Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 172
Temps de recherche: 0.0638s

rupture

J'ai rêvé un rêve - que je n'entends point -
Dans lequel j'étais Reine et fille ;
J'avais pour gardien un Ange bénin ;
Jamais ne fut trahie peine naïve !

Je pleurais, pleurais nuit et jour
Tandis qu'il essuyait mes pleurs,
Je pleurais, pleurais jour et nuit
En lui cachant le délice de mon coeur.

Déployant ses ailes, il s'en fut au loin ;
Le matin rougit de rose rougeur ;
Je séchai mes pleurs et j'armai mes peurs
De mille lances et boucliers.

Bientôt mon Ange s'en revint ;
J'étais armée, ce fut en vain ;
Mes jeunes ans s'étaient enfuis,
Ma tête avait des cheveux gris.

Auteur: Blake William

Info: In "Oeuvres I", éd. Aubier/Flammarion, p. 237 - trad. Pierre Leyris

[ onirique ] [ fable ] [ secret ] [ mésentente ] [ passage du temps ] [ poème ] [ vieillir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

prostituée

Je n'ai pas le temps de dire un mot que déjà elle est nue, assise sur le bord du lit de camp, les jambes ouvertes sur un sexe d'une noirceur qui fait pâlir la nuit...
Je demeure coi, saisi de stupeur : tout ce corps à soldat est couvert de signatures. Je dis bien de signatures : des hommes ont fait tatouer leurs noms sur cette véritable pierre tombale sous laquelle reposent les rêves des hommes sans amour. Des noms, des dates, comme sur un lieu de passage. Je lis sur le sein : légionnaire Strauss, 1965 ; caporal Bianchi, 1967... Au-dessus du sexe : Kriloff, roi des b...

Auteur: Gary Romain

Info: Les trésors de la mer Rouge

[ BMC ] [ bordel ]

 

Commentaires: 0

dernières paroles

Or moi je veux voir. Je demande des paysages, des climats, du fantastique, je veux des visions. Moi je veux que sur tout : châteaux, campagnes, que sur Paris et sa banlieue, sur le désert ou la banquise, que sur Bruxelles ou Managua, on me donne un regard, on m'en impose un autre, à l'occasion plus incisif, qui renouvelle le mien. Je veux qu'on me fasse sentir le temps, la femme, le passage d'un train, comme jusque-là, jamais, je ne les avais sentis. Ou alors, au moins, qu'on m'apprenne des choses neuves : sur Jésus, Lénine, La Callas ou sur moi. Je veux qu'un auteur ouvre en moi mes propres abîmes.

Auteur: Detrez Conrad

Info: Romans vides, romans pleins, texte adressé peu de temps avant sa disparition

[ . ]

 

Commentaires: 0

autoperception

Mon esprit ? Mais enfin... c'est mon corps, plus précisément sa part mémorielle, imaginaire, introspective et prospective... qui s'expand avec le temps... emmagasinant peu ou prou expériences et décors qui résonnèrent vraiment "aux passages!". Miroitements de vécu... ressentis...  formulés parfois...  éventuellement stockés par l'écrit.   

Avec un moi qui s'imagine piloter l'ensemble.

Qui te parle par ces lignes. 

JE : enchevêtrement d'expériences cognitives... Galimatias personnel... Hors du temps... Avec la réalité comme point d'appui en cas de bouleversement. 

Effets dedans-dehors : qui vont de la grande concentration vers la rêverie, du sommeil à l'éveil actif. Ou, plus simplement : de la vie à la mort.

Auteur: Mg

Info: 25 janv 2023

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bouillonnement

Le monde n'est qu'une branloire pérenne : Toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Egypte : et du branle public, et du leur. La constance même n'est autre chose qu'un branle plus languissant. Je ne puis assurer mon objet : il va trouble et chancelant, d'une ivresse naturelle. Je le prends en ce point, comme il est, en l'instant que je m'amuse à lui. Je ne peins pas l'être, je peins le passage : non un passage d'âge en autre, ou comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ instable ] [ temps ] [ éphémère ]

 

Commentaires: 0

nostalgie

O jeune lecteur, qui que tu sois... (mais quel âge avez-vous, s'il vous plaît ? Mettons vingt-trois ans à la Saint-Sylvestre ; c'est à prendre ou à laisser, et je crois vous traiter en ami...)...
O jeune lecteur, si tu es condamné à vieillir !... si ton front riant doit se voiler un jour de cheveux empruntés - et je compatis à ton malheur, fussent-ils ajustés avec plus d'art que la perruque galante d'un académicien de Tombouctou - si quelque souvenir du jeune âge trouve encore place alors dans ton cerveau refroidi... rêve, rêve souvent à ta première maîtresse - il n'y a point de passe-temps plus doux - Mais garde-toi bien de la revoir !

Auteur: Nodier Charles

Info: In "Histoire du Roi de Bohème et de ses sept châteaux", éd. Plasma, p. 500-501

[ passage du temps ] [ 2ème personne du singulier ] [ adresse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

société industrielle

[...] au Moyen Âge et jusqu’à l’aube du XIXe siècle, le développement de la technique dans toutes les productions artisanales a été beaucoup plus lent que celui de l’art. L’art pouvait prendre le temps de dissimuler de multiples façons les procédés techniques. Mais les bouleversements qui commencent vers 1800 imposèrent leur rythme à l’art, et plus ce rythme devint haletant, et plus la domination de la mode se fit sentir dans tous les domaines. On en vient enfin à la situation actuelle : il est possible d’envisager que l’art ne puisse trouver le temps de s’insérer d’une façon ou d’une autre dans le processus technique. La publicité est la ruse qui permet au rêve de s’imposer à l’industrie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Paris, Cerf, 1997, page 179

[ disparition ] [ transformation ] [ course ] [ beaux-arts ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

chronos

Nous ne cessons de nous étonner du passage du temps : "Comment ! hier à peine, ce père de famille chauve et moustachu était encore un gosse en culottes courtes !" Cela montre que le temps n'est pas notre élément naturel.

Imagine-t-on un poisson qui s'étonnerait de la mouillure de l'eau ? C'est que notre vraie patrie est l'éternité ; dans le temps nous ne sommes que des visiteurs de passage.

N'empêche, c'est dans le temps que l'homme construit la cathédrale de Chartres, peint le plafond de la Sixtine et joue de la cithare à sept cordes - ce qui inspira la fulgurante intuition de William Blake : "L'Ëternité est amoureuse des œuvres du temps."

Auteur: Leys Simon Pierre Ryckmans

Info: Le bonheur des petits poissons : Lettres des Antipodes

[ durée outil ] [ présent absolu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hommes-par-hommes

Me suis promené sur le web pour apprendre que les gens identifiés comme transgenres sont estimés 0.2 pour cent de la population. Pas de quoi s'affoler (smiley).
Maintenant il sera intéressant de voir si ce pourcentage bouge significativement avec le temps. Plus on cherche, plus on trouve... Sans parler du mimétisme grégaire et autres modes ou signes de ralliement propagées par les médias.
Je rappelle au passage que du temps des grecs anciens les rapports sexuels entre mâles, (voir Straton dans cette compilation) bien souvent entre jeunes et plus vieux, étaient monnaie courante. Pédophilie, homosexualité par abus de situation dominante selon les canons actuels ?
Aaah le sexe, moteur le plus puissant après celui de la survie brute.

Auteur: Mg

Info: 30 aout 2015

[ gay ] [ sociologie ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

instant

Ses yeux verts, légèrement bridés, suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes. Sa bouche étroite, entrouverte, laissait filer de fines bouffées de buée blanche. En la voyant ainsi, debout sur le ciel qui se barrait de nuages, je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde. Sa peau aurait une autre nuance, in autre grain, ses lèvres se plisseraient en une moue différente, son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace, Dekk. Il y en aura d'autres - demain, dans une heure, une minute, même. Mais celle-ci, tu ne la reverras pas. Personne ne la reverra.

Auteur: Lehman Serge Pascal Fréje

Info: Espion de l'étrange

[ nostalgie ] [ littérature ] [ éphémère ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0