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oisiveté

Ne rien faire est l'ambition la plus élevée de l'humanité.

Auteur: Hodgkinson Tom

Info:

[ paresser ]

 

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vacherie

Hervieu. Oh! Celui-là, un timide et un borné. Je crois qu'il n'a pas d'autre préoccupation que le succès. Il y arrive par un très grand talent, mais il ne se contenterait point d'avoir du talent. Si on lui disait "Hervieu, vous ne serez jamais de l'Académie", il en mourrait peut-être, mais il en sera. Il sera de tout. Et, pour être de tout, il travaille comme une brute, au lieu de paresser comme un homme intelligent.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal

[ littérature ]

 

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labeur

Non, je n'aime pas travailler. Je préfère paresser et penser à toutes les belles choses que l'on peut faire. Je n'aime pas le travail - nul ne l'aime - mais j'aime ce qu'il y a dans le travail, - la chance de se trouver soi-même. Ma propre réalité - ce que je suis à mes yeux, et non pas pour les autres, ce que personne ne peut savoir. Ils ne peuvent voir que le spectacle, et ne peuvent jamais dire ce que cela signifie vraiment.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Heart of Darkness

[ révélateur ]

 

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flemmarder

Lors des vingt premières années de ma vie, je me berçais pour m'endormir. C'était un passe-temps assez inoffensif, mais j'ai finalement dû y renoncer. Pendant les vingt-deux années suivantes, je restais allongé et ai découvert qu'après quelques minutes, je pouvais m'endormir sans problème. Après sept bières, quelques scotchs et un peu de bonne marijuana, c'est amusant de constater que le sommeil vient tout seul. Souvent, je n'allais même pas jusqu'au lit. Je me mettais accroupi pour caresser le chat et me réveillais huit heures plus tard au sol, ayant perdu une bonne raison de me changer. On me dit maintenant que ce n'est pas ce qu'on appelle "s'endormir", mais plutôt "s'évanouir", expression qui  porte en elle comme un soupçon de réprobabtion.

Auteur: Sedaris David

Info: Me Talk Pretty One Day

[ paresser ] [ légumer ] [ flemme ] [ humour ]

 
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être humain

L'être qui se cache, l'être qui "rentre dans sa coquille" prépare "une sortie". Cela est vrai sur toute l'échelle des métaphores depuis la résurrection d'un être enseveli jusqu'à l'expression soudaine de l'homme longtemps taciturne. En restant encore au centre de l'image que nous étudions, il semble qu'en se conservant dans l'immobilité de sa coquille, l'être prépare des explosions temporelles de l'être, des tourbillons d'être. Les plus dynamiques évasions se font à partir de l'être comprimé et non pas dans la molle paresse de l'être paresseux qui ne peut désirer qu'aller paresser ailleurs. (...) Les loups encoquillés sont plus cruels que les loups errants. (...)

Enfermé dans l'être, il faudra toujours en sortir. A peine sorti de l'être il faudra toujours y rentrer. Ainsi dans l'être tout est circuit, tout est détour, retour, discours, tout est chapelet de séjours, tout est refrain de couplets sans fin. Et quelle spirale que l'être de l'homme.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: La poétique de l'espace, Paris 1957

[ verbalisé ] [ contrastes ]

 

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annotations

Parfois, les notes sont féroces,

escarmouches contre l'auteur

qui font rage le long des bords des pages

en minuscules caractères noirs.

Si seulement je pouvais mettre la main sur vous,

Kierkegaard, ou Conor Cruise O'Brien,

semblent-elles dire,

je bloquerai la porte et vous ferais entrer la logique dans la tête.



D'autres commentaires sont plus désinvoltes, dédaigneux...

"C'est absurde." "Ben voyons !" "HA !!" -

ce genre de choses.

Je me souviens d'une fois où j'ai levé les yeux de ma lecture,

le pouce en guise de marque-page,

en essayant d'imaginer à quoi devait ressembler la personne

qui avait écrit "Ne sois pas si stupide"

en bordure d'un paragraphe de La vie d'Emily Dickinson.



Les étudiants sont plus modestes

et laissent de plus rares empreintes au hasard

des longs rivages de la page.

L'un d'eux griffonne "Métaphore" à côté d'une strophe d'Eliot.

Un autre inscrit juste "Ironie"

cinquante fois face aux paragraphes de A Modest Proposal



D'autres sont comme ces fans qui crient depuis les gradins vides,

mains autour de la bouche.

"Absolument", crient-ils

à Duns Scot et James Baldwin.

"Oui." "En plein dans le mille." "Tu es mon homme !"

Coches, astérisques et points d'exclamation

constellent les lignes de touche.



Et si vous avez réussi à obtenir votre diplôme universitaire

sans jamais avoir écrit "L'homme contre la nature"

dans une marge, peut-être est-il maintenant temps

de faire un pas en avant.



Nous nous sommes tous appropriés le périmètre blanc

et avons pris un stylo, ne serait-ce que pour montrer

que nous ne nous sommes pas contentés de paresser dans un fauteuil en tournant des pages ;

et avons laissé quelque remarque sur le bas côté,

planté une impression dans la bordure.



Même les moines irlandais en leurs scripts glaciaux

ont noté en bordure des évangiles 

de brèves remarques sur les difficultés de la copie,

le chant d'un oiseau près de leur fenêtre,

ou la lumière du soleil qui illuminait leur page -

ombres anonymes de passage dans le futur

sur un vaisseau plus durable qu'eux-mêmes.



Et tu n'as pas lu Joshua Reynolds,

disent-elles, avant que tu le découvres

intriqué dans le furieux gribouillage de Blake.



Pourtant, celle à laquelle je pense le plus souvent,

que je conserve comme un médaillon,

était inscrite dans l'exemplaire de l'Attrape-Coeurs

que j'avais emprunté à la bibliothèque locale

un été calme et chaud.

Je venais juste de commencer le lycée à l'époque,

je lisais sur un canapé du salon de mes parents,

et ne puis que difficilement avouer

à quel point ma solitude s'amplifia,

combien le monde s'est aggrandi

lorsque j'ai trouvé sur une page



quelques taches graisseuses

et à côté d'elles, écrit au crayon -

par une jolie fille, ça se devinait,

que jamais je ne rencontrerai -

Pardonnez les taches de salade aux oeufs, mais je suis amoureuse.


Auteur: Collins Billy William James

Info: Picnic, Lightning. Trad Mg

[ soulignages ] [ scolies ] [ réflexivité ] [ romantisme ] [ adolescence ]

 
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