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historique

Oui, il nous faut jouer de la musique, des chansons populaires, celles que le peuple apprécie et comprend. C'est ainsi que nous contribuerons à servir l'idéal révolutionnaire. Les discussions sont enflammées. Nous prenons la parole les uns après les autres:
- La musique classique est bourgeoise : elle n'a pas été écrite pour le peuple !
- Beethoven était un égoïste.
- Bach a écrit toute sa vie pour l'Église. Vous croyez à l'histoire de Marie, la mère du Christ ? Non ? Eh bien, pourtant, il a écrit des oeuvres pour elle !
- Chopin, ce n'est rien qu'un sentimental.
- Et Debussy un idéaliste.
Seul Mozart échappe à ce feu roulant de critiques. Je n'ai jamais su vraiment pourquoi. Une nouvelle preuve de son génie, sans doute ?

Auteur: Xiao mei Zhu

Info: La rivière et son secret. Des camps de Mao à Jean-Sébastien Bach, l'itinéraire d'une femme d'exception

[ dictature ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Derrida soutient que le cogito est un déchaînement de la folie pour sauver la raison, une expérience de pensée aventureuse, périlleuse, énigmatique "en laquelle la raison est plus folle que la folie  - car elle est non-sens et oubli – et où la folie est  plus rationnelle que la raison car elle est plus proche de la source vive quoique silencieuse ou murmurante du sens" ; tandis que Foucault voit dans les Méditations l’un des moments fondateurs de l’élaboration de la rationalité classique en ce qu’elle consiste à décider d’exclure la folie – suivant cette hypothèse de lecture, il voit dans les Méditations "une technique de soi, c’est-à-dire un exercice volontaire, contrôlé et maîtrisé de bout en bout par un sujet méditant qui ne se laisse jamais surprendre".

Auteur: Lochmann Arthur

Info: A propos de Descartes dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 188

[ mouvements contraires ] [ interprétations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

L’inconscient, dans toute sa radicalité, c’est le phénomène inaccessible, et non pas le mécanisme objectif qui règle mon expérience phénoménale. [...] On obtient donc un rapport qui subvertit entièrement l’idée classique du sujet comme lieu de l’expérience de soi et de l’intériorité : un rapport "impossible" entre un sujet vide, non phénoménal, et un phénomène qui reste inaccessible au sujet.

Le lethe* ultime n’est donc pas l’abîme vertigineux des entités en deçà de la Clairière au sein de laquelle elles apparaissent, mais le phenomenon lui-même dans toute sa radicalité, à savoir, le schéma qui détermine la manière dont les choses nous apparaissent. Ce scénario, littéralement, "dérange", fait sortir de ses gonds l’ "ordre des choses" : il distord notre rapport au monde en lui imposant la violence d’une perspective donnée.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 125. *Oubli

[ défini ] [ coordonnées du référentiel subjectif ] [ anti cliché ] [ coupure ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

illusion

La force de l’image en rêve à quelque chose de paradoxal : elle repose sur une fascination, mais c’est justement par là qu’elle échappe au visible. Car le visible vit d’inspections, de parcours, de lacunes et non pas d’enfoncement dans la certitude de l’image fixe. L’image de rêve, elle, est toujours complète et absolue parce qu’elle n’est pas une image mais une "idée" d’image. Et une idée ne souffre ni de flou, ni d’incomplétude, ni d’aucune des servitudes du visible. Elle n’est jamais jaunie, ni froissée, ni friable. Elle se donne d’emblée comme une totalité parfaite, faisant ainsi oublier qu’on ne peut pas la détailler. Un exemple classique de cette impossibilité rappelée par Sartre, c’est l’incapacité où l’on se trouverait, face à une image mentale ou onirique du Panthéon, d’en compter les colonnes.

Auteur: Jenny Laurent

Info: Le désir de voir p 126

[ mirage ] [ Tantale ] [ chimère ] [ mémoire imparfaite ] [ visualisation ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

hyper-complexité

Les sciences nous ont appris à penser l'impensable. Parce que lorsque la nature est un guide plutôt qu'un a priori sous forme de préjugés et autres espoirs, craintes ou désirs, nous sommes forcés de sortir de notre zone de confort. Un à un, les piliers de la logique classique sont tombés au fur et à mesure des progrès de la science du 20 ème siècle. A partir de la prise de conscience d'Einstein selon laquelle les mesures de l'espace et du temps ne sont pas absolues mais dépendantes de l'observateur, jusqu'à la mécanique quantique qui non seulement impose des limites fondamentales à ce que nous pouvons empiriquement savoir mais nous démontre également que les particules élémentaires et les atomes qu'ils constituent semblent capables d'exécuter un million de choses impossibles à la fois.

Auteur: Krauss Lawrence M.

Info: In op-ed, A Universe Without Purpose, Los Angeles Times, 1 Apr 2012

[ limitation ] [ simultanéïté ] [ intrication ]

 

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factualisme

La relativité enlève à la physique la domination autoritaire de la physique classique, avec son espace et son temps absolus, et la remplace non par l'anarchie, dans laquelle tous les participants ont leurs propres règles, mais par une démocratie parfaite, au sein de laquelle les mêmes règles régissent tout... Cela peut sembler insatisfaisant d’affirmer qu'il ne peut exister qu'une théorie correcte du temps et de l'espace, mais pour tout physicien une réponse doit suffire. La relativité, comme d'autres théories physiques, est un ensemble de règles basées sur un certain nombre d'hypothèses cruciales, que l'expérience et l'observation confirment. C'est tout ce que nous demandons aux théories physiques, et donc quémander des explications supplémentaires sur le pourquoi cette théorie particulière de la relativité a supplanté la théorie de Newton sur l'espace-temps c'est rechercher une vérité qui dépasse le domaine de la science.

Auteur: Lindley David

Info: The End of Physics: The Myth of a Unified Theory

[ observable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

confusion

La prise de parole par Socrate [dans le Banquet] introduit une coupure. Les discours précédents décrivent l’amour comme plénitude, c’est-à-dire ce que l’on attribue à l’éromène* et non à l’éraste*, en tant qu’aimer, c’est vouloir être aimé et aimable. Ils sont beaux, vrais et bons, et en cela même ils sont de l’ordre de l’opinion, du mythe et de la fiction. Socrate vise autre chose : le savoir (épistémé), soit ce qui rend raison du dire vrai, beau et bon. Or, avoir l’érôs du savoir, c’est ne pas savoir ; car, érôs est manque. Il n’est donc pas parfait, il est "coupe vide", manque de ce qu’on n’a pas, désir (épithumia). Pas de savoir de l’érôs, sans érôs du savoir, sans nescience. Socrate se tait donc au point même où il ne sait pas, et il laisse parler Diotime par sa bouche, là où lui manque le savoir du désir.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 119. *Dans la Grèce classique l'éromène est un adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé "éraste".

[ amant ] [ aimé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Pour supporter l'épreuve, j'ai apporté quelques classiques. Je suis sous le ciel de Tunisie et je plonge dans les ruelles de Saint-Pétersbourg, qui sont aussi tortueuses que l'âme de Raskolnikov. Pour mémoire, le héros de Crime et Châtiment est un étudiant qui sèche les cours parce qu'il est fauché. Comme il n'y avait pas de McDo au XIXème siècle, il n'a pas de petit boulot non plus. C'est un jeune homme intelligent et exalté, à la mégalomanie fiévreuse.
Son indigence blesse son narcissisme et comme il est cinglé, il décide d'assassiner une vieille usurière méchante pour lui piquer son bas de laine. Il légitime son geste en l'enrobant d'alibis existentiels retors. La justification du crime est un des thèmes du roman. Raskolnikov prépare son sale coup, je suis emporté par la puissance narrative de Dostoïevski et la sono de la piscine crache "Vas-y Francky, c'est bon, vas-y Francky, c'est bon, bon, bon".

Auteur: Blanc-Gras Julien

Info: Touriste

[ musique ] [ tube ] [ littérature ]

 
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coutumes

Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99

[ avantages ] [ bénéfices ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

Il lui demanda ce qu'elle voulait boire. Son choix serait déterminant. Il pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. [...] Oui un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. Le jus d'abricot, c'est parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse pensa François. A cet instant précis, Nathalie releva la tête de la carte, comme si elle revenait d'une longue réflexion. La même réflexion qui venait de mener l'inconnu face à elle.
"Je vais prendre un jus...
- ... ?
- Un jus d'abricot, je crois."
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.

Auteur: Foenkinos David

Info: La Delicatesse

[ détail ] [ littérature ]

 

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