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héritage

Je laisse en moi continuer ce qui s'est toujours passé en littérature, et comment pourrait-il en être autrement ? La table rase est une bêtise, nous avons lu, nous sommes quand même informés, nous écrivons sur et avec la littérature universelle, nous ne passons pas par-dessus. Nous imitons, oui, comme on l'a fait depuis le début, nous imitons passionnément et en même temps passionnément nous n'imitons pas : chaque livre, à chaque fois, est un salut aux pères et une insulte aux pères, une reconnaissance et un déni. 

Auteur: Michon Pierre

Info: Le Roi vient quand il veut, Propos sur la littérature, Paris, Albin Michel, 2007, p. 110-111

[ inconscient ] [ singularité ] [ appartenance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insatisfaction

Penser qu'un dollar supplémentaire, un flirt supplémentaire ou un échelon de plus sur l'échelle sociale nous laissera rassasiés reflète une méconnaissance de la nature humaine. (...) La sélection naturelle a un méchant sens de l'humour ; elle nous fait avancer grâce à une succession de promesses pour nous dire ensuite : "C'était de la blague."Comme il est dit dans la Bible : "l'homme ne travaille que pour remplir sa bouche, et pourtant son appétit n'est jamais satisfait." Chose remarquable, nous passons toute notre vie sans jamais vraiment le comprendre.

Auteur: Wright Robert

Info: L'animal moral

[ inassouvissement ] [ moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Passons maintenant à la façon dont un vrai homme traite sa femme. Un vrai homme ne gifle pas même une prostituée à dix dollars s'il a le respect de soi, encore moins de blesser sa propre femme. Et encore dix fois moins dix fois moins la mère de ses enfants. Un vrai homme se casse le cul pour nourrir sa famille, se bat pour eux s'il le faut, meurt pour eux s'il le faut. Et il traite sa femme avec respect tous les jours de sa vie, la traite comme une reine - la reine du foyer qu'elle fait pour leurs enfants.

Auteur: Stirling S.M.

Info:

[ respectables ] [ vénérées ] [ couple ] [ famille ]

 

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barbarie

Nous passons des années et des années dans des salles de cours et des laboratoires, nous nous plongeons dans les livres pour ingurgiter tout ce savoir accumulé par les hommes depuis des siècles en vue de soigner les corps, d’en chasser la douleur et la mort, et voilà qu’arrive une bande d’abrutis quasi illettrés qui, rien qu’en appuyant sur un bouton ou une détente, les réduisent en charpie ! Du sang, partout du sang ! Le pays réduit à l’état de table de dissection, à cette différence près que, au lieu des morts, on dissèque les vivants. Voilà la science du vivant en vogue ces temps-ci.

Auteur: Sinan Antoon

Info: Ave Maria, à propos de la guerre en Irak

[ fanatisme ] [ guerre ]

 

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rétrospectif

Dans "ce qui se passe", cela se passe sans que nous ayons l’impression d’y avoir été pour grand chose, ce n’est qu’après-coup que nous "reconstruisons l’histoire" pour essayer de donner du sens, un semblant de cohérence à notre existence, en produisant un récit plus ou moins convaincant qui nous donne l’illusion de maîtriser le cours de notre vie, alors que nous ne sommes le plus souvent que les observateurs passifs de ce qu’on appelle "le cours des choses" (ou "le destin"), raison pour laquelle nous passons notre temps à refouler l’inquiétude que notre radicale passivité génère en nous engageant dans toutes sortes de distractions, d’actions, de divertissements...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 25.11.2020

[ jouets de l'inconscient ] [ surdéterminés ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

récit

Je ne prête guère d’attention à la distinction entre science-fiction, fantastique et fantasy – ni entre les "genres" et la "littérature générale", si on va par là. À mes yeux, toute fiction attache plus de valeur à la logique des métaphores – soit la logique des narrations en général – qu’à une réalité irréductible dans son caractère aléatoire et absurde.
Nous passons nos vies à nous raconter des histoires sur nous-mêmes – elles constituent l’essence de la mémoire. C’est ainsi que nous rendons tolérable l’existence dans cet univers froid, insensible, hasardeux. Tenir cette propension pour un "sophisme narratif" ne signifie en rien qu’elle n’a aucun lien avec la vérité.

Auteur: Liu Ken

Info: La ménagerie de papier, Avant propos

[ écriture ] [ rédaction ] [ refuge ]

 

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couple

Un moment, c’est Ivan et moi ; un autre moment, nous ; tout de suite après, toi et moi. Deux êtres qui n’ont aucun projet en commun, qui ne cherchent ni la coexistence ni l’accès à une autre vie, ni la rupture, ni l’accord sur une langue privilégiée. Nous nous passons d’interprète, je n’apprends rien sur lui, ni lui sur moi. Nous ne pratiquons pas d’échanges de sentiments, nous n’avons pas de positions de force, nous n’attendons aucune livraison d’armes pour la défense de nos personnes. Le terrain est léger, fertile, ce qui tombe sur mon sol prospère, en me propageant dans les mots je propage Ivan lui-même, j’engendre une race nouvelle, de notre union naît ce que Dieu a voulu :

Oiseaux de feu

Azurites

Flammes filantes

Gouttes de jade

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina

[ liberté ] [ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vanité

Que nous passons rapidement sur cette terre ! le premier quart de la vie est écoulé avant qu’on en connaisse l’usage ; le dernier quart s’écoule encore après qu’on a cessé d’en jouir. D’abord nous ne savons point vivre ; bientôt nous ne le pouvons plus ; et, dans l’intervalle qui sépare ces deux extrémités inutiles, les trois quarts du temps qui nous reste sont consumés par le sommeil, par le travail, par la douleur, par la contrainte, par les peines de toute espèce. La vie est courte, moins par le peu de temps qu’elle dure, que parce que de ce peu de temps, nous n’en avons presque point pour la goûter. L'instant de la mort a beau être éloigné de celui de la naissance, la vie est toujours trop courte quand cet espace est mal rempli.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Emile, Livre IV, Œuvres complètes, Pléiade, t. IV, p. 489

[ absurdité ] [ regrets ] [ durée ] [ existence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

matérialisme

Enrichissez-vous !... Il y a eu un temps, temps glorieux parmi nous, où la conquête des droits sociaux et politiques a été la grande affaire de la nation ; la conquête des droits sociaux et politiques sur le pouvoir et sur les classes qui les possédaient seules. Cette affaire-là est faite, la conquête est accomplie ; passons à d'autres. Vous voulez avancer à votre tour ; vous voulez faire des choses que n'aient pas faites vos pères. Vous avez raison ; ne poursuivez donc plus, pour le moment, la conquête des droits politiques ; vous la tenez d'eux, c'est leur héritage. À présent, usez de ces droits ; fondez votre gouvernement, affermissez vos institutions, éclairez-vous, enrichissez-vous*, améliorez la condition morale et matérielle de notre France : voilà les vraies innovations ; voilà ce qui donnera satisfaction à cette ardeur de mouvement, à ce besoin de progrès qui caractérise cette nation.

Auteur: Guizot François

Info: Histoire parlementaire de France, tome 4, Paris, Michel-Lévy 1863 [BnF] <Chambre des députés, séance du 1er mars 1843, p.68> * Ce mot, qui n'a pas suscité de commentaires à l'époque où il a été prononcé, a été utilisé bien plus tard par les ennemis politiques de Guizot pour discréditer le gouvernement de juillet. Bel exemple de "désinformation" par utilisation d'une citation tronquée et sortie de son contexte.

 

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femmes-hommes

Vous, les hommes, vous vous croyez si forts, alors que vous êtes si fragiles. Non, mon chéri... Attends! C'est différent. Ça n'a rien à voir. Vous avez été éduqués à posséder le pouvoir, mais à résister. Vous êtes comme des princes à qui on a préparé une place toute chaude sur le trône. C'est pour ça que vous perdez tous vos moyens au moindre séisme. Nous, les femmes, subissons deux jougs et nous battons sur deux fronts à la fois. Nous sortons nos griffes dès que le danger montre son nez et nous passons à l'attaque parce que nous avons appris à affûter nos armes. Et quand je dis attaque, je veux dire défense, naturellement. Attaquer, c'est se défendre contre l'envahissement de la folie. Cette folie que vous avez fabriquée avec votre orgueil mal placé, votre fierté exhibitionniste. Vous manipulez la morale et la religion comme des illettrés manipuleraient de l'uranium.

Auteur: Fellag Mohand Said

Info: C'est à Alger

[ hommes-par-femmes ]

 

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