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mort

Quelqu'un meurt, et c'est comme des pas qui s'arrêtent...
Mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme une porte qui claque...
Mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un arbre qui tombe...
Mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle...
Mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

Auteur: Marchon Benoît

Info: L'arbre et la graine

[ cycle ] [ absence ] [ ouverture ] [ poème ]

 

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écriture

C'est parce qu'elle met au grand jour la part insondable en chacun que la poésie de Lorand Gaspar possède la densité de ce qui est dissonant et pourtant éblouissant de clarté. Écrire un poème est chaque fois réapprendre à parler, dit-il. C'est peut-être là la seule appartenance que se reconnaisse celui qui s'invite sans cesse à un nouveau départ pour ne pas oublier de n'être, en tous lieux, qu'un passant et un passeur. 


Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), p. 76

[ réagencement ] [ dépaysement ] [ réflexivité ] [ mise en question sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lieu hors du monde

[...] j’ai cette pièce là-haut et je suis assis seul dans les vapes,

jouant des coudes, défiant la folie, je traîne ma flemme dans

ces champs de douleur

et mes amis, les murs, étreignent ce pari d’antan –

mon cœur ne peut pas rire mais il lui arrive de sourire

dans la lumière électrique jaune : avoir fait tant de chemin pour

être assis seul

à nouveau

dans cette pièce là-haut.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " j'ai cette pièce"

[ solitude ] [ retour à la case départ ] [ actions dérisoires ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsme

Tomber amoureux, conclut-elle, n'est ni plus ni moins qu'une présentation de notre passé à une autre personne, mais pour la plupart, les paquets sont tellement mal enveloppés qu'on ne peut les tenir tout seul, avec les ficelles qui se défont. Rechercher l'amour, c'est comme demander un nouveau point de départ, pensa-t-elle, une autre chance dans la vie. Précoce pour son âge, elle ajouta un addendum : mais personne ne cherche jamais à partager l'avenir avec quelqu'un d'autre, les secrètes espérances humaines sont trop avides pour cela.

Auteur: Fitzgerald Zelda

Info: Accordez-moi cette valse

[ couple ]

 

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paliers

Vivre devrait ressembler selon moi à un acte de transcendance, à une progression étape par étape. Il faut traverser les espaces les uns après les autres en les laissant chacun derrière soi comme le musicien qui écrit, joue, achève puis abandonne les uns après les autres les thèmes et les tempi, sans jamais de lassitude, de repos, toujours vif, pleinement présent. J'ai découvert l'existence de ces étapes, de ces espaces en analysant l'expérience de l'éveil à la nouveauté. J'ai noté par exemple que les instants qui marquent la conclusion d'une période de notre vie ont une tonalité un peu terne, semblent porter en eux le désir de la fin qui incitent à passer à autre chose, à s'éveiller, à prendre un nouveau départ.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Eloge de la vieillesse

[ cénesthésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

périple

Deux ou trois jours avant mon départ pour le Labrador, j'avais accueilli l'écrivain voyageur italien Paolo Rumiz.
(...) il me dit qu'il n'emportait plus aucun livre depuis des années, car un livre, c'était comme un père, il te prenait par la main pour te guider, or en route il préférait lire les paysages et les visages.
(...) à chaque nouveau voyage, il réduisait ses bagages et se préparait ainsi à son ultime expédition. En partant, Paolo me fit cadeau d'un carnet avec un magnifique poème en exergue :
"Voyager, c'est construire des ponts et en même temps les détruire derrière soi
Ce n'est pas chercher la certitude mais renoncer à la trouver
C'est tout miser sur une carte, c'est comme une renaissance
Voyager, c'est marcher et donc c'est une histoire, notre unique compagne."

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans le sillage des oies sauvages, p 134

[ poésie ]

 

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imprévisibilité

Une théorie aussi puissante que celle de Darwin ne pouvait guère échapper à un usage abusif. Non seulement l'idée d'adaptation permettait d'expliquer n'importe quel détail de structure trouvé à n'importe quel organisme ; mais devant le succès rencontré par l'idée de sélection naturelle pour rendre compte de l'évolution du monde vivant, il devenait tentant de généraliser l'argument, de le retailler, d'en faire le modèle universel pour expliquer tout changement survenant dans le monde. C'est ainsi qu'on a invoqué des systèmes de sélection semblables pour décrire n'importe quel type d'évolution : cosmique, chimique, culturelle, idéologique, sociale, etc. Mais de telles tentatives sont condamnées au départ. La sélection naturelle représente le résultat de contraintes spécifiques imposées à chaque être vivant. C'est donc un mécanisme ajusté à un niveau particulier de complexité. À chaque niveau, les règles du jeu sont différentes. À chaque niveau, il faut donc trouver de nouveaux principes.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.49-50

[ fausses justifications ]

 

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voyage

Et puis, naturellement, vient l'heure du départ, tout aussi hagarde et inquiète que l'était le mystérieux moment initial de l'arrivée. Un visage inconnu et étranger nous attendait, c'est un visage inconnu mais nôtre qui prend congé de nous. Il est facile et impossible d'abandonner la géométrie de Pékin, de ce visage qui porte les millénaires comme un léger maquillage. Nos hôtes interchangeables nous saluent à l'aéroport, les ministres comme les sans-grade, l'aimable interprète horrifié par notre manque de ponctualité, terrorisé par un chronomètre implacable et accusateur. On part pour Canton. "D'où viennent ces bananes ?" demandions-nous parfois durant les repas de Pékin. "Elles viennent de Canton." Quelqu'un se rappelait que, du côté de Canton, il y avait des tigres et des éléphants. A Canton, nous serons attendus par d'autres interprètes, car la langue qu'on y parle est tellement différente du chinois du Nord qu'elle est incompréhensible pour les habitants de Pékin.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Chine et autres Orients", éd. Le Promeneur, p. 49-50, trad. par Béatrice Sayhi-Périgot

[ exotisme ] [ sur le vif ] [ traduction ] [ formalités ] [ uniformité du nouveau ] [ périple ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

savoir

Contrairement à ce qu'on croit souvent, la démarche scientifique ne consiste pas simplement à observer, à accumuler des données expérimentales pour en déduire une théorie. On peut parfaitement examiner un objet pendant des années sans jamais en tirer la moindre observation d'intérêt scientifique. Pour apporter une observation de quelque valeur, il faut déjà, au départ, avoir une certaine idée de ce qu'il y a à observer. Il faut déjà avoir décidé ce qui est possible. Si la science évolue, c'est souvent parce qu'un aspect encore inconnu des choses se dévoile soudain ; pas toujours comme conséquence de l'apparition d'un appareillage nouveau, mais grâce à une manière nouvelle d'examiner les objets, de les considérer sous un angle neuf. Ce regard est nécessairement guidé par une certaine idée de ce que peut bien être la "réalité". Il implique toujours une certaine conception de l'inconnu, de cette zone située juste au-delà de ce que la logique et l'expérience autorisent à croire.

Auteur: Pagels Heinz

Info: <p.29-30>

[ recherche ] [ voir ] [ remettre en question ]

 

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colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel