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philosophie

Même si n'est pas Montaigne qui veut, j'ai tout de même retenu des Essais trois leçons qui me sont chères :
1. Que l'on peut aborder les grandes questions à partir des petites.
2. Que le doute et l'inachèvement ne sont pas des faiblesses de la pensée mais peuvent être des gages de lucidité.
3. Enfin, que les humains sont inconstants et ne se laissent pas enfermer aisément dans les filets d'une seule théorie.
En suivant les pas de Montaigne, il est possible, à partir de questions simples et déroutantes, de livrer quelques enseignements sur la nature humaine et le sens de la vie...

Auteur: Dortier Jean-François

Info: Les Humains, mode d'emploi : Nouveaux regards sur la nature humaine

[ vie de tous les jours ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Ce qui distingue les philosophes antiques des modernes - différence si frappante, et si défavorable aux derniers - vient de ce que ceux-ci ont philosophé à leur table de travail, au bureau, mais ceux-là dans des jardins, des marchés ou le long de je ne sais quel bord de mer. Et les antiques, plus paresseux, restaient longtemps allongés, car ils savaient que l'inspiration vient à l'horizontale : ils attendaient ainsi les pensées, que les modernes forcent et provoquent par la lecture, donnant l'impression de n'avoir jamais connu le plaisir de l'irresponsabilité méditative, mais d'avoir organisé leurs idées avec une application d'entrepreneurs. Des ingénieurs autour de Dieu.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées, 1940, Oeuvres, Quarto Gallimard 1995 p.360

[ actuelle ] [ technocrate ]

 

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philosophie

Bon Dieu ! nous sommes malades, nous souffrons de mille maux aussi bien physiques que psychiques. Et alors je prends Kant - tenez, voici le titre d'un chapitre : "Von der Amphibolie der Reflexionsbegriffe" ("De l'équivoque des concepts de réflexion") - et j'ai envie d'hurler. Traitez-moi, si vous voulez, de péquenot ou de concierge, mais le fait est là : que m'importent la Wille et la Vorstellung, la volonté et la représentation, lorsque j'ai mal au ventre, que ma mère se meurt, que les étoiles brillent, ou que la vie est insupportable ? Ces gens-là sont à côté de la plaque ! mais personne n'ose le dire."

Auteur: Szentkuthy Miklos

Info: Dans "La confession frivole. Autobiographie d'un citoyen du temps"

[ théorique ] [ inutile ] [ creuse ] [ abstraite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

" Lebenswelt " désigne, en première approche, le monde tel que la vie naturelle en fait l'expérience dans une naïveté constitutive selon Julien Farges. Husserl a commencé, très tôt à développer cette notion de " monde vécu " , dès ses Recherches logiques, mais c'est surtout dans son ouvrage tardif Krisis qu'elle devient le titre d'une problématique universelle, selon Emmanuel Housset.

Ce  " réel pragmatique ",  est une expression héritée du philosophe Wilhelm Dilthey que Husserl s'appropriera, plus comme une " terminologie " problématique que comme un concept parfaitement constitué. Cette notion désigne en gros, " le monde tel qu'il se donne par opposition au monde exact construit par les sciences modernes de la nature ", les phénoménologues parlent aussi de monde pré-scientifique 

Auteur: Internet

Info: Sur wikipedia - entre autres

[ intraduisible ] [ réalité subjective ] [ solipsisme ] [ autofiction ] [ vécu ] [ expériencé ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophie

Je découvre bel et bien dans ma pensée, poursuit Descartes, l’idée d’un être à la fois infini et parfait. Cette idée est celle de Dieu. Comme mon esprit est lui-même fini et imparfait, l’idée de Dieu ne peut donc avoir été mise en lui que par Dieu lui-même. C’est ce que l’on appelle la "preuve par l’idée de parfait". Du même coup d’ailleurs, Descartes croit démontrer ainsi et l’existence de Dieu et, naturellement, sa bonté, donc sa véracité. Il s’ensuit que Dieu ne peut pas nous tromper et par conséquent que je ne puis pas errer moi-même lorsque je conçois une idée clairement et distinctement. Telle est la révolution épistémologique apportée par Descartes.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Préface au Discours de la méthode de René Descartes, Librairie générale française, 1973, page 43

[ cartésianisme ] [ résumé ] [ vérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Friedrich Nietzsche, qui nous a donné la célèbre phrase "Dieu est mort", s'intéressait aux sources de la moralité. Il a averti que toute émergence (qu'il s'agisse d'un organe, d'une institution juridique ou d'un rituel religieux) ne doit jamais être confondue avec son but acquis : "Tout ce qui existe, ayant d'une manière ou d'une autre vu le jour, est continuellement interprété à nouveau, réquisitionné à nouveau, transformé et réorienté vers un nouveau but."

C'est une pensée libératrice, qui nous apprend à ne jamais opposer l'histoire d'une chose à ses applications possibles. Même si les ordinateurs étaient des machines à calculer à l'origine, cela ne nous a pas empêché d'en faire des jeux.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le bonobo et l'athée : à la recherche de l'humanisme chez les primates. *citant Nietzsche et sa généalogie de la morale.

[ précaire ] [ temporaire ] [ passagère ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Pour ce qui est de nos besoins vitaux essentiels... la science n'a rien à nous dire.  Par essence elle exclut  précisément de fait la question qui préoccupe le plus l'humain en ces temps malheureux, soumis aux bouleversements les plus importants. Les questions sur le sens ou l'absurdité de toute cette existence humaine. Ces questions, universelles et nécessaires pour tous les hommes, ne demandent-elles pas des réflexions universelles et des réponses basées sur une perspicacité rationnelle ? En dernière analyse, elles concernent l'homme en tant qu'être libre et autodéterminé dans son comportement vis-à-vis du monde environnant humain et extrahumain, mais aussi libre en ce qui concerne ses capacités à se façonner rationnellement lui-même et le monde qui l'entoure.

Auteur: Husserl Edmund

Info: La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale.

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Il [Schiller] a diagnostiqué la maladie de la civilisation comme étant le conflit entre les deux instincts fondamentaux de l’homme (les instincts sensibles et les instincts formels), ou plutôt comme la "solution" violente de ce conflit, comme l’établissement de la tyrannie répressive de la raison sur la sensibilité. Par conséquent, la réconciliation des instincts en conflit impliquerait le renversement de cette tyrannie, c’est-à-dire la restauration de la sensibilité dans ses droits. Il faudrait chercher la liberté dans la libération de la sensibilité plutôt que dans celle de la raison, et dans la limitation des facultés "supérieures" en faveur des facultés "inférieures". En d’autres termes, le salut de la civilisation impliquerait l’abolition des contrôles répressifs que la civilisation a imposés à la sensibilité. Voilà la véritable idée qui se trouve derrière l’Education esthétique.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 167

[ hypothèse ] [ résumé ] [ renversement des valeurs ] [ anarchisme déguisé ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Si l’on veut saisir l’opération cartésienne, il faudra bien, sur un certain mode, méditer avec Descartes ; et, en méditant avec lui, cerner la réalité des objets de sa méditation, entrer autant que possible dans son regard. Et l’on rencontre ici la nécessité absolue de l’existence d’un Dieu infini – non pas seulement parfait, ni seulement "suprêmement parfait", summe perfectus, mais infini, y compris et d’abord dans sa puissance (dite en latin immensa).

Il ne saurait être question de soutenir qu’aux yeux mêmes de Descartes, ce Dieu infini […] soit une fiction. Sous ce rapport, l’imagination d’un athéisme cartésien – au sens moderne du mot, comme négation pure et simple de l’existence de Dieu – est sans objet. Sans Dieu, toute la métaphysique cartésienne le montre, il n’y a pas de science possible.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, page 245

[ christianisme ] [ foi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Concevant tout réel comme un dispositif, les Chinois ne sont point conduits à remonter la série, nécessairement infinie, des causes possibles ; sensibles au caractère inéluctable de la propension, ils ne sont pas portés, non plus, à spéculer sur des fins, seulement probables. Ne les intéressent ni les récits cosmogoniques ni les suppositions téléologiques. Ni de raconter le début ni de rêver un dénouement. Il n’existe, depuis toujours et pour toujours, que des interactions à l’œuvre, et le réel n’est jamais autre que leur incessant procès. Ce n’est donc point le problème de l’ "être" que les Chinois se posent selon sa conception grecque, opposé à la fois au devenir et au sensible, mais celui de la capacité de fonctionnement : d’où procède l’efficacité que l’on constate partout à l’œuvre au sein du réel et comment peut-on mieux en profiter ?

Auteur: Jullien François

Info: La Propension des choses

[ occident ] [ Asie ] [ distanciation ]

 

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