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quête

Je me souviens qu'enfant, j'allais très souvent à la bibliothèque locale. Je passais des heures à regarder les livres les uns après les autres, essayant en vain d'en trouver un avec mon nom écrit dessus. Il y avait tant de livres dans cette bibliothèque, et tant de noms différents, qu'il était impossible qu'il n'y en ait pas un avec mon nom. Je n'avais pas compris à l'époque qu'il fallait écrire le livre pour avoir son nom dessus.

Auteur: Tammet Daniel

Info: Je suis né un jour bleu

[ enfance ] [ identification ] [ autisme ]

 

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thanatopracteurs

Ce que je sais de notre famille (ils sont croque-morts), je le tiens pour l’essentiel de mon grand-père maternel. Quand j’étais petit, je passais souvent la nuit chez lui. Il habitait l’appartement le plus proche du nôtre, où je vivais avec ma mère et Tante Em. La nouvelle génération et l’ancienne se faisaient face depuis que les morts du choléra avaient donné à mes ancêtres les moyens d’acheter le premier logement, avant que ceux de la grippe russe ne viennent nous gratifier du second. Depuis la grippe espagnole, notre famille est propriétaire de l’immeuble entier.

Auteur: Uthaug Maren

Info: Une fin heureuse

[ gagne-pain ] [ profitable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Il avait disparu si jeune que c'était miraculeux qu'il ait eu le temps de composer une oeuvre. Klein avait vécu dans ma rue à Paris, bien avant que je m'y installe. Chaque fois que j'allais acheter mon pain, je passais devant la petite plaque mentionnant son passage avant que la mort ne l'emporte avec une précipitation suspecte. Un jour, paraît-il, il se serait retrouvé face à un journaliste qui ne comprenait pas vraiment l'intérêt du monochrome. Il lui aurait répliqué que le monochrome était l'aboutissement de l'artiste, et que toutes les couleurs que l'on pouvait voir dans les tableaux des grands maîtres n'étaient que des tentatives pour y parvenir.

Auteur: Dugain Marc

Info: En bas, les nuages, Vent d'est, Flammarion 2009, p.303

[ justification ]

 

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conformisme

Émigré de fraîche date, je bavardais en France avec un jeune homme qui tout à trac m’a demandé : Aimez-vous Barthes ? À l’époque, je n’étais plus naïf. Je savais que je passais un examen. Et je savais aussi que Roland Barthes, à ce moment-là, figurait en tête de toutes les listes d’or. J’ai répondu : Bien sûr que je l’aime. Et comment ! Vous parlez, n’est-ce pas, de Karl Barth ! Le créateur de la théologie négative ! Un génie ! L’œuvre de Kafka est inconcevable sans lui ! Mon examinateur n’avait jamais entendu le nom de Karl Barth mais, vu que je l’avais lié à Kafka, l’intouchable des intouchables, il n’avait plus rien à dire.

Auteur: Kundera Milan

Info: Une rencontre

[ challenge ] [ dévotion ] [ intellectualisme parisien ] [ vache sacrée ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

souffrance juvénile

Pendant les vacances d'août, la période consécutive la plus longue que je passais avec lui, on allait passer trois quatre semaines dans la maison de Dora en Calabre, et il n'y avait presque jamais de trêve. Trois semaines quand tu es enfant sont interminables. Le désespoir que j'éprouvais était sans limite. Et c'est là que je découvris que la douleur des enfants n'intéressait personne: la majorité des adultes la considère comme sans importance, un incident négligeable, ou simplement ils ne s'en aperçoivent même pas. Et plus je souffrais, plus il s'énervait. Ce n'était pas juste que je souffre alors que j'étais avec lui.

(Les parents sont séparés, elle passe les vacances avec son père)

Auteur: Barone Marta

Info: Città Sommersa

[ famille divorcée ] [ psy ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obsèques

Derrière l'IRA, les anciens prisonniers avaient pris place. Des centaines en rang par trois. Des hommes, des femmes, des presque enfants, des cheveux gris et blanc. J'en connaissais quelques-uns. (...) Les vêtements étaient pauvres, les mains rougies de froid. Je passais de l'un à l'autre. J'effleurais simplement. Une jeune fille m'a longuement observé. Comme les autres, elle portait une couronne de fleurs. Elle a fait un geste. Un signe des yeux pour me dire que tout irait bien. que je ne devais pas m'en faire. Que voilà, c'était comme ça. La guerre, la pauvreté, la prison, la mort. Et qu'il fallait avoir confiance. Et qu'il ne fallait pas que je pleure, parce que personne ici ne pleurait. Je pleurais.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Mon traître

[ deuil ] [ émotion ] [ Irlande ]

 

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paresse

<chouette> : moi, je découvre les joies du travail
<chouette> : avant, j'étais en cours
<chouette> : pis bon, je glandais rien
<chouette> : je passais des heures sur le net, les chats, tout ça
<chouette> : j'apprenais rien
<chouette> : toujours en stress de me faire choper...
<chouette> : maintenant, je suis au boulot
<chouette> : je glande toujours rien
<chouette> : je passe toujours des heures sur le net, les chats...
<chouette> : j'apprends toujours rien
<chouette> : mais comme je suis seule dans mon bureau
<chouette> : j'ai plus peur de me faire choper :P
<rod> : et ouais, on peut pas dire le contraire
<rod> : la Fac nous prépare vraiment bien au monde du travail :P

Auteur: Internet

Info:

[ école ] [ dialogue-web ]

 

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littérature

La dernière maison habitée, il y a encore une dizaine d'années, fut celle de la famille Balbiguères qui depuis longtemps y exerçait le métier de bûcheron.
José, le père, travaillait avec son fils Michel ; souvent je les rencontrais là-haut sur le versant de l'Aspres où les sapins sont énormes et je passais de longues heures à les admirer.
Ce métier a quelque chose de fabuleux quand le bûcheron, armé de sa cognée, invisible pygmée sous l'ombre des futaies, semble combattre des géants.
La forêt gronde et retentit au loin de multiples échos.
Lutte grandiose où un à un les grands arbres s'abattent dans le fracas de leurs branches brisées et le bûcheron victorieux apparaît sur la clairière jonchée de morts.

Auteur: Monfreid Henry de

Info: Chasseurs d'isards ou le secret du lac noir, chapitre 1, Le Puigt

[ nature ] [ végétal ]

 

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primordial

À quel moment j’ai compris que pour mes parents je comptais plus que tout ? Que même avec des mauvaises notes, même moins jolie, même pas gentille, je compterais plus que tout pour eux. Plus qu’une autre maison, plus que la mer pour maman, plus que ses livres, plus que tous les élèves réunis de papa, plus que mille milliards de montagnes d’or. Que pour l’un et l’autre je comptais plus qu’eux-mêmes, passais avant ma mère pour mon père, avant mon père pour ma mère, qu’ils m’aimaient à ce point. À quel moment un enfant le comprend ? Et il en fait son socle. On a beau être le plus amoureux des amoureux on ne peut pas faire autrement notre enfant vaut plus que tout.

Auteur: Desesquelles Isabelle

Info: Je voudrais que la nuit me prenne

[ progéniture ] [ valeur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Quand j’étais dans mon pensionnat au fin fond des Ardennes, quand les démons de la puberté commencèrent à me mordiller de partout comme un banc de piranhas, je passais des heures à la bibliothèque, les yeux plongés dans des encyclopédies à contempler des reproductions de sculptures, de tableaux. La Renaissance, ah ! la Renaissance – quoi de plus heureux que ce mot ? – et puis le Baroque me montrèrent le corps des femmes, le corps des hommes, le corps triomphant, l’exaltation des corps, rien d’autre. Sous l’œil soupçonneux du surveillant général, le front soucieux, le prépuce en nage, je m’ébahissais devant les œuvres du Bernin, tout particulièrement devant Le rapt de Perséphone dont l’érotisme fulgurant me dévasta comme un séisme intérieur, un déluge hormonal.

Auteur: Espinoy Jean d'

Info: Société anonyme, pp 155 - 156

[ statue ] [ adolescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel