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sémiotique

Le signe signifie quelque chose, son objet. Il représente cet objet, non pas sous tous ses aspects, mais en référence à une sorte d'idée, que j'ai parfois appelée le terrain des signes (representamen). "L'idée" doit être comprise ici dans une sorte de sens platonicien, très familier dans le langage courant. Je veux dire dans ce sens où nous disons qu'un homme attrape l'idée d'un autre homme, où nous dirons que lorsqu'un homme se souvient de ce à quoi il pensait à un moment antérieur, il se rappelle la même idée, et où lorsqu'un homme continue à penser quelque chose, disons pendant un dixième de seconde, et dans la mesure où sa pensée reste en accord avec elle même durant ce temps, maintenant un contenu similaire, c'est la même idée et non à chaque intervalle un nouveau concept.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Manuscrit, On Signs [R]. 1897. From the Robin Catalogue

[ vocabulaire ] [ notion ] [ mot ] [ vitesse de l'esprit ] [ concept ]

 

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concept

Le signe représente quelque chose, son objet. Il incarne cet objet, non pas à tous égards, mais en référence à une sorte d'idée, que j'ai parfois appelée le champ (ground) des représentations (representamen). L'"idée" est à comprendre ici dans une sorte de sens platonicien, très familier dans le langage courant ; c'est à dire dans ce sens où l'on dit qu'un homme reprend l'idée d'un autre homme, où l'on dit que lorsqu'un homme se rappelle ce à quoi il pensait à un moment antérieur, il se rappelle la même idée, et où lorsqu'un homme continue à penser quelque chose, disons pendant un dixième de seconde, dans la mesure où la pensée continue à s'accorder avec elle-même pendant ce temps, c'est à dire à avoir un contenu semblable, c'est la même idée, et ce n'est pas à chaque instant de l'intervalle une nouvelle idée.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: On Signs [R]. MS [R] 798. 1897

[ sémiotique ] [ entité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

modernité

[...] le Christianisme se présente, par la force des choses d’ailleurs, comme une nouveauté ; ce caractère d’innovation, tout en étant légitime sur son plan, comporte néanmoins un danger de déséquilibre et d’infidélité, qui en fait s’est actualisé dans le monde chrétien sous la forme d’un progressisme de plus en plus marqué, surtout à partir de la Renaissance, mouvement mondain, extériorisant et individualiste s’il en fut, avec ses abus de l’intelligence sur le plan des arts aussi bien que sur celui des sciences, et malgré l’intérêt que suscita à cette époque, dans certains milieux, la pensée platonicienne. [...] Ici aussi, l’Islam apparaît comme un correctif divin ou un rétablissement d’équilibre du fait qu’il exclut a priori le culte du nouveau ; comme le Mosaïsme*, et plus expressément encore, il réduit la civilisation à la religion et par là-même, en quelque sorte, le temps humain à l’espace religieux.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Christianisme/Islam", éditions Archè Milano, 1981, pages 88-89. *doctrines et institutions religieuses que les Juifs reçurent de Moïse

[ possibilités hérétiques ] [ comparaison ] [ particularité ] [ monothéismes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

clé de lecture

Parce que, en dernière analyse, […] on ne peut pas penser avoir totalement compris un dialogue quelconque de Platon si l’on n’a pas compris tous les dialogues. […] il n’y aura pas d’autres dialogues – le Phèdre, l’Euthydème, les Lois, etc. – dont il faudra examiner les points cruciaux pour comprendre n’importe quel autre dialogue, et par conséquent le Banquet en particulier. De cette manière, les dialogues de Platon sont véritablement une imitation de ce que nous appelons la réalité. Le dialogue platonicien imite l’énigme de la réalité. […] cette énigme, Platon l’imite en écrivant de nombreux dialogues, chacun apportant une certaine formulation d’une partie. Mais même la formulation la plus ample possible de n’importe quelle partie ne peut apporter davantage qu’une vérité partielle, et cela veut dire, bien entendu, une vérité partielle sur la partie même examinée dans ce dialogue, et par conséquent, il faudra encore continuer.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 323-324

[ correspondances ] [ fragmentaire ] [ quête infinie ] [ intertextualité ] [ maïeutique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain

D’un mot, pourquoi Rabelais ? Parce que toute étude attentive du roman et de la pensée rabelaisienne met en cause, par-delà l’œuvre même, l’évolution totale du siècle qui le vit naître. Qui le fit naître. [...]

Chacun de ses livres scande l’un des temp d’une évolution qu’il enregistre – et qu’il accélère. Pantagruel, 1532 ; Gargantua, 1534 : deux manifestations du premier humanisme, de celui qui se croyait servi par la première Réforme, la servait à son tour. Au Tiers Livre, tout change : le Rabelais de 1546 est un philosophe que le conflit des catéchismes irrite, mais n’intéresse plus directement. Et le Rabelais de 1552 un Gallican nationaliste : son Quart Livre sert la cause du roi de France contre Rome ; elle ne défend point de Credo. Ici, Putherbe l’enragé ; là, Calvin le démoniacle : également révolté par leurs fanatismes rivaux, mais parfois concordants, Rabelais se détourne de leurs fureurs rabiques, et s’abîme, en vrai platonicien, dans la contemplation de Beauté et d’Harmonie.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 24-25

[ historique ] [ bibliographie ] [ société ]

 
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cartésianisme

Bien que Descartes ne prône ni l’encratisme ni la haine du monde, son dualisme constitue vraisemblablement un des fondements véritables du désenchantement moderne du monde, contrairement à l’opinion qui actuellement cherche à rendre le christianisme responsable de ce phénomène. Notre brève allusion à St Bonaventure et au vestigium, à laquelle bien d’autres références pourraient s’ajouter, devrait permettre une mise en cause assez massive de cette opinion. Le dualisme cartésien ne peut, d’un autre côté, être rapproché de la distinction platonicienne entre le sensible et l’intelligible, dans la mesure où, selon Platon, "la structure mathématique du corps du monde" est directement régie par les Nombres pythagoriciens qui constituent l’intelligibilité essentielle du cosmos dont la réalité, note justement M. Tibon-Cornillot, est "cœxtensive à la nature" et ne peut souffrir aucune comparaison avec le néoplatonisme de surface d’un Galilée. A l’inverse, en faisant de l’âme et du corps deux substances hétérogènes, Descartes fait de la corporéité une structure vide de sens, dépourvue de portée symbolique, bref un agrégat purement matériel.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 122

[ chair-esprit ] [ opposition ] [ historique ] [ critique ]

 

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sécularisation

La diffusion des concepts psychanalytiques dans le monde philosophique a eu notamment pour conséquence le total remodelage de l’herméneutique traditionnelle. Celle-ci avait déjà subi une série de transformations importantes depuis la Réforme, puis à l’époque romantique. Rappelons que l’exégèse protestante s’était engagée dans la recherche d’un unique sens historique des Ecritures et cela au détriment des semper mysteria tractat : les sens spirituels du texte sacré, reconnus par l’antique méthode de lecture des Pères. De son coté, le Romantisme, surtout avec Schleiermacher, développera une technique d’interprétation fondée sur l’étude psychologique et grammaticale des œuvres, refoulant ainsi l’ancienne dimension ésotérique d’écrits comme ceux de la Kabbale juive ou de Platon. On sait par exemple au sujet de ce dernier que Schleiermacher fut au XIXe siècle l’un des principaux opposants à l’idée d’une doctrine platonicienne cachée et réservée, seulement véhiculée par l’oralité. D’une manière générale, cette tendance psychologique exerça sur la psychanalyse une réelle influence, notamment du fait de l’importance accordée chez certains romantiques au contenu "inconscient" du discours.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 35

[ sciences profanes ] [ historique ] [ prémisses ]

 

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théologien

[...] la doctrine de [saint] Thomas [d'Aquin] est, en profondeur, beaucoup plus platonicienne que ne le laisse apparaître sa présentation aristotélicienne. Et ce ne sont pas seulement les notions de création et d’immortalité de l’âme qui inclinent en ce sens. C’est aussi la doctrine des Idées-Archétypes que S. Thomas fait sienne, qu’il a reprise de S. Augustin et que, à son exemple, il réfère au Verbe divin, lieu de tous les possibles, c’est-à-dire de tous les modèles divins des créatures. Et c’est en outre la doctrine de la participation des créatures à leurs modèles incréés, doctrine reçue d’Augustin mais aussi de Denys l’Aréopagite, l’auteur le plus cité dans l’œuvre de Thomas. Or, la notion de participation est expressément rejetée par Aristote qui n’y voit qu’une métaphore poétique. Il s’ensuit donc que si Thomas est pleinement aristotélicien pour tout ce qui concerne la description et l’analyse de l’ordre naturel, il est non moins substantiellement platonicien pour tout ce qui relève du fondement métaphysique de cet ordre naturel et de son fonctionnement.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 194

[ références ] [ christianisme ]

 

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année platonicienne

L’écliptique est cette ligne pleine, le chemin suivi par la précession des équinoxes, et sur cette ligne se positionne ce point qu’on appelle vernal, littéralement le point du printemps, là où le soleil se lève au 21 mars, début du printemps. Aux environs de 2200 avant J.-C., ce point se situait près des Pléiades […] et ce point vernal recule chaque année. Il suit comme un mouvement de régression. Le soleil se déplace toujours vers l’ouest, en Bélier on a le premier mois du printemps, du 21 mars au 21 avril ; puis du 21 avril au 21 mai, on va être en Taureau. Mais voilà, chaque année le point du printemps recule, de cinquante-cinq secondes. Le résultat fait qu’en 1000 avant J.-C., il se situait là, au-dessus du Bélier, mais vers 100 avant J.-C., il avait atteint le niveau zéro du Bélier. En vingt et un siècles, il avait reculé de trente degrés en parcourant tout le signe du Bélier, puis il allait entrer dans le secteur dit des Poissons.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 8 juin 1932

[ ère ] [ astronomie ] [ zodiaque ] [ cycle platonique ]

 

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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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