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surf

<Aleks> T'as fait quoi de ta journée ?
<Pony> Rien de spé.
<Aleks> Tu fous jamais rien, toi ! :o
<Pony> Je me suis levée, j'ai allumé l'ordi, je suis allée sur facebook, j'ai vu un test "quel péché êtes vous ?", ça m'a donné envie de regarder le film Se7en, dans lequel ils parlent également des "sept vertues", je suis allée sur Google me renseigner sur quelles étaient ces sept vertues. Je suis allée voir comment ils présentaient le film Se7en dans la bande-annonce. Dans les bandes annonces proposées il y avait celle de Saw, j'ai regardé Saw, je me suis renseignée sur l'intrigue générale de Saw, ça m'a amené à regarder le "top 10 des psychopathes de films" alors je suis allée prendre une douche où j'ai commencé à psychoter sur le fait que si il y avait une personne de l'autre côté de la douche, je ne pourrais pas m'échapper, mais que, d'un autre côté, l'image cinématographique pourrait ne pas être trop mal, alors je suis allée voir l'esthétique des films d'horreur sur internet et là j'ai fait une pause alors me voilà.
<Aleks> ... Ah quand même.
<Pony> Et ce PUTAIN de test osait dire que mon péché est la paresse !!!

Auteur: Internet

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[ dialogue-web ]

 

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animal de compagnie

Au même moment, un homme portant un sac à dos et un singe sur l'épaule gauche sonne à la porte cochère. C'est ce Maurice-là, qui a bien changé. Il est tout en sueur. Odile le reçoit, dans la cuisine. Il a su que sa femme était ici.

Il ne vient pas la chercher. Il voudrait avoir de ses nouvelles. Marie-Nadège va prévenir Madame Maurice qui s'est endormie dans la chambre de Gustave. Elle doit lui tapoter le dos pour la réveiller.

- Tu n'as pas changé de robe, dit ce Maurice-là à sa femme.

- Te voilà avec un singe, mon pauvre ami ? répond Madame Maurice.

- Ne vous disputez pas, dit Odile. Monsieur me parlait de son métier. Il va de villes en villes. Il écoute les gens.

- Mais pourquoi ce singe ?

- Si vous n'avez pas de singe, personne ne vous parle. Puis-je dormir ici?

- Non, ordonne Gustave, qui vient d'arriver. Je vous accompagne.

Le singe bat des mains. Les femmes ont le coeur serré de voir partir ce Maurice-là. Elles s'étaient habituées à lui. Quelques minutes suffisent. C'est pourquoi les arcs-en-ciel nous attristent.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: in "La nonchalance", éd. Verdier, p. 49-50

[ visite ] [ vitesse ] [ petit truc de communication ] [ fugacité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

éducation

L'instruction apprise ne prouve rien, ne rime à rien, est complètement inutile, pour ne pas dire malfaisante, et ne fera jamais d'un imbécile un homme intelligent, d'un cerveau obtus un cerveau actif, et d'un être sans compréhension un être capable de jugement personnel. La seule instruction qui compte, et qui donne des fruits, c'est celle qu'on se donne soi-même car seule elle prouve chez un individu le désir de savoir et l'aptitude au savoir. Elle a de plus cet avantage qu'on s'instruit selon le sens de son esprit, en conformité avec lui, d'une manière appropriée à la nature de son être, à ses tendances et à ses goûts, ce qui ajoute encore à l'efficacité de cette instruction. En réalité, l'enseignement pédagogique est fait pour les paresseux, pour les esprits sans curiosité, pour les individus qui resteraient complètement ignares si on ne leur apprenait pas quelque chose de force, pour ainsi dire. Il n'y a que l'élite qui compte, et l'élite ne se constitue pas avec des diplômes. Elle tient à la nature même de certains individus, supérieurs aux autres de naissance, et qui développent cette supériorité par eux-mêmes, sans avoir besoin de l'aide d'aucuns pédagogues, gens, le plus souvent, fort bornés et fort nuisibles.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Passe-temps, Oeuvres, Mercure de France 1988 &lt;p.268-269&gt;

 

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contemplative

Lorsqu'elle ne trouve pas l'amour, elle peut trouver la poésie. Parce qu'elle n'agit pas, elle observe, elle sent, elle enregistre ; une couleur, un sourire éveillent en elle des échos profonds ; son destin est hors d'elle, éparpillé dans les villes déjà construites, sur les visages des hommes déjà marqués par la vie, elle prend contact, elle savoure avec passion et pourtant d'une manière plus détachée, plus libre, que celle d'un jeune homme. Étant mal intégrée dans l'univers de l'humanité et ne pouvant guère s'y adapter, elle est capable, comme l'enfant, de le voir objectivement ; au lieu de s'intéresser uniquement à sa prise sur les choses, elle en cherche la signification ; elle en saisit les contours particuliers, les métamorphoses inattendues. Elle éprouve rarement une créativité audacieuse, et généralement elle manque de technique d'expression personnelle ; mais dans sa conversation, ses lettres, ses essais littéraires, ses croquis, elle manifeste une sensibilité originale. La jeune fille se jette dans les choses avec ardeur, parce qu'elle n'est pas encore privée de sa transcendance ; et le fait qu'elle n'accomplisse rien, qu'elle ne soit rien, ne rendra ses élans que plus passionnés. Vide et illimitée, elle cherche du dedans de son néant à atteindre le Tout.

Auteur: Beauvoir Simone de

Info: Le Deuxième Sexe

[ femmes-par-femme ] [ scrutant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Dieu se dit que, s'Il avait su, Il aurait commencé par créer la lumière. Ce qui prouve qu'Il avait encore beaucoup à apprendre. Or Dieu, étant omniscient, ne peut rien apprendre qu'Il ne sache déjà. A moins naturellement qu'Il n'ait décidé, dans Sa toute-puissance, de ne plus savoir telle ou telle chose, c'est-à-dire de n'être plus omniscient. C'est-à-dire de n'être plus Dieu. Car Dieu peut tout, même cesser d'être Dieu. Même Se supprimer Lui-même. Ce qui est un peu gênant, car alors Dieu n'est pas éternel. Car s'Il est éternel, Il ne peut pas mourir, même s'Il en a décidé ainsi, et alors Il n'est pas tout-puissant. Dieu a donc le choix : ou bien pas éternel, ou bien pas tout-puissant. Et dans les deux cas : pas Dieu. Ceci est un problème insoluble. Un problème insoluble est un problème qui n'a pas de solution. S'il n'a pas de solution, personne ne peut la trouver, pas même Dieu. Donc, un problème insoluble est plus fort que Dieu. Mais les problèmes insolubles, comme toutes les choses, ont été créés par Dieu. (Pourtant, Il ne se rappelait pas avoir créé celle-là...) La créature ne peut pas être au-dessus de son Créateur. Tout ça donne à penser.

Auteur: Cavanna François

Info:

[ religion ] [ paradoxe ]

 

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ange gardien

Regardons maintenant le démon personnel. [...] La plupart des hommes - et certains dont on ne s’y attendrait pas - le cachent sous un pseudonyme qui varie selon leurs connaissances littéraires ou scientifiques. Le mien vint à moi très tôt; alors que j'hésitais, perplexe, entre plusieurs idées, il me dit: "Prends celle-ci, et pas une autre". J’obéis et j’en fus récompensé. [...]

Après cet incident, j'appris à compter sur lui et à reconnaître les signes de son approche. Si jamais je dissimulais la moindre chose de moi-même, à la façon d’Ananias dans la Bible, et même si je devais l’expulser plus tard, j’étais toujours puni, car il manquait alors quelque chose à mon conte, et je savais quoi. [...]

Mon démon était avec moi dans Les livres de la jungle, dans Kim et dans les deux Puck et je prenais grand soin de marcher tout doucement de peur qu’il ne se retire. Je sais qu’il ne le fit pas, car lorsque ces livres furent terminés, ils me le dirent eux-mêmes en émettant presque le "clic" du robinet qu’on ferme. [...] Prenez bien note de ceci: lorsque votre démon prend le commandement, n’essayez pas de penser consciemment, laissez-vous dériver, attendez et obéissez.

Auteur: Kipling Rudyard

Info: Something of Myself (New York: Double-day).

[ inspiration ] [ écriture ] [ création ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Les universités d'élite méprisent le travail intellectuel rigoureux qui, par nature, se méfie de l’autorité, défend farouchement son indépendance et recèle un potentiel subversif. Elles fragmentent le savoir en disciplines hautement spécialisées, qui offrent des réponses pointues s'inscrivant dans des structures rigides. Économiques, politiques, ou sociales, les hiérarchies que servent ces institutions reposent sur des postulats univoques, telle la primauté d'un marché sans entraves, et un vocabulaire qui leur est propre. Ces terminologies par lesquelles les "spécialistes" se démarquent en tant qu'élite nuisent à l'acquisition d'une vision globale, dissuadent les néophytes de poser des questions embarrassantes, font obstacles à la recherche du bien commun, fragmentent les disciplines, divisent le corps professoral, les étudiants et les chercheurs, et incitent les universitaires à s'enfermer dans leur tour d'ivoire en négligeant les questions morales, politiques et culturelles les plus pressantes. Ceux qui savent faire preuve d'esprit critique - comme Noam Chomsky, Howard Zinn, Dennis Kucinich ou Ralph Nader - sont marginalisés, exclus des grands débats. Les universités d'élite ont renoncé à toute autocritique. Elles refusent de remettre en cause un système n'ayant que son propre maintien pour raison d'être. Dans ces institutions, il n'y a que l’organisation, la technologie, la promotion personnelle et les systèmes d'information qui comptent.

Auteur: Hedges Chris

Info: L'empire de l'illusion : La mort de la culture et le triomphe du spectacle

[ cénacles ] [ néolibéralisme ] [ conservation ]

 

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guerre

Comme toujours en pareil cas, personne ne peut dire ce qui se passe réellement. Il y a des soldats dans les rues et les gens, cachés derrière leurs fenêtres, scrutent les boulevards avec attention et ressentent une douce excitation. À combien de coups d'État a-t-elle assisté depuis sa vingtième année ? Elle essaie de compter. Mais c'est si difficile de savoir. Cela se ressemble, aussi, leurs affaires-là, à tous ces militaires. Puis elle se souvient que tous les quinze ans, il y avait un horrible bain de sang : depuis bientôt un demi-siècle, le désir, chaque fois renouvelé, de finir le travail, c'est-à-dire d'exterminer jusqu'au dernier ennemi, le Twi ou le Mwa, jetait le pays par terre, au milieu de ses ordures et de ses immondes déjections. C'était une histoire connue. Pendant chaque massacre, des bébés traversaient la frontière sur le dos de leurs mères. Quinze ans après, ils revenaient, soldats ivres de colère et aux yeux durs comme l'acier. Pour venger des crimes commis quinze ans plus tôt, ils commettaient des crimes que d'autres soldats reviendraient venger quinze ans plus tard. Et ainsi de suite. Mère Mwenza songe : "J'en ai bien peur, les fils sont encore revenus désherber les tombes de leurs pères."

Auteur: Diop Boubacar Boris

Info: Le Cavalier et son ombre

[ Afrique ] [ génocide ] [ cycle ] [ vengeance ]

 

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économie

L'espérance de vie augmente et doit se répercuter sur notre manière de travailler: il faut travailler moins, mais plus longtemps. Ce qui générera une force de travail plus saine et plus productive, tout en abordant les problématiques liées à la longévité. Le travail devrait être adapté à l'âge. On peut travailler longtemps et beaucoup à trente ans pas à septante.
La question centrale finira par se poser : comment occuper les gens ? D'ailleurs dès 1930, l'économiste anglais John Maynard Keynes donnait sa vision prospective du travail un siècle plus tard, dans une oeuvre fictive: il disait alors qu'on pourrait se contenter en 2030 de travailler 15 heures par semaine et que l'ennui serait si présent dans le monde professionnel que le principal problème collectif serait de répartir le travail... Une opinion partagée aujourd'hui par le chercheur en Sciences sociales Paul Jorion, catégorique sur le fait que le travail et l'emploi sont "voués à disparaître". Car en plus des problèmes liés à la longévité du travail, l'homme doit faire face à une "ordinatisation" des métiers, qui sont peu à peu remplacés par des machines. Problème actuel :
A) Nous nous débarrassons du travail de manière massive
B) La personne remplacée par une machine n'en profite absolument pas.

Auteur: Internet

Info: 20 juillet 2014

[ prospective ] [ progrès ]

 

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savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel