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révolution

Pendant les événements de Mai 68, le grand cinéaste italien Pier Paolo Pasolini (qui était Marxiste, rappelons-le) appuyait non pas les étudiants qui lançaient des pavés aux agents du CRS, mais la police! En effet, il disait que les étudiants étaient des enfants de bourgeois qui protestaient pour la forme, alors que les flics, eux, étaient de véritables prolétaires. "Ce sont eux, les vrais ouvriers!", disait-il. Pour lui, Mai 68 n'était qu'une révolte de petits-bourgeois blasés. Et les intellos de gauche qui militaient au sein des mouvements maoïstes, de petits snobinards qui regardaient le prolétariat de haut. Ils théorisaient sur la classe ouvrière, mais ils ne savaient foutrement rien d'elle...

Auteur: Martinaud Richard

Info: https://www.journaldemontreal.com/2012/05/07/pasolini-et-mai-68, Lundi, 7 mai 2012 21:17

[ snobisme ] [ mode ] [ France ] [ mutin de Panurge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dévoiement

Une fois acquise l’intégration de la classe ouvrière au compromis fordiste (stabilisation de l’emploi, hausse des salaires, consommation et loisirs massifiés), les tensions entre capital et travail se sont surtout focalisées sur la répartition des profits – la limitation de l’accumulation du capital – et les conditions de travail. Le mouvement ouvrier, même combatif, largement piloté par les partis communistes, n’a plus été porteur d’une remise en cause radicale des modes de vie nés avec le capitalisme industriel. Ce renoncement explique en partie que la gauche et l’extrême gauche, si promptes à glorifier la "subversion" et les résistances passées, s’accommodent très bien de processus destructeurs du lien social en cours actuellement.

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 6

[ soumission ] [ nouvel ordre mondial ]

 

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portrait

Mimi – 26 ans – mariée depuis 8 ans à un gars du bâtiment (connu à Angers), qui a fait 2 ans chez Citroën et est à présent chômeur, quoique bon ouvrier. Travaillait à Angers dans un tissage (11 F par jour !). Chez Al[sthom] depuis 6 ans – A pris 6 mois à acquérir un rythme assez rapide pour "gagner sa vie" - au cours desquels elle a pleuré bien souvent, croyant qu’elle n’y arriverait jamais – A travaillé encore 1 an ½, quoique vite et bien, dans un état de nervosité perpétuelle (peur de mal faire). Au bout de 2 ans seulement est devenue assez sûre d’elle pour "ne pas s’en faire".

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 184

[ employée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation

...l'orthographe, bien sûr, les lauriers du pauvre, l'orthographe irréprochable, pas une erreur. La police de l'écrit. Etre agréable à celui qui vous lit. Ne pas laisser trahir, sauf justement peut-être dans cette obsession-là, de la perfection, dans cet excessif respect de l'autorité d'en face, sinon ne pas laisser trahir l'origine populaire, et la pauvreté, la misère, non, ne pas mettre mal à l'aise celui qui vous lira. Désagréable, une lettre bourrée de fautes. Les fautes, des péchés contre les beaux mythes égalitaires. Très embarrassant, une lettre maladroite, on prend pitié, on a envie de dire non, ça y est, c'est fini, on ne voit plus que cela, les fautes, et l'on oublie tout le reste, le fond, l'idée.

Auteur: Filippetti Aurélie

Info: Les Derniers Jours de la classe ouvrière, Editions Stock 2003, p.74

[ présentation ]

 

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femmes-par-femme

Mais il y a aussi des femmes qui prennent leur indépendance, qui vivent de leurs efforts, sans avoir besoin de "supporter des types". Mais ça, c'est dans d'autres pays, où la culture a fait un pas de géant; où la femme a cessé d'être un objet de plaisir et d'exploitation; où les universités ouvrent leurs portes aux ouvrières et aux paysannes les plus modestes. Ici, les seules femmes qui pourraient s'émanciper grâce à la culture ce sont les filles des grands propriétaires, des banquiers, des commerçants prospères; et ce sont précisément les seules femmes qui se moquent complètement de leur émancipation, parce qu'elles n'ont jamais porté de souliers usés, n'ont jamais connu la faim qui engendre des rebelles.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières, 1934. p 153

[ prolétaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

activité

Mon idéal, le voici : une civilisation où le travail serait le premier moyen d’éducation. J’entends le travail physique. La conception des Grecs était exactement contraire ; pour eux, il n’y avait d’éducation que par le loisir. Cette conception implique nécessairement l’esclavage comme corrélatif, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé le moyen d’éliminer le travail ; élimination qui à mon avis est probablement à ranger du côté du mouvement perpétuel parmi les rêveries sans consistance. Non seulement je ne me résigne pas volontiers à admettre l’esclavage comme une nécessité absolue, mais encore je pense qu’il y a dans le travail une grandeur dont on ne peut trouver l’équivalent, même dans les formes supérieures de vie oisive ; j’entends par là soustraite au travail directement productif.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 449

[ élévation ] [ mise au service ]

 
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société industrielle

Il y a deux cents millions d’hommes en Europe qui n’ont point de sens et voudraient naître. L’industrie les a arrachés au langage des lignées paysannes et les a enfermés dans ses ghettos énormes qui ressemblent à des gares de triage encombrées de rames de wagons noirs. Du fond des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés. Il en est d’autres, pris dans l’engrenage de tous les métiers, auxquels sont interdites les joies d’un Mermoz, les joies religieuses, les joies du savant […]. On a cru que pour nous grandir il suffisait de nous vêtir, de nous nourrir, de répondre à nos besoins. Et l’on a peu à peu fondé en nous le petit-bourgeois de Courteline, le politicien de village, le technicien fermé à la vie intérieure.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: "Honte de la guerre, honte de la paix", paru le 4 octobre 1938 dans Paris-Soir

[ crise spirituelle ] [ déshumanisation ] [ vie opératoire ]

 

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travail

De retour au travail, aujourd'hui. Dès l'instant où tante Janet et moi sommes entrées dans l'atelier de filature, ma tête s'est remise à faire mal à cause du bruit. Au premier fil que j'ai eu à rattacher, je ne voulais pas aller sous la machine. Elle me semblait vivante. Je en voulais plus rattacher les fils ni lever les bobines. Je voulais dévaler l'escalier, sortir par la grande porte, traverser le pont, courir dan la rue Mill en longeant le chemin de fer, puis franchir la clôture du jardin de la rue Edward où je serais restée cachée toute la journée dans les buissons, à jouer à faire semblant,
Mais je suis ouvrière de filature, alors de me suis forcée à aller sous la machine. La deuxième fois c'était moins dur.

Auteur: Ellis Sarah

Info: 27 Juin 1887, À la sueur de mon front

[ asservissement ]

 

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insectes

Je place dans une ruche des morceaux de rayons que j'attache avec des ficelles. Les abeilles soudent entre eux ces morceaux. Mais il reste la ficelle. Or, les ouvrières n'ont jamais vu de ficelle. Alors quelque part, au Comité supérieur peut-être, s'élabore l'ordre d'expulser la ficelle.
Une équipe de nettoyeuses arrive, qui mordille celle-ci et la détache, elle tombe alors au fond de la ruche, puis elle est tirée dehors et placée parallèlement au bord du plateau. C'est alors que six abeilles viennent se mettre à égale distance le long de la ficelle, la prennent dans leur bouche et s'envolent avec, puis la lâchent toutes ensemble pour la laisser tomber à quelques mètres de la ruche. Dans cette opération, il est impossible de reconnaitre le moindre commandement. D'où vient l'ordre ? On ne sait, mais il est exécuté.

Auteur: Rossini Gérard

Info: Mémoires du miel et des abeilles

[ mystère ]

 

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anarchie

On peut distinguer trois modèles.

Le premier, "insurrectionnel", englobant tant les mouvements organisés que les individualistes qui veulent remplacer le système en place, autoritaire ou pas, avant de reconstruire, qu’ils soient bakouniniens, stirnerien ou autre.

Le deuxième, "syndicaliste", vise à faire du syndicat et de la classe ouvrière, les principaux artisans tant du renversement de la société actuelle, que les créateurs de la société future. Son expression la plus aboutie fut probablement la Confédération nationale du travail pendant la révolution sociale espagnole de 1936.

Le troisième est "éducationniste réalisateur" dans le sens où ses tenants privilégient la préparation de tout changement radical via une éducation libertaire, une culture formatrice, des essais de vie communautaires, la pratique de l'autogestion et de l'égalité des sexes, etc. Modèle proche du gradualisme d'Errico Malatesta dans la continuité de "l’évolutionnisme" d'Élisée Reclus.

Auteur: Manfredonia Gaetano

Info: Histoire mondiale de l'anarchie, Éditions Textuel & Arte éditions, 2014 et wikipedia

[ système politique ] [ triade ]

 

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