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illumination

Je suis allé dans le désert, l'amour ruisselait et couvrait la terre, comme mes pieds pénétraient la neige, je les ai vus recouverts d'amour.

Auteur: Bistami Bayazid Bastami

Info:

[ hiver ]

 

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ambiance

Le ravin débordait les jours de grosses pluies. Dans son eau frissonnante des nuages couraient comme des bribes de pensées.

Et de l'autre coté du ravin s'étendaient des terres marécageuses où se rassemblaient de nombreux oiseaux et les plus tapageurs de tous étaient les corbeaux.

De bon matin on était réveillé par des cris perçants et éraillés qui pénétraient votre sommeil comme des griffes déchirants du papier ou un tissu gaufré.

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Mudwoman

[ sonore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

De temps en temps, ils pénétraient dans la forêt pour observer ce qui s'y passait. La forêt était comme une grande entité où la vie bouillonnait. Un homme pouvait apprendre tout ce qu'il lui fallait rien qu'en observant la nature. Là-bas, dans la forêt, tout était sans cesse en train de s'écrire comme dans un livre à la sagesse inépuisable. Le mystère et sa révélation. Tout y était, si l'on apprenait à écouter et à voir ce que la nature avait à dire et à montrer.

Auteur: Selva Almada

Info: Après l'orage

[ contemplation ]

 

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érotisme

Agrafée dans ce baiser de feu et comme enlevée par les lèvres qui pénétraient les siennes, aspirée par l'haleine qui la respirait, je la portai, toujours collée à moi, sur ce canapé de maroquin bleu, - mon gril de saint Laurent, depuis un mois que je m'y roulais en pensant à elle, - et dont le maroquin se mit à voluptueusement craquer sous son dos nu, car elle était à moitié nue. Elle sortait de son lit, et, pour venir, elle avait... le croirez-vous ? Été obligée de traverser la chambre où son père et sa mère dormaient !...

Auteur: Barbey d'Aurevilly Jules

Info: Le rideau Cramoisi

[ littérature ]

 

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quadri-dimensionnalité

Supposons que les trois dimensions de l'espace soient visualisées de la manière habituelle, et substituons une couleur à la quatrième dimension. Chaque objet physique est sujet à des changements de couleur et de position. Un objet peut, par exemple, être capable de traverser toutes les nuances du rouge au bleu en passant par le violet. Une interaction physique entre deux corps n'est possible que s'ils sont proches l'un de l'autre dans l'espace et par la couleur. Des corps de couleurs différentes se pénétraient mutuellement sans interférence... Si nous enfermons un certain nombre de mouches dans un globe de verre rouge, elles peuvent encore s'échapper : elles peuvent changer de couleur et devenir bleues, puis pénétrer dans le globe rouge.

Auteur: Reichenbach Hans

Info: Traduit par Maria Reichenback et John Freund. La philosophie de l'espace et du temps. Article 44 (p. 281, 282) Dover Publications, Inc. New York, New York, États-Unis. 1958

[ spéculation ] [ quatrième dimension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mourir

La mort ne faisait pas souffrir. C'était la vie, cette atroce sensation d'étouffement : c'était le dernier coup que devait lui porter la vie. Ses mains et ses pieds, dans un dernier sursaut de volonté, se mirent à battre, à faire bouillonner l'eau, faiblement, spasmodiquement. Mais malgré ses efforts désespérés, il ne pourrait jamais plus remonter ; il était trop bas, trop loin. Il flottait languissement, bercé par un flot de visions très douces. Des couleurs, une radieuse lumière l'enveloppaient, le baignaient, le pénétraient. Qu'était-ce ? On aurait dit un phare. Mais non, c'était dans son cerveau, cette éblouissante lumière blanche. Elle brillait de plus en plus resplendissante. Il y eut un long grondement, et il lui sembla glisser sur une interminable pente. Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ca, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit. Et au moment même où il le sut, il cessa de le savoir.

Auteur: London Jack

Info: Martin Eden

[ littérature ] [ disparaître ]

 

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couchant

Le coucher du soleil était inhabituel. Étant resté toute la journée derrière d'opaques tentures, je ne m'étais pas rendu compte que l'orage menaçait; une grande partie du ciel avait revêtu la couleur exacte de vieilles armures que l'on voit dans les musées. Simultanément, des taches éclatantes livraient bataille pour un fragment de ciel avec l'onyx imminent de la tempête. En-dessous, au-dessus, la lumière et l'obscurité se mélangeaient d'étranges façons. Les ombres et les rayons entraient en fusion, éclaboussant le paysage d'un croquis irréel de ténèbres et de brillances. Nuées éclatantes et noires se pénétraient les unes les autres dans un no man's land céleste. Les arbres d'automne avaient pris l'aspect de sculptures fabriquées en rêve, troncs et branches couleur de plomb et feuilles rouges fer prises dans un moment infini, dont le temps était surnaturellement aboli. Le lac gris, lentement, se hérissait et retombait dans un sommeil de mort, lapant, imbécile, sa jetée de pierres engourdies. Une vision contradictoire et ambivalente, une vapeur tragicomique recouvrant toute chose. Une contrée de parfait crépuscule.

Auteur: Ligotti Thomas

Info: Chants du Cauchemar et de la Nuit, p.88, L'art perdu du crépuscule

[ littérature ]

 

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personnage

Elle avait grandi comme en dehors du monde. Le monde n'était pas à sa dimension, elle le savait, il était aussi trop étranger. Elle voyait autour d'elle, au collège, au lycée, des filles et des garçons qui ne connaissaient pas de difficulté à frétiller au milieu de leurs semblables dans le grand bassin d'eau froide des journées, à se frayer un chemin dans la foule; qui étaient à l'aise partout, trouvaient leur place dans l'existence, riaient, s'exaltaient, indifférents aux regards. Elle ne s'y attardait pas. Venant des autres, cette capacité tait manuelle. Pas chez elle. Elle n'osait s'avouer différente, c'eût été de l'orgueil. Elle se considérait plutôt en défaut, d'où son acceptation de ce qui lui arrivait, elle courbait la nuque sous les menus événements qui pénétraient l'aire longtemps protégée où elle s'ébattait. Ses parents la disaient naïve, presque une enfant. Il fallait la garder à l'abri.
De ses pensées, de ses rêves, ils ne s'inquiétaient pas. Couvait-elle des souhaits, brodait-elle des élans, illustrait-elle des goûts, des préférences ? Ce ne sont pas des questions qu'on pose aux filles.

Auteur: Morgan Cédric

Info: le Bonheur en douce

[ isolement ]

 

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femmes-hommes

Quand nous parlions de la femme du boucher Lopez. Ses filles allaient à l’école avec moi. Elle l’a accusé de viol. Depuis longtemps, en plus de la frapper, il abusait d’elle sexuellement. J’avais douze ans et cette nouvelle m’avait profondément marquée. Comment pouvait-elle se faire violer par son mari ? Les violeurs étaient toujours des hommes inconnus qui attrapaient une femme et l’emmenaient dans un terrain vague, ou alors qui pénétraient chez elle en forçant la porte. Depuis notre plus jeune âge, on nous apprenait que nous ne devions pas parler à des inconnus et que nous devions faire attention au Satyre. Le Satyre était une entité aussi fantastique que, dans la petite enfance, le farfadet qu’on nomma la Salopa ou encore l’Ogre au Sac. C’était l’être qui pouvait te violer si tu étais toute seule à une heure indue ou si tu t’aventurais dans des coins déserts. Celui qui pouvait surgir soudain et te traîner de force sur un chantier. Personne ne nous avait dit qu’on pouvait se faire violer par son propre mari, par son père, par son frère, son cousin, son voisin, son grand-père, son instituteur. Par un homme en qui on avait confiance.

Auteur: Selva Almada

Info: Les jeunes mortes

[ sexualité ] [ inégalité ] [ pensée-de-femme ]

 

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combat

Les sossos furent surpris de cette attaque soudaine. Tous croyaient que la bataille était pour le lendemain. L'éclair traverse le ciel moins rapidement, la foudre terrorise moins, la crue surprend moins que djata ne fondit sur sosso-balla et ses forgerons. En un instant le fils de sogolon était au milieu des sossos tel un lion dans une bergerie ; les sossos meurtris sous les sabots de son fougueux coursier hurlaient. Quand il se tournait à droite les forgerons de soumaoro tombaient par dizaines, quand il se tournait à gauche son sabre faisait tomber les têtes comme lorsqu'on secoue un arbre aux fruits mûrs. Les cavaliers de mema faisaient un carnage affreux, les longues lances pénétraient dans les chairs comme un couteau qu'on enfonce dans une papaye. Fonçant toujours en avant, djata cherchait sosso-balla ; il l'aperçut, et tel un lion il s'élança vers le fils de soumaoro le sabre levé ; son bras s'abattit mais à ce moment un guerrier sosso s'était interposé entre djata et sosso-balla ; il fut fendu en deux comme une calebasse. Sosso-balla n'attendit pas et disparut au milieu de ses forgerons ; voyant leur chef en fuite, les sossos lachèrent pied et ce fut une terrible débandade.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ sanglant ] [ rage ] [ hécatombe ] [ panique ] [ sauve-qui-peut ]

 

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