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érotisme

J'entre dans le bureau le matin et je prie pour qu'elle soit malade. Mais je sais bien que je ne suis pas du genre chanceux. Mes nerfs sont à fleur de peau, entre l'excitation et la colère. J'ai presque une attaque cardiaque en ouvrant la porte. Elle est en train d'arroser une plante, légèrement penchée sur elle dans sa robe-pull gris souris et ses cuissardes. Chaque courbe de son corps est offerte à ma vue. On me veut du mal, là-haut. J'en suis plus que persuadé.

Auteur: Lauren Christina

Info: Beautiful bastard. Ecrit avec Christina Hobbs et Lauren Billing

[ femmes-hommes ]

 

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non-voyant

Etendu avec ma belle sur la fourrure animale du canapé, j'étais bien d'accord. Va où le vent te porte. Mais ce fut Woody Allen qui l'émut aux larmes lorsque je citai une de mes répliques favorites : "Et pourtant, on n'a jamais vu un aveugle dans un camp de nudistes". Elle riait et j'aimais ce crescendo en elle, grimpant jusqu'au fou rire, mobilisant tous ses muscles, la libérant soudain, hors de contrôle, jusqu'à me placer dans une situation particulièrement étrange de spectateur de sa jouissance intérieure. Ce rire soudain, je n'en faisais pas partie.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: Aller voir ailleurs : Dans les pas d'un voyageur aveugle

[ témoignage ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espion

Trouvez-moi un ancien employé, de préférence aigri d’avoir été mis à la porte.

Vous croyez qu’ils cachent quelque chose ?

Une endroit comme celui-ci cache toujours quelque chose. C’est dans la nature même de ce genre d’administration tentaculaire. Toutes les grandes bureaucraties, quelles que soient leur activité, ont pour objectif de contrôler l’information, d’augmenter leur budget et de perdurer, quoi qu’il arrive. S’ils ont trouvé quoi que ce soit sur Mars, je suis prêt à parier qu’ils ont bien camouflé l’affaire. Dieu bénisse l’employé aigri : sans lui, jamais nous ne réussirons à mettre un peu de transparence dans notre administration.

Auteur: Preston Douglas

Info: Impact

[ faille du système ] [ trou dans la raquette ] [ indicateur ] [ mouchard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

C'était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n'éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l'obscurité, lorsqu'un bouton manquait à ses vêtements, elle l'entendait dire : "Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l'aimer, l'autre pour lui coudre ses boutons." Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n'effrayait plus personne, et lâchait ce qu'il avait sur le coeur : "Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c'est parce que j'en ai assez de me brûler la langue."

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: L'Amour aux temps du choléra

[ couple ] [ humour ]

 

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animal

Un rêve absurde et charmant qui m'a fait rire tout seul, à mon réveil. Je me revois à dix-neuf ans, parcourant à cheval une mauvaise route de Virginie. Cette promenade dure quelque temps, et tout à coup, mon cheval me parle : "Voilà trois heures que je te porte. Je suis fatigué. À ton tour, maintenant." Je saute à terre et je vois ma monture diminuer sous mes yeux. Bientôt, ce n'est plus qu'un poney, et ce poney se rapetisse encore jusqu'à n'être pas plus gros qu'un jeune chien. Alors je prends mon cheval sous mon bras et le porte jusqu'à la maison.

Auteur: Green Julien

Info: Journal 19 oct. 1933

 

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corps-esprit

Une des causes majeures de l'ennui est l'étroitesse de notre destinée. Nous nous éveillons chaque matin les mêmes, et c'est en vain que les rêveurs de l'Antiquité ont soutenu que jamais la même personne ne passe deux fois par la même porte. La vérité est que chaque homme est condamné à vivre dans le même corps, à voir par les mêmes yeux, à comprendre et à méditer jusqu'à la mort par le secours du même cerveau. L'ingénieux supplice de l'identité crée un enfer beaucoup plus subtil que le lieu torride inventé par la superstition. Etre éternellement le même n'est pas supportable aux esprits affinés par la réflexion.

Auteur: Green Julien

Info: Si j'étais vous

[ incarnation prison ] [ routine ]

 

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humour

Un homme qui se prend pour un grain de blé est emmené dans un hôpital psychiatrique où les médecins font de leur mieux pour le convaincre qu’il est un être humain ; pourtant, lorsqu’il est guéri (convaincu d’être un humain et non un grain de blé), et qu’on l’autorise à quitter l’établissement, il revient aussitôt, tremblant et terrorisé. L’homme craint d’être dévoré, car il y a un poulet devant la porte. "Mon cher ami, lui dit son docteur, vous savez très bien que vous n’êtes pas un grain de blé mais un homme." "Bien sûr que je le sais, répond le patient, mais le poulet le sait-il ?"

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Mes blagues, ma philosophie

[ absurde ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

odeur

L'arôme des feuilles de thé, marron, presque noires, arrachées aux montagnes vertes de l'Inde; il voyageait jusqu'en Angleterre sans perdre son humidité ni son parfum astringent qui était né de la larme que le Boudha avait versé pour les malheurs du monde; des malheurs qui voyageaient également avec le thé : on buvait la montagne verte et la pluie et on buvait aussi ce que boit la reine, on buvait la reine et on buvait le travail et on buvait le dos brisé de celui qui se baisse pour couper les feuilles et de celui qui les porte. Grave aux moteurs à vapeur, on ne buvait plus les coups de fouet.

Auteur: Cabezón Cámara Gabriela

Info: Les aventures de China Iron

[ tisane ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

alcoolisme

Au début, tu voulais boire l’océan pour le mettre à sec, mais tandis que tu t’y employais, toutes sortes d’horreurs – à la fois vivantes et mortes – sont apparues. Ces créatures tâtonnaient vers toi à l’aveuglette. Plus elles étaient horribles, plus tu buvais – comme si tu tentais de les avaler, de les ôter de ta vue. Tu ne bois pas pour oublier – cela ne se passe plus ainsi – au lieu de cela, l’océan est devenu tout ce qui n’est jamais arrivé, et quand tu bois tu peux nager sans effort là où l’humeur te porte. Tu bois effectivement comme un poisson dans l’eau, puisque boire te permet de respirer sous l’eau.

Auteur: Butlin Ron

Info: Le son de ma voix

[ addiction ] [ dépendance ]

 

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phonétique

Je tiens l'huile élektrik konsidiré une goutte molle et plastik. Mon solda ouvre la porte. Respé, il dit, tjenbé. Mèsi, solda. J'entre dans la planque mes mains plus lourdes d'elles-mêmes, les os des doigts croqués peu à peu par le venin. Je tiens bon.

My flingue est là, couché sur son siège nimérik. Le contrôleur géant éclaire d'une aura blanche les plaies de son corps. Il est sanglé de bas en haut. Son tétral est toujours relié au rézo. Les neurolianes clignotent dans la pénombre. J'avance jik son trône. Mes pieds raclent le bitume de la vieille cave. Je suis lent. Je titube. Je me prosterne devant lui, plein de peine et de respect.

Auteur: Roch Michael

Info: Tè mawon

[ dialecte ] [ créole martiniquais ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste