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soigner

Je n'en veux pas aux médecins, ce sont de pauvres hommes à l'égal de leurs malades et qui se rendent insensibles par devoir, mais j'aurais souhaité parfois que leur profession ne fût ouverte qu'à des saints en espérance et que la vue de nos souffrances ne les endurcît au point d'en arriver à les accroitre. Le plus étrange est qu'ils prêtaient à rire, au moment où l'on eût pleuré de bonne grâce : ils représentaient au chevet de la mourante non pas la vie, mais le néant du monde en proie à sa grimace, ils ne savaient pas même consoler celle qu'ils ne pouvaient guérir.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 26

[ impuissance ] [ big pharma ] [ santé ] [ docteur ]

 

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poème

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée, et la flûte câline ;
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Sonnet du Trou du Cul. Allusion à sa relation avec Verlaine

[ sodomie ] [ anus ]

 

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portrait

Mimi – 26 ans – mariée depuis 8 ans à un gars du bâtiment (connu à Angers), qui a fait 2 ans chez Citroën et est à présent chômeur, quoique bon ouvrier. Travaillait à Angers dans un tissage (11 F par jour !). Chez Al[sthom] depuis 6 ans – A pris 6 mois à acquérir un rythme assez rapide pour "gagner sa vie" - au cours desquels elle a pleuré bien souvent, croyant qu’elle n’y arriverait jamais – A travaillé encore 1 an ½, quoique vite et bien, dans un état de nervosité perpétuelle (peur de mal faire). Au bout de 2 ans seulement est devenue assez sûre d’elle pour "ne pas s’en faire".

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 184

[ employée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

souffrance

- […] je ne sous-entends pas du tout que vous ayez choisi votre maladie, à moins, bien sûr, que vous tiriez un quelconque profit de vos migraines. Est-ce le cas ? […] Nietzsche finit par répondre : "Est-ce que je tire profit, d’une manière ou d’une autre, de ce supplice ? Cela fait longtemps que je me pose cette question. Peut-être, oui, que j’en tire un profit. […] Vous laissez entendre que les crises sont liées à l’angoisse ; mais parfois c’est le contraire : les crises atténuent mon angoisse. Mon travail, qui m’oblige à affronter la face obscure de l’existence, est harassant, et les migraines, si atroces soient-elles, constituent une sorte de secousse salutaire qui me permet de tenir bon."

Auteur: Yalom Irvin D.

Info: Et Nietzsche a pleuré

[ appartenance ] [ dualité ] [ bénéfices secondaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

"A l'âge de quinze ans, dans mon village, quand le soleil brûlait et que les oiseaux chantaient les chansons du paradis, je rêvais de Dieu. Mon âme se projetait au loin... Plus d'une fois j'ai rêvé... et pleuré, sans savoir d'où venaient ces larmes. Ainsi passa ma jeunesse. Dans une sorte de contemplation, dans une sorte de rêve. Plus tard, quand la vie me heurtait, je courais me réfugier dans un coin pour prier en secret." Pourtant à l'aube de sa vie d'adulte, Raspoutine trouvait un exutoire non dans un élan romantique, mais dans la débauche, les bagarres et l'alcool : "J'étais insatisfait. Il y avait plein de choses auxquelles je ne trouvais pas de réponses, alors j'ai commencé à boire".

Auteur: Raspoutine Grégory Efimovitch

Info: interview au journal Temps nouveau en 1911, sur ses années de jeunesse, in Fédorovski Vladimir, Le roman de Raspoutine

[ adulte ] [ alcool ] [ fuite ] [ poivrot ]

 

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complicité

En compagnie de Paulette et de ses glaviots, on peut aussi faire des choses derrière le rideau d'indienne, si l'on veut, à côté des enfants. Une sale grosse comme ça, des glaviots, c'est tout ce qu'il nous faut, à nous autres.
Si l'on se mettait à détailler : l'allure, le linge, le langage, l'odeur, où irions-nous ? Dans la loge de Paulette, il fait bon, il fait chaud.
Dehors, on trouve toujours quelque chose à redire : si le pantalon est trop court, on vous dit que tu as pleuré pour l'avoir et s'il est trop long, c'est que tu vas marcher dessus qu'on vous dit. Alors, quoi ? Dans la loge, on est entre nous.
Nous ne faisons de mal à personne.
Somme toute, on est une bande de sacrés rigoleurs.

Auteur: Calet Henri

Info: In "Trente à quarante", éd. du Mercure de France, p. 79

[ misère sexuelle ] [ moeurs sordides ] [ accommodements ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

océanique

Nous sommes qui nous ne sommes pas, la vie est brève et triste. Le bruit des vagues, la nuit, est celui de la nuit même; et combien l'ont entendu retentir au fond de leur âme, tel l'espoir qui se brise perpétuellement dans l'obscurité, avec un bruit sourd d'écume résonnant dans les profondeurs!
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité

[ mystère ] [ littérature ]

 

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handicap

Je n'ai pas crié ni pleuré quand on m'a annoncé que mon fils Henri était emprisonné dans son monde, quand on m'a confirmé qu'il est de ces enfants qui ne nous entendent pas, qui ne nous parlent pas, même s'ils ne sont ni sourds ni muets. Il est aussi de ces enfants qu'il faut aimer de loin, sans les toucher, sans les embrasser, sans leur sourire parce que chacun de leurs sens serait violenté tour à tour par l'odeur de notre peau, par l'intensité de notre voix, par la texture de nos cheveux, par le bruit de notre coeur. Il ne m'appellera probablement jamais " maman" avec amour, même s'il peut prononcer le mot "poire" avec toute la rondeur et le sensualité du son soi. Il ne comprendra jamais pourquoi j'ai pleuré quand il m'a souri pour la première fois.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ autisme ]

 

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fable

Mère Vautour, un jour, envoya sa fille chercher de quoi manger. Elle y alla et rapporta un caneton. "C'est très bien, dit mère Vautour a sa fille, mais dis-moi, qu'a dit la mère de ce caneton quand tu as piqué sur son nid et que tu as emporté son petit? - Elle n'a rien dit, répondit la jeune vautour. Elle s'en est allée, c'est tout. - Alors tu dois rapporter ce caneton, dit mère Vautour. Il y a quelque chose de menaçant derrière ce silence."
Fille Vautour rapporta donc le caneton et prit un poulet a la place. "Qu'a fait la mère de ce poulet? demanda mère Vautour. - Elle a pleuré, elle a hurlé et elle m'a maudite, répondit sa fille. - Alors nous pouvons manger ce poulet, dit la mère. Il n'y a rien a craindre de quelqu'un qui crie."

Auteur: Chinua Achebe

Info: Le monde s'effondre Tout s'effondre

[ conte ] [ imagination ] [ représailles ]

 
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divorce

Ca ne pouvait pas arriver ! Pas a` moi. Comment pouvaient-ils se séparer ? Me partager ? C'était impossible ! Il n'y a que les parents des autres qui se séparent.
- Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas !
J'ai pleuré´ toutes les larmes de mon corps. Je ne savais pas que les pleurs s'arrêtaient aussi.
Ils ne m'avaient même pas demande´ mon avis. Pourtant, ça me concernait. C'était ma vie ! Ils m'ont dit qu'ils s'aimaient, mais plus de la même manière ; c'était moi qu'ils n'aimaient plus pour faire une chose pareille.
- Aidez-moi ! Aidez-moi ! Aidez-moi ! Personne n'a répondu. J'étais seul, horriblement seul. Je me suis approche´ de la fenêtre, il pleuvait. J'ai regardé´ le ciel, il était gris et noir.
J'étais si petit, lui, immense. J'ai prié´ pour qu'il m'aide.

Auteur: Szalowski Pierre

Info: Le froid modifie la trajectoire des poissons

[ enfant ] [ souffrance ]

 

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