ?

Auteur: Voltaire

Info: Lettres Philosophiques Mélanges, la Pléiade, nrf 1961 <p.118>

[ à venir ] [ futur ] [ espoir ] [ pessimisme ] [ question ]

 

Commentaires: 0

bienveillance

L'amour ne cherche pas ce qui est sien ; car il préfère donner, de manière que le don apparaisse comme la propriété du bénéficiaire.

Lorsque je dis : "Grâce à mon aide, cet homme a acquis son indépendance", s'il en est véritablement ainsi, ai-je alors fait pour lui le maximum ?

Voyons un peu !

Que dis-je par là ?

Je dis : "Il a acquis son indépendance, et ce, grâce à mon aide" ; oui, mais ainsi il n'est nullement indépendant, il n'est nullement devenu son propre maître, il doit ce qu'il est à mon aide, et ne l'ignore point.

Aider un homme de cette manière s'appelle tout bonnement le tromper.

Pourtant dans le monde c'est de cette manière (impossible !) qu'on accorde le plus grand bienfait ; pourtant c'est précisément cette manière d'agir qui est universellement appréciée dans le monde.

Naturellement : car la véritable manière de procéder se rend invisible, n'est donc point vue et épargne ainsi au monde — aussi bien qu'à l'intéressé — toute dépendance.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info:

[ satisfaction narcissique ] [ paradoxe ] [ hypocrisie ] [ fausses bonnes intentions ] [ altruisme secret ] [ bonté cachée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

questions

Il fut un temps où je considérais les montagnes différemment, où je voyais en elles quelque chose de permanent. Même en les approchant avec déférence (les défier comme le font les alpinistes est une autre affaire), cette permanence m'effrayait; leur caractère irréfutablement minéral semblait intensifier la conscience que j'avais de ma nature éphémère. N'est-ce pas à cause de cette angoisse devant ce qui passe que nous nous concentrons sur les quelques fragments d'expérience brute de la vie moderne? Ne peut-elle pas expliquer pourquoi la violence est lubrique, pourquoi la concupiscence nous dévore, pourquoi les soldats choisissent de ne pas oublier leurs jours d'horreur? Nous nous cramponnons à ces moments extrêmes où nous croyons mourir pour renaître cependant. Dans l'abandon sexuel comme dans le danger, nous sommes confondus, si brièvement que ce soit, avec un présent vital où nous collons à la vie réelle, où nous sommes la vie, où le sentiment d'exister nous pénètre; dans une extase partagée avec un autre être, la solitude s'évanouit, l'éternité la remplace. Mais en ce temps-là une telle union pouvait être atteinte par la seule angoisse.

Auteur: Matthiessen Peter

Info: Le léopard des neiges

[ existence ] [ affres ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

isolement

En 1988, une spéléo nommée Véronique Le Guen se porta volontaire pour une expérience extrême: vivre seule dans une grotte souterraine du sud de la France sans horloge pendant cent onze jours, sous la surveillance de scientifiques désireux d'étudier les rythmes naturels du corps humain en l'absence de repères temporels. Pendant un certain temps, elle s'installa dans un rythme de trente heures éveillée et vingt heures endormie. Elle s'est décrite comme étant "psychologiquement complètement déphasée, ne sachant plus quelles sont mes valeurs ou mon but dans la vie".
Lorsqu'elle est retournée dans la société, son mari le nota plus tard, elle semblait avoir un vide intérieur qu'elle n'était pas en mesure d'exprimer pleinement. "Seule dans la grotte, j'étais mon propre juge, dit-elle. Le juge le plus sévère. On ne peut mentir sinon tout est perdu. Le sentiment le plus fort au sortir de cette expérience c'est que dans ma vie je ne tolérerai jamais plus le mensonge."
Un peu plus d'un année plus tard, Le Guen avala une overdose de barbituriques et s'allonga dans sa voiture à Paris, suicidée à trente-trois ans."

Auteur: Finkel Michael

Info: The Stranger in the Woods: The Extraordinary Story of the Last True Hermit

[ absolu ] [ solitude ] [ sincérité absolue ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Au fond, très au fond de moi, j'ai toujours gardé, naturellement la certitude de te retrouver ; sinon comment aurais-je pu supporter ces longues heures mornes qui passent, qui glissent impitoyablement dans leur course effrénée et devant lesquelles, je me suis arrêtée, stupide et épouvantée ? Oui, quelque chose de plus profond, de plus grave et de plus véritable que mon imagination déjà usée et impuissante, m'ont retenue à toi, à nous, à moi-même ; c'est la terre, le ciel, la mer, la respiration que tu as mis en moi ; c'est la vie même que je ne connais vraiment que depuis que tu es là, en moi ; c'est cette douleur sourde qui gronde au milieu de moi, cet étirement sans fin vers un but qui me semble chaque jour plus lointain, plus insaisissable, plus abstrait mais aussi plus nécessaire, plus vital. Par quel miracle dois-je t'aimer davantage à mesure que ton image s'éloigne de mon souvenir ? Je ne sais pas mais c'est ainsi, et je ne connais pas de pire souffrance que celle qui s'efforce en vain de recréer des chers disparus.

Auteur: Casarès Maria

Info: In Correspondance de Albert Camus, lundi 6 février 1950

[ absence ]

 

Commentaires: 0

superstitions

Remettre en cause les croyances d'une personne, c'est remettre en cause sa dignité, son standing et son pouvoir. Et lorsque ces croyances ne reposent que sur la foi, elles sont chroniquement fragiles. Personne ne s'offusque de la croyance que les pierres tombent vers le bas plutôt que vers le haut, parce que toute personne saines d'esprit peut le voir de ses propres yeux. Il n'en va pas de même pour la croyance que les bébés naissent avec le péché originel, que Dieu se décompose en trois entités ou qu'Ali est le deuxième homme le plus divinement inspiré après Mahomet. Lorsque les gens organisent leur vie autour de ces croyances, et qu'ils réalisent ensuite que d'autres personnes semblent très bien s'en passer - ou pire, qu'elles les réfutent de manière crédible - ils risquent de passer pour des idiots. Puisqu'on ne peut pas défendre une croyance basée sur la foi en persuadant les sceptiques qu'elle est vraie, les fidèles sont susceptibles de réagir à cette incrédulité avec rage, et peuvent essayer d'éliminer cet affront à tout ce qui donne un sens à leur vie.

Auteur: Pinker Steven

Info: The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined

[ religions réconforts ] [ tolérance ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

rapport à la nature

Le premier [tableau], œuvre de Grant Wood, s’intitule "Young Corn" ("Jeune maïs"). Les paysages d’une Amérique rurale – avant l’explosion de la mécanisation et la constitution d’immenses exploitations – que Wood, natif et habitant de l’Iowa, a souvent pris pour matière de ses œuvres, n’ont rien de sauvage. On est très loin du wild. Au premier plan de Young Corn, l’espacement régulier des plants de maïs sur le champ labouré témoigne de l’emprise humaine sur la terre. Plus loin la route, les haies, les clôtures, les personnages qui prennent soin des plantes… En même temps, les courbes féminines du terrain sont là pour rappeler qu’avant de domestiquer la nature, nous en sommes issus, et que c’est elle qui nous nourrit. Ici, l’action humaine est moins arrachement à la nature que collaboration avec elle. Très différent est le paysage peint par Charles Sheeler dans American Landscape ("Paysage américain"). Là, plus question de collaboration : toute trace de l’existence de la nature avant l’intervention de l’homme est vouée à disparaître.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 22

[ comparaison picturale ] [ humain-nature ] [ asservissement ] [ humilité ] [ agriculture ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson