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décor

"Un chemin droit ne mène jamais jusqu’au but." Où menait notre ligne ? Allions-nous vraiment vers un but ? Non, nous allions dans le Blanc. Nous étions passagers de la substance. C'était un narcotique. Il procurait l'oubli, assurait l'hypnose. Et pour la première fois depuis toutes ces années où je courais les routes, je trouvais davantage de grâces dans le cheminement que dans la destination. C'était la leçon du Blanc. Il nous convoyait. Il fallait se garder qu'il nous inhumât.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Blanc, p. 152

[ enneigé ] [ neige ]

 

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maturité

On n'a déjà plus l'âge de croire aux miracles, on sait que rien ne dure, ni la félicité, ni le mal-être, pour peu que l'on soit capable de regarder la vie en face. On ne cherche pas à être sauvé, simplement lavé d'une tristesse ou d'un engourdissement passagers. Ou bien, si la souffrance est nettement identifiée, on vient seulement chercher un peu de force pour repartir vers la vie ordinaire avec le courage d'affronter ce qui doit l'être.

Auteur: Le Touze Guillaume

Info: La mort du taxidermiste, p. 63

[ conscience ] [ combat ]

 

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religion

Diagoras à bord d'un vaisseau traversait une forte tempête en mer. Pendant le gros temps on se mit à dire à Diagoras que l'équipage et les passagers méritaient ce qu'ils enduraient puisque le bateau transportait un impie. Ce à quoi Diagoras répondit : "regardez les autres navires en ce moment dans la même tempête que nous. Croyez vous que je suis aussi sur chacun de ces bâtiments ?" Vivez bien ou mal, il est certain que ce n'est pas ce qui fera ou détruira votre fortune.

Auteur: Cicéron

Info: De Natura Deorum, Livre III, 37

[ logique ] [ sophisme ]

 

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tempête

Et alors plus rien n'existe que les flots, torturés par des mains invisibles, maelstrom fuligineux qui aspire le bateau vers le fond avant de le recracher. La Murmod donne de la bande, sa charpente rudoyée se tord en gémissant et tous à part le capitaine craignent de la voir se disloquer. Les matelots se démènent, mus par une force surnaturelle, tels des incubes qui auraient absorbé l'énergie des passagers démunis terrés à fond de cale, condamnés à ballotter sur leur couchette, dans l'obscurité, les entrailles et l'esprit remués par une nausée qui les accable et les renvoie au néant de leur propre impuissance.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ océan ]

 

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ville

Le soir et la nuit, il n'y a plus de maisons à Pétersbourg : il y a des navires de pierre de cinq étages. Monde solitaire de cinq étages, un navire vogue sur les vagues de pierre parmi d'autres mondes solitaires de cinq étages ; le navire fend l'océan de pierre déchaîné des rues, scintillant des feux de ses innombrables cabines. Il n'y a pas d'habitants dans les cabines, bien sûr : ce sont des passagers. Comme à bord d'un navire, ils se connaissent tous sans se connaitre, tous, les citoyens de cette république de cinq étages assiégé par l'océan de la nuit.

Auteur: Zamiatine Evgueni

Info: Le Pêcheur d'hommes

[ obscurité ] [ poésie ] [ littérature ]

 

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avion

J'avais toujours hâte que le dîner se terminât car ce serait neuf heures et demie, le moment où elle se postait, comme moi, derrière une fenêtre pour regarder apparaître, au-dessus des collines d'oliviers, le D.C.3 de la compagnie Air Algérie dont les ailes miroitaient sous les sillons d'huile et les plaques de sable qui s'étaient incrustées sur la tôle au cours de l'escale de Biskra. En descendant, il rasait de si près les maisons que les roues paraissaient devoir arracher une part de toit ou de balustrade. Les hublots étaient si éclairés et proches qu'on pouvait distinguer les visages des passagers luxueux qui revenaient de Métropole (...)

Auteur: Pancrazi Jean-Noël

Info: Madame Arnoul

[ transport ]

 

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transmigration

"Mé...métempsychose ?

- Oui. Rappelle toi ce mot-là. Le moment viendra où tu comprendras, toi aussi."(...)

"Tout d'abord, imagine l'âme et le corps comme deux choses séparées. Le corps est l'embarcation qui nous relie à la Terre. Une barque, ça a une durée limitée : quand elle est complètement usée, c'est la mort... Mais l'âme, elle, ne meurt pas. Elle passe simplement de corps en corps... C'est ça la métempsychose."(...)

"Autrement dit, toi et moi, nous sommes frères sur le plan physique, mais sur le plan de l'âme nous sommes des étrangers. Nous sommes juste des passagers embarqués par hasard sur le même navire."

Auteur: Hitonari Tsuji

Info: L'arbre du voyageur

[ rencontres ] [ incarnations ]

 

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femmes-par-homme

Une femme pourra endurer beaucoup d’inconfort, se sacrifier et se passer de tout jusqu’à l’héroïsme, mais le seul luxe qui lui soit indispensable, ce sont les disputes. Partout, si transitoire que soit l’évènement, elle ne renoncera jamais à ses querelles féminines, pas plus qu’un français ne renoncerait à mitonner sa soupe dans le désert des régions arctiques. Dès le début d’une traversée en mer, avant que le voyageur mâle ait eu le temps d’apercevoir une demi-douzaine de passagers, il se trouvera une femme qui aura déjà déclenché au moins deux causes d’hostilité et elle en aura mis de côté une ou deux supplémentaires… pourvu, évidemment, qu’il y ait suffisamment de femmes à bord pour lui offrir plusieurs adversaires.

Auteur: Saki Hector Hugh Munro

Info: Le cheval impossible

[ querelleuses ] [ chamailleuses ]

 
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dénombrement

Une journée à compter sans penser, à peine distrait par la fontaine à eau, qui continue à exciter mes collègues. Je compte pour ne plus les entendre, je compte pour ne pas me laisser embarquer par les réminiscences chimériques, je compte pour attendre le coucher du soleil, je compte parce que c'est mon métier. En fin de journée, pour profiter de ma lancée, je compte les stations de métro : seize. Je compte le nombre de passagers dans mon wagon : trente-deux. Je compte le nombre de baguettes posées verticalement derrière la boulangère : quatorze. Je compte le nombre d'événements surprenants qui se sont produits depuis ce matin : zéro. Mon rêve était bien mieux que cette journée. Comme me le répétait mon grand-père, la réalité est un peu surfaite.

Auteur: Marchand Gilles

Info: Une bouche sans personne

[ marotte ] [ manie ] [ refuge. obsession ]

 
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bagnole

Élan les conduisit à la campagne à bord de Scarabée. Scarabée, c’était une voiture qu’on aurait dite fabriquée à partir des carcasses de dix autres, et qui n’aurait pas détonné dans une casse. Scarabée laissait entrer la pluie et le vent, peinait à accomplir de longs trajets et avait tendance à perdre des pièces dans les virages trop serrés. Scarabée aimait choisir elle- même son itinéraire ; ses passagers s’y soumettaient. Si l’on cherchait à s’opposer à sa volonté, le moteur calait, et Scarabée s’immobilisait dans les endroits les moins opportuns, refusant de redémarrer jusqu’à ce qu’on lui rende sa liberté. Scarabée pouvait bien s’arrêter où bon lui semblait, cela ne les dérangeait pas. Ils se réchauffaient au soleil, partaient explorer les étangs, déjeunaient léger et ne regagnaient jamais la Maison les mains vides.


Auteur: Petrosyan Mariam

Info: La Maison dans laquelle

[ murphique ]

 

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