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dépendance

Les esclaves sont par nature des enfants perpétuels qui n'ont aucune conscience de leur bonheur : l'affranchissement est, à mon sens, le pire service que l'on puisse leur rendre ! J'irais jusqu'à dire qu'affranchir un esclave est un acte de cruauté !

Auteur: Celentin Marie

Info: Dans le bleu de ses silences

 

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être humain

Je sais maintenant que chaque homme porte en lui - et comme au-dessus de lui - un fragile et complexe échafaudage d'habitudes, réponses, réflexes, mécanismes, préoccupations, rêves et implications qui s'est formé et continue à se transformer par les attouchements perpétuels de ses semblables.

Auteur: Tournier Michel

Info: Vendredi ou les limbes du Pacifique, p.53, Folio no 959

[ miroir subtil ] [ grégaire ]

 

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idiome exotique

Tel un puissant solvant, la langue polonaise convertit image, concept, symbole ou métaphore, en un mystérieux liquide transparent à l’odeur camphrée qui, par ses résonances melliflues, évoque l’alternance et l’échange perpétuels entre idée et impulsion. Jaillissant, tel un geyser chaud, du cratère de la bouche humaine, la musique polonaise –car c’est à peine une langue- consume tout ce avec quoi elle vient en contact, intoxiquant le cerveau par les caustiques et âcres vapeurs de sa source métallique.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ inflexions ] [ intonation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temps

Mois et jours sont passants perpétuels, les ans qui se relaient, pareillement sont voyageurs. Celui qui sur une barque vogue sa vie entière, celui qui la main au mors d'un cheval s'en va au-devant de la vieillesse, jour après jour voyage, du voyage fait son gîte. Des anciens du reste nombreux furent ceux qui en voyage moururent. Et moi-même, depuis je ne sais quelle année, lambeau de nuage cédant à l'invite du vent, je n'avais cessé de nourrir des pensers vagabonds.

Auteur: Matsuo Bashô

Info: Journaux de voyage

[ cycle ] [ périple ]

 

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eau lustrale

La vie est une nouveauté perpétuelle, faite de perpétuels changements qui créent des sentiments nouveaux. Aujourd’hui n’est jamais semblable à hier et c’est cela la beauté de la vie. Pouvons-nous, vous et moi, aborder chaque problème en étant "neufs" ? Lorsque vous rentrerez chez vous, pourrez-vous rencontrer votre femme et vos enfants comme si c’était la première fois, répondre à la provocation de cette rencontre à la façon d’un être neuf ? Vous ne pourrez pas le faire si vous êtes encombré par des souvenirs d’hier. Pour comprendre un problème, un état de relation, il n’est pas suffisant de l’aborder avec l’esprit "ouvert", ce qui n’a pas de sens, il faut être débarrassé des cicatrices de la mémoire, ce qui veut dire qu’à chaque nouvelle provocation il faut clairement percevoir les réactions anciennes qu’elle ressuscite en nous. Lorsqu’on est conscient de ces souvenirs, on voit qu’ils se détachent de nous sans lutte et nous laissent, par conséquent, l’esprit frais.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La première et dernière liberté, Stock, Paris, 1954, page 274

[ équanimité ] [ réaction non-conditionnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

motivation

L'écriture, acte de panique. Comme la recherche désespérée de l'air sur une planète à l'atmosphère raréfiée. Un spasme et un grincement de chaque instant. Une apparition au sang embrasé, aux lèvres gercées d'une soif sans répit. L'impossibilité de trouver une pensée qui ne brûle pas, une image qui ne soit en même temps blessure sur la rétine. L'impossibilité de l'idée de confort. Notre cœur est pétri dans la terre du Japon aux séismes perpétuels. Une pensée est un cataclysme, elle nous traverse en consumant toute possibilité de repos, elle remplit de sable brûlant le moindre soupçon d'oasis. Notre vie est embrasée de conflits. Notre principe moteur, une lucidité corrosive, intente constamment des procès sévères au monde extérieur comme à nous-mêmes. Notre exaspération est pure : exaspération contre tout ce qui existe, exaspération contre tout ce qui n'existe pas. Exaspération contre soi. Exaspération contre l'exaspération. Exaspération contre toute chose à laquelle nous devons nous soumettre, exaspération contre toute chose dont nous triomphons, dans un tumulte ravageur. 

Auteur: Bogza Géo

Info: extrait de "L'Exaspération créatrice (j'écris parce que la vie m'exaspère)", 1931, traduit du roumain par Șerban Cristovici

[ écrire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

impérissables

Turritopsis dohrnii est une petite méduse d’environ 1 cm de diamètre qui vit en Méditerranée et dans les eaux du Japon. C’est l’un des rares cas connus d’animaux capables de revenir complètement à une phase sexuellement immature après avoir atteint la maturité sexuelle. Dans le détail, rappelons que les méduses commencent leur vie en tant que larves avant de s’établir sur le fond marin et de se transformer en polypes. Ces polypes produisent alors des méduses. Les spécimens matures ont ensuite la particularité de pouvoir redevenir des polypes en cas de besoin (en cas de dommages physiques ou de manque de nourriture par exemple), puis de se transformer à nouveau plus tard en méduse. C’est pourquoi elles sont dites "immortelles".

Hydraphaenops est un groupe de petits invertébrés avec des corps mous qui ressemblent un peu à des méduses. Tout comme T. dohrnii, ces organismes ont le potentiel de vivre éternellement. Ces animaux sont en grande partie constitués de cellules souches capables de se reconstituer continuellement par duplication ou clonage. En l’absence de menaces extérieures, ils peuvent ainsi continuer à se régénérer pour toujours.

(à rechercher/situer sur l'arbre du vivant).

 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Brice Louvet, 3 fév. 2023

[ increvables ] [ perpétuels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dévotes

C’est à elles, en effet, qu’il faut faire remonter la moisissure qui envahit les églises et les chapelles du pays. Elles sont en effet arrivées à diriger les prêtres et non à être dirigées par eux. Et cela se conçoit : elles seules donnent de l’argent, remplissent les églises et occupent les prêtres. Les hommes assidus aux offices sont rares et par le phénomène que j’expliquais au commencement, ils sont d’une mentalité spéciale, ce sont de vieux enfants de chœur. Ils ont le même état de cervelle, les mêmes goûts que les femmes.
Ils ont poussé de toutes leurs forces aux dévotionnettes, aux saint Antoine de Padoue, aux Expedit, aux prières vocales communes des chapelets. Voyez-les le dimanche à la messe. Il n’en est pas trois qui sachent quelle est la messe du jour, qui la suivent. Ils lisent des prières en français, pendant que le prêtre officie, tout comme les femmes. C’est une chose incroyable que le clergé n’ait pas réagi contre ces pratiques et n’ait pas enseigné à ces gens les premiers éléments de la liturgie. Mais non, il s’est laissé, lui-même, influencer par cette clientèle, il a abondé dans son sens ; de là, ces prônes vraiment creux et puérils, nigauderies, ces ponts-neufs, dans un style assisté, ces sermons fades, aux périodes prévues, ces appels perpétuels au Sacré-Cœur ; cette rage de chanter au lieu des hymnes de l’Eglise, de bas cantiques.
Ils se sont efféminés, dévirilisés avec leur clientèle qui a déteint sur eux. A force de ne fréquenter que ces gens-là, les prêtres qui étaient peut-être intelligents à leurs débuts, sont devenus nigauds. Ils ont fait du catholicisme on ne sait quoi, ils ont dénaturé la religion, en la sucrant. Ce n’est plus un sentiment d’âme, une substance nutritive et cordiale, c’est de la confiture de cerise.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "Les rêveries d'un croyant grincheux", pages 26-27

[ décadence ] [ mièvre ] [ édulcorée ] [ bigotes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Une femme de trente ans a d'irrésistibles attraits pour un jeune homme; et rien de plus naturel, de plus fortement tissu, de mieux préétabli que les attachements profonds dont tant d'exemples nous sont offerts dans le monde entre une femme comme la marquise et un jeune homme tel que Vandenesse. En effet, une jeune fille a trop d'illusions, trop d'inexpérience, et le sexe est trop complice de son amour, pour qu'un jeune homme puisse en être flatté; tandis qu'une femme connaît toute l'étendue des sacrifices à faire. Là, où l'une est entraînée par la curiosité, par des séductions étrangères à celles de l'amour, l'autre obéit à un sentiment consciencieux. L'une cède, l'autre choisit. Ce choix n'est-il pas déjà une immense flatterie? Armée d'un savoir presque toujours chèrement payé par des malheurs, en se donnant, la femme expérimentée semble donner plus qu'elle-même; tandis que la jeune fille, ignorante et crédule, ne sachant rien, ne peut rien comparer rien apprécier; elle accepte l'amour et l'étudie. L'une nous instruit, nous conseille à un âge où l'on aime à se laisser guider, où l'obéissance est un plaisir; l'autre veut tout apprendre et se montre naïve là où l'autre est tendre. Celle-là ne vous présente qu'un seul triomphe, celle-ci vous oblige à des combats perpétuels. La première n'a que des larmes et des plaisirs, la seconde a des voluptés et des remords. Pour qu'une jeune fille soit la maîtresse, elle doit être trop corrompue, et on l'abandonne alors avec horreur; tandis qu'une femme a mille moyens de conserver tout à la fois son pouvoir et sa dignité. L'une, trop soumise, vous offre les tristes sécurités du repos; l'autre perd trop pour ne pas demander à l'amour ses mille métamorphoses. L'une se déshonore toute seule, l'autre tue à votre profit une famille entière. La jeune fille n'a qu'une coquetterie, et croit avoir tout dit quand elle a quitté son vêtement; mais la femme en a d'innombrables et se cache sous mille voiles; enfin elle caresse toutes les vanités, et la novice n'en flatte qu'une. Il s'émeut d'ailleurs des indécisions, des terreurs, des craintes, des troubles et des orages, chez la femme de trente ans, qui ne se rencontrent jamais dans l'amour d'une jeune fille. Arrivée à cet âge, la femme demande à un jeune homme de lui restituer l'estime qu'elle lui a sacrifiée ; elle ne vit que pour lui, s'occupe de son avenir, lui veut une belle vie, la lui ordonne glorieuse ; elle obéit, elle prie et commande, s'abaisse et s'élève, et sait consoler en mille occasions, où la jeune fille ne sait que gémir. Enfin, outre tous les avantages de sa position, la femme de trente ans peut se faire jeune fille, jouer tous les rôles, être pudique, et s'embellit même d'un malheur. Entre elles deux se trouve l'incommensurable différence du prévu à l'imprévu, de la force à la faiblesse. La femme de trente ans satisfait tout, et la jeune fille, sous peine de ne pas être, doit ne rien satisfaire. Ces idées se développent au coeur d'un jeune homme, et composent chez lui la plus forte des passions, car elle réunit les sentiments factices créés par les moeurs, aux sentiments réels de la nature.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: La femme de trente ans, p.148, GF no69

[ femmes-par-homme ] [ trentenaire ]

 

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