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dictature

Dans le grand pays, gouvernait depuis plusieurs décennies une poignée de riches blasés, grâce à un système simple et efficace : l'achat des voix d'un peuple éduqué dans le principe que l'argent guide le monde et habitué au fait que tout a un prix. C'était, bien évidemment, une démocratie.
Dans le petit pays, gouvernait depuis plusieurs décennies son affable dictateur (Grand Timonier du Destin National), élu chaque année par son peuple lors d'élections où, de manière simple et efficace, il était le seul candidat autorisé à se présenter. C'était, ne vous en déplaise, une démocratie.

Auteur: Yoss José Miguel Sanchez Gomez Celorrio

Info: Interférences

[ ploutocratie ] [ fric ]

 

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avarice

Cupidité qui mène le monde. Les grandes banques au début du troisième millénaire : un univers sans règles où tout est bon pour faire sa pelote. Des traders qui gagnent au moins le double des industriels du CAC 40. La culture du bonus, du casse, du jour le jour, des impostures et des fausses valeurs, comme George Soros, le prétendu philanthrope. Des gens toujours gagnants : "Les banques peuvent tout perdre, mais pas les banquiers." Qu'importe, puisque la fin justifie les moyens. Tel est ce lénino-libéralisme d'où nous vient tout le mal : sans limite ni vergogne et, en plus, jamais rassasié.

Auteur: Bonazza Patrick

Info: Les banquiers ne paient pas l'addition

[ bourse ] [ ploutocratie ]

 

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nord-sud

Ce n’est pas trop de dire que la politique étrangère moderne de la Grande-Bretagne a été avant tout une lutte pour l'appropriation des marchés d’investissement juteux. Plus généralement, la Grande-Bretagne est devenue, d'année en année, une nation vivant du tribut prélevé à l’étranger, et les classes qui bénéficient de cette rente sont de plus en plus enclines à recourir à la politique publique, aux deniers publics et à la force publique pour étendre le champ de leurs investissements privés, et ce, en vue de sauvegarder ou d’améliorer leurs investissements existants. C'est peut-être l'élément à considérer le plus important de la politique moderne, et l'obscurité dont il est enveloppé a représenté le plus grave danger pour notre État.

Ce qui était vrai pour la Grande-Bretagne l'était de la même manière pour la France, l'Allemagne, les États-Unis et tous les pays où le capitalisme moderne avait placé des excédents économiques considérables entre les mains d'une ploutocratie ou d'une classe moyenne épargnante.

Auteur: Hobson John Atkinson

Info: Imperialism, a study. Traduction Nastasia Buergo

[ prédation ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

influence

C'est excités par un article de Charles Maurras, qui protestait dans L'Action française contre la liberté selon lui indue dont jouissait un "magnat impuni de la ploutocratie juive", que, le 6 février 1944, des miliciens assassinèrent le banquier Pierre Worms, père de Roger Stéphane, le futur écrivain, journaliste et homme de télévision, fondateur, en 1950, de L'Observateur, l'hebdomadaire bien connu, intitulé plus tard France-Observateur puis, en 1964, Le Nouvel Observateur. Devant de telles conséquences sanglantes, les intellectuels perdent le droit de se réfugier sous l'abri douillet de la liberté d'expression. C'est pourquoi, durant les "années de plomb" du terrorisme des Brigades rouges, la justice italienne retint à juste titre le principe de la responsabilité de prétendus "théoriciens", comme Toni Negri, professeur à l'université de Padoue. Ces fanatiques, sans avoir commis d'attentats de leurs propres mains, avaient inculqué une croyance préconisant la violence à des jeunes gens influençables, qui commirent ensuite sous cette impulsion des assassinats terroristes. Puisqu'il plaît tant aux intellectuels de se susciter des disciples, qu'au moins ils aient la décence d'avouer tous ceux qu'ils ont marqués de leur pensée ou de ce qui leur en tient lieu.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires, Plon p.133

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fric

C'était le quartier précieux, qu'on m'a expliqué plus tard, le quartier pour l'or : Manhattan. On n'y entre qu'à pied, comme à l'église. C'est le beau cœur en banque du monde d'aujourd'hui. Il y en a pourtant qui crachent par terre en passant. Faut être osé.

C'est un quartier qu'en est rempli d'or, un vrai miracle, et même qu'on peut l'entendre le miracle à travers les portes avec son bruit de dollars qu'on froisse, lui toujours trop léger le Dollar, un vrai Saint-Esprit, plus précieux que le sang.

J'ai eu tout de même le temps d'aller les voir et même je suis entré pour leur parler à ces employés qui gardaient les espèces. Ils sont tristes et mal payés.

Quand les fidèles entrent dans leur Banque, faut pas croire qu'ils peuvent se servir comme ça selon leur caprice. Pas du tout. Ils parlent à Dollar en lui murmurant des choses à travers un petit grillage, ils se confessent quoi. Pas beaucoup de bruit, des lampes bien douces, un tout minuscule guichet entre de hautes arches, c'est tout. Ils n'avalent pas l'Hostie. Ils se la mettent sur le cœur.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ religion moderne ] [ idolâtrie ] [ Etats-Unis ] [ ploutocratie ] [ Wall-street ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

Comment ontologiser l’antisémitisme ?

Le 18 octobre 1916, Martin Heidegger écrivait à sa fiancée Elfride : "L’enjuivement de notre culture et nos universités est absolument épouvantable et je pense que la race allemande devrait rassembler assez de force intérieure pour parvenir au sommet." ["Die Verjudung unsrer Kultur u. Universitäten ist allerdings schreckerregend u. ich meine die deutsche Rasse sollte noch soviel innere Kraft aufbringen um in die Höhe zu kommen15."]

S’il ne s’agit pas seulement d’un badinage entre amoureux, que devient cette forte pensée dans Sein und Zeit ? Relisons le § 27, description décisive d’une vie inauthentique, caractérisée par la perte d’identité et l’oubli de l’Être. Il n’est plus ici question de collègues juifs, mais toutefois d’un Man intolérable. La promiscuité entre le Dasein et le Man y est décrite en des termes angoissants. En effet, ici, au lieu que le Dasein "jouissant d’une primauté sur les autres, s’attache à les tenir au-dessous de lui" ["das Dasein im Vorrang über die Anderen darauf aus ist, sie niederzuhalten" (p. 126)], au lieu de régner au sommet [cf. supra "in die Höhe"], "il se tient sous l’emprise d’autrui", et ainsi "le On déploie sa véritable dictature" ["entfaltet das Man seine eigentliche Diktatur" (p. 126)], dans un quotidien banal où il est question de journaux et de moyens de transport. Cette aliénation se confirme au § 38 : le On "tentateur" (donc diabolique) procure au Dasein un "rassurement" trompeur, engage à un affairement égarant, et se caractérise par "l’absence de sol" (cf. bodenlos, p. 177), bref, le déracinement (cf. Bewegtheit, ibidem ; en d’autres termes, le cosmopolitisme apatride). Il en résulte une déchéance (Verfallen), dans un monde de la "facticité" et du "commercium". Ce commercium évoque inévitablement l’argent, tout comme la publicité du § 27, dont Martineau prend la peine de préciser qu’elle n’a rien à voir avec la réclame (p. 127, note).

Ainsi, par une simple technique de diffusion sémantique, se trouvent disséminés les éléments d’un thème bien connu : la dictature d’une ploutocratie cosmopolite. La phrase de la lettre à Elfride contre l’enjuivement de l’université que nous citions plus haut était suivie de l’exclamation : "Allerdings das Kapital!" ["Voilà bien le Capital !"], qui renvoie tout à la fois au marxisme et à l’avidité des collègues juifs, ce Man menaçant.

Auteur: Rastier François

Info: Compilation de Stephane Montavon à partir de https://journals.openedition.org/labyrinthe/4031#ftn20 où on pourra retrouver les références du texte

[ philosophie ] [ anti-Heidegger ] [ nazis ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Cela porte un nom: ploutocratie
L'interventionnisme sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres; le non-interventionnisme sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres.
Face à l'interventionnisme sans précédent des Etats pour sauver un secteur financier en échec depuis 2008, d'aucuns ont cédé à la tentation facile d'une critique libérale qui a identifié son unique coupable: l'Etat. Ainsi, l'étatisme serait le responsable de tous les maux actuels. Mais ces penseurs, hors de la réalité, ne voient que la partie du problème qui les arrange. Car la critique libérale de l'interventionnisme échoue totalement à expliquer le non-interventionnisme obstiné par lequel, l'autre moitié du temps, ce même Etat faillit entièrement dans la régulation et l'imposition de sanctions un tant soit peu opérantes contre les abus du système financier.
J'ai écrit ici en août dernier que le capitalisme de marché n'a jamais existé, car il n'existe qu'à temps partiel: uniquement quand ses promoteurs, l'élite de la finance, en retirent d'énormes profits. Et qu'il cesse d'exister quand ces derniers en retirent des pertes. Le capitalisme libéral s'avère donc aussi utopique que le communisme sous l'URSS.
Un "libre marché" subventionné
Aux Etats-Unis, lorsque la période est à l'euphorie boursière, le système se fait ultra-libéral et dérégulateur pour permettre aux acteurs des marchés de maximiser leurs gains, libres de toute contrainte réglementaire. L'Etat et les autorités de surveillance démissionnent, les standards de l'éthique s'effondrent, comme ce fut le cas aux Etats-Unis avant 2000 (crise des valeurs technologiques), avant 2002 (scandales comptables) et avant 2008 (crise des subprimes). Aux Etats-Unis, quelque 250 lois et réglementations fédérales et étatiques favorisant la protection de l'épargne ont ainsi été démantelées depuis les années 1980 à la demande des banques, ouvrant l'ère du crédit prédateur qui a mené à la crise des subprimes.
Mais lorsque la période est au krach boursier, la finance sollicite l'interventionnisme maximal de l'Etat et des banques centrales, sommés de subventionner les chantres du non-interventionnisme. Le système se fait étatiste au plus haut degré pour protéger les acteurs du "libre marché" de toute perte ou sanction, alors qu'ils ont échoué. Ainsi, quand l'Etat intervient, c'est pour enrichir les riches, et quand il s'abstient d'intervenir, c'est aussi pour enrichir les riches. Le système s'autorise à être ultra libéral à la hausse et hyper interventionniste à la baisse, opérant dans les deux cas une redistribution dans un seul sens: de la base vers le haut. Il ne s'agit donc pas d'être pour ou contre l'interventionnisme étatique, mais contre le mélange prédateur des deux, savamment organisé pour n'agir que dans l'intérêt du secteur financier. Un interventionnisme qui agirait pour sauver à la fois les banques et les plus démunis de la société serait plus défendable que le présent système. Un non-interventionnisme qui laisserait les banques faillir, et priverait aussi de protection les moins favorisés, serait plus défendable que le présent système.
Mais le système actuel, où l'élite gagne à tous les coups, porte un nom. Et ce n'est pas l'étatisme. C'est la ploutocratie (gouvernement par la classe des riches). Les Etats-Unis, modèle dominant de notre ère, ne sont pas une démocratie, mais une ploutocratie. Nous vivons en ploutocratie. Francis Fukuyama, auteur de La fin de l'histoire, a récemment écrit plusieurs essais sur la ploutocratie américaine. D'après le magazine The American Interest, les Etats-Unis, qui étaient une ploutocratie industrielle en 1890-1920, sont devenus une ploutocratie financière dès les années 1990. L'élite de la finance, lobby désormais plus puissant que celui de la défense, sponsorise aujourd'hui l'Etat afin qu'il serve ses intérêts. C'est ainsi qu'aucun dirigeant financier n'a eu à répondre des abus sans précédent de la spéculation sur les subprimes, alors que 50 millions d'Américains sont à la soupe populaire. Les amendes payées par Wall Street représentent moins de 5% des profits engrangés durant la bulle. Et des scandales outranciers comme les manipulations du taux LIBOR resteront probablement impunis. A chaque euphorie, le non-interventionnisme de l'Etat aboutit à sur enrichir les élites financières (25 gérants de hedge funds ont gagné, sur la seule année 2006, autant que le PIB de l'Islande), et à chaque crise l'interventionnisme appauvrit les pauvres: entre 1970 et 2008, le revenu de 0,1% des plus riches a progressé de 385%, tandis que le revenu de 90% de la population n'a pas bougé. L'impunité fait partie de la ploutocratie, tout comme le non-interventionnisme, dans la mesure où c'est un non-interventionnisme acheté.

Auteur: Zaki Myret

Info: 28 octobre 2012

[ fric ] [ injustice ] [ avidité ] [ société ] [ USA ]

 

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