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succession

Je suis pour les donations et contre les héritages. Il faudrait toujours faire un testament, désigner nommément ce qu'on souhaite léguer et à qui on le destine. La passation d'une génération à l'autre ne devrait pas aller de soi, elle devrait être un choix, une offrande, une transmission explicite, concertée, réfléchie, et non pas seulement une convention, un laisser-faire passif, une résignation. J'héritais, j'aurais aimé recevoir.

Auteur: Flem Lydia

Info: Comment j'ai vidé la maison de mes parents, p. 41

[ richesse ] [ hasard ]

 

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rapports humains

Oui au désir mais avec respect. Oui à la force mais avec douceur. Oui au corps, mais avec l'esprit. Oui à la prise, mais avec l'offrande, avec le partage. Oui à l'altérité, mais il faut un accord. Oui à la différence, mais il faut l'harmonie. Autrement c'est raté. Il faut avoir de la patience, accepter la longueur du travail que suppose l'approche de l'autre, qui est toujours très différent ou très différente. Être honnête, avoir de la probité, ne pas tricher, ne pas mentir. Être très attentif à l'autre. Se livrer au dialogue sans mensonge. Autrement c'est raté. Ne pas compter. S'ouvrir à l'autre. Souhaiter faire équipe avec l'autre. Autrement c'est raté.

Auteur: Serres Michel

Info: Petites chroniques du dimanche soir, L'amour, chronique du 14 février 2010

[ sagesse ] [ égalité ] [ honnête ] [ équilibre ]

 

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écriture

...écrire dans la solitude, sans but, sans projet, parce que, parce que c'est comme ça, peut sembler être un acte transcendental que nous ne pouvons appeler sacré que parce qu'il s'agit d'un acte très humain. Mais il y a quelque chose du rite, de la conjuration et, plus encore, de l'offrande, de l'acceptation : celle de l'inéluctable présent du temps, celle de passer dans le temps, d'aller à sa rencontre, comme il le fait, lui, qui ne nous abandonne pas. Et, finalement, comme le temps est mouvement, il met en mouvement l'être humain ; être en mouvement, c'est faire, faire vraiment quelque chose, tout simplement. Faire la vérité, même si c'est en écrivant.

Auteur: Zambrano Maria

Info: L'homme et le divin, Prologue de Maria Zambrano à la seconde édition 1973

[ refuge ]

 

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circonlocutions

Un cabinet était voisin, tout embaumé d'herbes odorantes, et dont la principale décoration était une série de petites affiches flottantes, à portée de la main. Emile Deschamps (*) a fort bien décrit, dans une pièce célèbre,

Ce lieu solitaire et secret

Que le parfum du sacrifice

Révèle au pèlerin discret.

Et il ajoute, pour qu'on n'en ignore :

Là, sous un bosquet de lavande,

Chaque jour, vient quelque mortel

Déposer sa timide offrande,

Qui fume et se perd sous l'autel.

Ce qui suit n'est-il pas délicieux encore :

Là, déployant avec mystère

Un billet qu'elle ne lit pas,

La belle, douce et solitaire,

Dévoile un moment ses appas.

Elle en sort, confuse et légère.

Elle en sort pour y revenir,

Et jamais, princesse ou bergère,

Sans y laisser un souvenir.

Ma foi, maintenant que j'ai chargé la Muse chaste d'un aimable poète de vous fourrer le nez dedans, je m'en lave copieusement les mains.

Auteur: Silvestre Armand

Info: in "Histoires belles et honnêtes" - disponible sur archive.org - Emile Deschamps (1791-1871), poète, fondateur, avec Hugo, de La Muse Française

[ citation ] [ pudeur ] [ chiottes ] [ WC ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

remémoration

Dehors le soleil de mars était clair, des branches verdissaient et Filangeri sentit sa propre vie aussi fragile que ces minuscules bourgeons. Toute son existence il l'avait consacrée au culte de la beauté et il avait oublié qu'un rien suffisait à réveiller dans l'épaisseur de la conscience humaine la cruauté du temps des hordes. Sa mère avait été servante et son père carrier. Il pensa à eux, morts depuis tant d'années et les vit dans le décor de sa jeunesse, sur les contreforts onduleux des Apennins. Alors, tout sollicitait son amour : un renard tapi dans les herbes, un arbre gonflé de vent, un oiseau dans les nappes de soleil, la roue de la noria et son eau cascadeuse, et la lampe de porcelaine, le soir, protectrice et apaisante. Il ne s'attendrissait pas à évoquer l'enfant ébloui qu'il avait été mais trouvait dans ces souvenirs un remède contre la haine et la désespérance, car l'essentiel, devant ce corps torturé et ce regard millénaire de la douleur, était de ne pas se désunir, de ne pas glisser hors de soi, de demeurer fidèle à l'être qu'il avait construit en lui-même dans la passion de vivre et d'admirer. "Soif", gémit l'inconnu. De nouveau Filangeri se leva, se rendit au robinet et revint, les mains dans l'attitude de l'offrande, semant des gouttes qui étincelaient comme des diamants.

Auteur: Roblès Emmanuel

Info: Un printemps d'Italie

[ nature ] [ priméité ] [ équilibre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel