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absence

J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo, à tomber et à me relever. Sans elle, j'avais appris à écrire. Sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie.
Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait.
Je ne voulais plus.
Plus jamais sans elle.

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Plus jamais sans elle

[ séparation ] [ peur ] [ manque ]

 

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différence

"Aibileen : Aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire d'un extra-terrestre. (...) Un jour, un martien plein de sagesse descendit sur la Terre pour nous apprendre une ou deux choses.
Mae Mobley : Un martien ? Grand comment ?
Aibileen : Oh environ deux mètres !
Mae Mobley : Comment il s'appelait ?
Aibileen : Martien Luther King. (...) C'était un très gentil martien ce Luther King, exactement comme nous, avec un nez, une bouche et des cheveux sur la tête, mais les gens le regardaient parfois d'un drôle d'air, et je crois qu'il y en avait qui étaient carrément méchants avec lui.
Mae Mobley : Pourquoi Aibi ? Pourquoi ils étaient méchants avec lui ?
Aibileen : Parce qu'il était vert.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ racisme ] [ peur ]

 

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hétérosexuel inquiet

À Auckland, Stan a réservé dans un immeuble de rapport de Symonds Street. Il a payé dix shillings d’avance, et il doit dormir dans un grand lit à côté d’un autre homme. L’idée de devoir partager un lit avec un inconnu dans un logement bon marché ne l’avait jamais effleuré, et ça le rend nerveux de se retrouver dans cette situation. L’autre homme paraissait jeune, mais grand avec des épaules lourdes. Il portait des vêtements bizarres. Stan éteignit la lumière avant de retirer sa chemise et son pantalon, et il grimpa prudemment dans le lit, en s’accrochant au bord.

L’homme lui dit qu’il s’appelait Johnny McBride et ajouta : "Te bile pas. Je préfère les filles."

Auteur: Kidman Fiona

Info: Albert Black

[ peur de l'homosexuel ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

ovnis

Pensez aussi à ces astronomes émettant des ondes radio dans l'espace depuis d'Arecibo, qui donnent la position de la Terre dans l'espace. Cet acte rivalise avec la folie suicidaire du dernier empereur inca, Atahualpa, qui décrivit à ses ravisseurs espagnols fous d'or, les richesses de sa capitale et leur fournit des guides pour la leur faire connaître. S'il y a vraiment des civilisations radios dans le cosmos... à distance d'écoute, alors pour l'amour du ciel, stoppons nos propres émetteurs pour échapper à une détection, sinon nous sommes condamnés.
Heureusement pour nous, le silence d'outre espace est assourdissant... Ce que les piverts nous apprennent sur les soucoupes volantes, c'est qu'il est peu probable que nous en voyions jamais une.

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: The Third Chimpanzee: The Evolution and Future of the Human Animal Part Three, Chapter 12 (pp. 214–215) HarperCollins Publishers. New York, New York, USA. 1992

[ extraterrestres ] [ peur ] [ debunking ] [ parano ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

analogie

L'univers est une forêt obscure. Chaque civilisation est un chasseur armé qui se faufile dans les arbres comme un fantôme, repoussant doucement les branches qui bloquent le chemin en essayant de progresser sans bruit. Même sa respiration est retenue. Le chasseur doit être prudent, car partout dans la forêt se trouvent d'autres furtifs chasseurs tels que lui. S'il rencontre une autre vie - un autre pisteur, ange ou démon, nourrisson délicat ou vieillard chancelant, fée ou demi-dieu - il ne peut faire qu'une seule chose : ouvrir le feu et les éliminer. Dans cette forêt, l'enfer, c'est les autres. Une menace éternelle : toute vie qui expose sa propre existence sera rapidement anéantie. Voilà l'image de la civilisation cosmique. Voilà l'explication du paradoxe de Fermi.

Auteur: Liu Cixin

Info: The Dark Forest

[ extraterrestres ] [ peur animale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

statue

Des années plus tôt, une fête avait été organisée dans cette maison pour tout le voisinage. Les hôtes étaient une famille qui, venant d'emménager, voulait faire bonne impression. Comme le voulait la coutume à Jäniksenselkä, on leur avait offert des statues mythologiques - des lutins, des sylvaines, des gnomes, et un troll à taille humaine dans lequel l'artiste avait cristallisé ses émotions les plus noires. Les hôtes, ravis, avaient placés les statues dans la maison et dans le jardin ; mais la sinistre physionomie du troll avait tant effrayé les enfants de la famille qu'il avait discrètement été laissé dans la maison de campagne. Depuis lors, le troll avait fait de la maison un lieu très apprécié des enfants, qui se défiaient mutuellement de s'y aventurer.

Auteur: Jääskeläinen Pasi Ilmari

Info: Lumikko

[ peur ] [ angoisse ] [ malédiction ]

 

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enfance

Seulement, une fois que Johan eût franchi la porte et que les veilleuses du couloir furent éteintes, je fus pris par cette peur qu'on éprouve tout gamin lorsqu'on se retrouve face à un couloir affreusement noir, un couloir dont notre esprit a ôté murs et limites pour en faire un espace illimité de dangers et d'angoisses insurmontables. Un espace que l'on doit franchir coûte que coûte parce qu'on a oublié notre foutu jouet à l'autre bout. Un défi lancé à notre imagination. Sans parler du fait qu'on ne veut absolument pas paraître ridicule aux yeux des adultes qui nous attendent là, en bas, en train de blaguer à la lueur d'une ampoule 100 watts et à mille lieues d'imaginer l'épreuve que l'on s'inflige. Voilà où j'étais à ce moment-là. Face à mon couloir d'adulte.

Auteur: Quentin Emmanuel

Info: Dormeurs

[ peur ] [ obscurité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

J'ai finalement décidé, toutes les fois que je croisais un chien, d'arborer un grand sourire, pour bien lui signifier que je n'avais nulle intention de lui faire du mal. Et le soir, comme mon sourire ne se voyait peut-être pas, je fredonnais innocemment des berceuses, pour montrer que j'étais un humain tout à fait bienveillant. J'ai l'impression que cette stratégie a plus ou moins porté ses fruits. Aucun chien ne m'a encore sauté dessus.... 

ma propre lâcheté me dégoûte....

Dans mon impuissance à analyser la psychologie canine, et préoccupé comme je l'étais de me concilier les bonnes grâces de tous les chiens que je croisais sur mon chemin - sans penser aux conséquences de mes actes -, je suis arrivé à un résultat qui m'a surpris : ils se sont mis à m'aimer

Auteur: Dazai Osamu

Info: Cent vues du Mont Fuji

[ peur ] [ respect ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amaxophobie

Conduire sur les autoroutes m’a longtemps fait très peur. En fait, j’en étais totalement incapable : je voyageais par les nationales où j’étais curieusement plus à l’aise. J’en ai beaucoup parlé au psy parce que je ne comprenais pas pourquoi j’avais tellement peur, et aussi parce que c’était un vrai handicap pour le boulot et dans la vie en général. Et c’est un des rares sujets sur lesquels il a daigné me donner son avis… Il m’a dit qu’à bien y regarder, une voiture avait de nombreux points communs avec un cercueil… Que foncer à des vitesses pas naturelles sur une route où on ne sait rien des gens qui pilotent les autres cercueils donnait à réfléchir… Et que, dans ces conditions, il lui paraissait plutôt légitime d’avoir peur. Depuis, je n’ai plus peur. C’est rigolo, la psychanalyse…

Auteur: Larcenet Manu

Info: Le Combat ordinaire, Tome 1

[ autostrade ] [ peur au volant ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dogmes

La science moderne, pas plus que la religion antique, ne croit en une pensée entièrement libre. La théologie condamne certaines pensées en les taxant de blasphèmes. La science condamne certaines pensées en les qualifiant de morbides. Des sociétés religieuses ont, par exemple, plus ou moins dissuadé les hommes de penser à la sexualité. La nouvelle société scientifique dissuade catégoriquement les hommes de penser à la mort : la mort est un fait, mais on le considère comme morbide. Et dès qu'elle s'occupe d'individus dont la santé mentale avoisine la folie, la science moderne se soucie beaucoup moins de la logique pure qu'un derviche tourneur. Dans ces cas-là, il ne suffit pas que le malheureux souhaite connaître la vérité ; il faut qu'il désire la santé. Rien ne peut le sauver qu'une soif aveugle de normalité, pareille à celle d'une bête.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, p.35

[ peur de la mort ] [ médecine ] [ tabous ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini