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existence

obliques rayons du crépuscule
irradient sur collines et vallons
jeux d'ombre et de lumière
élémentaire mélancolie de l'existence
tout compte et rien n'importe
j'existe le monde existe tout est insensé
et tout est merveilleux
la vie est démesurément belle
et la mort est immensément là

Auteur: Lambert Schlechter

Info: Je est un pronom sans conséquence

[ poème ]

 

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analogie

Le pion, dans sa simplicité, marche droit devant lui, mais lorsqu'il prend, il le fait obliquement? Ainsi l'homme, tant qu'il reste pauvre, marche dans la droiture et vit honnêtement, mais lorsqu'il recherche les honneurs, il flatte, se parjure et, par les voies obliques, cherche une position supérieure sur l'échiquier du monde.

Auteur: Wales John of - Jean de Galles

Info:

[ échiquier ] [ droiture ] [ morale ] [ éthique ] [ arrivistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Ce matin-là était rempli de chants d'oiseau et les branches étaient traversées de rayons de soleil pâles et obliques, si bien que la lumière éclatante s'étalait sur les feuilles et qu'une légère vapeur s'élevait de la mousse sur le sol de la forêt. Ce matin-là le soleil faisait briller la rosée comme des perles minuscules enfilées sur la résille délicate et précise des toiles d'araignées. Ce matin-là il flottait dans l'air une odeur de soleil, de chaleur et de toutes les bonnes choses en train de pousser.

Auteur: Weller Lance

Info: Wilderness

[ printemps ] [ lumière ]

 

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contemplation

C’est une volupté de rêver auprès d’un mur dans le soleil d’un après-midi de septembre, de se tapir près d’une pierre grise et d’écouter ce chant de sirène du grillon. Alors, le jour et la nuit ne semblent plus que des accidents, et le temps s’écoule comme un soir tranquille, comme la fin d’un jour heureux. Les champs desséchés et les molènes dorées par les rayons obliques sont ma nourriture. Je ne connais pas d’expression mieux appropriée à cette disposition de la Nature que celle d’alma natura.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Thoreau : Journal (1837-1861)

[ terre nourricière ] [ sérénité ]

 
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paroles muettes

Le silence du Dieu infini parlait. Aigu mais suave, constant, sans aspérités, entièrement traversé par des sons horizontaux et obliques. Des milliers de résonances avaient la même hauteur et la même intensité, la même absence de hâte, douce nuit, sainte nuit.

Et là le destin des animaux se faisait et se refaisait : celui d'aimer sans savoir qu'ils aimaient. La douceur des brutes comprenait l'innocence des enfants. Et, avant les Rois, ils offraient au nouveau-né ce qu'ils possédaient : le grand regard qu'ils ont et la tiédeur du ventre qu'ils sont.

Auteur: Lispector Clarice

Info: In "Comment sont nées les étoiles", éd. des femmes, p. 97 - trad. J. et T. Thiériot

[ nativité ] [ paix ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

art pictural

Pour baser une composition sur un schéma inspiré du nombre d'or, sans avoir à se livrer à de savants calculs, il faut reporter sur le grand côté du rectangle formé par le châssis, la dimension du petit côté. En répétant l'opération à droite et à gauche, on obtient deux carrés qui se chevauchent. Si l'on trace les diagonales de ces carrés, après avoir tracé celles du grand rectangle, on obtient un jeu d'obliques qui dessine comme un filet idéal, dans lequel les formes naturelles, abandonnant leurs directions "naturelles" pour épouser celles ainsi définies, se prennent comme des oiseaux. On sent que les objets, soumis à l'emprise de ces tracés, nés du format même de la toile, sont solidaires les uns des autres par ce qu'il est convenu d'appeler le rythme.

Auteur: Lhote André

Info: Traité du paysage

[ Fibonacci ] [ technique ]

 

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ferme

Durant ces jours d'été solitaires, alors que mes grands-parents travaillaient aux champs, j'avais l'impression de prendre part à un rêve.
J'entrais dans l'étable et refermais soigneusement la porte de bois brut. L'intérieur était plongé dans la pénombre. L'étable avait un toit de chaume et il y faisait frais même les jours de canicule. Des rais de lumière obliques passaient entre les planches du bâti. Une poussière dorée y virevoltait. En m'avançant dans l'espace obscur, je brisais l'une après l'autre les surfaces tremblantes de lumière qui se reformaient immédiatement après mon passage. Cela sentait le blé et le foin. Les poules grattaient le sol jonché de tiges à la recherche de graines. Un chat guettait une souris. Des moineaux s'étaient posés sur les poutres, sous le toit, et attendaient que le chat disparaisse pour se joindre aux poules.

Auteur: Stasiuk Andrzej

Info: Fado, p 167

[ campagne ] [ enfance ] [ saison ] [ basse-cour ]

 

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vieillir

[...] par la vertu du grand mystère de la vie humaine, l’ancien chagrin se transforme progressivement en une douce joie attendrie ; à la place du jeune sang bouillant, vient une vieillesse douce et sereine ; je bénis le lever quotidien du soleil et mon cœur lui chante comme jadis, mais déjà je préfère son coucher, ses longs rayons obliques, et avec lui de doux souvenirs paisibles, attendris, les chères images de toute une vie longue et bénie, et au-dessus de tout la vérité divine qui attendrit, apaise, qui absout ! Ma vie s’achève, je le sais et je le perçois, mais pour chaque jour qui me reste, je sens ma vie terrestre rejoindre déjà une vie nouvelle, infinie, inconnue, mais toute proche et dont le pressentiment fait vibrer mon âme de ravissement, resplendir mon esprit et pleurer mon cœur d’allégresse...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 1, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 375

[ mort ] [ perception du monde ] [ crépuscule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

oiseaux

De gros bouvreuils se coulent les uns auprès des autres, des colombes écervelées fourragent dans l'herbe, le champ d' à côté se couvre soudain de rouges-gorges qui arrivent telles des feuilles amenées par le vent, y font un rapide pique-nique et s'en retournent tous ensemble comme pour répondre à une convocation. De la fenêtre du bureau j'observe des troglodytes et des mésanges dans le chêne vert. Les premiers qui nichent dans le même trou pour la cinquième année consécutive, sont fort occupés ; c'est un ballet de queues obliques qui y entrent, de têtes pointues barrées d'un sourcil blanc qui en ressortent. Ils sont maussades et agressifs, et je me prends à me demander pourquoi moi qui serais aussi irritable qu'eux, je préfère de beaucoup les plus sociables mésanges. Cela vient peut-être de ce qu'elles font ce que j'ai toujours pensé que nous ferions à leur place : elles se bornent à gober les mouches sans souci du temps qui passe, elles font voler les feuilles mortes, jouent à cache-cache dans les arbres et, d'une manière générale, prennent du bon temps.

C'est grâce à cette sorte de méditation que je reste, à près de soixante-dix ans, aussi bienheureux et sain d'esprit.

Auteur: Stegner Wallace

Info: Vue cavalière

[ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chemin de fer

La draisine s'ébranle, les phares s'allument, arrachant aux ténèbres des signaux, des pare-neige, des traverses empilées en croix, des sapins nus et solitaires. Des aiguillages s'enfuient. La draisine vibre aux jointures des rails, prend de la vitesse, fonce dans l'obscurité avec un grondement sonore. Les rares voyageurs se taisent, regardant par les fenêtres, embuant les vitres de leur souffle. Ils filent à présent au milieu d'un hurlement sinistre et de grands cahots. La forêt court sous leurs yeux, pareille à un mur compact et noir. Quelquefois un projecteur éclaire des entrepôts tout en longueur ou des percées dans la forêt. Alors ressortent sur les vitres des gouttes obliques, sinueuses.

Parce qu'il va bientôt revoir sa mère, qu'il fait chaud dans la draisine, que cela sent légèrement l'essence et les valises, que la pluie s'arrête - des lambeaux étoilés et violets commencent à se montrer dans le ciel -, Vassili est parfaitement heureux. Il s'est étalé tout à son aise sur son siège, les jambes largement écartées. Il aime le vieux Stépane, il aime le chauffeur, les passagers, la vitesse avec laquelle ils filent, et l'air pur du pays natal qui s'engouffre par une fente...

La draisine file toujours, envoie parfois un coup d'avertisseur nasillard. A l'avant, pointe la lueur d'incendie allumée par l'éclairage du combinat du bois. Stépane remue, tend le cou, regarde en avant, par-dessus l'épaule du chauffeur. Lui aussi, il a les idées roses. Ils vont bientôt arriver, la maison des Pankov en sera toute révolutionnée, les voisins vont défiler, après on causera, on distribuera les cadeaux...

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La belle vie

[ nocturne ] [ bien-être ] [ voyage de retour ] [ train ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste