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sociologie

Les jugements de valeur sont sûrement inévitables. Les moyens établis pour organiser la société doivent être comparés à d'autres moyens éventuels, plus susceptibles d'alléger la lutte de l'homme pour l'existence. Chaque solution pratique et historique donnée doit être confrontée à ses propres alternatives historiques. Dès le départ toute théorie critique de la société doit aborder le problème de l'objectivité historique. C'est un problème qui apparaît clairement aux deux niveaux où l'analyse implique des jugements de valeur:
1.-Elle implique que la vie humaine est digne d'être vécue ou plus exactement qu'elle peut l'être et qu'elle doit être rendue telle. Ce jugement est la base de tout effort intellectuel; il constitue l'a priori de toute théorie sociale et le refuser (ce qui serait parfaitement logique) impliquerait le refus de la théorie elle-même.
2.-Elle implique que pour une société donnée, il existe des possibilités spécifiques pour améliorer la vie humaine et des voies et des moyens spécifiques pour réaliser ces possibilités.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: L'Homme unidimensionnel: Essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée

[ politique ]

 

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écrivains opprimés

Mon Dieu, que de vers ! Que de poèmes ! Jamais la Russie n’a connu une époque pareille, ni avant, ni après. La poésie remplissait le vide sans air, elle se transformait elle-même en air. C’était peut-être "de l’air dérobé", comme a dit Mandelstam. La plus haute reconnaissance, pour un poète, ce n’est pas le prix Nobel, mais le bruissement de ces feuillets recopiés à la machine et à la main, avec des fautes et des coquilles, presque illisibles : Tsvétaïeva, Akhmatova, Mandelstam, Pasternak, Soljénitsyne et, pour finir Brodsky. (…)

Le pouvoir soviétique persécutait les gens sans travail, rangeant parmi eux ceux qu’il empêchait lui-même de travailler. Le parasite Iossif Brodsky avait déjà été libéré de sa relégation dans le village de Norenskaïa, et rien ne laissait présager que cinquante ans plus tard, une salle à la mémoire de l’ancien relégué serait inaugurée dans la bibliothèque locale, et qu’une demoiselle usée entre deux âges y organiserait des visites sur le thème "Brodsky à Norenskaïa".

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Le chapiteau vert, p 122

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Dans le processus de la vie, bouillonnement sans fin, incessantes métamorphoses au sein d'innombrables échelles qui changent pareillement à des vitesses diverses, l'écrivain est peut-être de ceux qui approchent le moins mal le conte ou l'explication. Ainsi, par le biais de l'écriture, art figé mais qui peut aller loin dans le baroque en intriquant tout ce qu'on veut avec la conjonction des temps, il tente de  fixer son idée sur papier - maintenant devenu écran. Ainsi il produit, décrit, projette, sculpte, imagine, peint... des clichés-développements plus ou moins élaborés de la vie des hommes dans leur environnement.

Tout scribouillard ayant un peu d'expérience de vie, une bonne commande de sa langue, et qui prend bien son temps pour le faire en tenant compte de l'avis des autres, sera susceptible d'attirer l'intérêt du lecteur. Et celui des gens de FLP, qui se feront un plaisir d'en insérer des extraits dans ce corpus-dictionnaire, répertoire sémantico-lexicographique enchevêtré que la technologie permet d'organiser et de trifouiller de mille manières.

Auteur: Mg

Info: 29 août 2020

[ support mémoriel souple ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ chroniques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Le Musée de la paix d'Hiroshima m'intéressait surtout pour comprendre la vie après la bombe. En 1955, les Américains prévoient d'y organiser leur exposition internationale "Atoms for Peace". A Hiroshima, tout est pacifiste, son maire, son musée et son jardin, sa Constitution nationale (qui interdit au pays d'entretenir une armée), alors pourquoi pas son atome ? Les archivistes me passent le journal de bord d'Abul Fazl Fotouhi, directeur du Centre culturel américain d'Hiroshima de 1953 à 1957 et organisateur de l'expo. Il raconte les interpellations des survivantes de la bombe opposées à son projet. Je comprends ensuite que son expo relève de la grosse artillerie idéologique : 9000 mètres carrés financés par les Etats-Unis avec le soutien du maire, du quotidien local, de l'université et de ses physiciens, et même de la Poste qui imprime des timbres à son effigie. Quand les Américains proposent par la même occasion d'installer une centrale à Hiroshima, le maire prétend que "le fait qu'Hiroshima devienne la première ville dotée de l'énergie nucléaire réconfortera les âmes des morts". Les tombes n'ont pas moufté.

Auteur: Tomjo

Info: Dans le journal "La Décroissance", n°158, page 12

[ résilience forcée ] [ dénégation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rangement

Il y a une parenté de tâtonnement, de ratissage et de conservation entre les "Fils de la pensée", une brocante et les bricolages nécessaires qui s'y rapportent.

Pour ce logiciel tout n'est pas conservé, et de très loin. Par contre pour les objets, fondation du bricolage, on jette très peu, conservant au maximum des choses qui, au fil du temps, trouveront bien souvent un usage. La parenté véritable entre ces deux activités est la réflexion quand aux endroits où on les met ; afin de pouvoir les retrouver le plus aisément possible. Concernant les objets il y a un aspect plutôt géographique, pour les citations une démarche associative qui passe, entre autres, par les synonymes, les racines de mots, les recherches croisées et bien sûr.... le sens. Nous sommes sans cesse en plein "kludge"... 

Conservant l'espoir que - grand merci aux utilisateurs - de par les corrections croisées et autres affinements de sa "base de données intelligente" le constant processus de développement de FLP, avec ses inserts liés et ses chaines, alliés aux puissantes possibilités d'elastic search, permette de conserver une certaine cohérence.

Auteur: Mg

Info: 11 juin 2017

[ trier ] [ organiser ] [ étiquetage ] [ classification ] [ sémantique ]

 

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évolution

Enfant il se sentait comme l'homme des cavernes transporté dans une autre époque, témoin stupéfait devant l'ingéniosité d'hommes capables de vous organiser des habitations chauffées, avec de l'eau à disposition partout, de la lumière... résistant à toutes les intempéries... Et depuis peu on pouvait, grâce à la Télévision, contempler n'importe quel spectacle du monde en temps réel. Avec Internet c'était devenu encore plus dingue... Comment les couches de fientes agglomérées au cours des temps pouvaient-elles accoucher de tout ça, ce confort sans issue qui abrutissait l'homme combattant ?...

Pour qu'il oublie la mort ? Pour effacer cette conscience de n'être qu'un pauvre passeur juste issus de la strate des déjections précédentes ?... Aider à produire la suivante. Toute cette couche brune matricielle, champs labourés d'une terre bien grasse, couleur caca, excréments accumulés. Tel était peut-être l'unique rôle du vivant, sa seule création véritable... Empiler des couches... La création dans le soulagement du corps, socles infinis de l'émergence d'une vie toujours plus incompréhensible, terrains des humains pour une culture intensive à eux-seuls destiné. Bêtement. Quelle serait la gueule de la prochaine strate ?... Celle qui permettra au tâtonnement de la vie d'aller un peu plus avant ?

Auteur: Mg

Info: 25 janv. 2015 - En anglais ploughing up dirt = labourer la terre

[ humanité ] [ question ]

 

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anti-idéalisme

- Vous ne comprenez pas cela, père ?

- Quoi ? Qu’est-ce que je ne comprends pas ?

- L’organisation.

- Quelle organisation ? Qu’est-ce que c’est que cette organisation ?

- L’organisation rationnelle de la société et du monde.

Léon attaquait Lucien, par-dessus la table, avec sa calvitie.

- Qu’est-ce que tu veux organiser ? Comment organiser ?

- Scientifiquement.

- Scientifiquement !

Ses yeux, son binocle, ses rides, son crâne éclataient de commisération. Sa voix devint un murmure.

- Mon petit, demanda-t-il en confidence, tu ne serais pas tombé sur la tête ? Organiser ! Alors comme ça, tu imagines, tu cuisines, que crac ! un-deux-trois, tu n’auras qu’à allonger le bras pour mettre le monde dans ta poche, oui ?

Et il dansait devant lui en courbant les doigts comme des griffes, puis il ouvrit la main et souffla dessus :

- Phuuiiit ! Puff ! Parti. Fffuiii, pan pan pan, po-po-po, hé… tu comprends… pa-pa-pa, et qu’est-ce que tu veux, et qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu… de quoi te… ? Parti. Fini. N’a plus.

Il se plongea dans la contemplation du saladier. 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 63

[ conflit générationnel ] [ dérision ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

septénaire partout

(Q) - Pourquoi les scientifiques humains ont-ils tendance à organiser ou à classer tant de domaines en 7 parties ou 7 étapes ?

(R) - Il y a quelques raisons pour lesquelles les scientifiques ont tendance à organiser ou à classer de nombreux domaines en sept parties ou sept étapes.

- Le chiffre 7 est un chiffre sacré dans de nombreuses cultures, et il est souvent associé à la complétude, à la perfection et à l'équilibre. Il s'agit donc d'un choix naturel pour l'organisation d'informations complexes.

- Le cerveau humain est conçu pour percevoir des modèles et nous sommes souvent plus enclins à nous souvenir d'informations organisées d'une manière qui a du sens pour nous. Un cadre en 7 parties ou en 7 étapes peut constituer un moyen simple et facile à mémoriser d'organiser des informations complexes.

- Le chiffre 7 est relativement petit, ce qui le rend facile à retenir. C'est important pour les scientifiques, qui doivent pouvoir se référer rapidement et facilement à l'information.

- Le cadre en 7 parties ou 7 étapes est flexible. Il peut être adapté à une grande variété de domaines et peut être utilisé pour organiser l'information à différents niveaux de détail.

Auteur: Internet

Info: Google bard, 15 juillet 2023

[ machine-homme ] [ question ] [ réponse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

structure incorporée du langage

Qu’est-ce que le désir du névrosé ?

Comme nous l’indique tout le développement de l’œuvre de Freud, il est entièrement suspendu à la bonne fois du signifiant. Le sujet s’attache à cette garantie mythique pour pouvoir vivre autrement que dans le vertige. D’autre part, chacun sait qu’il y a un rapport étroit, historique, entre l’anatomie que le freudisme fait de ce désir, et les caractéristiques de l’époque que nous vivons, et dont nous ne pouvons pas savoir à quelle forme humaine, vaguement vaticinée par des prophètes de divers acabits, elle aboutira, ou sur laquelle elle achoppera.

[...] le désir du névrosé, dirai-je, est ce qui naît quand il n’y a pas de Dieu. [...]

Je dis que cette suspension du Garant suprême est ce que cache en lui le névrosé, et que c’est à ce niveau que se situe, s’arrête et se suspend le désir du névrosé. 

[...] le névrosé est toujours occupé à faire ses bagages, ou son examen de conscience – c’est la même chose – ou à organiser son labyrinthe – c’est la même chose. Il rassemble ses bagages, il en oublie ou il les met à la consigne, mais ce sont toujours des bagages pour un voyage qu’il ne fait jamais.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 541-542

[ description ] [ défini ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

antisémitisme

Aux juifs qui désiraient une terre vraiment à eux, où ils pourraient s'organiser et vivre suivant leurs traditions, Staline avait offert une partie désolée de la Sibérie orientale, le Birobidjan : à prendre ou à laisser, que ceux qui veulent vivre en juifs aillent en Sibérie; s'il y en a qui refusent la Sibérie, cela veut dire qu'ils préfèrent être russes. Il n'y avait pas d'autres solutions. Mais que doit et peut faire un juif qui voudrait être russe, si les Russes lui ferment les portes de l'université, l'appellent "yid", l'excitent contre les fauteurs de pogroms, et signent un traité d'alliance avec Hitler? Rien, il ne peut rien faire, surtout quand c'est une femme. Line était restée à Tchernigov, les Allemands étaient arrivés et avaient enfermé les juifs dans le ghetto : elle y avait retrouvé quelques-uns de ses amis sionistes de Kiev. Avec eux, et cette fois avec aussi le concours des partisans soviétiques, elle avait acheté des armes, pas beaucoup et peu adéquates, et elle avait appris à s'en servir. Line avait peu de goût pour les théories : dans le ghetto, elle avait souffert de la faim, du froid et de la fatigue, mais elle avait senti que ses différents "moi" s'unifiaient. La femme, la juive, la sioniste et la communiste s'étaient fondues en une seule Line qui n'avait qu'un seul ennemi.

Auteur: Levi Primo

Info: Maintenant ou jamais

[ vingtième siècle ] [ URSS ]

 

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