Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 66
Temps de recherche: 0.0481s

rapports humains

Je ne sais pas pour vous mais, au début de ma vie, il n'y avait que deux sortes de personnes dans mon univers : celle que j'adorais et celles que je détestais. Mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Ceux pour qui je suis prête à tout donner et ceux qui peuvent aller crever. Ensuite on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l'on aime quand même un peu et ceux que l'on prend pour des proches et qui n'arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos.

Auteur: Legardinier Gilles

Info: Demain j'arrête

[ grandir ] [ perdu ]

 

Commentaires: 0

simplicité

- Je suis vraiment désolée pour cette pauvre fille. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Toi, comment vas-tu ?

C'était si surprenant d'entendre des mots d'une si normale douceur qu'Andrea se sentit ému. Dans son micro-monde on utilisait les mots comme des pierres taillées à planter dans les vies d'autrui, comme des armes pour alimenter les mauvais sentiments, cultiver les jalousies, révéler les secrets, insinuer, calomnier, effrayer, se moquer, humilier. Et quasiment jamais pour demander, comprendre, consoler. Seule la vieille Margherita, là sur le palier, était encore capable de manier avec aisance cette gentillesse d'un autre âge qui l'avait surpris. Et même un peu consolé.

Auteur: Corrias Pino

Info: Nous dormirons quand nous serons vieux

[ bienveillance naturelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

gouvernement

* Les finances sont presque partout mal administrées, moins par l'incapacité de ceux qui les gèrent, que par l'incertitude où ils sont s'ils les géreront longtemps. * Que peut entreprendre de grand un homme, qui craint à chaque instant qu'on ne lui demande ses comptes ? Quelle apparence qu'il travaille pour son successeur ? * Presque tous les projets utiles sont d'une lente exécution. La guérison est longue, le palliatif s'applique en un moment. Quel est le ministre qui fera planter tous les bords de nos mers de bois propres à la construction des vaisseaux ? Cette plantation ne sera utile que dans un siècle ou dans un siècle et demi.

Auteur: La Beaumelle

Info: Mes pensées ou Le qu'en dira-t-on, 1752, Droz 1997 <CLXV p.95 > * Au lieu de travailler pour le bien de l'État, le ministre des finances travaille pour sa gloire

 

Commentaires: 0

futur

Je pensais à l'avenir lointain et aux choses que nous avons déjà eu, j'ai alors commencé trouver inadéquats mes jugements les plus extravaguants. L'Immortalité ? Atteinte au dix-neuvième millénaire X. R., rejetée ensuite au vingt-troisième parce qu'elle n'était plus nécessaire. L'inversion de l'entropie pour rembobiner l'univers? Devenue obsolète avec la découverte du nolanisme et du cognat simultané dans le décalque du quadra. Qu'est-ce qui est extravaguant ? Comment le mot quantum ou le concept de la transformation de la matière en énergie serait-il perçu par un homme de Neandertal ? Nous sommes les néanderthaliens de nos descendants de dans cent mille ans. Vous êtes sûr de vous planter pour ce qui est d'imaginer ce qu'il feront et de ce qu'ils seront. Les étoiles? Putain, oui. Ils les auront, les étoiles.

Auteur: Brown Fredric

Info: The Lights in the Sky Are Stars 1953

[ inimaginable ]

 

Commentaires: 0

racisme

Je connaissais alors un certain nombre de Juifs, de Vienne évidemment. Je n’éprouvais aucune haine pour eux, et cela précisément parce qu'en ce temps-la l’antisémitisme positif de la noblesse et des milieux ou je fréquentais était devenu une mode chez les concierges, les petits bourgeois, les ramoneurs, les tapissiers. Changement absolument analogue a celui des modes, qui avait pour effet d'amener la fille du concierge d’hôtel de ville a planter sur son chapeau des dimanches la même pleureuse qu'une Trautmannsdorf ou une Szechenyi y arborait trois ans auparavant. Or, de même qu'une Szechenyi ne pouvait plus porter aujourd'hui la pleureuse dont la fille garnissait son chapeau, de même la bonne société dont je faisais partie ne pouvait plus mépriser un juif, pour la simple raison que mon portier s'en chargeait.

Auteur: Roth Joseph

Info: La crypte des Capucins

[ sociologie ] [ vulgarisation ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-femmes

D'une certaine manière, Mme de Decker était la seule femme vraiment blanche au lycée Notre-Dame-du-Nil, car la mère supérieure et la soeur intendante n'étaient ni tout à fait des femmes ni tout à fait des Blanches : c'étaient des soeurs. Elles ne pouvaient se marier, elles n'auraient pas d'enfants, elles avaient perdu leurs seins. Elles étaient au Rwanda depuis si longtemps qu'on avait oublié leur couleur. Ni hommes ni femmes, ni blanches ni noires, elles étaient des êtres hybrides auxquels on avait fini par s'habituer comme, dans les paysages du Rwanda, les carrés de café ou les champs de manioc qu'au temps des belges on nous avait contraints de planter. Quant à Miss South, elle avait dû être une femme, mais elle n'était pas blanche, elle était rouge, c'était une Anglaise.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ couleur ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

consolider

Se hisser au-dessus de soi suppose que l'on "assure" chaque palier atteint, comme font les alpinistes chevronnés pour éviter la dégringolade. Image réelle du "progrès" ? Un pas, une prise, un palier, puis tout ce qu'il faut pour ramener le corps et son équipage, toute cette lourdeur, et encore planter les pitons, surveiller l'orage, préparer le bivouac, car le froid et la nuit vont venir, être sûr, enfin, que le pas est fait, celui-ci, pour aujourd'hui. Celui qui a fait aussitôt après le pas de trop, le pas de l'ange, on voit encore la trace de sa chute ; il a dévissé, non sans entraîner avec lui la fragile humanité pleine de courbatures et de vertiges qui le suivait dans sa route, cet émouvant cortège de réfugiés et de pionniers qui traverse l'histoire.

Auteur: Worms Frédéric

Info: Revivre : Eprouver nos blessures et nos ressources

[ progresser ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

survie

La faculté qu'a l'homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. Il s'agit là d'un précieux travail d'adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif : planter un clou au-dessus de sa couchette pour y suspendre ses chaussures pendant la nuit ; conclure tacitement des pactes de non-agression avec ses voisins ; deviner et accepter les habitudes et les lois du Kommando et du Block où l'on se trouve. En vertu de quoi, au bout de quelques semaines, on parvient à atteindre un certain équilibre, un certain degré d'assurance face aux imprévus ; on s'est fait un nid, le choc de la transplantation est passé.

Auteur: Levi Primo

Info:

[ camp de concentration ]

 

Commentaires: 0

végétaux

Les fleurs, les fleurs que là-bas j'ai vécues ! Des fleurs que la vue traduisait en noms, les reconnaissant, et dont notre âme cueillait le parfum, non pas en elles-mêmes mais dans la mélodie de leurs noms. Des fleurs dont les noms étaient, répétés en longues suites, des orchestres de parfums sonores… Des arbres dont la verte volupté mettait ombre et fraîcheur dans la façon dont ils s'appelaient… Des fruits dont le nom était comme planter les dents dans l'âme de leur pulpe… Des ombres qui étaient des reliques d'autrefois si heureux… Des clairières, des clairières toutes claires, qui étaient des sourires plus francs du paysage bâillant tout auprès… Ô heures multicolores !… Instants-fleurs, minutes-arbres, ô temps figé en espace, temps mort d'espace et couvert de fleurs, et du parfum des fleurs, et du parfum du nom des fleurs !

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité, Grands textes, I : "Madonne des eaux dormantes"

[ souvenirs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Mais vois-tu, l'hallucinante vision qui me poursuit, qui me jette éperdue, la tête enfouie dans l'oreiller, c'est cette queue gonflée de sperme que tu branles hardiment au-dessus de ton ventre. Comme tes doigts se crispent autour de cette pine magnifique, comme tu l'agites, mon cher amour ! Gagnée par cette ferveur sadique, vois mon doigt que je viens de glisser sur mon bouton et comme toi, je me branle, je me branle. Mais pour que ta jouissance soit complète, tiens, sens dans ton cul le doigt volontaire que je viens d'y planter. Tu ne peux résister à pareille luxure et tu décharges follement sur ma poitrine, sur mon ventre. Un flot épais et tiède vient de mouiller ma chair et mes doigts étalent sur tout mon corps le sperme de ta queue. Brisés tous deux par cette folle orgie, nous restons étendus sans forces et sans pensées.

Auteur: Anonyme

Info: Mademoiselle S.: Lettres d'amour 1928-1930

[ passion ] [ sexe ] [ stupre ]

 

Commentaires: 0