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philosophe-sur-philosophe

Je n'aime pas Nietzsche parce qu'il aime la contemplation de la douleur, parce qu'il érige la vanité en devoir, parce que les hommes qu'il admire le plus sont des conquérants, dont la gloire repose sur l'habileté à faire mourir des hommes. Mais je pense que l'argument ultime contre sa philosophie, comme contre toute éthique déplaisante mais intérieurement cohérente, ne réside pas dans un appel aux faits, mais dans un appel aux émotions. Nietzsche méprise l'amour universel ; je le ressens comme la force motrice de tout ce que je désire en ce qui concerne le monde. Ses partisans ont eu leur heure de gloire, mais nous pouvons espérer qu'elle touche rapidement à sa fin.

Auteur: Russell Bertrand

Info: A History of Western Philosophy (1945), Book Three. La philosophie moderne, deuxième partie. De Rousseau à nos jours, Ch : XXV, Nietzsche, p. 767

[ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Steiner nomma les principaux ennemis de l’humanité, Lucifer et Ahriman, respectivement personnifications de l’esprit d’orgueil et de l’esprit matérialiste. Ahriman (figure empruntée au Zoroastrisme) aiguise en l’homme l’envie de rejeter le spirituel, l’amenant à ne croire qu’au domaine de l’intellect et des sens, en l’attirant donc dans sa propre contradiction d’un esprit niant l’esprit. Sous le règne de cette déité sont la science moderne et la technologie, et tous ceux qui ne voient en l’homme ni plus ni moins qu’un animal. Plus subtil, le porte-lumière Lucifer pousse les hommes à surestimer leurs pouvoirs spirituels, les persuadant qu’ils peuvent transcender leurs limites humaines par leurs propres efforts. Il domine la littérature, la philosophie et l’art moderne.

Auteur: Washington Peter

Info: La Saga théosophique. De Blavatsky à Krishnamurti

[ diable ] [ ésotérisme ]

 

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unicité

On a d’abord halluciné l’Un dans l’être, avec les mathématiques (le zéro n’existait pas pour un Grec ; l’Un était le régime d’intellection le plus simple de ce qui était), dans la philosophie avec Parménide (l’Un comme "boule compacte" ou "rondeur parfaite", selon la traduction). Ce qui implique qu’un ancien ne pouvait pas entendre le non-être, le néant, de la même façon que l’entend un moderne (disons : un post-luthérien, et tout spécialement un post-kantien). En quoi Héraclite, soit dit en passant, en parlant de "l’Un discordant’ en lui-même", est sans doute bien plus vrai et lucide que le platonisme, qui lancera la promotion métaphysique occidentale de l’Un jusqu’à Plotin, Paul et Augustin au moins, avec la fortune qu’on sait.

Auteur: Belhaj Kacem Mehdi

Info: Dans "Après Badiou", page 246

[ divergence ] [ philosophie ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rationalisme

La science moderne est issue des (r)évolutions scientifiques du 11e au 17e siècle, à une époque où, comme nous l'avons vu précédemment, la philosophie européenne s'était elle-même rebellée contre la révélation et la vision religieuse du monde. L'arrière-plan de la science moderne est une perspective philosophique particulière qui considère les paramètres du monde physique, c'est-à-dire l'espace, le temps, la matière et l'énergie, comme des réalités indépendantes des ordres supérieurs de l'être et déconnectées du pouvoir de Dieu, du moins pour ce qui concerne le déroulement de l'histoire du cosmos. Elle considère le monde physique comme étant principalement sujet à mathématisation et quantification et, en un sens, elle absolutise l'étude mathématique de la nature, reléguant les aspects non quantifiables de l'existence physique à l'insignifiance.

Auteur: Hossein Nasr Seyyed

Info: A Young Muslim's Guide to the Modern World

[ historique ] [ factualisme ] [ désacralisation du monde ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Il n'y a pas grand-chose d'un vrai esprit philosophique chez Thomas d'Aquin. Il n'entreprend pas, comme le Socrate platonicien, de suivre le fil de l'argumentation. Il n'est pas engagé dans une enquête dont il est impossible de connaître le résultat à l'avance. Avant de commencer à philosopher, il connaît déjà la vérité ; elle est proclamée dans la foi catholique. S'il peut trouver des arguments apparemment rationnels pour certaines parties de la foi, tant mieux ; s'il ne le peut pas, il lui suffit de s'en remettre à la révélation. Trouver des arguments pour une conclusion donnée d'avance n'est pas de la philosophie, mais un plaidoyer spécifique. Je ne peux donc pas estimer qu'il mérite d'être mis sur le même plan que les meilleurs philosophes de la Grèce ou des temps modernes.

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Grèce antique

La pensée antique pré-athénienne est Non-Dirigée.... la pensée moderne Dirigée. La première, semblable aux rêves n'utilise que les images, l'autre utilise les mots. La sciences est une organisation de la pensée dirigée. L'esprit d'avant les penseurs grecs constituait non une science mais une mythologie. Le monde de l'esprit chez les anciens était un monde de fantaisies subjectives semblable au monde des sauvages et du rêve. La pensée enfantine et les rêves sont comme un rappel de la vie préhistorique ou sauvage. Les mythes sont les rêves collectifs des peuples et les rêves les mythes des individus. L'oeuvre de rude discipline intellectuelle réalisée au moyens des mots et de jugements soigneusement analysés, oeuvre dont les grecs furent les promoteurs et qui fut reprise par la philosophie Scholastique, constitue le préliminaire de la science moderne.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie de l'inconscient

[ onirisme ] [ source ]

 

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philosophie

Si l’on veut saisir l’opération cartésienne, il faudra bien, sur un certain mode, méditer avec Descartes ; et, en méditant avec lui, cerner la réalité des objets de sa méditation, entrer autant que possible dans son regard. Et l’on rencontre ici la nécessité absolue de l’existence d’un Dieu infini – non pas seulement parfait, ni seulement "suprêmement parfait", summe perfectus, mais infini, y compris et d’abord dans sa puissance (dite en latin immensa).

Il ne saurait être question de soutenir qu’aux yeux mêmes de Descartes, ce Dieu infini […] soit une fiction. Sous ce rapport, l’imagination d’un athéisme cartésien – au sens moderne du mot, comme négation pure et simple de l’existence de Dieu – est sans objet. Sans Dieu, toute la métaphysique cartésienne le montre, il n’y a pas de science possible.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, page 245

[ christianisme ] [ foi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

esprit

C’est la grande et profonde question de la nature et du mécanisme de la conscience qui se trouve derrière la notion d’âme. Pour l’instant, la notion de conscience est guère moins floue que celle d’âme, mais au moins, chaque être qui en est doué est capable d’en expérimenter l’existence et la science commence à comprendre les mécanismes neuronaux qui conduisent à son apparition ou à sa manifestation. Mais, bien sûr, elle est encore loin d’en connaître la nature.

Pourtant, tant qu’on ne pourra pas éclaircir vraiment cette question, les grands débats éthiques actuels comme ceux relatifs aux problèmes posés par les techniques de la biologie actuelle, versions modernes du débat relatif à l’âme des Indiens, seront vains. Et, faute de connaissance réelle, religions et philosophies ne seront d’aucun secours dans ce domaine.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ neurosciences ] [ biotechnologies ] [ incarnation ] [ comprendre ]

 

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doctrines simplistes

Les philosophies politiques existantes se sont toutes développées avant la théorie évolutionniste des jeux, elles ne tiennent donc pas compte de la sélection des équilibres. Le socialisme veut croire que les individus ne sont pas des concurrents sexuels égoïstes, et ignore donc complètement les équilibres. Le conservatisme prétend qu'il n'existe qu'un seul équilibre possible - une version nostalgique du statu quo - dans lequel la société continue son jeu. Le libertarisme ignore la possibilité d'une sélection d'équilibre au niveau d'un discours social rationnel et suppose que la dynamique du marché décentralisé conduira comme par magie aux équilibres qui produisent les meilleurs bénéfices sociaux collectifs. Loin de se vouloir la représentation scientifique d'un  ensemble particulier de vues politiques, la psychologie évolutionniste moderne fait paraître la plupart des vues standard simplistes et sans imagination. 


Auteur: Miller Geoffrey

Info: The Mating Mind: How Sexual Choice Shaped the Evolution of Human Nature

[ triade ] [ pouvoirs sémantiques ]

 

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tiercités

S'il fallait emprunter au vocabulaire de la biologie moderne, nous dirions que la première partie expose (socialement) du DNA et du RNA, que la deuxième partie expose (socialement) du RNA et des protéines, et que la troisième partie c'est l'embryon. Ou pour employer les termes de François Jacob : invariance (première partie), projet ou téléonomie (deuxième partie), morphogénèse (troisième partie).
S'il fallait emprunter au vocabulaire de la psycho-analyse moderne, nous dirions avec Gilles Deleuze : répétition (première partie ), différence (deuxième partie), machine désiro-sociale (troisième partie). Ou bien aussi : production de production (première partie), production d'enregistrement/distribution (deuxième partie), production de consommation (troisième partie).
S'il fallait emprunter au vocabulaire de la philosophie la plus moderne, nous dirions avec Mao Tsé Toung, et après Marx et Lénine : causes internes/bases (première partie ), causes externes /conditions (deuxième partie ), changement (troisième partie).

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Extrait de "Moi Je, projet de film", in "Jean Luc Godard Documents", éd. du Centre Pompidou, p. 199

[ théorisation ] [ projet ] [ triades ] [ reformulation ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama