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philosophe-sur-philosophe

[…] Simone Weil a choisi son camp, celui de la mesure et de l’harmonie contre le dionysiaque, celui de la mathématique et de la géométrie face au chaos ambiant, même si elle a pu l’expérimenter maintes fois dans sa chair, les années précédant la guerre, actives, ayant façonné sa pensée. Mais elle refuse d’être attirée par le déséquilibre, la tentation de la folie. Tous ceux qui ont les yeux ouverts ont une conception douloureuse de l’existence. Ils ne se soumettent pas pour autant à l’anéantissement et à l’angoisse. Les Grecs étaient sans angoisse.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Dans "Ci-gît l'amer", éditions Gallimard, 2020, page 298

[ apollinien ] [ sublimation ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Spinoza traite aussi la volonté comme une chose (Sache), il peut donc démontrer tout naturellement qu'elle doit nécessairement être déterminée, dès qu'elle se met en œuvre, par une autre chose (Sache), laquelle à son tour doit être déterminée par une troisième, et ainsi de suite à l'infini. D'où l'absence de vie qui caractérise son système, la sécheresse de la forme, l'indigence des concepts et des formulations, la rudesse, la rigidité implacable des déterminations qui s'accordent parfaitement avec sa manière abstraite d'envisager les choses ; d'où enfin, et de façon tout à fait conséquente, son interprétation mécaniste de la nature.

Auteur: Schelling Friedrich Wilhelm Joseph von

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[ critique ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Socrate a cependant de très graves défauts. Il est malhonnête et sophistique dans ses arguments, et dans sa pensée privée, il utilise son intellect pour prouver des conclusions qui lui conviennent, plutôt que dans une recherche désintéressée de la connaissance. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, il n'avait pas une pensée scientifique, mais était déterminé à prouver que l'univers était conforme à ses normes éthiques. C'est une trahison de la vérité et le pire des péchés philosophiques. En tant qu'homme, nous pouvons le croire admis dans la communion des saints ; mais en tant que philosophe, il aurait besoin d'un long séjour dans un purgatoire scientifique.

Auteur: Russell Bertrand

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[ dénigrement ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Il y a chez Cioran une forme de moraliste, tel un La Rochefoucauld du monde moderne, tout aussi dur, tout aussi drôle, tout aussi triste. Derrière le style terrible, il y a une rectitude, même si Cioran est le premier à ne pas s’illusionner sur lui-même, connaissant trop ses vices et ses insuffisances. Pour autant, s’adonner "à l’ivresse de la désolation" n’est pas donné à tout le monde, là encore il faudra avoir soit du style, soit avoir un style de vie, qui ne laisse aucun doute sur le statut de l’individu, autrement dit, soit avoir du style, et être un salaud est possible, soit être saint.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Dans "Ci-gît l'amer", éditions Gallimard, 2020, page 253

[ risque ] [ choix des tristesses ] [ écriture équilibriste ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Je n'aime pas Nietzsche parce qu'il aime la contemplation de la douleur, parce qu'il érige la vanité en devoir, parce que les hommes qu'il admire le plus sont des conquérants, dont la gloire repose sur l'habileté à faire mourir des hommes. Mais je pense que l'argument ultime contre sa philosophie, comme contre toute éthique déplaisante mais intérieurement cohérente, ne réside pas dans un appel aux faits, mais dans un appel aux émotions. Nietzsche méprise l'amour universel ; je le ressens comme la force motrice de tout ce que je désire en ce qui concerne le monde. Ses partisans ont eu leur heure de gloire, mais nous pouvons espérer qu'elle touche rapidement à sa fin.

Auteur: Russell Bertrand

Info: A History of Western Philosophy (1945), Book Three. La philosophie moderne, deuxième partie. De Rousseau à nos jours, Ch : XXV, Nietzsche, p. 767

[ dénigrement ]

 

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philosophe-sur-philosophe

La "vérité", pour Heidegger, est donc la "clairière" (historiquement déterminée) où nous apparaissent les choses dans un horizon de sens particulier, c’est-à-dire comme faisant partie d’un certain "monde" époqual. La vérité n’est donc ni "objective" ni "subjective" : elle désigne simultanément notre implication active dans le monde et notre ouverture extatique au monde qui laisse les choses advenir à leur essence. Plus fondamentalement encore, la vérité, considérée comme un mode époqualement déterminé de la révélation de l’être, ne repose précisément sur aucun fondement transcendantal (la Volonté divine, les lois de l’évolution de l’univers...) : elle est, dans son être même, un "événement", quelque chose qui arrive époqualement, qui a lieu, qui ne fait que "se produire".

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 115

[ définie ] [ relativité ]

 
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philosophe-sur-philosophe

Pascal n’est pas seulement un penseur ‘‘chrétien’’ à la façon dont toute la métaphysique des Temps nouveaux de Descartes à Hegel (et même Nietzsche !) est également déterminée chrétiennement (l’homme comme ‘‘subjectum’’, le monde comme ‘‘cosmos’’, ‘‘Dieu’’ comme fondement et cause première de tout). Pascal est chrétien en tant que croyant dont les capacités et les exigences en matière de foi surpassent largement le niveau moyen des croyants et des pratiquants. Et en tant que ce chrétien qu’il est, il pense la pensée occidentale qui est alors déjà celle des Temps nouveaux, et sous une forme qui ne le cède en rien à celle des plus grands penseurs. Mais cette pensée, il ne la pense que pour la foi.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Réflexions X

[ critique ] [ religion ] [ anti-modernisme ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Derrida soutient que le cogito est un déchaînement de la folie pour sauver la raison, une expérience de pensée aventureuse, périlleuse, énigmatique "en laquelle la raison est plus folle que la folie  - car elle est non-sens et oubli – et où la folie est  plus rationnelle que la raison car elle est plus proche de la source vive quoique silencieuse ou murmurante du sens" ; tandis que Foucault voit dans les Méditations l’un des moments fondateurs de l’élaboration de la rationalité classique en ce qu’elle consiste à décider d’exclure la folie – suivant cette hypothèse de lecture, il voit dans les Méditations "une technique de soi, c’est-à-dire un exercice volontaire, contrôlé et maîtrisé de bout en bout par un sujet méditant qui ne se laisse jamais surprendre".

Auteur: Lochmann Arthur

Info: A propos de Descartes dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 188

[ mouvements contraires ] [ interprétations ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Les défauts de Montaigne sont grands. Mots lascifs ; cela ne veut rien dire, malgré Mlle de Gournay. Crédule, gens sans yeux. Ignorant, quadrature du cercle, Monde plus grand. Ses sentiments sur l’homicide volontaire, sur la mort. Il inspire une nonchalance du salut, sans crainte et sans repentir. Son livre n’était pas fait pour porter à la piété, il n’y était pas obligé : mais on est toujours obligé de n’en point détourner. On peut excuser ses sentiments un peu libres et voluptueux en quelques rencontres de la vie ; mais on ne peut excuser ses sentiments tout païens sur la mort ; car il faut renoncer à toute piété, si on ne veut au moins mourir chrétiennement ; or, il ne pense qu’à mourir lâchement et mollement par tout son livre.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 63-680

[ critique ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Il n'y a pas grand-chose d'un vrai esprit philosophique chez Thomas d'Aquin. Il n'entreprend pas, comme le Socrate platonicien, de suivre le fil de l'argumentation. Il n'est pas engagé dans une enquête dont il est impossible de connaître le résultat à l'avance. Avant de commencer à philosopher, il connaît déjà la vérité ; elle est proclamée dans la foi catholique. S'il peut trouver des arguments apparemment rationnels pour certaines parties de la foi, tant mieux ; s'il ne le peut pas, il lui suffit de s'en remettre à la révélation. Trouver des arguments pour une conclusion donnée d'avance n'est pas de la philosophie, mais un plaidoyer spécifique. Je ne peux donc pas estimer qu'il mérite d'être mis sur le même plan que les meilleurs philosophes de la Grèce ou des temps modernes.

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ dénigrement ]

 

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