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historique

Quelle est d'abord l'incidence de l'hiver sur les rendements ? Pour la France, les études de météorologie agricole sont unanimes : l'hiver froid, sauf rigueur exceptionnelle, n'est pas dangereux mais, au contraire, favorable à un bon rendement des céréales. [...] En réalité, l'hiver néfaste, pour la moitié nord de la France, n'est pas l'hiver rude, mais l'hiver pluvieux.

Auteur: Le Roy Ladurie Emmanuel

Info: Histoire du climat depuis l'an mil, tome 2

[ saisons ] [ économie ] [ agriculture ]

 

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dualité

Tout chez moi est soit adoration et passion, soit pitié et compréhension. Je déteste rarement, mais quand je déteste, je déteste de façon meurtrière. Actuellement par exemple je déteste la banque et tout ce qui s'y rattache. Je déteste aussi les peintures hollandaises, sucer des pénis, les fêtes et le temps froid et pluvieux. Mais je suis beaucoup plus préoccupée par l'amour.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Henry and June: From "A Journal of Love": The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin, 1931-1932

[ fellation ] [ confession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

émergence

Me suis réveillé ce matin avec

une énorme envie de rester au lit toute la journée

et lire. J'ai lutté une minute contre cette envie.



Puis j'ai regardé la pluie par la fenêtre.

Et j'ai cédé. Je me suis entièrement

intégré à ce matin pluvieux.



Vais-je revivre ma vie ?

Refaire les mêmes inexcusables erreurs ?

Oui, même avec une demi-chance. Oui.

Auteur: Carver Raymond

Info: All of Us: The Collected Poems. Rain

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

patronyme

Daniel Pearse est né le 15 mars 1966, par un matin pluvieux. Il n'a pas eu droit à un deuxième prénom car sa mère, Annalee Faro Pearse, avait déjà eu toutes les peines du monde à lui trouver un premier prénom et un nom de famille - le nom de famille surtout. Elle avait beau se creuser la tête, le père de Daniel aurait pu être n'importe lequel parmi sept hommes. Annalee choisit Daniel car c'était un prénom qui respirait la force, et elle savait qu'il lui faudrait être fort.

Auteur: Dodge Jim

Info: Stone junction : Une grande oeuvrelette...

[ hasard ] [ espérance ] [ choix ]

 

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maladie chronique

Moins qu'une suite d'histoires, le récit de mes souvenirs devrait être une enfilade de chambres différemment éclairées, le plus souvent tristes et nostalgiques, baignant dans la lumière d'un jour pluvieux, où je gisais les yeux grands ouverts et la conscience assombrie –la vie qui m'abandonnait laissait mon corps mou et inerte, j'éprouvais nettement la sensation de me perdre.

De cette longue file de chambres d'hôpital, la plus triste, la plus dramatique est peut-être celle que j'ai occupée pendant quelques mois à mon retour de l'étranger, au bord de la mer Noire. 

Auteur: Blecher Max

Info: Aventures dans l'irréalité immédiate suivi de "La Tanière éclairée". in La Tanière élairée, p. 259

[ bribe autobiographique ] [ spleen ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

détails

Or les souvenirs d'amour ne font pas exception aux lois générales de la mémoire, elles-mêmes régies par les lois plus générales de l'habitude. Comme celle-ci affaiblit tout, ce qui nous rappelle le mieux un être, c'est justement ce que nous avions oublié (parce que c'était insignifiant et que nous lui avions ainsi laissé toute sa force). C'est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l'odeur de renfermé d'une chambre ou dans l'odeur d'une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-mêmes ce que notre intelligence, n'en ayant pas l'emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. Hors de nous? En nous pour mieux dire, mais dérobée à notre propre regard, dans un oubli plus ou moins prolongé.

Auteur: Proust Marcel

Info: Dans "Nom de pays : le nom"

[ hologramme ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fuite

Je croyais que mon âme m'avait quitté pour jouir des beautés du monde, de la lumière de la lune sur la crête orange d'un nuage, et de la goutte de rosée qui tremble au-dessus d'une rose. Mais quand j'étais petit je croyais toujours que la vie me réservait un événement sublime et beau. Cependant, à mesure que j'examinais la vie des autres hommes, je découvrais qu'ils vivaient dans l'ennui, comme s'ils avaient habité un pays toujours pluvieux où les filets de la pluie leur laissaient au fond des pupilles des cloisons d'eau déformant leur vision des choses. Et je compris que les âmes s'agitaient sur la terre comme les poissons prisonniers dans un aquarium. De l'autre côté des vitres verdâtres, il y avait la belle vie chantante et très haute où tout aurait été différent, multiple et fort, et où les êtres nouveaux d'une création plus parfaite auraient bondi avec leurs beaux corps dans une atmosphère élastique. Alors je me disais : "C'est inutile, je dois fuir la terre."

Auteur: Arlt Roberto

Info: Les Sept fous

[ libération ] [ élévation ] [ littérature ]

 

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vêtements féminins

Ce soir-là Daphné s'habillait pour se rendre à l'Opéra, au bal du grand prix. La fête était dédiée aux ombres de Paul et Virginie. Dans l'espoir de plaire à J.G. Domergue, elle mit une robe d'ananas avec cacatoès, disait-elle stylisés. Puis elle passa dans la chambre d'Iris. Iris était costumée en sauvage. Elle portait sur la tête un diadème de lianes électriques dans l'espoir d'être remarquée de Beltran y Masses. Iris venait d'un état pluvieux du centre-ouest américain et d'une excellente famille démocrate, Luthérienne et maçonnique depuis 1921 ; sa mauvaise réputation marchait à grandes journées, bien qu'elle eût été envoyée en France pour acquérir le fini français, ou french polish (c'est-à-dire que maintenant quand elle se prenait un pied dans le tapis elle disait m.....) . Plus cet ange extravagant se conduisait mal, plus les puits de pétrole de sa dot augmentaient leurs rendements, car le centre de la terre appartient au diable. C'est Iris qui aide Daphné dans sa lutte contre la pauvreté, avec le succès qu'on devine.

Assez échauffées par le vin et par les cris, serrées l'une contre l'autre les deux femmes se promenaient dans les couloirs de l'Opéra. Une nourrice nègre patrouillait de ci et de là. A en juger par sa taille et sa démarche ce devait être un homme et même un homme âgé.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges, p.219)

[ classe ] [ élégance ] [ faute de goût ] [ inélégance ] [ accoutrement ]

 

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antiféminisme

Le féminisme en demande beaucoup trop aux femmes. Le féminisme exige des femmes qu’elles sortent de la torpeur millénaire qui leur a toujours été accordée de grâce. Tout ça pour obtenir le droit d’aller voter à la grande foire démocratique et pour gagner cent euros de plus par mois, alors qu’on pourrait très bien rester une femme au foyer et se la couler douce toute la journée. J’aime pouvoir profiter des avantages que me confère le sexe faible. Pouvoir cultiver un gros cul plein de graisse, pouvoir pécho même si je ressemble à un gros thon rien que parce que la plupart des hommes sont prêts à tout pour niquer, pouvoir dire que j’ai la migraine le soir au moment d’aller me pieuter sans qu’on remette en cause ma féminité, rater ma vie professionnelle sans en faire une question personnelle, avoir des occupations ménagères toutes trouvées les dimanches pluvieux, être capable de faire l’amour plusieurs fois par jour sans fatigue (avec des hommes différents de préférence), aller préparer le repas du soir plutôt que de me faire chier devant la télé. Et si je n’ai aucune ambition, pas besoin d’en trouver une : il me suffit de pondre un gosse ou deux pour qu’on me foute la paix tout le reste de mon existence. Seulement voilà, depuis quelques temps, des mecs qui veulent nous foutre dans la même merde qu’eux ouvrent leur grande gueule de bâtards pour nous dire ce que nous, les femmes, nous devrions devenir. Ils nous disent : vous pourriez devenir tellement d’autres choses. Vous pourriez devenir des hommes, par exemple.

Auteur: Colimasson

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Ajouté à la BD par miguel