Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 12
Temps de recherche: 0.0446s

musique

Nous faisions un show de charité et Jeff Beck est venu avec Jimmy Page... deux "guitaristes aériens" qui nous ont observaient (rire).. c'était très bizarre!

Auteur: McCarty Jim

Info: Yardbirds

[ guitare ] [ rock ]

 

Commentaires: 0

autochtones

Les aborigènes, avec leur terrifiante immobilité, tenaient, d'une façon ou d'une autre, l'Australie à la gorge. Il se dégageait une formidable impression de puissance chez ces gens apparemment passifs qui restaient assis, observaient, attendaient et manipulaient la culpabilité de l'homme blanc.

Auteur: Bedin Lionel

Info:

[ témoin ]

 

Commentaires: 0

arche

Pour les Mohawks, dont le sort est lié à la grande voie d'eau, descendre le fleuve et passer sous les arches de métal symbolisait le passage à une ère nouvelle. Ils l'observaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension : le pont était la porte d'un monde inconnu, sa présence signifiait que le leur allait être bouleversé et qu'ils allaient à nouveau devoir s'adapter. Le pont Victoria annonçait la fin prochaine des bateaux de transport, la disparition des radeaux de rondins, la victoire de la roue sur la pagaie, l'unification du pays, le chemin de fer, le raccourcissement des distances, l'industrialisation, le triomphe à venir d'une société blanche, étrange et, vue de la berge à Kahnawake, toujours menaçante.

Auteur: Moutot Michel

Info: Ciel d'acier

[ colonisation ] [ signe ] [ construction ]

 

Commentaires: 0

couple

Ils regardaient la vie comme on feuillette un livre d'images, avec des ravissements d'enfance. Mais ils vivaient la leur avec frugalité et pingrerie. Ainsi n'invitaient-ils jamais personne à partager leurs repas. Ils s'en excusaient en disant : "Vous savez, nous, nous picorons." Ce qui prêtait à sourire. La minceur presque maladive de M. René était comme une preuve de son ascétisme. Plutôt bien plantée sur ses mollets de scoute que battaient invariablement des kilts sombres aux dominantes bleues ou vertes, Mme René, plus ronde et surtout plus musclée, ne parvenait pas à contrebalancer l'image famélique qu'offrait son mari. Les René mangeaient mal en privé et bien en société. Certains observaient sans aménité qu'ils faisaient dans un cas des économies et dans l'autre des réserves.

Auteur: Gazier Michèle

Info: Le merle bleu

[ vieillards ] [ avarice ]

 

Commentaires: 0

pessimisme

Je n'ai rien écrit de tout l'été. Dehors la campagne brûlait. Dans trois jours les enfants vont rentrer à l'école. En septembre, jadis, j'allais me baigner dans les deux rivières qui longeaient la vallée. Il y a cinquante ans qu'elles meurent sous les saules et les peupliers. En un demi-siècle nous avons exterminé plus de la moitié des espèces vivantes autour de nous. comment des truites et des écrevisses pourraient survivre dans quelques sombres mares d'eau croupie?

J'observais tout à l'heure un nid de frelons dans un amandier creux. Ils m'observaient aussi, envoyaient des éclaireurs tourner autour de ma tête. Leur colère vrombissait. Nous avons détruit tout ce qui nous gênait ou rapportait 30 centimes. Je vais marcher tous les jours sur une terre qui meurt. Je marche dans mes souvenirs. Dans mes souvenirs même les villes étaient bleues.

Auteur: Frégni René

Info: Carnets de prison

[ écologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Petit coin de vent, de sable et de soleil. Univers paisible et paradoxal, où les guides enturbannés dans les 4×4 côtoyaient les bergers en charrette et où les femmes, enveloppées d'immenses tissus aux couleurs vives, observaient d'un oeil curieux le passage (parfois) dénudé des étrangères. Un entre-deux assez étrange, où tous les clichés alors en vogue en France se trouvaient représentés : voiles, islam dit modéré, Al Jazeera dans tous les postes de télévision... J'avais évidemment été choquée par un certain nombre de coutumes. Choquée, aussi... Par toutes ces mères et épouses que je voyais faire ce que les femmes de mon pays avaient décidé de reléguer aux oubliettes ; moi qui n'avais presque jamais mis les pieds dans une cuisine... Moi qu'on avait élevée à être libre, indépendante, et que la seule idée de rester à la maison rendait hystérique (....)
Elle parla des sorties de crèche, avec les autres mamans, de ce rôle étrange à jouer d'un quotidien paisible, de ce besoin pressant de repartir, nourri d'un sentiment qui m'apparut quasi claustrophobique.

Auteur: Nivat Anne

Info: Correspondante de Guerre

[ simplicité ]

 

Commentaires: 0

opportunité

Un bûch'ron absorbé par le spectacle poussa alors du coude celui qui se tenait à côté de lui. Les deux créatures, deux hommes, échangèrent un sourire. Un sourire de connivence. Nat comprit en voyant l'expression de leur visage. Les yeux de "tous" les bûch'rons brillaient d'une joie secrète.
"Qu'est-ce qui se passe, ici ?"
"Nat, mon Dieu, lança Jim Planck à côté de lui. C'est ça qu'ils attendaient. "
"C'est vrai, réalisa Nat avec un frisson de terreur. La vacuité, la sombre apathie : elles avaient disparu. Les bûch'rons qui observaient le petit écran et écoutaient le présentateur excité semblaient parfaitement éveillés. Qu'est-ce que ça veut dire pour eux ? se demanda-t-il en étudiant leur visage ému, impatient. C'est leur seconde chance. Une nouvelle occasion.
Nous sommes en train de nous autodétruire devant eux. Et... ça devrait leur laisser une place dans laquelle se glisser. De la place, ne plus être claquemurés dans cette minuscule enclave lugubre, aller de par le monde. Partout.
Les bûch'rons continuaient à regarder en se lançant des sourires complices. Et ils écoutaient.
La terreur de Nat redoubla.

Auteur: Dick Philip K.

Info: In "Simulacres", éd. J'ai Lu, p. 245-246

[ bonne nouvelle ] [ information ] [ le malheur des uns ] [ Schadenfreude ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

bourse

Ce qui me rappelle une histoire qui s'est passée un vendredi d'octobre 1987. Ce matin-là, tous les médias avaient annoncé que le plus grand krach boursier des six dernières décennies venait de commencer. Petit à petit, des milliers de gens venus de tous les coins de New-York confluèrent sur Wall Street. Sans trop comprendre, les policiers observaient cette masse immobile levant le nez au ciel. Jusqu'à ce que l'affaire s'éclaircisse. Tous attendaient que les premiers brokers désespérés se jettent par les fenêtres. Les images de 1929 étaient dans toutes les mémoires, et nul ne voulait rater l'événement en direct. La dépression des uns fait la joie morbide des autres. Certes, une crise financière n'aurait pas amélioré le sort des petites gens, du moins ne voulaient-ils pas rater le spectacle consolateur des maudits yuppies s'écrasant sur le bitume. La foule attendit longtemps sans que rien ne se passe. Et peu à peu, une rumeur circula: il n'allait rien se passer. Personne n'allait se défenestrer. Car depuis que la climatisation existe, il n'est plus possible d'ouvrir aucune fenêtre à Wall Street. Le petit peuple déçu rentra chez lui. Probablement pensèrent-ils: Foutre, même les joies les plus simples de l'existence sont gâchées par la technique moderne.

Auteur: Paoli Guillaume

Info: cofondateur des Chômeurs heureux, Ne vous laissez pas aller!, conférence à la Volksbühne à Berlin dans le cadre du cycle, capitalisme et dépression, mars 2001

 

Commentaires: 0

création du monde

Pour les Aborigènes d’Australie, le monde physique est toujours en perpétuelle création, en mutation, et ce, à partir d’une dimension de conscience intemporelle qu’ils nomment "le temps du rêve", ou Alcheringa. Depuis de nombreuses années, je m’intéresse à ce dreamtime aborigène, car il me semble qu’il détient les clés de la compréhension du lien entre psyché et matière. Les mythes de création des Aborigènes nous parlent d’un lointain passé qu’il est d’ailleurs également possible de lier au futur. Les êtres du temps du rêve vivaient en dehors du temps et de l’espace dans une dimension spirituelle et psychique ; de cet univers de conscience, ils ont conçu la réalité par le biais de leurs intentions. Les Aranda du centre de l’Australie les appellent les êtres Numbakulla, terme signifiant "issus de rien", existant par soi-même. Il est dit de ces êtres fondateurs qu’ils avaient préalablement rêvé leur état et leur devenir. Comment ne pas voir ici la marque de la rétrocausalité ! De leur dimension de conscience atemporelle, les ancêtres fondateurs de toute vie sur Terre observaient le monde. Cependant, de ce point de vue extérieur au réel, l’espace et le temps avaient une tout autre apparence. Les mythes décrivent un monde mouvant, une Terre molle indifférenciée, un espace-temps flexible que seule la conscience de ces êtres était capable de modeler. Car c’est par le biais de leurs intentions de création que les héros originels du temps du rêve ont façonné l’espace. Cette période créative est décrite comme une expérience d’excitation dynamique, d’intentions liées à des mouvements et des déplacements.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Se souvenir du futur", page 131

[ légende ] [ performativité ] [ moi supérieur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

Les mots du web en équation. Du désordre peut naître l'ordre. Ce principe, souvent constaté dans la nature, s'applique aussi aux comportements des internautes sur la Toile. C'est ce que viennent de découvrir des physiciens du Centre de physique théorique, à Marseille, en collaboration avec des équipes italiennes.

Les chercheurs se sont penchés sur certains sites internet où les utilisateurs annotent par des mots-clés, couramment appelés tags, le contenu de pages web. Peu à peu, ces mots-clés constituent une gigantesque base de données qui permet de faire des recherches très précises sur l'ensemble des sites annotés. En étudiant de près la structure de cette base de données, construite sans concertation des internautes entre eux, les scientifiques se sont rendu compte qu'elle était loin d'être anarchique.

"Preuve en est la taille du dictionnaire de mots-clés utilisés par la communauté, note Alain Barrat. Celui-ci grandit de manière régulière, en suivant une équation bien précise." L'étape suivante pour les chercheurs a été de retrouver mathématiquement pourquoi ils observaient une telle propriété. "Chaque individu est complexe, explique Alain Barrat. Mais l'action cumulée et non coordonnée de plusieurs millions d'entre eux va faire émerger des comportements qu'on peut modéliser par des concepts mathématiques simples."

Ainsi, nos physiciens ont montré que la structure de la base de données pouvait être reconstruite à partir d'une succession de marches aléatoires, un concept courant en physique statistique qui décrit différentes trajectoires obtenues par une série de déplacements dans des directions choisies au hasard. Pour les chercheurs, une seule explication. Selon eux, il existerait un réseau sémantique sous-jacent qui relierait entre eux les mots-clés et dans lequel les internautes "marcheraient" au hasard.

"C'est une idée qui existe depuis longtemps en linguistique, explique Alain Barrat. Sans en avoir conscience, chaque internaute associerait au mot-clé principal "évident" d'une page web un autre mot-clé bien à lui." À l'annotation "fleur" pour une page de botanique par exemple, l'un va associer le mot "rose", l'autre le mot "pétale", etc. "Répété par l'ensemble des utilisateurs, ce mécanisme permet d'expliquer nos observations, ajoute le chercheur.

Un résultat théorique qui pourrait un jour déboucher sur des applications bien concrètes. Notamment la lutte contre le spamdexing ou référencement abusif. Certains spameurs n'hésitent pas, en effet, à infiltrer les sites en question en ajoutant une longue liste de mots-clés sans rapport avec la page mais qui renvoient discrètement vers des sites commerciaux. "C'est un comportement qui va contre les règles établies par la communauté d'internautes, commente Alain Barrat. Si on parvient à bien modéliser le fonctionnement normal de ce réseau d'utilisateurs, alors tout phénomène bizarre qui s'en écartera sera rejeté." Les pollueurs n'ont qu'à bien se tenir.

Auteur: Mira Pierre

Info:

[ étiquetage ] [ métalangage ] [ collectif ] [ sur-discours ] [ pré-mémétique ]

 

Commentaires: 0