Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 7
Temps de recherche: 0.0316s

idéologie

Autrefois, les jeunes étaient obligés d’étudier ; ils n’avaient pas envie de passer pour des ignares, ils se donnaient du mal, bon gré mal gré. Aujourd’hui, il leur suffit de dire : fariboles, tout n’est que fariboles ! et le jour est joué. Ils sont bien contents, les jeunes gens. C’est vrai, cela : autrefois ils étaient tout bonnement propres à rien, et maintenant les voilà tout d’un coup promus nihilistes.

Auteur: Tourguéniev Ivan

Info: Pères et fils, traduction de Françoise Flamant, éditions Gallimard, 1982, page 93

[ discours capitaliste ] [ jouissance sémantique ] [ justification ] [ prétexte ] [ nihilisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

naïveté métaphysique

Ce que Beckett représente [dans "En attendant Godot"], ce n’est donc pas le "nihilisme" mais l’inaptitude des hommes, même dans la situation la plus désespérée, à être nihilistes. La misérable tristesse qui se dégage de la pièce vient moins de cette situation sans issue que du fait que, continuant toujours à attendre, les deux héros ne sont pas à la hauteur de cette situation et ne sont donc pas des nihilistes. C’est de cette incapacité que les personnages tirent leur force comique.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 250

[ pitoyables ] [ cruauté ] [ avis ] [ impéritie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

films X

...Ce qui est en jeu, c'est la civilisation et l'humanité, rien de moins. L'idée que tout est permis, comme le disait Nietzsche, repose sur le principe du nihilisme et a des implications nihilistes. Je ne prétendrai pas que plaider contre le nihilisme et pour la civilisation est facile à faire. Nous sommes ici en train d'affronter les questions philosophiques les plus fondamentales, aux niveaux les plus profonds. En résumé, la question de la pornographie et de l'obscénité n'est pas triviale, et seuls les esprits superficiels peuvent en avoir une vision fade et sans trouble.

Auteur: Kristol Irving

Info:

[ rhyparographie ] [ rhopographie ] [ problématique ] [ éthique ] [ morale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

manichéisme

Dans ce domaine aussi [la mort], les intellectuels nihilistes ont tendance à penser dans des termes extrêmes, sautant du métaphysique au zoologique sans passer par la vérité, qui est toujours un mélange spécifiquement humain des deux. Ou l'on est tout - soi seul, centre de l'univers (et il est alors impossible de concevoir la mort autrement que comme une catastrophe, l'anéantissement total...)... Ou alors on n'est rien, gouttelette d'eau, individu mortel semblable à des milliards d'autres et dont la disparition n'affecte en rien la pérennité de l'espèce. Ce qui n'est jamais envisagé, c'est que l'on ne soit ni tout ni rien mais un lieu d'échanges, un individu en transformation perpétuelle, ayant reçu non seulement la vie mais le langage, des rituels, des traditions, des savoirs... et susceptible (mais non obligé) de transmettre cet héritage aux autres (enfants, amis, élèves). (...) Etant donné qu'ils ne perçoivent pas la circulation, les liens mouvants, l'échange, la transmission, étant donné qu'ils décrivent chaque individu comme une entité inamovible et close, la mort leur apparaît comme l'effacement total de l'être.

Auteur: Huston Nancy

Info: Professeurs de désespoir

[ destin ] [ existence ]

 

Commentaires: 0

dictateur

Tous ceux qui connaissent Hitler pour l'avoir vu à l'époque héroïque du national-socialisme, savent qu'il avait un tempérament larmoyant et exagérément sentimental, avec une tendance à l'attendrissement et au romantisme. Ses crises de sanglots devant chaque difficulté intérieure n'étaient pas dues à une simple nervosité. Derrière la cruauté et l'inflexibilité d'Hitler, on trouverait le désespoir d'une inhumanité forcée et artificielle plutôt que l'amoralité du fauve obéissant à ses instincts naturels. Cependant, dans la dureté et dans le cynisme inouïs d'Hitler, il intervient encore autre chose que la passion refoulée d'un hypersensible. C'est un besoin irrésistible de venger et punir. C'est un sentiment spécifiquement révolutionnaire qui, à l'instar des nihilistes russes, le pousse à vouloir se faire à toute force, sans discernement ni méthode, le champion des humiliés et des offensés. Nous savons aujourd'hui qu'il n'y a eu pour ainsi dire aucun homme de quelque rang qui ait agi avec une telle méchanceté, avec si peu de pitié, avec une telle soif de vengeance et qui se soit montré aussi mesquin dans la répression d'injustices subies - ou soi-disant subies - qu'Hitler, dont on ne saurait, par ailleurs, citer un seul trait de générosité.

Auteur: Rauschning Hermann

Info: Hitler m'a dit

[ revanche ] [ Allemagne ]

 

Commentaires: 0

idéologies

- Voulez-vous que je vous dise exactement, mon oncle, quel homme est Bazarov ?

-Je t'en prie, mon chère neveu.

-Il est nihiliste.

-Comment ? demandant Nicola Petrovitch [...]

-Il est nihiliste, répéta Arkadi.

-Nihiliste, dit Nicola Pétrovitch, cela vient du latin 'nihil',' rien', autant que je puis en juger; donc ce mot désignerait un homme qui...qui ne veut rien reconnaître ?

-Dis plutôt : qui ne respecte rien, rectifia Paul Petrovitch [...]

-Qui envisage tout d'un point de vu critique, précisa Arkadi.

-N'est-ce pas la même chose ? demanda Paul Petrovitch

-Non, pas du tout. Un nihiliste, c'est un homme qui ne s'incline devant aucune autorité, qui ne fait d'aucun principe un article de foi, quel que soit le respect dont ce principe est auréolé.

-Et l’on s’en trouve bien ? l’interrompit Paul Pétrovitch.

-Tout dépend de l’individu, mon oncle. Certains s’en trouvent bien, et d’autres très mal.

-Tiens donc. Allons, cela n’est pas de notre ressort, à ce que je vois. Nous autres, gens de l’ancien temps, nous estimons que sans principes […] reconnus comme des articles de foi, pour reprendre ton expression, il est impossible de faire un pas, impossible de respirer. Vous avez changé tout cela, Dieu vous le rende et vous donne le grade de général ; nous nous contenterons de vous admirer, messieurs les…comment, déjà ?

-Nihilistes, articula distinctement Arcade.

-Oui. Nous avons eu les hégélistes, voici maintenant les nihilistes. On verra bien comment vous subsisterez dans le désert, dans le vide absolu ; pour le moment, sonne donc, s’il te plaît, Nicolas Pétrovitch, mon frère ; c’est l’heure de mon cacao.

Auteur: Tourguéniev Ivan

Info: Pères et fils, traduction de Françoise Flamant, éditions Gallimard, 1982, pages 54-55

[ affrontement générationnel ] [ description ] [ nihilisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

gaule

Comment le PCF, avec son organisation structurée en parti de classe, a-t-il perdu ce contrôle dans les banlieues ?
- Par l'immigration justement. Le PCF vivait de son encadrement et de sa défense historique de la classe ouvrière, anciennement majoritaire en banlieue. Le but du regroupement familial a donc été clairement, entre autres, de casser ce pouvoir en important massivement dans les banlieues, des Africains issus de la paysannerie pauvre du tiers monde et du bled, sans culture ouvrière, syndicale. Ainsi, on a cassé une organisation et une conscience de classe, comme on a cassé à la même période les forteresses ouvrières et syndicales, type Billancourt. Aujourd'hui, les gosses qui brûlent des bagnoles ne sont pas des enfants d'ouvriers qui se battent pour préserver des acquis de classe, mais des paumés violents, issus le plus souvent de familles sans pères et forcément nihilistes, puisque n'ayant aucune culture solide, aucun exemple valorisant auquel se raccrocher. Ces jeunes ne sont pas des opprimés en lutte, ce sont des névrosés sociaux.
- Des névrosés sociaux ? C'est-à-dire...
- Quand on naît en France de parents étrangers venu d'un pays moins développé qui a été exploité puis ennemi de la France. Quand on a vu son père bosser 30 ans pour le SMIC et raser les murs. Quand notre intelligentsia cosmopolite leur a appris en sus, la haine du Français de souche via les éducateurs trotsko-gauchistes. Quand on a détruit en une génération le patriarcat traditionnel dont ils sont issus pour les soumettre au néo-matriarcat marchand dont, en plus, ils ne touchent pas les dividendes ni concrets ni symboliques. On crée alors objectivement une génération d'adolescents complètement perturbés, déstructurés. Des gosses qui ne sont pas dans la misère au sens traditionnel du terme, puisqu'en banlieue chacun mange à sa faim, peut s'habiller, avoir un téléphone portable et le tout sans bosser, on le voit bien sur les images. Une situation parasitaire qui ne les empêche pas d'être dans un profond mal-être, un sentiment confus, peu verbalisé d'envie et d'impuissance que vient encore redoubler l'énergie de la jeunesse.
- Ça c'est l'analyse psycho-sociologique. Mais politiquement qui sont ces jeunes ?
- Ils correspondent à ce que Marx appelle le sous-prolétariat, d'autres les classes dangereuses.

Auteur: Soral Alain

Info: 16 janvier 2006, dans : L'intégration politique ne se quémande pas elle se conquiert, interview à Poivre rouge

[ banlieues ]

 

Commentaires: 0