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bébé réconforté

La signification se rattache aux phénomènes transitionnels, et ensuite au fait de vivre et de jouer de façon créatrice.

Auteur: Davis Madeleine

Info: Winnicott. Introduction à son oeuvre de Madeleine

[ pont avec la réalité ] [ doudou ] [ peluche ] [ nounours ]

 

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sémantique

La signification se ramène pratiquement à un certain conditionnement linguistique. Quant au rapport entre l'expression et le monde, c'est un problème qu'on abandonne aux spécialistes de l'univers physique.

Auteur: Benveniste Emile

Info: Problèmes de linguistique générale, tome 1

[ tiercités consensus ] [ ponts avec la réalité ] [ codage du réel ]

 

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bibelots

Inspiré par cette anecdote, Louise écrit en mai 1945: "Il y a de la bonne humeur dans tout objet merveilleux." Avec une attention extrême, elle devine les affinités qui s'exercent entre les objets et les goûts de ses amis. Elle en fait une philosophie: "Les objets dont on s'entoure font régner autour d'eux une atmosphère de paix et d'harmonie avec cet air particulier que dégagent les belles choses."

Auteur: Haroche-Bouzinac Geneviève

Info: Louise de Vilmorin

[ symbiose ] [ ponts avec la réalité ] [ décoration intérieure ] [ homéorie transitionnelle ] [ sujet de discussion ] [ rapports humains ]

 

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aide-mémoire

Tout objet acheté à l'étranger est une réserve de mémoire. Le Christ baroque posé au mur m'empêche d'oublier l'instant passé avec des amis dans une boutique poussiéreuse de Caracas, l'ange polychrome légèrement détérioré me rappelle la dame qui, à Santiago, me disait "J'aime sa blessure à le tempe" et la statue du petit moine qui régit sur le bureau me console d'un marchandage malheureux dans une foire japonaise. Ces pans de vie comment les aurais-je préservés sans de pareilles aides ? Les objets conservés sont de véritables repères d'orientation dans un passé qui sans cela risquerait de se défaire. Ils le sauvegardent encore. Il y a là du proustianisme délibéré.

Auteur: Banu Georges

Info: L'Oubli, p. 70

[ pont avec la réalité ] [ bibelots ] [ voyages ] [ signes ]

 

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friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réminiscences

Proust formule ainsi le pont entre le passé et le présent : "ce que nous appelons réalité est un certain rapport entre sensations et souvenirs qui nous entourent simultanément". 

Bref, pour qu'il y ait re-création du passé il faut que se produise autre chose qu'une simple opération de mémoire. Il faut qu'il y ait la combinaison d'une sensation présente (particulièrement goût, odeur, toucher, son) avec la  résurgence d'un souvenir ou d'une impression passée. Derrick Leon a écrit : "Donc, si à l'instant de cette résurrection, comme celle où Proust trébucha sur deux dalles inégales du baptistère de Saint-Marc à Venise,  au lieu d'effacer le présent, on peut continuer à en avoir conscience, si on peut conserver le sentiment de sa propre identité et au même instant vivre pleinement un moment qu'on a cru oublié, alors, et alors seulement, nous voilà en pleine possession du temps perdu".

Autrement dit, un bouquet de sensations dans le présent avec la souvenance d'un événement du passé, voilà où sensation et mémoire se rejoignent et où le temps perdu se retrouve.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Littérature 1, à propos du chapitre 3 du Temps perdu de Proust, extrait d'une conférence dans une université US en 1948 .

[ association d'idée ] [ inconscient ]

 
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religieux-civil

Les papes et les théologiens qui émettent ces principes [actes pontificaux] raisonnent en quelque sorte dans l’abstrait, pour une société ayant conservé l’unité de foi et filialement soumise à l’autorité pontificale. Ils font à leur manière, si j’ose ainsi parler, leur ile d’Utopie, leur Salente, ou leur République de Platon, exposant, d’après leurs maximes, les lois d’une société parfaite, sans se préoccuper des nécessités contingentes et des réalités actuelles, ce qui ne les empêche nullement d’en tenir compte dans la pratique, de s’y accommoder et de se faire aux circonstances. Quand les règles idéales ainsi posées seraient en contradiction manifeste avec les principes de notre droit public, y aurait-il là de quoi alarmer sérieusement les gouvernements et les peuples modernes ? Non, en France du moins, car, chez nous, les fanatiques ou les illuminés, qui rêvent de construire sur la terre une sorte de contrefaçon de la Jérusalem céleste, sont les seuls à voir en de telles maximes une règle de conduite applicable à notre temps et à notre état social. Les autres, non seulement les catholiques qui, au contact du siècle, se sont plus ou moins entachés d’idées libérales, mais tous ceux qui ont quelque esprit politique ou quelque sens pratique, sentent la folie de pareils songes et prennent à tâche de s’en disculper. Ils s’efforcent de rassurer les princes et les peuples en leur rappelant qu’en fait, dans la sphère concrète, l’Eglise n’a jamais condamné aucune forme de gouvernement ni aucune constitution politique.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 203-204

[ indépendance ] [ ingérence ] [ temporel-éternel ]

 

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insistance

L’inconscient, c’est-à-dire le "refoulé", n’oppose aux efforts de la cure [psychanalytique] aucune espèce de résistance ; en fait il ne tend même à rien d’autre qu’à vaincre la pression qui pèse sur lui pour se frayer un chemin vers la conscience ou vers la décharge par l’action réelle. La résistance dans la cure provient des mêmes couches et systèmes supérieurs de la vie psychique qui avaient produit le refoulement en son temps. [...] Nous échapperons à l’obscurité en opposant non pas le conscient et l’inconscient mais le moi, avec sa cohésion, et le refoulé. Il est certain qu’une grande part du moi est elle-même inconsciente, précisément ce que l’on peut nommer le noyau du moi ; le terme de préconscient ne recouvre qu’une petite partie du moi. [...] la résistance de l’analysé provient de son moi et nous saisissons du coup que la compulsion de répétition doit être attribuée au refoulé inconscient. [...]

Il n’est pas douteux que la résistance du moi conscient et préconscient est au service du principe de plaisir ; elle veut éviter le déplaisir que provoquerait la libération du refoulé tandis que nos efforts tendent à obtenir que ce déplaisir soit admis, en faisant appel au principe de réalité. Mais la compulsion de répétition, cette manifestation de force du refoulé, quel est donc son rapport au principe de plaisir ? Il est clair que la majeure partie des expériences que la compulsion de répétition fait revivre ne peut qu’apporter du déplaisir au moi puisque cette compulsion fait se manifester et s’actualiser des motions pulsionnelles refoulées ; mais il s’agit d’un déplaisir qui, nous l’avons déjà montré, ne contredit pas le principe de plaisir, déplaisir pour un système et en même temps satisfaction pour l’autre. Mais le fait nouveau et remarquable qu’il nous faut maintenant décrire tient en ceci : la compulsion de répétition ramène aussi des expériences du passé qui ne comportent aucune possibilité de plaisir et qui même en leur temps n’ont pu apporter satisfaction, pas même aux motions pulsionnelles ultérieurement refoulées.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 61 à 64

[ essai d'instanciation symbolique ] [ problèmes ]

 
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régénération

Des scientifiques découvrent accidentellement des métaux qui se réparent d'eux-mêmes sans intervention humaine.

Le concept des métaux auto-cicatrisants - ponts, vaisseaux spatiaux ou robots capables de se réparer spontanément - est peut-être un peu plus proche de la réalité. Pour la première fois, des scientifiques ont observé un métal solide réparer ses propres fissures sans intervention humaine, défiant ainsi les théories fondamentales de la science des matériaux.

"Nous n'aurions jamais pensé que le métal puisse réparer lui-même ses fissures", déclare Zhenan Bao, ingénieur chimiste à l'université de Stanford, qui n'a pas participé à la nouvelle étude. Selon la théorie conventionnelle des matériaux, l'application d'une contrainte à un métal fissuré ne peut qu'élargir les fissures. Les nouvelles découvertes "vont certainement amener les gens à repenser la manière dont nous prévoyons la fiabilité mécanique des structures et des équipements métalliques", déclare Bao.

Michael Demkowicz, spécialiste des matériaux à l'université A&M du Texas et coauteur de la nouvelle étude, récemment publiée dans Nature, a théorisé pour la première fois l'autoréparation des métaux il y a dix ans, lorsque ses simulations informatiques ont montré que les métaux solides pouvaient se "souder" d'eux-mêmes pour fermer de petites fissures. Comme les métaux ont généralement besoin de températures élevées pour changer de forme, de nombreux scientifiques pensaient que les simulations étaient erronées, explique M. Demkowicz.

"Je pensais qu'il s'agissait d'un joli modèle de jouet, mais qu'il était très difficile de l'explorer expérimentalement à l'époque", déclare Khalid Hattar, coauteur de l'étude et ingénieur nucléaire à l'université du Tennessee, à Knoxville. C'est alors qu'il est tombé sur des preuves concrètes de la théorie de Demkowicz. En 2016, il a étudié, avec des scientifiques des laboratoires nationaux Sandia, la manière dont les fissures se propagent sur des morceaux de platine de taille nanométrique dans le vide. À l'aide d'un microscope électronique spécialisé, ils ont stimulé le métal 200 fois par seconde et ont observé les fractures se propager en toile d'araignée sur sa surface. Puis, au bout d'une quarantaine de minutes, les dommages ont commencé à disparaître ; les chercheurs ont vu les fissures se reconstituer comme dans une vidéo jouée à l'envers. "Je suppose que Mike avait raison après tout", se souvient Hattar.

La capacité d'auto-réparation semble apparaître lorsque les bords d'une fissure sont suffisamment rapprochés pour que leurs atomes respectifs se lient. Dans certaines zones, les irrégularités de la structure cristalline nette d'un métal se déplacent sous l'effet d'une tension externe, telle que la force exercée par l'usure naturelle. En se déplaçant, ces irrégularités induisent une contrainte de compression qui déclenche l'effet de recollage.

L'équipe de Sandia et Demkowicz ont reproduit leurs observations avec le platine et le cuivre. Les simulations informatiques suggèrent que l'aluminium et l'argent devraient également s'auto-guérir, mais les chercheurs ne savent pas si des alliages tels que l'acier peuvent réaliser cette prouesse. Il n'est pas non plus certain que l'autoréparation puisse jamais être un outil pratique en dehors du vide ; les particules atmosphériques à l'intérieur d'une fissure peuvent l'empêcher de se recoller, explique l'équipe. Quoi qu'il en soit, ce phénomène amènera certains spécialistes des matériaux à repenser ce qu'ils savent du métal. "Dans les bonnes circonstances", déclare M. Demkowicz, "les matériaux peuvent faire des choses auxquelles nous ne nous attendions pas".

Auteur: Internet

Info: https://www.scientificamerican.com, Lucy Tu, le 1 octobre 2023

 

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suicide intellectuel

Ce dont nous souffrons aujourd’hui, c’est d’un déplacement vicieux de l’humilité. La modestie a cessé tout rapport avec l’ambition pour entrer en contact intime avec la conviction, ce qui n’aurait jamais du se produire. Un homme peut douter de lui-même, mais non de la vérité, et c’est exactement le contraire qui s’est produit. Aujourd’hui, ce qu’un homme affirme, c’est exactement ce qu’il ne doit pas affirmer, c’est-à-dire lui-même ! Ce dont il doute est précisément ce dont il ne doit pas douter : la Raison Divine. (…)

Le nouveau sceptique est si humble qu’il doute de pouvoir apprendre. Ainsi nous aurions tort de nous presser de dire qu’il n’y a pas d’humilité propre à notre époque. Le vérité est qu’il en existe une, très réelle, mais pratiquement plus morbide que les farouches humiliations de l’ascète. L’ancienne humilité était un aiguillon qui empêchait l’homme de s’arrêter et non pas un clou dans la chaussure qui l’empêche d’avancer, car l’ancienne humilité faisait qu’un homme doutait de son effort et cela le poussait à travailler avec encore plus d’ardeur. Mais la nouvelle humilité fait que l’homme doute de son but, ce qui l’arrête tout à fait. (…)

Le péril, c’est que l’intelligence humaine est libre de se détruire elle-même. De même qu’une génération pourrait empêcher l’existence même de la génération suivante, si tous ceux qui la composent entraient au couvent ou se jetaient dans la mer, ainsi, un petit nombre de penseurs peut, jusqu’à un certain point, faire obstacle à la pensée dans l’avenir en enseignant à la génération suivante qu’il n’y a rien de valide dans aucune pensée humaine.

Il est vain de parler de l’antagonisme de la raison et de la foi. La raison est elle même un sujet de foi. C’est un acte de foi de prétendre que nos pensées ont une relation quelconque avec une réalité quelle qu’elle soit. Si vous êtes vraiment un sceptique, vous devrez tôt ou tard vous poser la question : "Pourquoi y aurait-il quelque chose d’exact, même l’observation et la déduction ? Pourquoi la bonne logique ne serait-elle pas aussi trompeuse que la mauvaise ? L’une et l’autre ne sont que des mouvements dans le cerveau d’un singe halluciné ?"

Le jeune sceptique dit : "J’ai le droit de penser par moi-même". Mais le vieux sceptique, le sceptique complet dit : "Je n’ai pas le droit de penser par moi-même. Je n’ai pas le droit de penser du tout."

Il y a une pensée qui arrête la pensée, et c’est à celle là qu’il faut faire obstacle. C’est le mal suprême contre lequel toute autorité religieuse a lutté. Ce mal n’apparaît qu’à la fin d’époques décadentes comme la notre…

Car nous pouvons entendre le scepticisme brisant le vieil anneau des autorités et voir au même moment la raison chanceler sur son trône. Si la religion s’en va, la raison s’en va en même temps. Car elles sont toutes les deux de la même espèce primitive et pleine d’autorité. Elles sont toutes les deux des méthodes de preuves qui ne peuvent elles-mêmes être prouvées.

Et en détruisant l’idée de l’autorité divine, nous avons presque entièrement détruit l’idée de cette autorité humaine par laquelle nous pouvons résoudre un problème de mathématiques. Avec une corde longue et résistante, nous avons essayé d’enlever sa mitre (la religion) à l’homme pontife et la tête (la raison) a suivi la mitre.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie

[ individualisme ] [ sans repères ] [ scientisme borgne ]

 
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