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querelle du filioque

En confessant la procession du Saint-Esprit du Père, son indépendance hypostatique vis-à-vis du Fils, la tradition de l’Eglise d’Orient affirme la plénitude personnelle de l’œuvre du Paraclet venu dans le monde. L’Esprit-Saint n’est pas une force unitive par laquelle le Fils s’imposerait aux membres de son corps mystique. S’Il rend témoignage au Fils, c’est en sa qualité de personne divine indépendante du Fils, personne divine communiquant à chaque hypostase humaine, à chaque membre de l’Eglise, une nouvelle plénitude dans laquelle les personnes créées s’épanouissent et confessent librement, spontanément, la divinité du Christ rendue évidente dans l’Esprit.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 242-243

 

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bourgeoisie

IVANOV : Zinaïda Savichna, j'ai une prière à vous faire...
ZINAÏDA SAVICHNA : Que voulez-vous, Nikolaï Alekséïevitch ?
IVANOV : L'échéance de mes billets tombe après-demain ; vous m'obligeriez beaucoup si vous m'accordiez un délai ou me permettiez d'ajouter les intérêts au capital. Je n'ai pour l'instant aucun argent...
ZINAÏDA SAVICHNA : Nikolaï Alekséïevitch, est-ce possible ! Quelle manière est-ce là ? Non, au nom de Dieu, n'y songez pas ! Ne me tourmentez pas, malheureuse que je suis.
IVANOV : Pardon, pardon...
ZINAÏDA SAVICHNA : Oh ! saints du paradis, comme il m'a bouleversée ! Je tremble toute... j'en tremble...

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: Ivanov

[ argent ] [ anatocisme ]

 

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dernières paroles

Cher Nikolaï Nikolaevitch, chères Soeurs Siniakov, Je vous supplie de prendre Mour chez vous à Tchistopol, de le prendre simplement pour fils - et qu'il fasse des études. Je ne peux plus rien pour lui et ne lui fais que du mal. Mon sac à main contient 150 roubles et si on essaie de vendre toutes mes affaires... Ma mallette contient quelques carnets de poèmes et des tirés à part en prose. Je vous les confie, prenez soin de mon Mour chéri, il est de santé très fragile. Aimez-le comme un fils - il le mérite. Quant à moi pardonnez-moi, je n'ai pas supporté.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

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indicible

Or, c'est justement l'incognoscibilité qui est la seule définition propre de Dieu chez Denys*, si l'on peut parler ici de définitions propres. En refusant d'attribuer à Dieu les propriétés qui font l'objet de la théologie affirmative, Denys vise expressément les définitions néo-platoniciennes : "Il n'est pas l'Un, ni l'Unité," dit-il. Dans le traité "Des noms divins", en examinant le nom de l'Un qui peut être dit de Dieu, il montre son insuffisance et lui oppose un autre nom "le plus sublime", - celui de la Trinité, qui nous apprend que Dieu n'est ni l'un ni le multiple, mais qu'Il surpasse cette antinomie, était inconnaissable en ce qu'Il est.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient. Dieu inconnaissable. *Le pseudo Aréopagite

[ inatteignable ] [ divinité ] [ projectionniste ] [ Éternel ]

 

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vision du monde

L’œuvre commune part du constat de la non-fraternité entre les hommes, de l’oubli des morts par les vivants, des "pères" par les "fils", de l’indifférence régnant entre les vivants, et plus encore vis-à-vis des morts. Dans la civilisation contemporaine, estime Fiodorov, le commandement chrétien de l’amour du prochain s’est vidé de son sens. Pour lui, l’acceptation de la mort comme d’une fatalité est le comble de l’immoralité, dans la mesure où tant qu’existera la mort, le mal existera aussi, condamnant les hommes à l’impossibilité d’une vie pleinement morale. Le supramoralisme que propose le philosophe n’a rien à voir avec le "par-delà le bien et le mal" nietzschéen. Il est la prise de conscience, par l’ensemble de l’humanité, que celle-ci a le devoir d’anéantir la mort.

Auteur: Coldefy-Faucard Anne

Info: Préface à "Correspondance (1873-1903) de Nikolaï Fiodorov, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, page 10

[ résumé ]

 
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départage des religions

[...] le critère recèle la dénonciation et de la civilisation, et de la culture, qui ont trouvé leur expression suprême dans la dernière exposition-anniversaire de Paris, laquelle a montré tout ce qui était réalisé au nom de la division et de la haine. Le critère recèle également la dénonciation du socialisme qui – ce qui en a été montré le prouve – veut faire le bien de tous, autrement dit unir les vivants au nom du confort, en oubliant les morts ; il recèle enfin la dénonciation du pessimisme, qui veut anéantir (sincèrement ou hypocritement) non seulement tout ce qui a été présenté à ladite exposition, à savoir le luxe, mais jusqu’à l’être, c’est-à-dire unir les hommes au nom du "Rien" - ou, pour le formuler autrement, qui bafoue l’union et rejette l’œuvre, sans savoir ce qu’il fait.

Auteur: Fiodorov Nikolaï

Info: "Correspondance (1873-1903), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, Lettre du 6 octobre 1890 à Nikolaï Pavlovitch Peterson

[ nihilisme ] [ christianisme ] [ valeurs ]

 

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christianisme

L’œuvre du Christ se rapporte à la nature humaine qu’Il récapitule dans son hypostase. L’œuvre du Saint-Esprit, par contre, se rapporte aux personnes, s’adresse à chacune d’entre elles. Le Saint-Esprit communique dans l’Eglise aux hypostases humaines la plénitude de la divinité selon un mode unique, "personnel", approprié à chacun des hommes en tant que personne créée à l’image de Dieu. [...]

Le Christ devient l’image unique appropriée à la nature commune de l’humanité ; le Saint-Esprit confère à chaque personne créée à l’image de Dieu la possibilité de réaliser la ressemblance dans la nature commune. L’Un prête son hypostase à la nature, l’Autre donne sa divinité aux personnes. Ainsi l’œuvre du Christ unifie, l’œuvre du Saint-Esprit diversifie. [...] le Christ crée l’unité de son corps mystique par le Saint-Esprit, le Saint-Esprit se communique aux personnes humaines par le Christ.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 162-163

[ missions temporelles ]

 
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vente

Bon nombre de tableaux gisaient pêle-mêle parmi les meubles et les livres marqués au chiffre de leur ancien possesseur, quoique celui-ci n’eût sans doute jamais eu la louable curiosité d’y jeter un coup d’œil. Les vases de Chine, les tables de marbre, les meubles neufs et anciens avec leurs lignes arquées, leurs griffes, leurs sphinx, leurs pattes de lions, les lustres dorés et sans dorures, les quinquets, tout cela, entassé pêle-mêle, formait comme un chaos d’œuvres d’art, bien différent de la stricte ordonnance des magasins. Toute vente publique inspire des pensées moroses ; on croit assister à des funérailles. La salle toujours obscure, car les fenêtres encombrées de meubles et de tableaux ne filtrent qu’une lumière parcimonieuse ; les visages taciturnes ; la voix mortuaire du commissaire-priseur célébrant, avec accompagnement de marteau, le service funèbre des arts infortunés, si étrangement réunis en ce lieu ; tout renforce la lugubre impression.

Auteur: Gogol Nikolaï

Info: Nouvelles de Petersbourg. Le Portrait, p.140

[ aux enchères ] [ sinistre ]

 

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condamné à mort

Werner comprenait que le supplice n'était pas simplement la mort, mais encore quelque chose de plus. En tout cas, il résolut de l'accueillir avec calme, comme quelque chose de secondaire et il décida de vivre jusqu'à la fin comme si rien ne s'était passé et ne se passerait. C'était de cette manière seulement qu'il pouvait exprimer le plus profond mépris pour le supplice et conserver sa dernière et irréductible liberté, sa liberté d'esprit. Au tribunal - ses camarades, qui connaissaient bien cependant son intrépidité altière et froide, ne l'auraient peut-être pas cru eux-mêmes - il ne pensa ni à la vie, ni à la mort : il jouait mentalement une difficile partie d'échecs, avec l'attention la plus profonde et la plus tranquille. Excellent joueur, il avait commencé cette partie le jour même de son emprisonnement et la continuait sans relâche. Et le verdict qui le condamnait à la potence ne déplaça aucune pièce sur l'échiquier invisible.

Auteur: Leonid Nikolaïevitch Andreïev

Info: Les Sept Pendus

[ détermination ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Jusqu’à l’année de la famine [1891], Tolstoï glorifiait l’amour du travail, du travail de la terre, allant jusqu’à nier le travail intellectuel, proposant une non-pensée qui serait, bien sûr, le triomphe de l’ignorance.

En revanche, après la famine, Tolstoï glorifie le non-agir ; en d’autres termes, il souhaite manifestement le triomphe du parasitisme. L’essai publié à Berlin sur la non-résistance au mal par la violence pourrait être tenu pour une explication du non-agir, s’il ne soulevait la question de l’essence du christianisme : est-ce une nouvelle conception de la vie, ainsi que le suggère le titre, ou, selon les derniers chapitres (10 et 11), une nouvelle superstition, fondée sur la confiance envers ceux qui pensent être les seuls à avoir compris le christianisme, sur la confiance envers une minorité, seule à soi-disant comprendre le Sermon sur la Montagne (ce sermon qui s’adressait précisément aux pauvres en esprit, non pas à une minorité, mais, par conséquent, à la majorité !) ?

Auteur: Fiodorov Nikolaï

Info: "Correspondance (1873-1903), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, Lettre à Vladimir Alexandrovitch Kojevnikov du 25 juillet 18944

[ critique ] [ nihilisme ] [ contre-sens ]

 

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