Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 69
Temps de recherche: 0.0447s

théorie onirique

- En rêve ce n'est pas toi qui rêves, tu es l'autre, celui qui est rêvé. Car les rêves ne sont pas au service des êtres.

- Mais ?

- Les âmes se servent de nos rêves comme stations sur leur route. Si un oiseau se pose dans ton rêve, cela veut dire qu'une âme vagabonde s'est servie de ton rêve comme d'un bateau pour traverser encore une nuit. Car les âmes ne peuvent pas naviguer à travers le temps comme les vivants... Nos rêves sont des radeaux remplis d'âmes étrangères, et celui qui rêve les transporte...

Auteur: Pavic Milorad

Info: in "La boîte d'écriture", éd. Le Nouvel Attila, p. 152

[ visiteurs du soir ] [ véhicule spirituel ] [ songes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

éternité

Ressentir comment le présent et les signes des âmes qu'il recèle nous appellent et voudraient parfois nous retenir, telles des choses à demi vivantes mais n'ayant pas droit à notre futur -comme nous n'avons pas droit à leur passé- non pas des moments de bonheur intense où le passé et le futur sont comme abolis, mais des moments de communion avec la présence éphémère des choses et des êtres, et qui sont le sentiment du temps lui-même, ses signes, ses mots, ses gestes pour les sourds et muets que nous sommes devant lui, le sentiment de l'inexorable, de la grande route.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

Info:

[ instant ] [ mélancolie ] [ nostalgie ] [ fantômes ] [ réalité onirique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Kadubol

peur

Rien ne m'avertissait de ce qui allait arriver, aucun signe de virage brutal. Je n'étais pas allée bien loin quand j'arrivai à une succession d'épingles à cheveux, échelonnées tous les cent ou deux cents mètres – de chaque côté de moi, des canyons profonds avec juste quelques buissons chétifs entre moi et l'Abîme. Mes cheveux se dressaient sur ma tête. La route était de plus en plus étroite, elle tournait d'un côté puis de l'autre tandis que je grimpais, recroquevillée sur le volant. Je voyais du coin de l'oeil qu'il y avait une vue incroyable, mais je ne pouvais pas regarder.

Auteur: Ruefle Mary

Info: Le sublime, "My private property", éd. Wave Book, trad Benslama (inédit en français)

[ vertige ] [ conduite ] [ automobile ] [ onirique ] [ titre révélateur ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Benslama

mourir

Au sortir d'un rêve nébuleux, ayant pour cadre ma salle de classe et ses activités je me suis réveillé, le visage de maman à 20 centimètre du mien. A l'hôpital. Je résume : après un coma de quelques heures, gueule et les dents cassées je remontais à la surface suite à une gigantesque chute à vélo... Mort c'eut été la même chose mais la non, je revenais dans le théâtre terrestre, piteusement, ma mémoire ayant juste effacé les quelques heures précédent l'accident. J'émergeais du cirage flou et onirique de ma salle de classe qui lui-même suivait un trou noir... C'était donc ça la mort ?

Auteur: MG

Info: 1994

[ question ] [ vécu ] [ personnelle ] [ accident ]

 

Commentaires: 0

écriture

Lorsque le monde lui déplaît sous tous ses angles, l’écrivain, sur le papier, métamorphose le tissu de la vérité. Il ne se contente pas dénoncer, sur un ton d’amertume dépitée, ce qui l’entoure. Il ne reproduit pas trait pour trait l’élémentaire brutalité, l’animale tragédie à quoi se réduit le destin des hommes.
Au lieu de cela, il choisit, de la vie réelle, les brins les plus ténus, ombres et harmoniques, et à ses souvenirs il les entremêle à des visions qu’il a eues pendant son sommeil et qu’il chérit, à son passé il les entrelace, aux impatiences, aux erreurs, aux croyances déçues de son enfance.

Auteur: Volodine Antoine

Info: Alto solo

[ onirique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Les métiers qui taillent, qui coupent ne donnent pas sur la matière une instruction assez intime. La projection y reste externe, géométrique. La matière ne peut même pas y jouer le rôle du support des actes. Elle n'est que le résidu des actes, ce que la taille n'a pas retranché. Le sculpteur devant son bloc de marbre est un servant scrupuleux de la cause formelle. Il trouve la forme par élimination de l'informe. Le modeleur devant son bloc d'argile trouve la forme par la déformation, par une végétation rêveuse de l'amorphe. C'est le modeleur qui est le plus près du rêve intime, du rêve végétant.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: L'Eau et les rêves, p.147-148

[ plastique ] [ onirique ]

 

Commentaires: 0

phénomène parapsychologique

L’exemple du "déjà-vu" était frappant chez lui : quelquefois il arrive avec un rêve nouveau. Il raconte ensuite les événements du jour et, entre autres, un "déjà vu" ; puis, au cours de l’analyse du rêve qui suit, un fragment de rêve oublié apparaît, qui lui permet de comprendre cette sensation de familiarité de façon immédiate, ou seulement au cours de l’interprétation. Cette "autre vie s’il y a plusieurs milliers d’années", c’était la vie onirique de la nuit précédente, étroitement associée, il est vrai, à des impressions de l’enfance depuis longtemps oubliées. La croyance si répandue à la renaissance et à la métempsychose n’admettrait-elle pas la même explication ?

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 5 mai 1909

[ pensée préconsciente ] [ psychanalyse ] [ onirisme ] [ paramnésie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

réalité

Paris était le film de Paris, l’assemblage de tous les films de Paris qu’avait vus Ferguson, et comme c’était stimulant de se retrouver dans le Paris réel, réel dans toute sa somptueuse et inspirante réalité, et pourtant de s’y promener en sachant que c’était aussi un lieu imaginaire, un endroit qui existait à la fois dans sa tête et dans l’air qui enveloppait son corps, un ici et un ailleurs simultané, un passé en noir et blanc et un présent en couleurs, et Ferguson prenait plaisir à passer de l’un à l’autre, et ses pensées parfois étaient si rapides que les deux univers se confondaient en un seul.

Auteur: Auster Paul

Info: 4 3 2 1

[ onirique ] [ France ]

 

Commentaires: 0

astuce théatrâle

Le lustre s'allume et s'éteint aux extrémités du spectacle, mais ses ressources poétiques sont plus diffuses. Il joue sur l’ambiguïté crépusculaire des pauses incertaines, sur l'"entre-deux"... Qu'il se rallume à peine, et la salle en suspens jouit de ce que l'on appelle "un précipité". Puis le lustre s'éteint de nouveau et procure ainsi au spectateur le sentiment d'avoir rêvé. Entre le plein feu initial et la chape nocturne qui lui succède, l'entracte, de nos jours souvent délaissé, marque une coupure plus nette, une faille ; alors que "le précipité" est une transition presque onirique. Ni veille ni sommeil. Le lustre est la paupière qui bat entre les deux états.

Auteur: Banu Georges

Info: Une lumière au coeur de la nuit, p. 48

[ lumière ] [ pénombre ] [ éclairage ] [ spectacle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rupture

J'ai rêvé un rêve - que je n'entends point -
Dans lequel j'étais Reine et fille ;
J'avais pour gardien un Ange bénin ;
Jamais ne fut trahie peine naïve !

Je pleurais, pleurais nuit et jour
Tandis qu'il essuyait mes pleurs,
Je pleurais, pleurais jour et nuit
En lui cachant le délice de mon coeur.

Déployant ses ailes, il s'en fut au loin ;
Le matin rougit de rose rougeur ;
Je séchai mes pleurs et j'armai mes peurs
De mille lances et boucliers.

Bientôt mon Ange s'en revint ;
J'étais armée, ce fut en vain ;
Mes jeunes ans s'étaient enfuis,
Ma tête avait des cheveux gris.

Auteur: Blake William

Info: In "Oeuvres I", éd. Aubier/Flammarion, p. 237 - trad. Pierre Leyris

[ onirique ] [ fable ] [ secret ] [ mésentente ] [ passage du temps ] [ poème ] [ vieillir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama