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corps-esprit

Est-ce que l'évolution culturelle de valeurs éthiques plus élevées peut prendre une direction et un élan propres au point de remplacer complètement l'évolution génétique ? Je ne le crois pas. Les gènes tiennent la culture en laisse. La laisse est très longue, mais inévitablement, les valeurs seront limitées en fonction de leurs effets sur le patrimoine génétique humain. Le cerveau est un produit de l'évolution. Le comportement humain - tout comme les capacités de réaction émotionnelle les plus profondes qui l'animent et le guident - résulte de techniques complexes et indirectes par lesquelles le matériel génétique humain a été et doit être conservé intact. La morale n'a pas d'autre fonction ultime démontrable.

Auteur: Wilson Edward Osborne

Info: On Human Nature (1978), 167. In William Andrew Rottschaefer, The Biology and Psychology of Moral Agency (1998), 58

[ survie ] [ perpétuation ] [ méta-moteur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

art engagé

La culture et l’art, dans la bouche des intermittents ou de leurs partisans, ne continuent pas la culture ou l’art, mais prolongent bien plutôt, sous des oripeaux esthétiques jamais critiqués, l’histoire increvable et séculaire de la conscience immaculée de la gauche dont commence seulement à apparaître, de nos jours, qu’elle est la longue histoire d’une tartufferie. Sous la répétition de ces vocables, historiquement et réellement, il n’y a nulle perpétuation ; car jamais les artistes, à aucune époque avant la nôtre, ne se sont voulus les réparateurs du "lien social", les médecins traitants de la communauté souffrante, les sauveteurs, les infirmiers, les rebouteux, les aides-soignants, les libérateurs, les rédempteurs d’un monde en déroute.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1554

[ militantisme ] [ dévoiement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sécularisation

En tant que chrétiens nous devons savoir fermement que nous n’avançons en rien vers le Royaume de Dieu. Que celui-ci ne se constitue pas au travers de l’Histoire, qu’il ne viendra pas lorsque peu à peu le monde aura été christianisé, converti, lorsque la société sera devenue plus juste, etc.
Il est absolument formidable (au sens étymologique !) de constater la permanence, la perpétuation de cette énorme hérésie (qui dans nos temps modernes culmine chez Teilhard de Chardin…) selon laquelle les progrès spirituels, religieux, culturels nous font avancer vers le Royaume de Dieu. Comme si celui-ci était la conclusion normale de notre histoire, comme si elle aboutissait normalement dans le Royaume, comme un fleuve dans la mer.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Méditation sur l'Ecclésiaste"

[ confusion ] [ immanence-transcendance ] [ mégalomanie ]

 

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continuité de la vie

La signification de la sélection naturelle peut être résumée avec cet épigramme de "la survie du plus fort". Ici, "survie" ne signifie pas, bien sûr, le progrès corporel d'un seul individu qui dépasserait Mathusalem. Elle implique, dans son interprétation actuelle, la perpétuation en tant que source pour les générations futures. L'individu "survit" qui laisse le plus de descendance. Encore une fois, parler d'un animal comme étant "le plus en forme" ne signifie pas nécessairement qu'il est plus fort ou en meilleure santé, ou qu'il gagnerait un concours de beauté. Essentiellement, il ne s'agit rien de plus que de laisser le plus de progéniture. En fait le principe général de la sélection naturelle revient simplement à affirmer que l'individu qui laisse le plus de descendants est celui qui laisse le plus de descendants. C'est une tautologie.

Auteur: Waddington Conrad Hal

Info: The Strategy of the Genes: A Discussion of Some Aspects of Theoretical Biology. Chapter 3 (pp. 64–65). George Allen & Unwin Ltd. London, England. 1957

[ plasticité ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

stagnation

Je constate qu’en France l’opinion publique est très largement acquise à une perception extrêmement critique du présent. Nous le devons à notre esprit frondeur, à notre indépendance de pensée et à notre goût de la liberté. Je m’en réjouis donc, puisque cela engendre un potentiel de révolte qui s’est souvent manifesté de manière remarquable au cours de notre histoire. Reste qu’on ne bâtit pas l’avenir à coups de critiques et que, s’il est aisé de s’entendre sur des détestations partagées, il est beaucoup plus difficile de se mettre d’accord sur le sens positif du combat qu’on souhaite mener. C’est pourquoi la critique seule est stérile. Actuellement, une large majorité de citoyens portent un jugement réprobateur sur les politiques publiques menées dans tous les grands pays occidentaux depuis au moins cinquante ans. Et sur quoi cela a-t-il débouché ? Rien d’autre que la perpétuation du système en place, à travers la sempiternelle réélection du même personnel politique, arborant toujours les mêmes idées.

Auteur: Isabel Thibault

Info: Entretien décembre 2020, https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/ce-monde-qui-vient-un-livre-pour-donner-a-notre-esprit-la-capacite-de-changer-veritablement-le-monde

[ négativité ] [ gaulois ]

 
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anti-complotisme

Encore une fois, Klaus Schwab plaide pour la perpétuation de l’essentiel des dynamiques qui constituent la civilisation industrielle, le capitalisme technologique, et agrémentent ces espérances de nobles (et vains) souhaits en matière d’écologie, d’équité sociale, de bien-être. Rien de très original. Aucun épouvantable complot ici, simplement les absurdités habituelles que la plupart des possédants promeuvent — et pas seulement les possédants, en lisant Schwab, par moment, on croit lire du Mélenchon (par exemple). Une civilisation techno-industrielle durable, juste, équitable et inclusive, c'est ce que nous promettent à peu près tous les partis politiques, ce qu'espèrent la plupart des mouvements sociaux.

Le problème, fondamentalement, ce n’est pas Schwab en particulier, ou tel ou tel individu spécifique, tel ou tel mauvais gouvernant, mais l’existence du capitalisme, de l’État, de la technologie, en bref, la civilisation dans sa totalité. Le complotisme devient une nuisance lorsqu’il passe à côté du caractère systémique des problèmes, lorsqu’il fantasme des complots inexistants, qu’il sert alors de diversion, égarant les individus dans la contestation de personnes spécifiques plutôt que de systèmes de domination.

Auteur: Casaux Nicolas

Info: Publication facebook du 20.08.2021

[ particularisme ] [ focalisation arbitraire ] [ bouc-émissaire ] [ indiscuté libéralisme ] [ capitalisme sur son erre ]

 
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conservatismes

Mais, désolé Ulysse, c'est une idée foncièrement tordue. C'est croire que ce qui auparavant a été considéré comme amour, à savoir, pour le dire gentiment, le "partenariat domestique", était un amour pur. C'est comme parler du bon vieux temps des colonies, et c'est s'imaginer que le monde de jadis était préservé de la violence par l'existence de hiérarchies tangibles qui conservaient les hommes à leur place. Rien que le fait d'attribuer ces propos à Ulysse ou à Achille ridiculise déjà cette idée, et montre des hommes d'un passé mythique eux-mêmes regretter le passé, et les individus d'une société réglée vivre celle-ci comme un chaos et déplorer la disparition d'une époque encore antérieure où les règles auraient été mieux respectées. En réalité, on arrive à l'ultime piège de ce monde, qui est d'attribuer à l'absence de règles l'incurie que les règles elles-mêmes ont produites. On retrouve cette tentation à chaque époque et chaque époque, présentant une incurie qui lui est propre, elle produit son opposition qui regrette l'incurie de l'époque précédente sans comprendre que la sienne n'est que la conséquence, sinon la perpétuation, de la précédente. La confusion vécue par l'amoureux peut expliquer cette nostalgie, mais celle-ci ne doit pas nous faire illusion et exige qu'on la perçoive comme une confusion seconde.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Sycomore, Sickamour, p. 91 Puf

[ trans-époques ] [ anarchie immanente ] [ paradis perdu ]

 
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existence

Notre Première naissance, biologique, est celle d’un agrégat de cellules, apte à se reproduire et condamné à disparaître dans vingt ou trente mille jours. À se désagréger. La Deuxième naissance, sociale, suit la Première : le tout jeune animal commence à exister pour les autres. Son parcours sera humble ou flamboyant, la mort le frappera dans vingt ou trente mille jours. Triste sort auquel nous nous accrochons, poussés par les deux arguments de la vie - la peur de mourir et la faculté de jouir. L’orgasme est leur intersection : le plaisir y croise la perpétuation génétique et alimente notre combativité qui nous permet d’affronter l’absurde - longues années de dressage scolaire, pénible joug professionnel, vieillissement, décès. Cet élan vital ne suffit pas. La fréquence des suicides le prouve : pour tuer l’être social qu’on a fait de lui et dont il souffre, l’homme tue son être biologique. (...)

Godbarsky écrit que l’idée de l’Alternaissance correspond parfaitement au sens de cette allégorie prénatale… Je traduis mal, pardon. Il dit que, emprisonnés par notre Première et notre Deuxième naissance, nous ne savons pas penser au-delà de ces deux identités. Comme un enfant qui n’est pas encore né. Le vrai but, c’est d’accéder, déjà de notre vivant, à la compréhension de l’Alternaissance… Oui, ce qu’il appelle “le temps de la pérennité".

Auteur: Makine Andreï

Info: Au-delà des frontières

[ triade ] [ troisième vie ]

 

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fausse subversion

Il y a un malentendu sur le mot "écologiste", avec lequel nous désignons aussi bien la grande multitude d’amoureux de la nature que les activistes politiques qui se font les portes drapeaux de la défense de l’environnement. Jaime n’a jamais été écologiste, et n’a jamais fait référence à l’environnementalisme dans un sens positif. La nature n’est pas distincte de la société. Pour défendre efficacement la nature, il est nécessaire de transformer radicalement la société.

En réalité, le mouvement écologiste, dès son origine, n’a cherché qu’à donner un prix à la destruction de l’environnement et, tout au plus, gérer la catastrophe, sans jamais bouleverser le cadre social existant. Mais dans ce cadre, il n’y a pas de solution possible aux problèmes de la vie concrète à commencer par la dégradation de la nature. Sur le marché de la pollution, les écologistes sont semblables aux militants syndicaux vis-à-vis du marché du travail : des intermédiaires intéressés par la régulation des contradictions causées par l’exploitation du territoire par les uns, et par l’exploitation de la force de travail par les autres. Leur existence est liée à la marchandisation de la nature en tant que négociateurs du degré de nuisance admissible.

La lutte contre les nuisances ne peut aboutir que comme mouvement anti-économique et antiétatique, et non en tant que parti "vert" réconcilié avec l’économie grâce aux formules du "développement durable".

Auteur: Amoros Miguel

Info: Sur Jaime Semprun, 2017

[ écologie ] [ perpétuation du système ] [ superficielle révolte ]

 

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amour-propre

Les moeurs et leurs victimes. - L'origine des moeurs doit être ramenée à deux idées : "la communauté a plus de valeur que l'individu", et "il faut préférer l'avantage durable à l'avantage passager" ; d'où il faut conclure que l'on doit placer, d'une façon absolue, l'avantage durable de la communauté avant l'avantage de l'individu, surtout avant son bien-être momentané, mais aussi avant son avantage durable et même avant sa survie. Que l'individu souffre d'une institution qui profite à l'ensemble de la communauté, soit que cette institution le force à s'étioler ou même qu'il en meure, peu importe, - les moeurs doivent être préservées, il faut faire le sacrifice. Mais un pareil sentiment ne prend naissance que chez ceux qui ne sont pas victimes, - car la victime fait valoir, dans son propre cas, que l'individu peut être d'une valeur supérieure au nombre, et, de même, que la jouissance du présent, du moment paradisiaque pourrait être estimée supérieure à la médiocre perpétuation d'états sans douleur et de conditions de bien-être. La philosophie de la victime se fait cependant toujours entendre trop tard, on s'en tient donc aux moeurs et à la moralité : la moralité n'étant que le sentiment que l'on a de l'ensemble des moeurs, sous l'égide desquelles on vit et l'on a été élevé - élevé, non en tant qu'individu, mais comme membre d'un tout, comme chiffre d'une majorité. - C'est ainsi qu'il arrive sans cesse que l'individu se majore lui-même au moyen de sa moralité.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain 1879/Oeuvres I/Robert Laffont/Bouquins 1990 <89 p.730>

 

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