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écrivain-sur-écrivain

[...] [Alexandre] Jardin nous entraîne sur une île idiote peuplée d’enfants qui n’ont ni passé ni avenir et qui ne jouissent que du présent ; et il entreprend de nous faire croire que cette utopie est ailleurs qu’ici, maintenant et partout. Ce qui n’aurait rien de grave s’il ne voulait en même temps nous persuader qu’il tente un pari fou, tout en courant des risques incroyables, et que personne avant lui n’avait encore jamais pensé à faire une chose pareille.

[...] C’est la montée des puérils.

C’est le cauchemar de la vie comme elle va, cet empire toujours plus onirique de l’innovation obligatoire. C’est l’ennui des changements précipités, de la croissance qui s’accroît et des avancées qui avancent au milieu du champ de ruines du principe de réalité. C’est l’espièglerie, la créativité sans entraves, la liberté d’expression et toutes les autres valeurs pétulantes de notre modernité inepte portées en triomphe vers l’avenir glorieux sur le char de la violence marchande qui déloge le passé de partout, sauf quand il s’agit de le jeter en vrac, avec les arts prétendument "vivants", dans les réacteurs nucléaires de la tuante "culture".

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1501

[ critique ] [ galériens de la fantaisie ] [ rebelle conformiste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société de contrôle

Dans les premières phases de la pandémie, de nombreux pays (principalement en Asie de l'Est, mais aussi d'autres comme Israël) ont décidé de mettre en œuvre le traçage numérique sous différentes formes. Ils sont passés du traçage rétroactif de chaînes de contagion passées au suivi en temps réel des mouvements afin de confiner une personne infectée par la COVID-19 et d'imposer des quarantaines ou des confinements partiels subséquents. Dès le début, la Chine, la RAS de Hong Kong et la Corée du Sud ont mis en œuvre des mesures coercitives et intrusives de traçage numérique. Ils ont pris la décision de suivre des personnes sans leur consentement, grâce aux données de leur téléphone portable et de leur carte de crédit, et ont même eu recours à la vidéosurveillance (en Corée du Sud). En outre, certaines économies ont imposé le port obligatoire de bracelets électroniques aux voyageurs et aux personnes en quarantaine (dans la RAS de Hong Kong) afin d'alerter les personnes susceptibles d'être infectées. D'autres ont opté pour des solutions "intermédiaires" : les personnes placées en quarantaine sont équipées d'un téléphone portable pour surveiller leur localisation, celui-ci permet de les identifier publiquement en cas de violation des règles.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ outils technologiques ] [ totalitarisme ] [ liberté conditionnelle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

climat

On ne va pas instaurer un écofascisme ou un stalinisme vert ! Personne ne veut ça. Mais il ne faut pas se mentir : si l’on consomme moins, il y aura une petite incidence sur un certain type de confort. A l’instant, trois voitures viennent de passer, avec une seule personne dans chacune. Il ne s’agit pas de l’interdire mais il faut que cela devienne rare. Un billet d’avion coûte souvent moins cher qu’un billet de train, c’est incompréhensible. On réplique parfois que la liberté n’est pas négociable. C’est idiot, toute notre vie est conditionnée par des privations de liberté : je ne suis heureusement pas libre d’agresser un passant, ni de ne pas payer mes impôts ou de ne pas scolariser mes enfants. Des tas d’actes sont interdits ou obligatoires, pour le bien commun. Ne doit-on pas considérer la planète - la vie - comme un bien commun ? Dans quelques années, des épisodes caniculaires empêcheront de sortir de chez soi. Le corps ne peut pas rester longtemps à 55 °C. Le réchauffement nous privera de la liberté de sortir, ce n’est pas rien ! Il faut s’imposer de petites restrictions pour éviter une catastrophe in fine bien plus liberticide.

Auteur: Barrau Aurélien

Info: Interview à "Libération", 02.10.18

[ long terme ] [ conséquence ] [ responsabilité ] [ écologie ] [ sobriété ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

néologisme

Le Whuffie redéfinissait l'essence véritable  de l'argent : autrefois, si vous étiez pauvre mais respecté, vous ne mourriez pas de faim ; à l'inverse, si vous étiez riche et méprisé, aucune somme ne pouvait vous procurer paix et sécurité. En mesurant ce que l'argent représentait réellement - votre capital personnel auprès de vos amis et voisins - vous mesuriez plus précisément votre réussite.

(...)

Quand je suis arrivé sur le parking du Complexe, mon véhicule n'était plus là. Une vérification rapide avec l'ordinateur de poche révéla la catastrophe : mon Whuffie était suffisamment bas pour que quelqu'un y soit monté et soit parti avec, constatant qu'il pouvait en faire un usage plus utile que le mien.  Envahi par un sentiment de découragement, je suis monté dans ma chambre et ai glissé ma clé dans la serrure. Elle a émis un doux _bzzz_ réprobateur et un voyant s'est allumé, indiquant, "Veuillez vous adresser à la réception". Ma chambre avait été réassignée, aussi. Le Wuffie me tirait vers le bas. Au moins, il n'y avait pas de contrôle obligatoire de Whuffie sur le quai du monorail, mais les autres personnes du wagon se montrèrent inamicales à mon endroit, et personne ne me proposa le moindre iota d'espace personnel au-delà du nécessaire. J'avais touché le fond. 

Auteur: Doctorow Cory

Info: Down and Out in the Magic Kingdom, Tor publication, 2003

[ invention imaginaire ] [ science-fiction ] [ états-unis ] [ réputation monétisée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

programmation

: ( ) { : | : & } ; :

(N'essayez pas cela chez vous.)

Ce que vous pouvez voir ci-dessus est une sorte de virus en une seule ligne baptisé fork bomb. Il a besoin de certaines conditions spécifiques pour fonctionner (notamment une version ancienne et vulnérable du système d'exploitation Unix), mais une fois ces dernières réunies, il suffit de taper cette commande en Bash pour qu'elle se réplique sans cesse jusqu'à saturer la mémoire disponible de l'ordinateur et le rendre impossible à utiliser.

Ce qui fait la beauté de ce virus n'est pas tant le danger qu'il représente par rapport à la taille qu'il prend, mais le fait qu'il utilise les deux points comme nom de fonction. La plupart des fonctions (soit des lignes de code réutilisables) sont nommées de manière descriptive (par exemple "Print" ou "isThisEmailValid"), mais rien ne dit qu'il faut obligatoirement que ce soit le cas. La plupart des langages informatiques interdisent d'utiliser les deux points comme nom de fonction, mais ce n'est pas le cas de Bash.

La première fois que j'ai vu cette ligne, c'était en 2002, lors d'une exposition d'art contemporain au Musée des arts appliqués de Francfort, en Allemagne. Un morceau de code exposé dans un musée, voilà qui n'était pas banal.

Auteur: Noessel Chris

Info: https://korii.slate.fr/tech/ces-lignes-code-qui-ont-tout-change-1968-1993

[ viralité numérique ] [ langage digital ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antisémitisme

Dans le même discours [Clôture du rassemblement du congrès du parti en septembre 1933 à Nuremberg] Hitler définit la fonction de l'idéologie :
- Les visions du monde posent que la conquête du pouvoir politique n'est que la condition préalable à l'accomplissement de leur véritable mission.
L'expression même "vision du monde" sous-entend l'engagement solennel de soumettre toute entreprise à un dessein initial particulier et à une orientation visible. Ce dessein peut être bon ou mauvais ; il est le point de départ de l'attitude à adopter face à chaque événement et circonstance de la vie ; et, de ce fait, il est une règle contraignante et obligatoire à toute action ...
En d'autres termes, la vision du monde définie par Hitler forme un cadre quasi-religieux dans lequel s'insèrent les buts politiques immédiats. Le nazisme n'est donc pas un simple discours idéologique, mais une "religion" politique.
Avant l'automne 1935, Hitler ne fournit aucun indice en public ou en privé sur son ultime objectif en matière de politique antijuive. Mais, bien avant, l'agitateur politique encore novice avait précisé la finalité d'une politique anti juive systématique dans son premier texte politique, la fameuse lettre sur la "question juive" adressée à un certain Adolf Gemlich le 16 septembre 1919. Il fallait commencer par priver les juifs de tous leurs droits civiques: "Le but final, cependant, doit être l'élimination définitive de tous les juifs."

Auteur: Friedländer Saul

Info: Les années de persécution : L'Allemagne nazie et les Juifs, 1933-1939

[ historique ]

 

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colonialisme

"Terra nullius", c'est un petit concept amusant, tu sais. C'est quelque chose que les Anglais ont inventé quand ils sont arrivés ici, en voyant qu'il n'y avait pas des masses de terres cultivées en Australie. Il se trouve que les Aborigènes formaient un peuple semi-nomade, qui vivait de chasse, de pêche et de cueillette. Et juste parce qu'eux ne passaient pas la moitié de la journée courbés sur des champs de patates, les Anglais les ont considérés comme inférieurs. Ils partaient du principe que le travail de la terre était un maillon obligatoire dans l'évolution de toute civilisation, en oubliant que les premiers qui étaient venus ici avaient failli mourir de faim après avoir essayé de vivre sur ce que leur donnait cette terre stérile. Mais les Aborigènes connaissaient la nature de A à Z, se déplaçaient pour trouver leur nourriture en fonction des saisons, et semblaient vivre dans l'abondance. Le Capitaine Cook en parlait comme des êtres les plus heureux qu'il ait jamais rencontrés. Ils n'avaient tout simplement pas besoin de travailler la terre. Mais parce qu'ils n'étaient pas sédentaires, les Anglais ont décidé que cette terre n'appartenait à personne. C'est donc devenu terra nullius. Et selon ce principe, les Anglais pouvaient sans scrupule établir des titres de propriétés aux colons intéressés, sans se soucier de ce que les Aborigènes pouvaient en penser. En fin de compte, ils n'étaient pas propriétaires de leur terre.

Auteur: Nesbo Jo

Info: L'homme chauve-souris : Une enquête de l'inspecteur Harry Hole

[ envahisseurs ]

 

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oppression

Entre colonisateur et colonisé, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. [...] J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d'hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l'heure où j'écris, sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan. Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme. On m'en donne plein la vue de tonnage de coton ou de cacao exporté, d'hectares d'oliviers ou de vignes plantés. Moi, je parle d'économies naturelles, d'économies harmonieuses et viables, d'économies à la mesure de l'homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Discours sur le colonialisme

[ colonialisme ]

 

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résilience

Les limites de la vie sur Terre une nouvelle fois repoussées...
Une nouvelle espèce d'archaebactérie, Pyrococcus CH1, vivant dans un milieu allant de 85 à 105°C et capable de se diviser jusqu'à une pression hydrostatique de 1200 bars (soit plus de 1000 fois supérieure à la pression atmosphérique), vient d'être découverte par les microbiologistes du Laboratoire de microbiologie.
Cette archaebactérie a été isolée à partir d'échantillons de la campagne Serpentine, au cours de laquelle une équipe franco-russe a exploré pendant six semaines la dorsale médio-Atlantique à la découverte de nouvelles sources hydrothermales.
En termes de biodiversité d'abord, ces formes de vie, a priori "inimaginables", montrent que l'inventaire de toutes les espèces vivant sur Terre n'est pas prêt d'être fini. Les micro-organismes extrêmophiles sont également une illustration des capacités étonnantes d'adaptation du vivant, ce qui renforce l'hypothèse de l'existence de formes de vie sur des planètes dont on pensait que les conditions environnementales ne le permettaient pas.
Les microorganismes piézophiles, également appelés barophiles (aimant la pression), constituent un des sous-ensembles des extrêmophiles. Découverte sur le site "Ashadze" situé à 4100 mètres de profondeur, la souche CH1 est le premier organisme hyperthermophile et piézophile obligatoire connu. Cette archaebactérie vit entre 85 et 105°C, avec un optimum à 98°C. Mais, surtout, elle se divise entre 150 et 1200 bars de pression hydrostatique, 520 bars étant sa pression optimum.
Cette découverte repousse une nouvelle fois les limites physico-chimiques de la vie sur Terre et conforte l'idée de l'existence d'une biosphère hyper-thermophile dans les profondeurs de notre planète.

Auteur: Internet

Info:

[ extraterrestre ]

 

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historique

Selon Girard, c’est le judéo-christianisme qui nous a appris à repérer le mécanisme sacrificiel par lequel les sociétés conjurent la violence mimétique en la polarisant sur une victime émissaire. La Bible hébraïque et les Evangiles révèlent ce qui doit demeurer caché pour que le procédé jouisse de sa pleine efficacité : la victime qu’on élimine est innocente de la gangrène sociale dont on la rend responsable. […]
En retirant aux sociétés humaines l’usage libre et innocent d’un moyen aussi efficace pour se purger de la violence mimétique qui menace périodiquement de les emporter, le judéo-christianisme a davantage fragilisé ces sociétés qu’il ne les a renforcées. […]
Contre le déchaînement de la violence mimétique, les sociétés modernes, interdites de rites sacrificiels – ou plutôt, très contraintes sur ce chapitre – ont dû recourir à d’autres instruments de régulation sociale. Entre autres, la production de masse, chargée de calme momentanément – très momentanément – l’envie ; l’apparition d’une instruction obligatoire prolongée, dont une des fonctions est d’inculquer à tous les enfants les principes de la vie commune ; la place croissante prise par le droit, saisi de tous les conflits et appelé à les trancher avant qu’ils puissent s’étendre ou prendre de dangereuses proportions ; le développement de la police, veillant au respect des lois et arrêtant les contrevenants, ainsi que la multiplication des prisons maintenant ces derniers à l’écart. Sans parler d’une multitude d’autres instances régulatrices comme les hôpitaux psychiatriques, l’industrie pharmaceutique pourvoyeuse de neuroleptiques, l’industrie des loisirs charge d’épuiser les surplus d’énergie en dérivatifs inoffensifs.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Une folle solitude", pages 34 à 36

[ contention ] [ vie en société ]

 

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