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littérature

Le prestige de la civilisation chinoise était si grand à l’époque classique que les poètes de la cour japonaise préférait le chinois moyen. Ainsi , l’aristocratie pratiquait de préférence l’écriture en chinois, langue de la culture dominante jusqu’au VII ieme siècle. Il en allait de même pour les études de lettres à l’université.

Le Japonais était réservé aux genres "mineurs"  tels que les nouvelles , les journaux intimes ou la plus ancienne forme de poésie japonaise, le waka, forme poétique typique pendant dix siècles, qui survécut grâce aux femmes qui écrivaient des poèmes dans leur intimité et aux hommes qui leur répondaient, eux aussi, par des poèmes. Puisque l’université leur était interdite, les femmes étudiaient à la maison, à l’instar des hommes du plus haut rang. En privé , elles ont appris le syllabaire japonais, le kana, avec lequel elles ont "anobli" les genres mineurs et le waka.

Auteur: Almarcegui Patricia

Info: Carnets perdus du Japon

[ historique ] [ asie ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Après avoir esquissé la poésie, il est nécessaire de donner ici le profil du poète. Canalis est un petit homme sec, de tournure aristocratique, brun, doué d'une figure vituline* et d'une tête un peu menue, comme celle des hommes qui ont plus de vanité que d'orgueil. Il aime le luxe, l’éclat, la grandeur. La fortune est un besoin pour lui plus que pour tout autre. Fier de sa noblesse, autant que de son talent, il a tué ses ancêtres par trop de prétentions dans le présent. Après tout, les Canalis ne sont ni les Navarreins, ni les Cadignan, ni les Grandlieu, ni les Nègrepelisse. Et cependant, la nature a bien servi ses prétentions. Il a ces yeux d'un éclat oriental qu'on demande aux poètes, une finesse assez jolie dans les manières, une voix vibrante ; mais un charlatanisme naturel détruit presque ces avantages. Il est comédien de bonne foi.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Modeste Mignon. *qui a l'aspect d'une tête de veau, *désigne une personne intellectuellement et physiquement peu expressive.

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacuité

Ecrire un poème sur rien,

où toutes les transparences peuvent flotter,

ce qui n’a jamais connu la condamnation de l’être,

ce qui l’a abandonné déjà,

ce qui est sur le point de commencer

et ne commencera peut-être jamais.



Et l’écrire avec rien ou presque rien,

avec l’ombre des mots,

les espaces oubliés,

un rythme qui se détache à peine du silence,

et un silence marqué dans un point

de l’autre côté de la vie.



Un poème sur rien et avec rien.

Peut-être que tous les poèmes

passés, futurs ou impossibles

pourraient tenir en lui,

au moins un instant chacun

comme s’ils se reposaient dans sa forme,

dans sa forme ou son rien.

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Quatorzième poésie verticale. Ecrire un poème sur rien.

[ néant ] [ vide ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Pierre marchait du haut en bas du salon. Le visage d'Hedwige devint d'un or vert magnifique.

- Ecoute, Hedwige, sois raisonnable ; tu as besoin d'air ; dix jours à la mer nous feront du bien à tous les deux ; nous partons demain ; les billets sont pris, les chambres retenues...

Hedwige ferma les yeux ; quand Pierre était passé elle les rouvrait, mais il y avait un moment où il se profilait rapidement sur la lumière, où il se glissait entre elle et la fenêtre, qui lui était si douloureux qu'elle contractait violemment les paupières pour ne pas les voir. C'était pénible, cette marche alternée, comme l'escarpolette après déjeuner. Hedwige guettait son mari du coin de l'œil, prête à éviter sa trajectoire. Par contraste, cette agitation la rejetait vers sa mère comme vers un paradis perdu, lui donnant la nostalgie de l'immobile lit Boirosé.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 223, 224)

[ rapport hommes-femmes ] [ poésie du détail ] [ regard ] [ retour en arrière ] [ mélancolie ] [ hier déchu ]

 

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fiction

La beauté c'est celle du geste humain de donner un sens à notre existence.

La beauté n'est pas un idéal séparé de la réalité comme le croient les romantiques, mais un geste humain généreux et quotidien comme le pense Dostoïevski. Représenter le monde n'est pas facultatif. On fabrique des récits dès notre naissance et ce jusqu'à notre mort. Tous les soirs avant de nous endormir nous pratiquons cela.

La littérature est une quintessence de cette capacité commune à tous de créer des récits.

Il y a continuité entre les formes d'arts populaires, les récits du quotidien et la maitrise de l'écrivain.

Nous sommes tous des fabricants de récits, de poésie.

Il y a une continuité du quotidien au sublime.

La notion de rupture a fait beaucoup de mal parce qu'elle a séparé la culture populaire et la haute culture.

Auteur: Todorov Tzvetan

Info:

[ parlêtre ] [ condition humaine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

attirance

To fall in love. Tomber amoureux. Est-ce que cela arrive soudainement ou progressivement ? Si c'est progressif, quand se situe le moment" déjà "? Je tomberais amoureux d'un singe en chiffons. D'un écureuil en contre-plaqué. Avec un atlas botanique. D'un loriot. Avec un furet. Avec une martre vue dans une image. Avec cette foret une fois entrevue à droite en allant en chariot à Jaszuny. Avec la poésie d'un poète peu connu. Avec des gens dont les noms me touchent encore. Et toujours l'objet de l'amour est enveloppé dans une fantaisie érotique ou est soumis, comme dans Stendhal, à une "cristallisation", il est donc épouvantable de penser à cet objet comme il est, nu parmi les choses nues, et venant des contes de fées qu'on invente. Oui, j'ai souvent été amoureux de quelque chose ou de quelqu'un. Pourtant tomber amoureux n'est pas la même chose qu'être capable d'aimer. Voilà quelque chose de différent.

Auteur: Czeslaw Milosz

Info:

[ aimer ] [ affection ]

 

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femmes-par-homme

Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire,

Vous avez le fatal pouvoir

De nous jeter par un sourire

Dans l’ivresse ou le désespoir.



Oui, deux mots, le silence même,

Un regard distrait ou moqueur,

Peuvent donner à qui vous aime

Un coup de poignard dans le coeur.



Oui, votre orgueil doit être immense,

Car, grâce à notre lâcheté,

Rien n’égale votre puissance,

Sinon votre fragilité.



Mais toute puissance sur terre

Meurt quand l’abus en est trop grand,

Et qui sait souffrir et se taire

S’éloigne de vous en pleurant.



Quel que soit le mal qu’il endure,

Son triste rôle est le plus beau.

J’aime encor mieux notre torture

Que votre métier de bourreau.

Auteur: Musset Alfred de

Info: Poésies nouvelles, 1850

[ poème ] [ méprisantes ] [ héroïsme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épistole

Je me suis mis à vous écrire,

je ne sais ni comment, ni pourquoi.

D'abord, je n'en ai plus le droit;

et puis, qu'ai-je à vous dire ?

Rien du tout. - Que je me souviens

de vous, toujours ? - Cela, que diable -

vous ne le savez que trop bien,

et depuis des temps fort anciens.

Pourtant, la chose est incapable

de vous intéresser beaucoup.

Pareillement, vous n'êtes guère

curieuse de savoir où

je suis ou que je puis faire ?

Nos deux âmes sont étrangères

l'une à l'autre. - En est-il, d'ailleurs,

est-il des âmes d'autre sorte ?

[....]

Je deviens sombre et méfiant

dans mes rapports avec les hommes.

J'oubliai tout, frasque de fou,

poésie, amour; oui, mais vous !...

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Lettre à une connaissance, à qui il décrit la bataille de Valérik, tout en pensant que dans son confort moscovite elle s'en fiche.

 

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Ajouté à la BD par miguel

égoïsme

Il me parlait à moi aussi.
Il parlait de la justice et du combat qui se livre pour que règne la justice
et des ouvriers qui souffrent
et du travail continuel, et de ceux qui ont faim,
et des riches, les seuls à être nés coiffés...

Et lors, me regardant, il vit des larmes dans mes yeux
et il sourit avec plaisir, pensant que j'éprouvais
la peine qu'il éprouvait, lui, et la compassion
qu'il disait éprouver.

(Mais moi je l'entendais à peine.
Que m'importent à moi les hommes
et ce qu'ils souffrent ou croient souffrir ?
Qu'ils soient comme moi - et ils ne souffriront pas.
Tout le mal du monde vient de ce que nous nous tracassons les uns des autres,
soit pour faire le bien, soit pour faire le mal ;
notre âme et le ciel et la terre nous suffisent.
Vouloir plus est perdre cela, et nous vouer au malheur. )

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: In "Le gardeur de troupeaux", éd. Poésie-Gallimard, p. 83 - trad. A. Guibert - le poème d'où est extraite la citation, est signé Alberto Caeiro : le chantre d'un rapport direct avec la nature, loin des palabres des hommes

[ politique ] [ malentendu ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

pouvoir

Plusieurs orientations littéraires du I er siècle s'expliquent par la pression que le pouvoir impérial a exercée sur les écrivains. Nous avons pu en effet noter que la censure impériale touche tous les genres littéraires : la philosophie, la poésie, le théâtre et, dans un registre différent, l'éloquence. Les empereurs ressentent comme une atteinte personnelle toute allusion délibérée ou fortuite. N'importe quel personnage mythologique ou historique, une situation fictive ou réelle, tout peut prêter à des interprétations dangereuses pour les écrivains. L'histoire se trouve en première ligne dans le combat et il devient de plus en plus difficile de traiter de sujets contemporains ou peu éloignés dans le temps. Non seulement les empereurs, mais tous ceux qui sont mêlés de près aux intrigues de la cour se méfient de toute relation ou commentaire d'événements proches. Tacite se plaint des contraintes que font peser sur la rédaction des Annales les menaces de gens haut placés.

Auteur: Salles Catherine

Info: Lire à Rome, p. 77

[ parano ] [ historique ] [ influence ]

 

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