Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 119
Temps de recherche: 0.0459s

corps-esprit

Le problème du milieu de la vie, lorsque le corps a atteint l'apogée de sa puissance et qu'il commence à décliner, est de s'identifier non pas au corps qui tombe mais à la conscience dont il est le véhicule. C'est une chose que j'ai apprise des mythes. Que suis-je ? Suis-je l'ampoule qui porte la lumière ? Ou suis-je la lumière dont l'ampoule est le véhicule ? 

L'un des problèmes psychologiques liés au vieillissement est la peur de la mort. Les gens y résistent. Mais ce corps est véhicule de la conscience, et si on peut s'identifier à la conscience, on peut regarder ce corps se déglinguer comme une vieille voiture. Il y a un bout de carrosserie qui se détache, un bout de pneu qui disparaît, une chose après l'autre, mais c'est prévisible. Et puis, progressivement, l'ensemble tombe, et la conscience rejoint la conscience. Elle n'est plus dans cet environnement particulier.

Auteur: Campbell Joseph

Info: The Power of Myth

[ dégradation physique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

antinomie

L’approche philosophique et culturelle des problèmes de la mécanique quantique devait tout naturellement privilégier les discussions sur le déterminisme… Alors qu’au fil des années 1930, Bohr tend à minimiser de plus en plus le côté contradictoire, paradoxal, de la complémentarité des aspects ondulatoire et corpusculaire, Louis de Broglie, au contraire, le souligne de plus en plus. Il parle de contradiction, d’exclusion, de conflit, mais rarement de complémentarité. Le conflit se généralise peu à peu pour devenir le conflit de la cinématique et de la dynamique. De Broglie l’illustre en réactualisant le paradoxe de Zénon : "Dans le macroscopique, Zénon paraît avoir tort, poussant trop loin les exigences d’une critique trop aiguë, mais dans le microscopique, à l’échelle des atomes, sa perspicacité triomphe et la flèche, si elle est animée d’un mouvement bien défini, ne peut être en aucun point de sa trajectoire." Or, c’est le microscopique qui est la réalité profonde, car il sous-tend le macroscopique.

Auteur: Lochak Georges

Info: L’hypothèse des quanta et la théorie générale de la stabilité du mouvement, Colloque Beth, "Calcul, Prévisions et Réalités", Gauthier-Villars, Paris, 1964

[ physique des particules ] [ sciences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

big bang

Ces dernières années, les cosmologistes ont commencé à discuter de la création spontanée de l'Univers en tant que problématique de la physique. Ceux qui travaillent là-dessus supposent qu'une future synthèse de la théorie quantique et de la relativité révélera comment la gravitation se comporte lorsque la matière est énormément comprimée ce qui évitera les prédictions d'une singularité réelle du type requis par les théorèmes actuels sur la singularité. Bien que les hypothèses de ces théorèmes ne soient pas prévues pour s'approcher vraiment de cette dernière, nous ne savons pas s'il faut s'attendre à une singularité ou pas encore. Mais même en son absence, qui indiquerait le commencement de l'Univers, on a supposé que l'application de la théorie quantique à l'entier du cosmos pourrait permettre de donner un contenu physique au concept de "création de l'Univers à partir de rien." Le but de cette recherche étant de démontrer que la création d'un univers en expansion est inévitable. La raison étant que s'il y a quelque chose plutôt que rien c'est que ce "rien" est instable.

Auteur: Barrow John D.

Info: Le monde dans le monde (p. 230) Clarendon Press. Oxford, Angleterre. 1988

[ physique théorique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intelligence artificielle

Notre article "Precision Machine Learning" montre que les réseaux neuronaux surpassent l'interpolation simplex uniquement dans plus de 2 dimensions, en exploitant la modularité. Nous développons des astuces de formation pour un ML de haute précision, utiles pour la science et l'interprétabilité.

Résumé : Nous explorons les considérations particulières impliquées dans l'ajustement des modèles ML aux données demandant une très grande précision, comme c'est souvent le cas pour les applications scientifiques. Nous comparons empiriquement diverses méthodes d'approximation de fonctions et étudions leur évolution en fonction de l'augmentation des paramètres et des données. Nous constatons que les réseaux neuronaux peuvent souvent surpasser les méthodes d'approximation classiques pour les exemples à dimensions élevées, en découvrant et en exploitant automatiquement les structures modulaires qu'ils contiennent. Cependant, les réseaux neuronaux dressés-formés avec des optimiseurs courants sont moins puissants pour les cas à basse dimension, ce qui nous motive à étudier les propriétés uniques des zones de déperdition des réseaux neuronaux et les défis d'optimisation qui se présentent et correspondent dans le régime de haute précision. Pour résoudre le problème de l'optimisation en basse dimension, nous développons des astuces d'entraînement-formation qui nous permettent de faire fonctionner les réseaux neuronaux avec une déperdition extrêmement faibles, proche des limites permises par la précision numérique.

Auteur: Tegmark Max

Info: Écrit avec Eric J. Michaud et Ziming Liu, oct 2022

[ mathématiques appliquées ] [ apprentissage automatique ] [ physique computationnelle ] [ machine-homme ] [ affinements mécaniques ] [ sémantique élargie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

dépouillement

Une étrange douceur s'était emparée de moi. Je n'avais plus mal nulle part, entraîné que j'étais par les centaines de kilomètres parcourus. Mes désirs avaient maigri plus vite que moi : ils se réduisaient à quelques ambitions, certaines faciles à satisfaire, manger, boire, un autre assez inaccessible mais j'en avais pris mon parti : dormir. Je commençai à percevoir en moi la présence d'un délicieux compagnon : le vide. Mon esprit ne formait plus d'image, aucune pensée, encore moins de projet. Mes connaissances, si j'en avais eu, avaient disparu dans les profondeurs et je n'éprouvai aucun besoin d'y faire appel. En découvrant un paysage, il ne me venait pas à l'esprit qu'il pût ressembler à la Corse ni à nul autre lieu que j'aurais connu. Je voyais tout avec une fraîcheur éblouissante et j'accueillais la complexité du monde dans un cerveau redevenu aussi simple que celui d'un reptile ou d'un étourneau. J'étais un être nouveau, allégé de sa mémoire, de ses désirs et de ses ambitions. Un Homo erectus mais d'une variété particulière : celle qui marche. Minuscule dans l'immensité du Chemin, je n'étais ni moi-même ni un autre, mais seulement un machine à avancer, la plus simple qui pût concevoir et dont la fin ultime autant que l'existence éphémère consistaient à mettre un pied devant l'autre.

Auteur: Rufin Jean-Christophe

Info: Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi

[ dépassement ] [ effort physique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cosmologie

Toutefois, le plus extraordinaire reste à venir ! La relativité prédit l'existence d'ondes gravitationnelles : de même qu'une charge électrique qui se déplace produit une onde électromagnétique, une masse qui se déplace (comme dans une explosion par exemple) produit une courbure dans l'espace-temps qui se propage, un peu comme la chute d'une pierre dans une mare provoque des rides à sa surface. Quand ces ondes traversent le laboratoire, la courbure de l'espace-temps semble mettre en mouvement les objets les uns par rapport aux autres. Parce que la force gravitationnelle est très faible, cet effet est extraordinairement petit mais les techniques de mesure d'accélération ont fait de tels progrès qu'il est maintenant envisageable de mesurer ces mouvements. Un très important réseau d'antennes gravitationnelles se met en place à travers le monde (États-Unis, Europe, Japon, Inde), qui devrait permettre de détecter ces ondes gravitationnelles. Et l'Agence Spatiale Européenne a décidé fin 2013 de mettre en place dans les vingt ans qui viennent un observatoire d'ondes gravitationnelles dans l'espace. Une mission spatiale, LISAPathfinder, sera lancée dès 2015 pour en tester les principales technologies.

Alors que pendant des siècles, c'est la lumière qui nous a permis d'observer et de comprendre l'Univers, nous allons bientôt être en mesure de l'observer grâce aux ondes de gravitation, de cette même gravitation dont nous avons découvert qu'elle est le premier moteur de l'Univers.

Auteur: Binétruy Pierre

Info: A la poursuite des ondes gravitationnelles

[ science physique ] [ relativité générale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

définitions

Il vaut mieux dire que nous sommes embarqués dans une réalité, et que c'est notre conscience qui fabrique les notions d'espace et de temps. En clair les vibrations de la conscience et celles de l'espace c'est la même chose.

L'âme, parce qu'elle est composée d'informations, est le véhicule immatériel de la conscience. Elle présente 4 propriétés: a) elle est immatérielle, b) ses infos ne sont pas sujettes à une évolution mécanique (elle est hors du temps) c) l'âme assure la vie du corps en évacuant l'excédent d'entropie, ou de désordre, ce qui est nommé le principe MEP (maximum entropie production) qui symbolise un mécanisme primaire d'ordre pour la survie, mécanisme qui reste inexpliqué, un peu à l'image de l'effet placebo, qu'on pourrait aussi nommer fluide vital. d) c'est un système d'infos hors temps qui survit à la mort.

Nous sommes donc un peu comme des marionnettes, mais douées de libre arbitre. Nos intentions viennent de l'extérieur, particulièrement les intentions du SOI (l'avenir qui nous attend) et non pas de notre cerveau. En clair pour activer cette magie et entrer en contact avec elle il faut savoir se déconnecter et aussi réceptionner les choses sans jugement. Attitudes qui permettent de développer l'intuition.

Je vais bientôt détailler tout ceci dans un papier de 25 pages qui sera intitulé "Intuition et sérendipité (ou synchronicité) expliquées par la flexibilité de l'espace temps".

Auteur: Guillemant Philippe

Info: youtube, 26 mars 2020, synthèse Mg

[ esprit ] [ sens-de-la-vie ] [ solipsisme ] [ ésotérisme ] [ physique quantique ] [ métaphysique ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par miguel

évanescence

Aucun moyen expérimental, commence par remarquer Schrödinger, ne nous donne accès à tous les points d'une trajectoire continue. Pour pouvoir parler malgré cela de la trajectoire parcourue par un certain corpuscule, il faut effectuer une interpolation unissant par des segments de courbes les positions et les temps effectivement mesurés. Mais cette méthode d'interpolation s'appuie sur l'hypothèse, que rien n'empêche en principe d'admettre, que des mesures intermédiaires nombreuses et précises auraient pu être effectuées sans remettre en cause la validité des résultats effectivement obtenus. Or, ainsi que l'expriment les relations de Heisenberg, cette hypothèse reste parfaitement injustifiée dans la situation quantique. Il est alors clair que "nous ne devons pas admettre la possibilité d'une observation continue", et que le concept de trajectoire doit corrélativement être abandonné.

On peut bien sûr se demander quelle est la pertinence de ce type d'argument dans la critique d'ensemble que Schrödinger met en oeuvre à l'égard du concept d' "objet réel". Il semble qu'ici, le résultat obtenu soit très partiel, puisqu'il consiste seulement à dénier tout sens à celles des observations virtuelles qui sont supposées sous-tendre le concept de trajectoire d'un "objet réel" de nature corpusculaire. Cet "objet réel" lui-même ne pourrait-il pas persister en dépit de la mise en cause de sa trajectoire ? Schrödinger ne le pense pas, et c'est probablement là l'une des options les plus cruciales de son interprétation de la mécanique quantique.

Auteur: Bitbol Michel

Info: "Esquisses, forme et totalité (Schrödinger et le concept d'objet)", in "Erwin Schrödinger, philosophy and the birth of quantum mechanics", éd. Frontières, p.67

[ physique fondamentale ] [ incertitude ] [ particules élémentaires ] [ nano-monde - macro-univers ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

traditionalisme

Que Barthes s'en soit pris à Voltaire en dit long sur la profondeur des racines catholique en France, ainsi que la lourdeur inertique des habitudes d'un endroit. L'immobilisme d'un conformisme qui ne se reconnait pas. On préfère d'interminables volutes littéraires au simple pragmatisme qui régit la réalité. Beaucoup de mots peuvent être apposés sur ce genre de mécanisme : conservatisme inconscient, bêtise, malhonnêteté intellectuelle, orthodoxie, prestige littéraire, académisme, défense d'une image acquise dans un biotope donné, panurgisme, égoïsme dans les arguments afin d'asseoir et consolider sa position...

Bref dans cette affaire l'image de Barthes en prend plein les dents. Depuis Voltaire rien n'a changé : le centralisme intellectuel jacobin, le "parisianisme", cette pensée qui s'articule principalement sur le style et la mode de l'instant, n'est pas près de changer.

Qu'on m'excuse ici d'y voir une analogie avec l'arrivée de la dualité onde-particule en début de vingtième siècle. Ici aussi les conformismes, des habitudes et du langage, heurtés de plein fouet, montrèrent une immense - et mieux compréhensible - inertie. Ce qu'on appela faussement "indéterminisme d'Heisenberg" n'était que réaction incrédule devant un fait tout bête si on y réfléchit : l'apparition d'une propriété inconnue de la matière devant les yeux ébahis de singes savants qui, s'imaginant tout savoir installés dans leur prétention de mammifères dominants, se retrouvent désarmé devant une nouveauté radicale, nouveauté qui remet en cause jusqu'à leur langage. Comme si découvrir l'incroyable souplesse de la matière et des particules qui sous-tendent un univers et une vie auxquels nous ne comprenons rien pouvait avoir quelque chose d'étonnant.

Auteur: Mg

Info: En 2019, après lecture de l'article de Jean Dagen sur Barthes et Voltaire

[ physique quantique ] [ Gaule ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sport

Courir le rendait heureux, à tout le moins le soulageait, et épargnait aux autres son agitation infernale et son despotisme. Courir, dans la merveilleuse odeur des feuilles, dans les exhalaisons d’écorce. Briser les petites branches sur le sentier, sentir glisser son pied sur la boue quand la pente se fait plus forte. Le plaisir des premiers essoufflements qui font trembler la voix dans le martèlement irréversible de la foulée. Le danger joyeux du rire qui risque de ralentir la course. Se sentir emporté en avant, aspiré par le vide qu’on crée devant soi. Sentir la chaleur de son visage épouser la fraîcheur des brumes, et ses cheveux coller aux tempes. Les nuances des labours, l’immensité de la Flandre. Apercevoir de fines haleines à sang chaud monter du sol, d’entre les taillis morts. Bombés, les chemins pavés. Le revers des maisons, et leurs petites cours qu’on ne voit autrement que du train. Trébucher, le regard perdu dans les glèbes molles ou les ornières gelées, sur toutes les surprises et les brusqueries malicieuses du paysage, qui désagrégèrent les petites meutes de coureurs et en dissipent la chaleur organique. Les bifurcations qu’il ne faut pas manquer, où le chemin s’engouffre sous les arbres et oblige à courir l’un derrière l’autre. L’allure qui se tend, le pouls qui s’étrangle et se fait bruyant. Ne pas céder sa place, s’imposer du coude, en riant puis sans rire. N’accorder de larmes qu’à la vitesse et à l’air froid.

À la bouche, le gout ferreux du sang.

Toute mélancolie bue, le versant féroce de la joie.

Le sentiment époumoné de sa supériorité.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ dépense physique ]

 

Commentaires: 0