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beauté

Il existe une esthétique de la pensée, comme une esthétique des formes et des couleurs ; le choix même que nous faisons du point de vue d'où nous ordonnons les choses n'est qu'une affaire de goût.

Auteur: Arréat Lucien

Info: Réflexions et maximes, p.126, Alcan, 1911

[ relatif ] [ subjectivité ]

 

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relatif

Quand des ours voyaient les oies sauvages, ils les montraient à leurs petits et disaient : "Regardez celles-là qui ont si peur du froid qu'elles n'osent pas passer l'hiver chez elles !" Et les vieilles oies sauvages, pas gênées le moins du monde, criaient à leurs oisons : "Regardez-les, ceux-là, qui préfèrent dormir la moitié de l'année que de se donner la peine de descendre vers le sud !"

Auteur: Lagerlöf Selma

Info: Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

[ point de vue ]

 

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points de vue

Cette critique de l'objectivité des "mondes" dans laquelle nous vivons et des "choses" dont ils se composent est le point le plus difficile de toute philosophie. Elle paraît oiseuse au sens commun dont c'est le propre, partout et toujours, de ne douter ni du monde dans lequel il vit, ni des choses qu'il y trouve. Elle est le point le plus difficile, mais aussi celui qui a les plus grandes conséquences pratiques, car qui dit pluralité des mondes dit conflit des mondes.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Un paradigme

[ relatifs ] [ langages ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépaysement

La subversion était l'une des fonctions principales de l'ethnographie tant dans l'Antiquité classique que dans l'Antiquité tardive : il s'agissait d'amener les lecteurs à voir sous un autre jour les représentations dominantes de leur société, à mettre en question des sujets considérés comme indiscutables, sans leur faire pour autant épouser unilatéralement les opinions de l'historien... Discuter de l'inconnu pouvait ébranler l'esprit, le dégager des entraves du familier et de l'attendu. L'émerveillement et la surprise étaient des moyens rhétoriques communs pour exprimer de "nouvelles" idées. L'étranger devenait ainsi pour l'auteur une opportunité d'élaborer des versions alternatives de sa propre société et de ses idéaux.

Auteur: Kaldellis Anthonis

Info: Le discours ethnographique à Byzance : continuité et rupture, p. 24

[ point de vue ] [ relatif ]

 

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hindouisme

Sans doute, Atmâ se polarise en Sat, Chit et Ananda, mais cette polarisation est fonction d’une perspective analytique qui relève de Mâyâ ; on ne peut dire d’une façon exclusive et exhaustive ce qu’est Âtma en lui-même, sauf en affirmant qu’il est, qu’il n’est pas le néant, que tout est lui sans être lui ; ce qui revient à dire qu’il est un, donc absolu. Tout ceci signifie par voie de conséquence qu’Atmâ peut se polariser aussi en dualité ou en quaternité : dans le premier cas, il est l’Absolu se prolongeant par l’Infini ; et dans le second, il se réfracte en Sagesse, Puissance, Béatitude et Miséricorde [...].

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Christianisme/Islam", éditions Archè Milano, 1981, page 101

[ point de vue relatif ] [ expression réductrice ] [ définitions multiples ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

relatif

Un jour, alors que nous venions de parler de ce qu'il est convenu d'appeler la cruauté du Moyen Âge, il déclara : " En vérité, cette cruauté n'en est pas une. Un homme du Moyen Âge serait autrement horrifié par notre mode de vie contemporain qu'il trouverait féroce, effroyable et barbare ! Chaque époque, chaque culture, chaque coutume et chaque tradition a sa spécificité, ses propres aspects délicats ou rudes, séduisants ou atroces ; elle considère certaines souffrances comme naturelles, accepte de supporter avec patience certains maux. L'existence humaine ne devient une souffrance, un enfer que lorsque deux époques, deux cultures, deux religions interfèrent l'une avec l'autre. Un homme de l'Antiquité ayant dû vivre au Moyen Âge aurait lamentablement péri, suffoqué. De la même manière, il est certain qu'un sauvage étoufferait au milieu de notre civilisation. Parfois une génération entière se trouve prise entre deux époques, entre deux styles de vie ; à tel point qu'elle perd toute notion d'évidence, tout savoir-vivre, tout sentiment de sécurité et d'innocence."

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le Loup des steppes

[ points de vue ]

 

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matérialisme

La vérité est qu’il n’existe pas en réalité un "domaine profane", qui s’opposerait d’une certaine façon au "domaine sacré" ; il existe seulement un "point de vue profane", qui n’est proprement rien d’autre que le point de vue de l’ignorance. C’est pourquoi la "science profane", celle des modernes, peut à juste titre, ainsi que nous l’avons déjà dit ailleurs, être regardée comme un "savoir ignorant" : savoir d’ordre inférieur, qui se tient tout entier au niveau de la plus basse réalité, et savoir ignorant de tout ce qui le dépasse, ignorant de toute fin supérieure à lui-même, comme de tout principe qui pourrait lui assurer une place légitime, si humble soit-elle, parmi les divers ordres de la connaissance intégrale ; enfermée irrémédiablement dans le domaine relatif et borné où elle a voulu se proclamer indépendante, ayant ainsi coupé elle-même toute communication avec la vérité transcendante et avec la connaissance suprême, ce n’est plus qu’une science vaine et illusoire, qui, à vrai dire, ne vient de rien et ne conduit à rien.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" pages 98-99

[ aveuglement ] [ limites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

relativisme

Pour lui [l’homme sécularisé], au contraire, le vrai, le bon et le juste sont là constamment comme des problèmes urgents et des questions brûlantes. Existe-t-il un principe supérieur garantissant que le vrai ne devienne pas le mensonge, que le bien ne devienne pas le mal, que le juste ne devienne pas l’injuste et que la vie humaine ne tourne pas au chaos ?

Certes on ne conteste pas dans notre monde sécularisé qu’il existe des affirmations vraies et fausses, mais ce qu’on désigne comme vrai n’est pas pour autant reconnu comme quelque chose d’absolument valable. La conception dominante est que la vérité est relative et que "chacun se sauve à sa façon", que ce qui est vérité à Halle et Iéna est une mauvaise plaisanterie à Heidelberg. Car tout est instable au Royaume de l’homme. Tout se tranche selon ce qui est momentanément considéré comme "scientifiquement établi" ou en vertu de ce qui est enregistré comme expression de la Volonté populaire souveraine sous forme de suffrage ou de sondage d’opinion.

Auteur: Lindbom Tage

Info: Dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, pages 33-34

[ indifférence ] [ incertaine ] [ immanente ] [ singularité limitante ] [ points de vue relatifs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Au cours du XXe siècle, on a pu assister à un phénomène paradoxal qui a été judicieusement défini comme une "guerre civile légale".

Prenons le cas de l'État nazi.

Dès que Hitler eût pris le pouvoir (ou, comme on devrait peut-être le dire plus exactement, dès que le pouvoir lui fut livré), il promulgua le 28 Février 1933 un "Décret pour la protection du peuple et de l'État", qui suspendait les articles de la constitution de Weimar relatifs aux libertés personnelles.

Le décret ne fut jamais révoqué, si bien que le Troisième Reich peut être considéré, du point de vue juridique, comme un état d'exception qui a duré douze ans.

Le totalitarisme moderne peut être défini, en ce sens, comme l'instauration, par l'état d'exception, d'une guerre civile légale, qui permet l'élimination physique non seulement des adversaire politiques, mais des catégories entières de citoyens qui, pour une raison ou une autre, semblent non intégrables dans le système politique.

Dès lors, la création volontaire d'un état d'urgence permanent (même s'il n'est pas déclaré au sens technique) est devenue l'une des pratiques essentielles des États contemporains, y compris de ceux que l'on appelle démocratiques.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: État d'exception (2003)

[ élimination de l'opposition ] [ pensée unique ] [ prétexte ]

 
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correctrice

Ma tâche de correcteur, qui me permettait de subsister et que je prenais très à cœur les premiers temps, au lieu de développer ma mémoire, a entraîné son altération. Les manuscrits et les épreuves qui étaient mon labeur quotidien ont contribué à modifier mon caractère, de plus en plus pointu, alors même que ma sûreté dans l'observation des règles de grammaire s'avérait chaque jour déplorablement défaillante. J'étais moins attentif aux impropriétés, aux solécismes, aux licences poétiques boiteuses. Je laissais passer des coquilles et des doublons. Les éditeurs qui m'appointaient n'y avaient pas fait attention, avaient continué à m'expédier des copies et, comme les petites mains des ateliers de couture, je les avais ornées de mes retouches, sans trop de cœur à l'ouvrage. À mes débuts, j'étais un ayatollah du purisme, je ne tolérais ni les anglicismes, ni les à-peu-près, ni l'abus de néologismes, ni les incorrections sous prétexte de modernisme. Je criais au scandale quand un auteur ne se pliait pas à la discipline de la syntaxe, ponctuait n'importe comment, s'autorisait des métaphores prétendument hardies mais incohérentes. Je biffais et redressais les phrases quand les pronoms relatifs se suivaient à la file. Puis, peu à peu, j'avais cochonné ma besogne. Je faisais tout en quatrième vitesse, ne m'abîmais plus la vue en veillant jusqu'à point d'heure pour soigner chaque détail. La plupart des récits que je corrigeais, indigestes, ne valaient pas la peine d'être améliorés, mais de temps à autre j'avais droit à des pages sapides, comme des oranges gorgées de soleil. J'étais à mon affaire lorsqu'un modèle de concision abrégeait, condensait ses périodes, ou bien lorsqu'un texte débordait de termes rares, d'argotismes obsolètes.

Auteur: Lê Linda

Info: Lame de fond

[ prote ] [ révision ] [ lecture ] [ édition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel