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deuil

Le père, presque aussi vert que le feuillage sur le couvercle du cercueil, serra encore plus fort le bras de sa femme et un frisson collectif parcourut l'assistance. C'était toujours cet instant-là le plus cruel. Mettre en terre quelqu'un qu'on aimait à ce point. Perdre son seul et unique enfant. De 13 ans. Comment supporter une chose pareille ?
- L'homme ! Ses jours sont comme l'herbe, il fleurit comme la fleur des champs, lut le pasteur. Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus.

Auteur: Bolton Sharon

Info: Sous emprises

[ parents ]

 

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végétal interne

Dans mon front a poussé un arbre.

Il a poussé au-dedans.

Ses racines sont des veines,

des nerfs ses branches,

ses feuillages confus des pensées.

Tes regards l'enflamment

et ses fruits d'ombres

sont orange de sang,

grenades de lumière.

Le jour se lève dans la nuit du corps.

Là au-dedans, dans mon front,

l'arbre parle.

Approche, tu l'entends ?


Auteur: Paz Octavio

Info: ARBRE AU-DEDANS, Trad. Frédéric Magne

[ poème ]

 

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pensée-de-femme

Je garde pour moi toute seule ses lampées liminaires, ses cils ouverts sur le jeu des feuillages ; j'entends, la première et sans partager, le bruit mat de son pleur et ses bronches se remplir.

Elle a, comme moi naguère, la tête foncée des fortes qui naissent déjà chevelues, et la bouche ronde et les sourcils et les doigts longs, les pieds.

Ses yeux qui me regardent regardent à travers moi : ils disent sans ambages qu'elle n'est fille de personne. ()

Auteur: Wilhelmy Audrée

Info: Blanc résine, p.272

[ bébé ] [ nouvelle-née ] [ maman ] [ mère-fille ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Le soleil perce parfois entre les nuages et me réchauffe le dos et les épaules pendant que je cherche en écarquillant les feuilles vertes les petits fruits rouges qui lorsqu'ils prennent leur couleur foncée en direction du noir me font penser au plaisir, au désir, à un corps amoureux qui se dérobe encore dans son feuillage et ses épines. Pas de violence, disent les épines, patience et amour, disent les branches. Et les fruits par leur présence disent seulement : je suis là. Ce qui provoque une peu d'hésitation à les cueillir et pourtant on cueille.

Auteur: Bauchau Henry

Info: Le boulevard périphérique, Actes Sud 2008, p.175

[ cueillette ]

 

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songe

Rêve : on démolit Luna-Park, grands lambeaux de mur qui s'écroulent, je suis une femme dans un escalier, elle a des jambes délicieuses, gainées de soie, des jambes que je vois jusqu'au-dessus du genou. Puis il y a deux femmes, mais un vieux monsieur me gêne. Je m'assois face à elles dans un grand fauteuil, pour admirer leurs jambes. Mais quelque chose me gêne : le feuillage d'un bouquet. Autre rêve: toujours dans l'atmosphère Luna-Park démoli, on a volé, une bicyclette?, je sais où il est - c'est un orgue de barbarie en deux morceaux. Vais-je dénoncer les voleurs? J'hésite. Comment m'y prendre? Pas de conclusion.

Auteur: Queneau Raymond

Info: journal 23 sept 1939

 

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contemplation

Voici un lieu où se repose l’âme,
Un lieu où doucement la houle avance
Vers le rivage. Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.

C’est printemps et automne en un soupir ;
Un pré blafard dort entre les montagnes,
Avril se mêle au calme de septembre,
Bourgeons et feuilles mortes vont de pair.
Un air plaintif résonne sourdement,
Un deuil surgit des profondeurs des eaux ;
Mais les flambeaux des jours ensoleillés
Percent de leur éclat l’obscurité.

Auteur: Olav Nygard

Info: extrait de Dikt i samling, traduit du norvégien par Terje Sinding

[ poème ]

 

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lieux de pouvoir

Ceux qui font le jeu de la mort ne craignent pas la lumière du jour.

Ils gouvernent du haut de leurs étages de verre. Ils fourmillent en plein soleil.

Ils se penchent par-dessus le comptoir et ils tournent la tête.



Loin de là, par hasard, je m’arrête devant une de ces façades neuves.

Bien des fenêtres qui se noient en une seule fenêtre.

La nuit y capture les lumières du ciel et les migrations du feuillage.

C’est un lac miroitant, sans vagues, dressé dans la nuit d’été.



La violence paraît irréelle

un court instant.

Auteur: Tranströmer Tomas

Info: Baltiques : Oeuvres complètes 1954-2004

[ buildings ] [ gratte-ciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

naturel

L'homme est bien un roseau pensant, mais ses plus grandes oeuvres se font quand il ne pense ni ne calcule. Il nous faut redevenir "comme des enfants" par de longues années d'entraînement à l'art de l'oubli de soi. Quand cela est réalité, l'homme pense et pourtant il ne pense pas ; il pense comme les vagues qui déferlent sur l'océan ; il pense comme les étoiles qui illuminent le ciel nocturne ; il pense comme le vert feuillage qui bourgeonne dans la paix de la brise vernale. En vérité, il est les ondées, l'océan, les étoiles, le feuillage. Lorsqu'un homme est parvenu à cet état de développement "spirituel", il est un artiste Zen de la vie.

Auteur: Herrigel Eugen

Info: Le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc

[ simplicité ] [ kyudo ]

 

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nature

C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Espace et labyrinthes

[ automne ] [ aurore ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théâtre

Le duc de La Feuillade, outré de se voir traduit sur la scène dans la Critique de l'Ecole des Femmes, s'avisa d'une vengeance indigne d'un honnête homme. Un jour qu'il vit passer Molière par un appartement où il était, il l'aborda avec les démonstrations d'un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s'étant incliné, il lui prit la tête, et, en lui disant : Tarte à la crême, Molière, tarte à la crème, il lui frotta le visage contre ses boutons, et lui mit le visage en sang. Le roi, qui vit Molière le même jour, apprit la chose avec indignation, et le marqua au duc, qui apprit à ses dépens combien Molière était dans les bonnes grâces de sa majesté.

Auteur: Internet

Info: Vie de Molière 1724

[ anecdote ]

 

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