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langage

Pour un linguiste le phénomène est familier: routine de l'euphémisme. Les gens inventent de nouveaux mots "polis" pour désigner les choses émotionnellement chargées ou de mauvais goût. Mais l'euphémisme devient entaché par l'association et la nouvelle formulation trouvée acquiert vite ses propres connotations négatives. "Salle d'eau" devient "salle de bains", qui devient "salle de repos", pour devenir "toilettes" (à l'origine un terme pour les soins du corps, comme dans "trousse de toilette")... Ce tapis euphémiste montre que ce sont des concepts, et non les mots, qui sont transportés. Donnez à un concept un nouveau nom, et le nom sera coloré par le concept; le concept ne se rafraîchit pas par le nom. (Nous saurons que nous aurons atteint égalité et respect mutuel lorsque les noms des minorités resteront en place.)

Auteur: Pinker Steven

Info: The game of the name, 03/04/1994, archive originale

[ apparence ] [ illusion ] [ abstraction ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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étymologie

Pour Friedrich Max Müller, la culture indienne védique représente une adoration de la nature et les dieux sont des forces actives de la nature qui ont été personnifiées, des phénomènes physiques convertis en personnages. Selon lui la mythologie est une "maladie du langage", c'est à dire que le mythe transforme des concepts en êtres et en récits. Ainsi les "dieux" ne furent à l'origine que des idées abstraites, désignées par des noms communs, abstractions transformées par la suite en personnalités imaginaires devenues noms propres. Ainsi du dieu central des Indo-européens, qui apparaît sous divers termes, Zeus, Jupiter, Dyaus Pitar. Tous venant du mot Dyaus que Mûller analyse comme "brillance" et qui précède les mots 'deva', 'deus', 'theos' comme vocables communs pour un dieu, ainsi que les noms de 'Zeus' et 'Jupiter'. En son hommage les brahmanes ont sanskritisé son nom, Max Müller devenant "Moksha Mula" (racine de délivrance)

Auteur: Müller Friedrich Max

Info: wiki et autres sources.

[ indicible théologie ] [ oecuménisme ] [ divinités ] [ idiomes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

structure incorporée du langage

En général, les symptômes de la névrose obsessionnelle revêtent deux formes et suivent deux tendances opposées. Ce sont ou bien des interdictions, des mesures de précaution, des pénitences, des symptômes de nature négative donc, ou bien au contraire des satisfactions substitutives, très souvent cachées sous un déguisement symbolique. [...] La formation du symptôme triomphe lorsque l’interdiction parvient à être amalgamée à la satisfaction, en sorte que l’injonction ou l’interdiction originellement défensives prennent aussi le sens d’une satisfaction ; et pour atteindre ce but, il n’est pas rare que des modes de liaison fort artificiels soient utilisés. Ce tour de force montre la tendance du moi à la synthèse, tendance que nous lui avons déjà reconnue.

[...] ils [les symptômes obsessionnels] sont le théâtre d’un combat opiniâtre contre le refoulé, combat qui tourne de plus en plus au désavantage des forces refoulantes, et la seconde que moi et surmoi prennent ici une part spécialement importante à la formation du symptôme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 33

[ description ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

FLP c'est un peu comme si, sachant que l'infobésité menace de tout submerger jusqu'à littéralement nous faire perdre connaissance, via une forme de rupture de contact avec nos sources, il avait été décidé de s'amuser à élaguer drastiquement les archives humaines externes. Pour ce faire, quoi de mieux qu'aller à l'essentiel du langage (les recherches FLP sont classées du plus petit au plus grand) et tenter de se recentrer sur le sens (sémantique) en partant des origines (sémiotiques), c'est à dire des signes, détectés, reçus et interprétés, avant d'être codés - ici en français - par les hommes.

Il y a donc, parallèlement à ce qui apparait comme un codage anthropocentrique du réel, (en aucun cas une virtualisation) et l'utilisation des possibilités clarificatrices et étymologiques du web, le déploiement d'une application homme-machine qui veut s'essayer à conserver une certaine clarté/continuité historique (sans se refuser à la complexité grâce aux possibilités numériques), sachant que, quoi qu'il arrive, cette dernière apparaitra elle-même un jour comme éphémère.

Auteur: Mg

Info: 19 mai 2021

[ ambition mégalo ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

hommes d'influence

Le mot "intellectuel" est apparu dans le langage du débat public en France après la publication de la lettre ouverte (dans l’édition de l’Aurore littéraire datée du 13 janvier 1898) d’Emile Zola à Félix Faure, président de la République, en protestation au procès Dreyfus, au nom des valeurs supérieures de la vérité et de la justice. Dans les semaines qui suivirent, l’Aurore continua de publier, dans deux douzaines de numéros, les protestations signées de centaines de personnalités distinguées et de notoriété publique. Il s’agissait avant tout d’importants professeurs d’université de divers horizons dont les noms étaient suivis d’une kyrielle de titres académiques et de distinctions honorifiques ; mais il y eut aussi parmi eux quelques artistes, architectes, avocats, chirurgiens, écrivains et musiciens. Dès l’édition du 23 janvier, le rédacteur en chef, Georges Clemenceau, pouvait annoncer qu’une force politique nouvelle et puissante était née, et que le fait de se rallier autour d’une idée politique en constituait l’acte de naissance. Il baptisa cette nouvelle force du nom d’intellectuels […].

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 219

[ origine ] [ autorité ] [ apparition dans le discours ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Malgré les divergences, ce qui sous-tend l'identité arabe c'est la langue: mon identité est liée avant tout à la langue arabe. Et j'entretiens avec elle une véritable relation d'amour. Nul jour ne se passe sans que je ressente à quel point je ne la maîtrise pas. La langue arabe est une langue très sensorielle, d'une richesse exceptionnelle; son génie réside dans son lexique. Pour "cheval blanc" il existera un mot, pour "cheval bai" un autre; pour désigner les âges de l'homme également. L'arabe est d'une précision inouïe. Peut-être parce que le désert est par essence le lieu de la méditation et que les Arabes des origines avaient tout le temps de méditer sur les nuances du monde. Si la langue a apparu plus pauvre en ce qui concerne la formation de concepts, elle a su emprunter à d'autres langues, dont le grec. Les écrivains et philosophes du Moyen Âge ont pu enrichir cette langue très sensitive d'un vocabulaire abstrait. Averroès, au XIIe siècle, fut, ne l'oublions pas, le grand commentateur d'Aristote.

Auteur: Darwich Mahmoud

Info: entretien à Libération, 10-11 mai 2003

[ spécificité ]

 

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sens dévoyé

Car celui qui use des mots pour toucher autrui se heurte en eux à une société qui tend à imposer son ordre avec son langage. En prétendant m’exprimer ainsi personnellement sur la liberté, je me heurterai constamment à une sourde résistance qui pèsera sur le sens que j’essaye de lui rendre. Il est donc nécessaire, dès le niveau du langage, de commencer par où commence tout acte libre, par la prise de conscience de la détermination. Pour retrouver le sens originel du terme, je dois soumettre à l’exorcisme de la conscience le contenu fallacieux, produit de l’inconscient collectif d’une époque. Acte de liberté, ce combat ne pourra jamais être livré une fois pour toutes.

La crise du langage reflète celle de la société. La puissance qui tend à vider ce terme de liberté de son contenu est celle d’un monde qui tend à la détruire – soit que le plus grand nombre n’éprouve plus dans sa vie ce qu’il veut dire, soit que pour quelques-uns la menace rende la liberté si vraie qu’elle en devient indicible.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 32-33

[ parole creuse ] [ élagage signifiant ] [ sémantique désamorcée ]

 
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problème des universaux

[...] un des éléments déterminants de la philosophie d'Occam, assurément le plus incisif, consiste en une humanisation radicale du langage. Les mots, comme le soulignait E. Bréhier, sont désormais conventionnels, ils sont le fruit d'une institution. Ainsi, le langage n'est plus le reflet privilégié de l'être ; les idées, les concepts, l'universel n'ont de réalité que dans l'âme. Selon Occam, "les mots sont créés par imposition", c'est-à-dire par une donation de sens qui réunit de façon arbitraire un son à un concept. Cette innovation vise une dissolution du rapport naturel entre le nom et la chose qu'il désigne. Un abîme est donc creusé entre la réalité objective et le langage, de telle sorte que celui-ci n'a plus de prise directe sur le monde. Autrement dit, les mots ne contiennent plus, ils ne révèlent plus l'essence des êtres. Les noms des choses, comme le pensait encore Cratyle, ne dérivent plus de leur nature. Ainsi, le mystère qui associait depuis les origines l'acte divin de Création à l'acte de nomination se trouve-t-il occulté dans la nouvelle conception nominaliste du verbe.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 94-95

[ résumé ] [ autonomisation ] [ sécularisation ] [ éloignements sémantiques ]

 
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subjonctif

Cher monsieur, lorsque ma fille nous fit inscrire à votre groupe, un peu à la légère, ma petite-fille et moi et que vous nous acceptâtes avec gentillesse, cela me réjouit. Quoique d'origine italienne, la France et son langage prirent une large place dans ma vie. Que vous souhaitassiez de vos adhérents qu'ils parlassent un français de choix, quoi de plus méritoire, mais, ne serait-il pas normal que je craignisse ne pas être une recrue de qualité. En effet à plus de quatre-vingt-trois années, qui ne furent pas toutes de lumière, il serait bon que j'émisse quelques réserves quant à mon aptitude de maîtriser ce français pétillant comme le champagne. Le grand siècle fut vraiment très grand, même si parfois il était bon que j'avouasse un certain désaccord quant à ses idées. Aujourd'hui on peut en mesurer les erreurs ! Que vous ne fussiez pas trop sévère à mon encontre, cela comblerait mon désir de toujours vouloir écrire un français correct sinon de choix. Circonstances atténuantes : mon âge et mes origines italiennes. Que vous reçussiez mes salutations cordiales, que vous souffrissiez mes remerciements, tout serait parfait !

Auteur: Salvatore B. inconnu

Info: In Bouissière A, Le bar du s.., adhérents 944. Ecrit avec Y. Salvatore

[ . ]

 

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raisonnement

En effet, la logique - la logique moderne, je viens de le dire et de le répéter - entend s’instituer, je n’ai pas dit d’une convention, mais d’une règle d’écriture. Laquelle règle d’écriture, bien sûr, se fonde sur quoi ? Sur ce fait qu’au moment d’en constituer l’alphabet, nous avons posé un certain nombre de règles, appelées axiomes, concernant leur manipulation correcte et que ceci est en quelque sorte une parole qu’à nous-mêmes nous nous sommes donnée.

Avons-nous le droit d’inscrire dans les signifiants le V et le F du vrai et du faux comme quelque chose de maniable logiquement ?

[...] Sur le vrai et le faux, les stoïciens se sont interrogés par cette voie logique :

– à savoir, qu’est-ce qu’il faut pour que le vrai et le faux aient un rapport avec la logique au sens propre où nous le plaçons ici,

– à savoir où le fondement de la logique n’est pas à prendre ailleurs que dans l’articulation du langage, dans la chaîne signifiante. C’est pourquoi leur logique était une logique de propositions et non pas de classes.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1966, La logique du fantasme

[ structurel ] [ origine ] [ inconscient ]

 

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