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lecture

Si je perdais ma bibliothèque, j'aurais toujours le métro et l'autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages.

Auteur: Jouhandeau Marcel

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inédit

Si je perdais ma bibliothèque, j'aurais toujours le métro et l'autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages.

Auteur: Jouhandeau Marcel

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[ lecture ] [ physionomie ] [ découverte ]

 

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discourir

Quand je ne suis pas timide, je m'acquitte des interventions publiques avec enthousiasme mais le sentiment qui me domine alors n'a rien à voir avec la satisfaction. Il s'agit d'une chose difficile à définir, qui me donne l'impression de me trahir,d'être un autre. En parlant, c'est comme si je perdais quelque chose de précieux, une forme d'innocence, une aptitude à espérer et à m'éblouir.

Auteur: Vilain Philippe

Info: Confession d'un timide

[ recul ] [ prise de parole ] [ vendeur ] [ commerce ]

 

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misère

Nous étions plusieurs enfants à pleurer la mort de mon oncle. Avant je ne pleurais que lorsqu'on me frappait ou quand je perdais quelque chose. J'avais déjà vu des gens pleurer. C'était le temps de la famine dans le Rif. La sécheresse et la guerre. Un soir j'eus tellement faim que je ne savais plus comment arrêter mes larmes. Je suçais mes doigts. Je vomissais de la salive.

Auteur: Choukri Mohamed

Info: Le Pain Nu

[ enfance ] [ disette ]

 

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lecture

Après ma chambre, c'était mon endroit préféré au monde. Il y avait de la moquette, de lourdes bibliothèques, des horloges à tic-tac et des chaises de velours, tout comme dans un salon standard. Ça sentait les pages non retournées et les aventures invisibles, et sur chaque étagère il y avait des gens qu'on pouvait possiblement rencontrer, des endroits à visiter. A chaque fois, je me perdais dans les couloirs de livres et les salles de bois polies, à décider du prochain voyage.

Auteur: Cannon Joanna

Info: The Trouble with Goats and Sheep

[ confort ] [ quiétude ] [ plaisir ] [ bibliothèque ]

 

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visions

J’avais l’impression que je perdais tout, ou plutôt que tout se défaisait de moi : tout ce que je croyais, désirais ou pensais m’était retiré… C’était extrêmement douloureux. J’avais conscience de tout ce que j’avais vécu et fait, de tout ce qui s’était produit autour de moi. Tout cela m’appartenait, c’était avec moi maintenant. J’en étais constitué en quelque sorte. Mon histoire me constituait, j’étais ce faisceau d’événements. Cela me donna le sentiment d’une extrême pauvreté et en même temps d’une extrême satisfaction… J’étais, pourrait-on dire, objectif, j’étais ce que j’avais vécu. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Protocoles

[ expérience de rupture ] [ métanoïa ] [ révélation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

Et pendant qu'un nouvel homme s'installait chez moi, je lui faisais la fête. Follement amoureuse, une vraie chatte en chaleur. Je bossais moins bien, je perdais le sens des réalités, j'en arrivais même à négliger Andersen. Je trouvais ses CD formidables, ses tableaux magnifiques. Je prétendais que sur le plan sexuel, il me satisfaisait complètement, ce qui était toujours loin, très loin même de la vérité. J'appréciais soudain des plats que j'avais en horreur auparavant. Je mettais le réveil à sept heures et demie parce que c'était l'heure à laquelle il devait se lever...

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ couple ] [ amoureuse ] [ illusion ]

 
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parents

La "petite course" que devait faire maman sur le chemin du retour a en fait nécessité quatre arrêts pour dénicher un shampoing dont un blog de hippies disait le plus grand bien. 100% naturel, non testé sur des animaux, mis en bouteille dans un pays respectable, contenant des extraits d'une certaine feuille poussant sur une certaine montagne. Retenue en otage dans la voiture, je faisais passer le temps en échafaudant un plan: tout d'abord vider le flacon et y verser un shampoing de supermarché et attendre de voir si elle remarquait la différence. Bien sûr, à peine assise dans la voiture avec l'objet convoité, elle m'a dit que je perdais mon temps avec mes jeux puérils.
C'est vraiment pas drôle d'avoir une mère télépathe.

Auteur: Harrington Kim

Info:

[ science-fiction ] [ enfants ]

 

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visuel

Dans notre jardin, il y avait un pavillon vermoulu et abandonné. Je l’aimais pour ses fenêtres polychromes. Quand je passais, à l’intérieur, de vitrail en vitrail, je me métamorphosais ; je me colorais comme le paysage qui, tantôt flamboyant, tantôt empoussiéré, tantôt étouffé comme un feu sous la braise et tantôt luxuriant, occupait la fenêtre. C’était la même expérience que pendant l’aquarelle, lorsque les choses ouvraient leur giron dès que je m’en emparais dans un nuage humide. Il en allait de même avec les bulles de savon. Je voyageais à l’intérieur d’elles à travers la pièce et je me mêlais au jeu de couleurs du dôme jusqu’à ce qu’il éclate. Dans le ciel, avec un bijou, dans un livre, je me perdais dans les couleurs. Les enfants trouvent leur butin sur tous les chemins.

Auteur: Benjamin Walter

Info: "Les couleurs"

[ fusion ] [ rêves d'enfance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama