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spécificité

On a donc le sentiment que chez Lacan, le sujet n’est pas véritablement le lieu de l’inconscient. Il dit d’ailleurs que c’est le langage qui est le milieu du sujet. C’est ce qui distingue Lacan des philosophes qui se trouvaient dans le sillage de la phénoménologie et qui pensaient qu’hors des philosophies du sujet il n’y avait point de salut. Lacan essaie de montrer que la fonction subjective et les positions diverses d’un sujet en quelques situations que ce soit, ne s’expliquent que par une structure beaucoup plus générale que ce qui peut se passer à l’intérieur du sujet ou comment il peut, lui, voir les choses. On est toujours pris dans une structure. On est autant parlé que l’on parle.

Auteur: Cléro Jean-Pierre

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/parlez-vous-lacan-34-quelle-est-la-langue-de-linconscient?

[ rupture philosophique ] [ lacanisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

comparaison

En général, les Parisiens doutaient que nous ferions exactement ce que nous avions promis. Ils pensaient que quelque chose de louche allait arriver, mais ils arrivaient au studio plus ou moins comme convenu - motivés par le cachet. Les Londoniens étaient assez différents des Français. Il leur semblait tout à fait logique d'être photographiés en tenues de travail. Ils arrivaient au studio, toujours à l'heure et se présentaient devant l'appareil photo avec un sérieux et une fierté tout à fait remarquables. Des trois, les Américains étaient les plus imprévisibles. En dépit de nos recommandations, quelques-uns arrivèrent aux séances changés de pied en cap, rasés de frais et parfois même dans leurs costumes sombres du dimanche, convaincus de faire leur premier pas vers Hollywood.

Auteur: Penn Irving

Info: World in a Small Room, concernant sa série parue dans Vogue, une galerie des forces non armées : soixante hommes dans leurs vêtements de travail.

[ europe ] [ états-unis ] [ séance ]

 

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beaux-arts

Tenant compte que les oeuvres d'art plastique n'ont jamais réussi à transmettre aux spectateurs le message, la philosophie, la poésie ou même la sensibilité que les créateurs pensaient y avoir mis - que les spectateurs sont géniaux (voir Robert Filliou) mais ont besoin pour déballer leur pique-nique poético-philosophique, d'emplacements vides préparés à cet effet, j'ai (depuis vingt ans) fabriqué des objets inutiles (donc artistiques) caractérisés par l'absence de tout intérêt de composition ou d'exécution et la présence de systèmes simples et évidents faisant souvent appel au hasard réel ou à la participation des spectateurs. J'ai ainsi réduit au minimum (je l'espère) mon intervention, ma créativité et ma sensibilité et peux par conséquent vous avertir que tout ce que vous trouverez d'autre (ne serait-ce rien) hors mes petits systèmes, vous appartient à vous spectateurs.

Auteur: Morellet François

Info: catalogue de ses expositions en 1977

[ feignant ] [ justification ]

 

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christianisme

Voilà une statistique qui compte : trois quarts des Américains croient que la Bible enseigne que "Dieu aide ceux qui s'aident eux-mêmes". Autrement dit, trois Américains sur quatre pensent que cette idée uber-américaine, notion au coeur de notre courant individualiste politique et culturel actuel, qui a en fait été prononcée par Benjamin Franklin, est issu de fait des Saintes Écritures. Le fait est : non seulement la sagesse de Franklin n'est pas biblique; mais elle est contre-biblique. Peu d'idées pourraient être plus éloignées du message de l'évangile, avec sa radicale sommation de l'amour du prochain. Sur ce point essentiel, la plupart des Américains - la majorité des chrétiens des Etats-Unis - se trompent tout simplement. Un peu comme si les trois quart des scientifiques Us pensaient que Newton a démontré que la gravitation fait voler les pommes.

Auteur: McKibben Bill

Info:

[ dévoyé ] [ consumérisme ] [ tromperie ]

 

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imprégnation symbolique

J’ai trouvé à votre usage une très curieuse ordonnance de 1277. A ces époques de ténèbres et de foi, on était forcé de réprimander les gens qui, sur les bancs de l’école, en Sorbonne et ailleurs, blasphémaient ouvertement pendant la messe le nom de Jésus et de Marie. Vous ne faites plus ça – cela ne vous viendrait plus à l’idée de blasphémer les noms de Jésus et de Marie. J’ai connu quant à moi des gens fort surréalistes qui se seraient fait pendre plutôt que de publier un poème blasphématoire contre la Vierge, parce qu’ils pensaient qu’il pourrait quand même leur en arriver quelque chose.
Les punitions les plus sévères étaient édictées contre ceux qui jouaient aux dés sur l’autel pendant le saint-sacrifice. Ces choses me semblent suggérer l’existence d’une dimension d’efficace qui manque singulièrement à notre époque.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 256-257

[ intégration croissante ] [ politiquement correct ] [ rapport à la loi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

temps libre

Il faut en finir avec la notion absolument spécieuse comme quoi tout le monde doit gagner sa vie. C'est un fait aujourd'hui qu'une personne  sur dix mille peut réaliser une percée technologique capable de faire vivre tous les autres. Les jeunes d'aujourd'hui ont tout à fait raison de dénoncer cette absurdité qui est de gagner sa vie. Nous continuons à inventer des emplois à cause de cette fausse idée que tout le monde doit être employé à une sorte de corvée parce que, selon la théorie malthusienne darwinienne, on doit justifier son droit d'exister. Nous avons donc des vérificateurs de vérificateurs et des gens qui fabriquent des instruments permettant aux vérificateurs de vérifier les vérificateurs. La véritable activité des gens devrait être de retourner à l'école et de réfléchir à ce à quoi ils pensaient avant que quelqu'un ne vienne leur dire qu'ils devaient gagner leur vie.

Auteur: Buckminster Fuller R.

Info:

[ civilisation de loisirs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mariage

Parmi les bagues trouvées dans le trésor de Saint-Melaine, plusieurs portent des chatons de pâte de verre gravés soit d'inscriptions, soit de personnages. L'une d'elle porte sur son chaton, surélevé et gravé en creux à l'envers, la mot latin "IULLI" que l'on peut traduire par "propriété de IULLUS". Iullus est un surnom d'origine celtique très répandu en Gaulle à la fin du IIIème siècle. Cet objet prouve l'influence des us et coutumes en provenance de Rome. En effet, le port de la bague se répand après la conquête de César ainsi que l'usage du sceau, de l'écriture et bien sûr de la langue latine. La forme de la bague permet de dater avec précision ce bijou, que les romains portaient à la main gauche car ils pensaient que la veine de ce doigt le reliait directement au cœur. L'usage perdure avec l'alliance conjugale portée au quatrième doigt de la main gauche...

Auteur: Brohan Gilles

Info: Guide secret de Rennes et de ses environs

[ tradition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

générations

mon grand-père était allemand et plutôt bien balancé
mais avec une drôle d’haleine.
il se tenait tout raide
sous la véranda de sa petite maison
et sa femme le haïssait
et ses enfants pensaient qu’il était dérangé.
j’avais six ans la première fois que je l’ai rencontré
et il m’a donné toutes ses décorations militaires.
la deuxième fois
il m’a donné sa montre de gousset qui était en or.
elle pesait son poids et je la ramenai chez moi
mais elle s’arrêta de marcher
car je l’avais trop remontée,
ce qui me désespéra.
je ne l’ai jamais revu
et mes parents ne parlaient jamais de lui
ni ma grand-mère d’ailleurs
qui avait cessé depuis longtemps
de vivre avec lui.

une fois pourtant je leur ai demandé de me
parler de lui
et ils m’ont tous dit
qu’il buvait trop.
n’empêche, c’est lui que j’aimais le plus.
je le revois
se tenant tout raide
sous la véranda de sa petite maison
et me disant : "hello, Henry, toi
et moi, on se connaît bien,
n’est-ce pas ?"

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 350-351, "une montre de gousset en or"

[ fidélité ] [ transmission ] [ aura ] [ souvenir d'enfance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épitaphe

Quelques années plus tard, en ouvrant le journal, j’appris que Robert R. Young, après avoir avalé œufs et jambon au petit-déjeuner, était remonté dans son bureau, avait calé le canon d’un fusil à pompe dans sa bouche et s’était fait exploser la cervelle. Cela me fit sourire. Il n’y avait rien de vindicatif dans ce sourire : je n’avais jamais considéré Young comme un homme de chair et de sang. Pour moi, ce n’était qu’un petit être guilleret que je voyais sautiller en haut de Grand Central, entouré d’une escouade d’encravatés. Je n’avais jamais cru en sa réalité. Je souris car tous ceux que je connaissais à New-York Central […] pensaient que Young était un homme décidé, un homme qui allait sauver l’industrie tout entière de quelques prises de décisions bien senties, de transport intermodal, de trains ultralégers et de prestations sur tout le territoire, oui monsieur ! Et mon sourire se fit triste, puis éploré : Young, avec ce seul beau geste, était devenu vivant pour moi, était devenu un homme. Car le suicide est le plus éloquent cri du cœur de ceux qui cherchent en vain leur chemin.

Auteur: Exley Frederick

Info: Le Dernier stade de la soif

[ autodestruction ] [ révélateur ]

 

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judaïsme

[...] au XVIIe siècle, à mesure que la vie devenait plus difficile pour les Juifs d’Europe orientale, le conflit entre mysticisme et rabbinisme s’accentua. On peut interpréter ces doctrines comme deux stratégies différentes pour affronter les problèmes politiques de l’heure et Dieu. Sur le plan idéologique, elles admettaient toutes deux l’idée fondamentale d’Alliance entre Dieu et Israël ; la question épineuse était bien entendu : Pourquoi Dieu trompait-il ainsi son peuple ? La doctrine rabbinique répondait que les Juifs s’étaient écartés de la Loi et qu’ils étaient châtiés. La stratégie idéologique et sociale consistait donc à serrer les rangs et redoubler d’efforts communs pour suivre les commandements et l’interprétation qui était faite dans le Talmud [...].

Les mystiques, aussi, pensaient que les Juifs avaient trahi l’Alliance, non par manque de conscience, plutôt par manque de compréhension. La Thora n’était que la forme extérieure de l’Alliance, et il fallait en trouver une interprétation plus profonde : la Kabbale et, en particulier, le Zohar indiquaient la voie par laquelle on pouvait arriver à comprendre la signification sous-jacente de la Thora ; cette dernière était considérée comme un grandiose cryptogramme* qui devait être déchiffré par diverses méthodes semi-rationalistes et mystico-intuitives.

Auteur: Bakan David

Info: "Freud et la tradition mystique juive", traduit de l’anglais par P. Osuky et E. Risler, Payot, 1977, page 87 *énigme basée sur un message chiffré

[ historique ] [ persécutions ] [ courants divergents ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson