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poème

J'aime le rond.
J'aime le rond, les courbes, l'ondulation,
le monde est rond, le monde est un sein.
Je n'aime pas l'angle droit, il me fait peur.
L'angle droit veut me tuer, l'angle droit
est un assassin.
L'angle droit est un couteau,
l'angle droit c'est l'enfer.
Je n'aime pas la symétrie.
J'aime l'imperfection.
Mes cercles ne sont jamais tout à fait ronds.
C'est un choix, la perfection est froide.
L'imperfection donne la vie, j'aime la vie.
J'aime l'imaginaire comme un moine
peut aimer Dieu.
L'imaginaire c'est mon refuge, mon palais
L'imaginaire est une promenade à
l'intérieur du carré et du rond.
Je suis une aveugle, mes sculptures sont mes yeux
L'imaginaire est l'arc-en-ciel,
le bonheur est l'imaginaire, l'imaginaire existe.

Auteur: Saint Phalle Niki de

Info:

[ asymétrie ] [ défectuosités ] [ ode ]

 

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poème

Souviens-toi toujours de la mort
Souviens-toi, non pas pour pleurer
Mais, - pour que tu saches -
Tout ce qu'il reste encore ... à rire
Et... pour te réjouir.

Souviens-toi toujours de la mort
Non pas pour trouver insensé
Ce que tu dois faire,
Mais te dépêcher,
Puisqu'il y a du travail sous ce ciel.

Et ne te promène pas
Désoeuvré et abruti,
Dans ces pièces que... tu crois à toi.
Demain,
Dans la petite ou la grande,
Toi aussi, tu te coucheras... sur la table
Dans le cercueil tout neuf,
Pour... devenir poussière,
Et être évoqué seulement
Dans les avis de décès,
Les entretiens et les discours...

Souviens-toi toujours de la mort
Pour te rappeler pourquoi
Et ce que tu veux faire dans le monde.

Auteur: Emine Kevork

Info: Souviens-toi toujours de la mort, Trad. Louise Kiffer

[ conscience ]

 

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poème

Vers où t'emporte l'eau,
Frêle esquif sur les flots,
Toi que les remous malmènent et ballottent?
De quoi l'homme est-il fait?
De virevoltants feux follets
Et sous ses pas le sable se dérobe.
Certains naissent dans la joie, certains dans le malheur,
Mais la même horloge pour chacun égrène les heures
Et quand elle s'arrête sonne l'instant de la mort.
Vers où t'emporte l'eau,
Frêle esquif sur les flots?
Parmi les hommes nul n'en a la prescience.
Tout sur terre, ciel et mer,
Tout, oui, tout est éphémère.
Pourquoi l'âme serait-elle si différente?
Pourtant il est si doux de rêver voir encore
Naître au prochain printemps une nouvelle aurore
Et sentir souffler dans les collines les vents.
Ou tout serait-il faux?
Vers où t'emporte l'eau?

Auteur: Eino Leino

Info:

[ question ] [ océanique ]

 

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poème

Dit par le Soleil à la Lune :

Lorsque tu n'es que couronne blanche et solitaire,

Et moi Roi mort dans mon armure dorée quelque part en une sombre forêt,

Ne retiens que ceci de notre amour sans espoir

Que jamais jusqu'à la fin des Temps

Feu du cœur et feu de l'esprit ne seront un.



Said the Sun to the Moon :

When you are but a lonely white crone,

And I, a dead King in my golden armour somewhere in a dark wood,

Remember only this of our hopeless love

That never till Time is done

Will the fire of the heart and the fire of the mind be one

Auteur: Sitwell Edith

Info: Trad Mg

[ poésie ] [ astres ] [ jour ] [ nuit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

L'air était pur ; un dernier jour d'automne,
En nous quittant, arrachait la couronne
Au front des bois ;
Et je voyais d'une marche suivie
Fuir le soleil, la saison et ma vie,
Tout à la fois.

Près d'un vieux tronc, appuyée en silence ,
Je repoussais l'importune présence
Des jours mauvais ;
Sur l'onde froide, ou l'herbe encore fleurie,
Tombait sans bruit quelque feuille flétrie,
Et je rêvais !...

Au saule antique incliné sur ma tête
Ma main enlève, indolente et distraite,
Un vert rameau ;
Puis j'effeuillai sa dépouille légère,
Suivant des yeux sa course passagère
Sur le ruisseau.

De mes ennuis jeu bizarre et futile !
J'interrogeais chaque débris fragile
Sur l'avenir ;
Voyons, disais-je à la feuille entraînée,
Ce qu'à ton sort ma fortune enchaînée
Va devenir ?

Auteur: Tastu Amable

Info: Poésies

[ enfance ] [ question ]

 

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poème

Ce n'est pas tant la solitude qui garrotte les vies,
mais le pain sec des morales,
la vieille fille des obligations,
la hache sur le monde,
le verrou des indifférences, les habitudes.
Et la normalité, ce collectif grégaire qui assure ses peurs,
confiture ses certitudes, enterre ses rêves.
Ombres de mort.

Alors vivante,
je marche dans la tension d'aimer qui me nomme jusqu'à l'insurrection.
Un torrent ceinture ma taille et mes seins,
je me courbe sous le vent, sans obscénité --- vivante.
Du tournesol à la faim de l'oiseau --- vivante.
Le soleil en plus.

Je marche loin des gestes de cire.
Peu de choses, mais tellement moi.
Je désabonne les grimaces, convoque les glaciers, acclimate les braises.
Ma rue principale n'abandonne jamais.
Je marche au centre du dessin.
Vivante.

Auteur: Eniger Ile

Info: Du feu dans les herbes, p 51

[ pensée-de-femme ] [ bourgeoise ] [ morale ]

 

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poème

Si je meurs, pensez seulement ceci à moi :
Ce là est un certain coin d'un champ étranger
C'est pour jamais l'Angleterre. Il y aura
En cette terre riche une poussière plus riche cachée ;
Une poussière lequel alésage de l'Angleterre, formé, mis au courant,
A donné, une fois que, elle fleurs à aimer, ses manières d'errer,
Un corps de l'Angleterre, air anglais de respiration,
Lavé par les fleuves, blest par les soleils de la maison.
Et pensez, ce coeur, tout le hangar mauvais loin,
Une impulsion dans l'esprit éternel, aucun moins
Donne quelque part à dos les pensées par l'Angleterre donnée ;
Elle vues et bruits ; rêve heureux en tant que son jour ;
Et rire, appris des amis ; et gentillesse,
Aux coeurs à la paix, sous un ciel anglais.

Auteur: Brooke Rupert

Info: Le soldat

[ guerre ] [ patrie ]

 

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poème

Je vous ai si souvent regardée au visage
Que j’en ai désiré votre corps tout entier.
Et maintenant mes yeux conservent une image
Que mon cœur désormais ne peut plus oublier.

Que m’importe à présent si vos mains trop rapides
Couvrent votre beauté de longs voiles jaloux !
C’est en vain qu’à vos pieds tombent leurs plis rigides
Puisqu’ils ne sont plus là lorsque je pense à vous.

Le jour peut s’achever, et la nuit ténébreuse
Peut nous confondre toute à son obscurité,
N’êtes vous pas debout dans son ombre amoureuse
En un rêve pareil a votre nudité !

Et si vous détournez du mien votre visage,
Si, loin de moi, s’en va votre pas orgueilleux,
Est il rien qui pourra dénouer l’esclavage
Que vous fait ma captive et vous lie à mes yeux.

Auteur: Régnier Henri de

Info: La captive

[ femmes-par-hommes ] [ beauté ] [ éloge ]

 

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poème

J'ai quitté Baidi ce matin dans les nuées irisées,
je serai de retour à Jiangling ce soir, à mille lieues.
D'une rive à l'autre les gibbons sans fin s'appellent
- ma barque légère a déjà passé toutes les montagnes. Li Bai.
Que le lecteur en la lisant, garde à l'esprit qu'il ne peut percevoir que l'écho affaibli et déformé d'un poème traduit par moi, Jean-François Billeter. Ce quatrain contient toute une vie.
La jeunesse se résume dans le départ au milieu des nuées irisées, dans le monde neuf qui s'offre à l'aventure, dans la course folle qui s'engage et semble ne devoir rencontrer aucun obstacle.
L'âge adulte est dans le changement de perspective, dans la patience ponctuée par l'appel nostalgique des gibbons.
La fin est dans la prise de conscience poignante que tout est consommé et qu'il ne reste plus qu'à se détacher.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Trois Essais Sur la Traduction

[ transposition ] [ adaptation ] [ Asie ] [ idéogramme ]

 

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poème

Le plus beau des océans
est celui que l'on n'a pas encore traversé.
Le plus beau des enfants
n'a pas encore grandi.
Les plus beaux de nos jours
sont ceux que nous n'avons pas encore vécus.
Et les plus beaux des poèmes que je veux te dire
sont ceux que je ne t'ai pas encore dits.

Que c'est beau de penser à toi :
à travers les rumeurs de morts et de victoire
en prison
alors que j'ai passé la quarantaine...

Que c'est beau de penser à toi :
ta main oubliée sur un tissu bleu
et dans tes cheveux
la fière douceur de ma terre bien-aimée d'Istanbul...
C'est comme un second être en moi
que le bonheur de t'aimer...
le parfum de la feuille de géranium au bout de mes doigts,
une quiétude ensoleillée
et l'invite de la chair :
striée d'écarlate
l'obscurité
chaude
dense...

Auteur: Hikmet Nazim

Info: 24 septembre 1945

[ déclaration d'amour ]

 

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