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femmes-hommes

Une coquette prendrait sans doute quelque plaisir à recevoir ces hommages, et s'en ferait un jeu. Mais moi, je ne me sens pas capable d'occasionner des tourments que je ne pourrais apaiser, les augmenter, me paraîtrait indigne de moi. Je suis sincère, monsieur Wasilewski. Vous m'intéressez, mais je ne puis être à vous. C'est pourquoi, il faut nous séparer. Vous voulez être mon esclave ? Je suis fort capable de réduire un homme en esclavage, mais un homme que j'aimerais et que je pourrais rendre heureux.

Auteur: Sacher-Masoch Léopold von

Info: La Pantoufle de Sapho

[ refus ] [ pouvoir ]

 

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public-privé

Dedans, on se tutoie. Dehors, on se vouvoie. Dedans, on s'appelle par nos prénoms. Dehors, par nos noms. Dedans on s'habille de telle façon, dehors de telle autre. (Il est rare qu'on aille faire son marché en pyjama et en pantoufles, ou en sous-vêtements. Alexandre, qui s'y connaît, m'écrivait, en P.-S. à une lettre qu'il m'adressait : "17h30, il faut que j'aille poster l'article ; avant, il faut que je mette des culottes." Il faut toujours mettre des culottes avant d'aller à la poste.)

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 183

[ codes vestimentaires ] [ conventions sociales ] [ distinctions ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

concept psychanalytique

Dans le fétichisme, le sujet dit lui-même qu’il trouve finalement son objet, son objet exclusif, d’autant plus satisfaisant qu’il est inanimé. Comme cela au moins, il sera bien tranquille, assuré de ne pas avoir de déception de sa part. Aimer une pantoufle, c’est vraiment avoir l’objet de ses désirs à sa portée. Un objet dépourvu de toute propriété subjective, intersubjective, voire transsubjective, c’est plus sûr. Pour ce qui est de réaliser la condition de manque comme tel, la solution fétichiste est incontestablement une des plus concevables, et on la trouve effectivement réalisée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 116

[ défini ] [ maîtrise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désenracinement

Tu ouvres les yeux
Paupières lourdes
Ton corps glisse sur le drap
Contraction du grand adducteur
Spasmes multiples du triceps
Sécheresse de la muqueuse buccale /
Tu ouvres les yeux et tu les refermes /
Agression de l’environnement
L’odeur du lit ne t’appartient pas
Rien ne t’appartient ici
Même pas les allumettes, les bouteilles de whisky en plastique, les cotons-tiges,
les pantoufles jetables ou la cire à chaussure /
Tu es pulvérisé dans l’espace
Tu es hors du temps paumé entre des latitudes et des longitudes qui s’embrouillent dans ta tête
Delhi, Tokyo, Dakar, Sao Paulo, Kiev, Hong Kong, Santiago /

Auteur: Badea Alexandra

Info: Dans "Pulvérisés", page 11

[ réveil ] [ repères ] [ émerger ] [ perdu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bourgeoisie

Le Rentier pour Ubu, est une figure philosophique, comme le salaud chez Sartre, l'Hystérique chez Freud, le Sophiste chez Platon, ou le Capitaliste chez Marx? Le rentier symbolise la pompe à phynance, il en est l'emblème totémique. Il est passé par le grand décervelage. Il est celui qui ne pense plus. Sans cervelle, il n'est plus qu'un moulinet à clichés. Néant de pensée, pensée-morte, anti-cervelle, il est l'être couché, prosterné devant la phynance... C'est l'anti-artiste. Il profite de tout. Il rentabilise, épargne, boursicote, planifie les actions, les idées, la vie, la mort. Le monde entier, c'est le monde de la gestion, de la mesquinerie, de l'étroitesse, du rétrécissement, de l'équilibre, de la mesure, de la règle, de la norme, des mains propres, des pantoufles, de la platitude...

Auteur: Sollers Philippe

Info:

[ résignation ]

 

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funérailles

Le bras sur l'accoudoir, il regardait par la portière avec un air de componction les stores baissés de l'avenue. Un qui s'écarte : vieille femme aux aguets. Nez aplati blanc contre le carreau. Remercie sa bonne étoile que son tour soit passé encore une fois. Inouï l'intérêt qu'elles prennent à un cadavre. Heureuses de nous voir partir ; nous leur donnons une telle peine à l'arrivée. Besogne qui semble être dans leur goût. Cachotteries chuchotées dans les coins. Elles trottent menu à pas fourrés dans leurs pantoufles de crainte qu'il s'éveille. Puis l'affairement autour du lit. Sa toilette. Molly et Mme Fleming faisant le lit. Tirez un peu plus de votre côté. Notre linceul. On ne sait jamais qui vous manipulera mort. Savonnage et shampoing. Je crois qu'on taille les ongles et les cheveux. On en garde un peu dans une enveloppe. Continuent tout de même à pousser. Vilain boulot.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", t. 1, Gallimard-folio, p. 147 - trad. Auguste Morel

[ rites ] [ monologue intérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

Suite à une intuition de Darwin on a commencé des expériences pour découvrir assez vite que les plantes ont ce qu'on pourrait appeler leur "cerveau" dans les racines. Têtes plantées dans le sol, elles nous donneraient plutôt à voir leurs organes sexuels. Selon le chercher en neurobiologie Frantisek Baluska les racines analysent en permanence au moins une vingtaine de paramètres issus de leur environnement (luminosité, gravitation, etc..). Il démontre clairement que cette sorte de cerveau, un peu comme un périscope, se situe tout en pointe de la racine. Selon lui, si ces cellules ne sont pas des neurones, sous plusieurs aspects elles en sont très proches. (on voit entre autre, dans un film accéléré, une racine " tâtonner " pour trouver où s'installer. Et on voit ensuite la même racine, extrémité coupée, qui ne tâtonne plus mais va tout droit). Ce domaine de recherche, la neurobiologie, a beaucoup de peine à se faire reconnaître par les scientifiques installés en pantoufles.

Auteur: Arte TV

Info: l'esprit des plantes de Jacques Mitsch

[ sciences ] [ vie ]

 

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femmes-hommes

- Tiens, Cendrillon, t'as oublié ta pantoufle. Pour ta gouverne, sache que j'aime qu'une femme soit consentante et consciente quand je lui fais l'amour. Tu as peut-être été mal habituée avec tes petits copains de beuverie, mais avec moi, c'est comme ça. Je ne voyais donc aucun intérêt à te toucher hier soir. Cela dit, quand je te vois habillée comme ça, je me dis que les vêtements féminins sont vraiment mal pensés parce qu'il n'y a rien de plus sexy qu'une femme dans votre chemise, surtout si elle est froissée. Alors oui, si tu veux confirmation, malgré ton caractère de merde et ton épuisant sens logique, tu me fais bander et non, ce n'est pas un simple réflexe. Mais bon, je suis un connard, toi, une salope, on va donc chacun gentiment retrouver notre chambre.
Là-dessus, il pose ses lèvres sur les miennes et me claque la porte au nez après m'avoir collé dans les mains mon iPhone et ma robe de la veille, qui a séché en boule toute seule dans son évier.

Auteur: Chomin Cécile

Info: Hot Love Challenge

[ biturée ] [ dialogue ]

 

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ville

Suivez la première rue venue, dans cette tendresse de lumière violette. Faites le vide dans l’esprit. Aussitôt, mille sensations vous assaillent de tous côtés. Ici l’homme est encore créature de poil et de plume ; ici le kyste et le quartz ont encore la parole. On y trouve des maisons qui parlent, des édifices volubiles, avec leurs visières de tôle et leurs fenêtres qui suent ; des lieux saints aussi, où les enfants se drapent autour des portiques, tels des contorsionnistes ; des rues roulantes, ambulantes, où rien n’est immobile, rien n’est fixe, compréhensible, sauf aux yeux et à l’esprit du rêveur. Des rues hallucinantes, également, où tout, soudain, n’est que silence, désert, comme après le passage d’un fléau des rues qui toussent, d’autres qui battent comme des tempes en fièvre, d’autres encore où l’on peut bien mourir, qui s’en soucie ? Des rues étranges, frangipaniques, où l’essence de rose se mêle à l’âcre morsure du poireau et de l’échalote. Des rues en pantoufles, répercutant le flip, flap de nonchalances mouvantes. Des rues droit sorties d’Euclide, qui ne s’expliquent qu’à coups de logique et de théorèmes…

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 1 : Sexus

[ venelles ] [ onirique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obèse

La masse de la patronne remplit un grand fauteuil d'osier auquel chacun de ses mouvements arrache des gémissements douloureux.
Elle est vêtue d'une simple combinaison beige qui déborde par tous les orifices de son tablier à fleurs. Par-devant, les boutons, acculés à l'extrémité de la bride, contiennent vaillamment les amas indistincts de son ventre et de ses mamelles.
La peau de ses jambes et de ses bras est si distendue qu'elle en est transparente. On voit, à travers, une chair rosâtre alvéolée de blancheurs, qui ressemble à du hachis à saucisse.
Elle n'a plus ni poignets ni chevilles.
Ses pantoufles tuméfiées, dont la languette de molleton inversée s'étale comme l'appendice d'un étranglé, contiennent à grand-peine la plante de ses pieds.
Depuis longtemps, la graisse est venue à bout de tous ses membres.
Il ne restait que le visage. Des détachements luisants de fraîcheur se sont lancés à l'assaut de la gorge, du menton, des joues déjà en pleine déconfiture. Seuls, le nez, le front et, retranchés au fond des orbites, les petits yeux pétillants lui échappent encore, et ils émergent de ce fatras adipeux comme les vestiges d'un empire éboulé.

Auteur: Job Armel

Info: Baigneuse nue sur un rocher

[ littérature ]

 

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