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judaïsme

Dans son "testament politique" dicté la veille de son suicide le 29 avril 1945, Hitler y déclarait: " Je n'ai laissé subsister aucun doute. Si les nations européennes doivent être à nouveau considérées comme de simples paquets d'actions de ces conspirateurs monétaires et financiers internationaux; alors cette race, qui est réellement coupable de ce combat meurtrier, sera elle aussi appelée à rendre des comptes: la juiverie! Je n'ai pas non plus dissimulé que cette fois des millions d'hommes adultes n'iraient pas au-devant de la mort, et des centaines de milliers de femmes et d'enfants ne périraient pas brûlés et écrasés sous les bombes dans les villes sans que le véritable fautif doive expier sa culpabilité, fût-ce pas des moyens plus humains."

Auteur: Kershaw Ian

Info: Hitler, 1936-1945 : Flammarion, 2000, p. 1171-1172

[ antisémitismne ]

 

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guerre

Quelquefois il y avait échange de politesses, c'étaient des paquets de tabac de troupe de la Régie française qui allaient alimenter les grosses pipes allemandes ou bien de délicieuses cigarettes "made in Germany" qui tombaient dans le poste français. On se faisait passer également chargeurs, boutons, journaux, pain...
...On peut être certains que ce genre de fraternité s'est produit en plus d'un endroit, partout où la proximité des postes le permettait et que nos grands chefs, nos dirigeants, ne s'illusionnent pas : s'il n'y avait pas eu entre les tranchées une distance raisonnable, s'il n'y avait pas eu une barrière de fils de fer épineux c'est partout que les mains se seraient tendues, preuve entre mille que cette horrible guerre a été déchainée contre le consentement des peuples.

Auteur: Barthas Louis

Info: Les carnets de guerre de Barthas Louis, tonnelier, 1914-1918

[ misère ] [ fraternité ] [ ww1 ]

 

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justification

Le refus de ce monde étranger le poussait à d’idiotes entorses à la loi. Il se roulait des pelotes de papier toilette, volait les Kleenex par paquets entiers. Jamais il ne quittait un café sans embarquer un cendrier ou une salière. On aurait pu le croire kleptomane, ou simplement fou. Il n’était ni l’un ni l’autre. Il se vengeait des offenses que ce monde lui infligeait ; il méprisait ces gens qui vivaient là si facilement. Il avait mille raisons… Il les méprisait. Parce qu’ils étaient si propres sur eux, qu’ils portaient des vêtements nets et bigarrés, que même les retraités s’habillaient comme des ados ; il vomissait leurs sacs à dos, leurs capuchons roses, leurs moufles vertes, leurs baskets rouges…
– Ces gens ressemblent à des bonshommes en pâte d’amande, disait Hanumân.

Auteur: Ivanov Andreï Viatcheslavovitch

Info: Le Voyage d'Hanuman

[ rancoeur ] [ frustration ] [ voleur ]

 

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épicerie

Papa a emprunté de l'argent à la banque et il a fait des transformations. La petite réserve qui se trouvait derrière la boutique est maintenant dans la cave; du coup le magasin est deux fois plus grand qu'avant. Il faut encore un peu d'imagination pour parler de supermarché, parce qu'il n'y a pour l'instant ni paniers ni caddies. Mais les clients ont le droit de prendre eux-mêmes leurs marchandises sur les rayons et de les poser sur le comptoir, et puis il y en a plus qu'avant; il y a même une armoire réfrigérée avec de la charcuterie. Les paquets ont une date de péremption et quand elle est dépassée, nous mangeons les produits nous-mêmes. Le goût est le même, mais quand il y a des tâches vertes, moi je préfère manger autour. Papa, ça lui est égal, il mange même les bouts que je laisse. Il dit que la moisissure c'est la même chose que la pénicilline et qu'on la paye une fortune à la pharmacie.

Auteur: Jepsen Erling

Info: L'art de pleurer en choeur, p. 157

[ économiser ] [ justification ] [ moisissure ]

 

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unicité

Dans la pâle lueur des étoiles et du brasillement de l'eau, les paquets de mer semblaient briller d'eux-mêmes, comme des des créatures vivantes qui montaient et descendaient, disparaissaient et renaissaient dans un chaos désemparé. J'avais l'impression d'être dans un autre monde, et je pensais comprendre comment il avait dû être facile pour les Celtes d'autrefois de supprimer la frontière entre la réalité et la fiction. Pour eux, les animaux et les êtres humains, la nature et la civilisation étaient deux facettes d'une même chose. Même leurs outils avaient une âme. Les artisans habiles étaient considérés comme des dieux. Pour nous, qui ne pouvons vivre sans tracer de limites entre la vérité et le mensonge, entre la certitude et la croyance, il est difficile de comprendre un peuple qui peut vivre seulement de vérité et de certitude. Dans les dizaines de milliers de vers conservés dans les anciens manuscrits irlandais, il n'est nullement fait référence à quelqu'un qui profère un mensonge. Le mot n'existe pas; de même les Celtes n'avaient pas de mot qui couvre la notion de conte.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ rationalisme ] [ océan ] [ nuit ] [ panpsychisme ] [ dualisme ]

 

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persécutions

Je ne pouvais pas rater un spectacle aussi extraordinaire que la déportation des Juifs de Kiev. Dès l'aube, je me précipitai dans la rue. Ils étaient sortis avant le lever du jour, pour arriver le plus tôt possible au train et avoir des places. Pleurant et se querellant, la population juive du kolkhoze maraîcher se déversait dans la rue avec ses enfants qui hurlaient, ses vieillards, ses malades. Des paquets mal ficelés, de vieilles valises en contreplaqué, des sacs rapiécés, des caisses contenant des outils de charpentier... Des vieilles femmes portaient autour du cou des couronnes d'oignons, tels des colliers gigantesques : c'étaient les provisions de route... Vous comprenez, en temps normal, les infirmes, les malades, les vieillards, restent à la maison et on ne les voit pas. Mais là, tout le monde devait venir, et ils étaient tous là. [...] En proie à une agitation convulsive, je courais d'un groupe à l'autre, écoutant les conversations, et plus nous approchions du Podol, plus il y avait de monde dehors. Les habitants se tenaient sur le seuil de leur maison, regardaient, poussaient des soupirs, se moquaient des Juifs ou bien leur criaient des injures.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar, récit de Tolia, témoin alors qu'il était enfant

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

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femmes-hommes

Les burusera sont des boutiques spécialisées dans la revente des uniformes et des culottes de lycéenne. C'est un business qui marche : les clients reviennent souvent pour se fournir en produits frais. En 2004, la police de Tokyo affirme qu'il en existe vingt-huit. En 2005, un site Internet en recense officiellement trente-huit sur le réseau. [...]
Dans un coin de la boutique, des douzaines de petits paquets soigneusement pliés dans du plastique, hermétiquement fermés, s'alignent sur une étagère. Chaque paquet contient une culotte, déjà portée et pas lavée, dont le prix varie selon plusieurs critères : tiédeur, temps de "cuisson", sédimentation... Plus elle est sale, plus elle sent, mieux c'est : entre 3000 et 10000 yens. Mais le client n'a pas le droit d'ouvrir les sachets pour juger. Il ne peut choisir qu'en fonction de l'image qui orne chacun d'entre eux en guise de certificat : c'est la photo de la jeune fille prise dans la boutique le jour de l'achat. Son prénom, son âge, parfois même son groupe sanguin viennent ajouter une valeur plus-produit à l'odorante culotte, remplie de sa présence fantôme. Si elle a l'air candide, et qu'elle salit correctement son fond de commerce, elle deviendra une star.

Auteur: Giard Agnès

Info: L'imaginaire érotique au Japon

[ obsédé ] [ sexualité ] [ anecdote ] [ fétichisme ]

 

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perdus

Le reste d'entre nous, exclus du bénéfice de la Lumière, abandonnés à la surface de la terre, laissés à la merci d'une Gravité que nous commençons à peine à détecter et à mesurer, devons continuer à nous tromper avec notre foi en d'Héxquises Korrespondences, espérant que pour chaque psi-synthétique prélevée dans l'âme de la Terre, existe une molécule, laïque, plus ou moins ordinaire et nommée, là-bas - donnant sans fin des coups de lattes dans les futilités plastiques, trouvant en chacune quelque Signification profonde et essayant de les relier toutes ensemble comme les termes d'une série de puissances supposées cotoyer le zéro et pouvoir focaliser tout ça dans une  Fonction formidable et secrète dont le nom, comme les noms permutables de Dieu, ne peut être prononcé.... sons d'anches de saxes en plastique au timbres peu naturels,  bouteilles de shampoing images-ego, prix Cracker Jack d'un amusement unique, carénage de boîtiers d'appareils ménagers cognitivement aménagés,  biberons tranquillisants, paquets de viande d'abattoir travestis, sacs de nettoyage à sec, étranglement de nourrissons, tuyaux d'arrosage arrosant sans fin le désert...  mais pour tous les réunir, avec leur persistance lisse et notre prétérition... pour donner un sens à tout cela, et trouver le plus significatif éclat de vérité au milieu de tant de duplication, de tant de gaspillage...  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow, p. 590. Trad. Mg

[ laissés pour compte ] [ exclus ] [ déboussolés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Il avait connu Geraldine quand elle habitait au collectif sur Fourth Street. A l’époque, elle faisait des trucs sexuels en public et avait des bâtonnets de poisson pané dans son sac comme d’autres ont des paquets de chewing-gums, qu’elle offrait aux inconnus comme de précieux cadeaux. Et puis Del l’avait mise enceinte, et en un seul moment de bravoure et d’extase, Geraldine avait balancé tous ses médicaments dans les chiottes. Le lendemain, elle remplissait une demande d’emploi pour Del à l’usine de plastique, et sortait une vieille alliance d’on ne sait où. Maintenant il était coincé.
(...)
Del était avec une fille dont il n’arrivait pas à se débarrasser, quoi qu’il dise ou fasse. Chaque fois qu’il la larguait quelque part, elle arrivait la première chez lui avec des munitions fraîches dans son distributeur de pilules anti-conception et une nouvelle poignée de sous-vêtements propres. Pour arranger les choses, elle n’arrêtait pas de l’emmerder avec ces bâtonnets de poisson pané qu’elle remontait de la mare sans fond de son sac à main en plastique. Ils étaient froids et graisseux, pleins de peluches grises qui leur faisaient comme du duvet dessus. Et même si elle était probablement la meilleure femme avec qui Del était jamais sorti […], il était toujours gêné d’être vu avec elle en public. Quiconque est jamais sorti avec une demeurée mentale comprendra ce qu’il lui fallait endurer.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Knockemstiff

[ quart-monde ] [ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

faux semblants

Tu n’as pas changé, m’avait écrit Richard. […] viens me retrouver dès que tu rentres de ces fichues vacances, j’ai soif de toi comme un mourant. J’avais refermé mon ordinateur. J’avais enfoui ma tête dans mon bras et j’avais couru, la bouche pleine d’un feu pâle, jusqu’à la forêt qui n’avait plus de réalité qu’au fond de moi. Quand j’étais arrivée dans le jardin, pieds nus, chacun avait déjà mis la table, et, juchée sur des escarpins vertigineux, Nathalie Popesco, cheveux mouillés parfaitement plaqués en arrière sur sa nuque éternellement bronzée, était en train de montrer aux enfants comment faire des origamis. Paul la regardait, admiratif. Et ma joie reflua. L’horreur que m’inspira ce que je vis dans les yeux de mon compagnon lorsqu’il s’écria, attendri, Regarde, c’est formidable, tout ce que Nathalie a fait pour les enfants !, et le petit couinement qu’elle poussa pour accueillir son compliment me glacèrent. Des paquets de nuages crevèrent dans ma tête. Je pleurai à l’intérieur mais personne ne le vit. Mon esprit se retrancha plusieurs dizaines d’années en arrière et, simultanément, dans les bras de Richard, pour n’en plus bouger. De là où je me trouvais, tout ce que j’avais créé avec Paul, tout ce qui, au fil des jours, avait façonné notre vie commune, toute cette fausse sagesse profane que, comme tous les couples, nous avions accumulée, année après année, pour nous aider à vivre ensemble, sembla se défaire sous mes yeux, tel un origami dont jamais je n’arriverais à maîtriser les pliages.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 269

[ double vie ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson