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onirisme

Ma mère a déclaré un jour que chacun de nous vivait dans un univers séparé, un univers que nous avons rêvé si fort que nous le faisons exister. Nous aimons les gens quand leur rêve coïncide avec le nôtre, de même que deux dessins découpés se superposent exactement. Mais les rêves ne sont pas aussi statiques que des papiers découpés ; tôt ou tard, ils changent de forme, causant malentendus, solitude et perte de l'amour.

Auteur: Chitra Banerjee Divakaruni

Info: La reine des rêves

[ synchrone ] [ complicité ] [ amour ] [ rencontre ] [ monade ] [ rapports humains ] [ solipsismes ]

 

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onirisme

Notre petite chambre était soudain éveillée, alors que ma soeur et moi, nous étions encore couchés. J'étais comme prisonnier des couvertures. Je ne pouvais pas bouger, bien que j'eusse essayé en de violents gestes de mon corps, de m'arracher de ma torpeur. J'avais beau réunir mes poings, serrer mon corps, entraîner mes bras dans le mouvement quotidien de l'homme qui se lève de son lit, je restais planté devant le visage de ce soleil étrange. Mon corps ne m'obéissait plus.

Auteur: Nganang Alain Patrice

Info: La Promesse des fleurs

[ paralysie ] [ hypnagogique ]

 

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onirisme

Presque au tout début de ma pratique de rêver, je réalisai qu'exercer l'attention de rêver est le point essentiel de rêver. Cependant pour notre pensée, s'entraîner à être conscient au niveau des rêves semble impossible. Don Juan avait dit que la partie active d'un tel entraînement est la persistance, et que la pensée et toutes ses défenses rationnelles ne peuvent rien face à la persistance. Sous sa pression, ajouta-t-il, tôt ou tard, les barrières de pensée s'effondrent, et l'attention de rêver s'épanouit.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: L'Art de rêver. Les Quatre Portes de la perception de l'univers

[ exploration ] [ observateur ]

 

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onirisme

C'était la vallée de l'oubli, où qui s'endort perd jusqu'à la nostalgie de ses parents et celle du lieu où il est né. Un lieu aussi beau ne pouvait exister dans la réalité. C'était de la littérature, de la fiction, et, nous, nous étions des personnages de poème. Je me suis alors rappelé ces vers de John Donne dans lesquels deux amoureux s'endorment ensemble, main dans la main dans une vallée fleurie sans se toucher autrement que de leurs doigts enlacés, l'union de leurs esprits étant "le seul mode de procréer ensemble".

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: Lulu

[ éthéré ] [ couple ] [ romantisme ]

 

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onirisme

Nous nous rappelons toujours des rêves que nous faisons, juste avant d’émerger du monde des songes, même subrepticement. L’imperceptible seconde au cours duquel nos esprits vagabonds passent du monde où tout est possible au monde où nous sommes limités par les lois de la nature, nous préférons oublier ou nous nous persuadons que ce ne sont que des rêves. Mais pour ceux d’entre nous qui savons que cet au-delà est aussi réel que notre monde, une évidence s’impose dans notre esprit : lorsque notre machine biologique aura cessé de fonctionner, notre mémoire volatile qui l’habitait s’échappera sans regret au-delà de l’horizon des rêves.

Auteur: Agbodan-Aolio Yann-Cedric

Info: La Conspiration des Colombes: Le Fanal des Mondes

[ frontière ] [ mort ] [ libération ]

 

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onirisme

Cette nuit, je rêvai à une rivière parce que, dans la dernière ville où nous avions habité, il en coulait une qui semblait verte à cause des algues qui poussaient sur le fond. Elle était silencieuse. Des poissons argentés nageaient sur place, face au courant. Ils ondulaient comme les algues.
Je ne me souvenais pas beaucoup de cette ville, mais je me souvenais très bien de la rivière.
Je regrettais beaucoup cette ville à cause de la rivière qui y coulait.
Le lendemain, tandis que nous nous nous lavions, je m'apprêtais à demander à mon père si la rivière était bien verte et silencieuse comme dans mon souvenir. Mais à cet instant deux hommes apparurent à la porte...

Auteur: Mingarelli Hubert

Info: Une rivière verte et silencieuse

[ nature ] [ eau ]

 

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onirisme

Personne ne peut dire pourquoi "Une primevère au bord d'une rivière / Est pour lui une primevère jaune " (la citation est certainement erronée), ou pourquoi, comme pour Wordsworth, la même fleur est une demeure d'enchantement. Lequel est réel ? Peu importe, le poète nous ouvre un nouveau monde... ce que ne fait certainement pas l'autre observateur.
La Fantasy est une clef pour accéder à ce nouveau monde. Mais beaucoup ne sont pas des voyageurs et ne veulent pas vagabonder dans ces nouveaux univers ; ils préfèrent voir la primevère comme une simple fleur jaune.
Et c’est pourquoi, selon moi, beaucoup de gens sont si violemment opposés à tout ce qui ressemble de près ou de loin à la Fantasy. Ils ne s’y sentent pas en sécurité, s’en irritent, restent perplexe, confus.

Auteur: Merritt Abraham

Info:

[ écriture ] [ blocage ] [ fermeture ]

 

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onirisme

Ce qu'il aurait vraiment dû enseigner, c'était cette chose mystérieuse et raffinée que lui seul - parmi dix mille, cent mille, peut-être même un million d'hommes - savait enseigner : par exemple, comment penser à de multiples niveaux : vous regardez une personne et vous la voyez aussi clairement que si elle était faite de verre et que si vous étiez souffleur, tandis qu'en même temps, sans empiéter le moins du monde sur cette clarté, vous remarquez parallèlement quelque vétille - telle que la ressemblance entre l'ombre du récepteur téléphonique et une immense fourmi légèrement écrasée, et (tout ceci simultanément) la convergence est rejointe par une troisième pensée - le souvenir d'une soirée ensoleillée dans une petite gare de chemin de fer russe : i. e., images n'ayant aucun rapport rationnel avec la conversation que vous poursuivez tandis que votre esprit vagabonde à l'extérieur de vos propres paroles et à l'intérieur de celles de votre interlocuteur. [...] pour tous les déchets de la vie qui, au moyen d'une distillation alchimique momentanée - "l'expérience royale" - sont changés en quelque chose de précieux et d'éternel. Ou alors : le sentiment constant que nos jours ici ne sont que de l'argent de poche, de la petite monnaie cliquetant dans l'obscurité, et que la véritable richesse est entreposée quelque part, richesse dont la vie devrait tirer des dividendes sous forme de rêves, de larmes et de bonheurs, de lointaines montagnes.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Le don, Gallimard, Collection Folio n°2340, 1992, p.245-246

 

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onirisme

Je rêvais que je dormais. Naturellement, je ne me laissais pas prendre, sachant que j'étais éveillé, jusqu'au moment où, me réveillant, je me rappelai que je dormais. Naturellement, je ne me laissais pas prendre, sachant que j'étais éveillé, jusqu'au moment où, m'endormant, je me rappelai que je venais de me réveiller d'un sommeil où je rêvais que je dormais. Naturellement, je ne me laissais pas prendre, sachant que j'étais éveillé, jusqu'au moment où, me réveillant, je me rappelai que je dormais. Naturellement, je ne me laissais pas prendre, jusqu'au moment où, m'endormant, je me rappelai que je venais de me réveiller d'un sommeil où je rêvais que je dormais. Naturellement, je en me laissais pas prendre, jusqu'au moment où, perdant toute foi, je me mis à me mordre les doigts de rage, me demandant malgré la souffrance grandissante si je me mordais réellement les doigts ou si seulement je rêvais que je me mordais les doigts de ne pas avoir si j'étais éveillé ou endormi et rêvant que j'étais désespéré de ne pas savoir si je dormais, ou si seulement je... et me demandant si... Et ainsi d'insomnies en inutiles sommeils, je poursuis sans m'abandonner jamais un repos qui n'est pas un repos, dans un éveil n'est pas un éveil, indéfiniment au guet, sans pouvoir franchir la passerelle quoique mettant le pied sur mille, dans une nuit aveugle et longue comme un siècle, dans une nuit qui coule sans montrer de fin.

Auteur: Michaux Henri

Info: Face aux verrous

[ littérature ] [ poésie ] [ absurde ]

 

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onirisme

Promenade dans les bois. Chemin dégagé et rocailleux.

Bon, me voilà face à un truc insolite.

Ce n'est pas apparent.

Mais je le sais.

Certes, si elle était vraiment inconnue, je ne pourrai la voir, cette chose... La distinguer. Puisqu'elle ne ferait pas partie des objets déjà intégrés dans une case pré établie...

Néanmoins JE LE SAIS.

Elle est devant mes yeux.

La décrire ? Comment créer une nouvelle case ?

Une pierre, grossier parallélépipède grisâtre d'environ 15 centimètres sur le petit côté...

Avec des bords trop bien définis, telles les bordures d'un dessin de Hergé.

Et maintenant voilà que ce machin est autre, mais sans que j'aie pu m'apercevoir du changement. Effet d'une transmutation visuelle magique, fondu-enchaîné parfait dans sa lenteur, mais produit instantanément ?

La chose bouge un peu. Elle a modifié sa couleur, du gris incertain nous sommes passé à ce que je nommerai : bleu terne.

Un bleu épais qui semble scintiller de l'intérieur.

Je suis à genoux devant elle.

L'objet s'est élargi, de telle sorte qu'il fait désormais penser à une demi-étoile de mer,  avec des contours imprécis, vaporeux...

Et. Et...

Et le revoilà caillou. Pardonnez les pauvres analogies pour tenter de définir ce truc mais je n'en puis trouver de meilleures.

Maintenant je me transforme. Comme si la pierre restait parfaite, immobilisée dans un espace absolument figé.

... Et mézigue, observateur, votre serviteur envoyé spécial... qui rapetisse...

Ma vision passe désormais par les oreilles.

...

Au pied d'une falaise bleue. De grands nuages tanguent, volutes vertes au-dela de l'horizon.

Feuillus qui bordent le chemin ?

Je peux bouger.

Mais la falaise reste intangible. Je passe au travers.

Sens tactiles floutés par on ne sait quoi.

...

Pas d'exotisme ici.

De paradoxe... Rien. 

Tout est évidence.

Simple

Le bizarre est derrière. 

Curieuses les sensations d'une vie ? Insolites... Singulières. Surprenantes. Normales ? 

Of course not

J'ai quitté notre monde ésotérique, inexplicable... désorientant.

Pour entrer dans le réel.

Auteur: Mg

Info: 5 fév. 2013

[ dernières paroles ] [ poème ]

 

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