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homme-machine

Le moi ne trouvait son unité que par l’agir. Pour un humain, un tel problème ne se posait pas, car pour un être biologique, incarné, la survie de la chair constituait un but en soi. L’Homme n’était ni libre ni immortel : il n’avait pas, à proprement parler, d’âme, bien qu’indubitablement doté de conscience. Mais pour un noème, une créature de transcendance et d’intellection, qui ne portait pas en elle le spectre de sa propre mort, point d’autre voie que de se fixer un objectif et de l’accomplir.

Auteur: Lucazeau Romain

Info: Latium, tome 1

[ sens-de-la-vie ] [ pur esprit ] [ microbiote humain ]

 

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guerre

L'officier d'état-major de la division me reçu dans son bureau. Il était fort bilieux et je m'aperçus qu'il tentait de me coller la responsabilité de l'échec. Quand il mettait le doigt sur la carte et me posait des question de ce genre : "Mais pourquoi n'avez-vous pas tourné à droite dans ce boyau ?" je voyais bien qu'un méli-mélo où des notions comme la droite ou la gauche n'ont même plus de sens lui était tout simplement inconcevable. Pour lui, toute l'affaire était un plan, pour nous, une réalité intensément vécue.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Orages d'acier , p. 311 Christian Bourgeois éditeur

[ chaîne de commandement ] [ décalage ] [ théorie-pratique ]

 

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travail

[…] "On n'a rien sans rien." Cette campagne posait comme une évidence le fait que l'on accepte de subir un quotidien professionnel calamiteux pour se procurer les biens matériels dont on rêve. Or, en réalité, c'est l'inverse : les biens matériels sont un dédommagement pour le préjudice causé par la dépossession de son temps de vie et de ses capacités. Si le préjudice disparaît, ils perdent tout attrait : l'envie de consommer disparaît en même temps que l'obligation de travailler. On retourne bien volontiers ses gadgets à l'expéditeur si, en échange, on récupère ses rêves et la libre disposition de soi.

Auteur: Chollet Mona

Info: La tyrannie de la réalité, p. 309

[ compensation ] [ création du besoin ] [ propagande consumériste ]

 

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femmes-par-femmes

Elle posait toujours un livre sur le comptoir pour que tous sachent qu'elle lisait Edwige Danticat ou n'importe quelle autre auteure appartenant à une minorité et qui était la sensation du moment. Et elle lisait le New Yorker, ce qui impliquait que 98.9% de sa conversation alors qu'elle rangeait ou s'affairait commençait par 'Est-ce que tu as lu cet article du New Yorker... ?' Elle ne tirait jamais la chasse après avoir fait pipi, elle disait que ses parents lui avaient appris à économiser l'eau. Mais sa pisse schlinguait parce qu'elle était végétarienne et qu'elle ne bouffait que des asperges.

Auteur: Kepnes Caroline

Info: Parfaite, p. 135-136

[ intello ]

 

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légendes

Le merveilleux occupe une place primordiale dans la production littéraire, y compris dans les ouvrages à prétention scientifique, où l’imaginaire déborde largement le réel. Ainsi au début du VIIIe siècle paraît la plus ancienne description médiévale d’êtres monstrueux, le Liber "monstruorum" de "diversis generibus", où l’on parle des femmes à barbe d’Arménie, qui utilisent tigres et léopards comme chiens de chasse, des géants noirs cannibales de la mer Rouge, des Orientaux mangeurs de miel sauvage et de viande crue, des animaux fantastiques tels que les cynocéphales, ces hommes à tête de chien, au sujet desquels même saint Augustin se posait des questions.

Auteur: Minois Georges

Info: Charles Martel

[ inventions ]

 

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sculpture

Vertigineuse proximité du tout autre, quand il nous saute aux yeux : comment peut-on dire qu'on connaît bien ce que c'est, une tête ? Prodigieuse énigme : l'unicité du visage, et sa nécessaire, son
Inéluctable digestion dans l'anonymat. N'importe qui : moi-même.
Moi-même : quiconque. On est là au coeur de ce phénomène de l'intersubjectivité, comme au coeur du problème représentatif, que Giacometti a un jour défini comme "ressemblance". Sans doute, à l'entendre simplement, se proposait-il de préciser, d'isoler sur le papier ou dans le plâtre, ce qu'il y avait d'unique, de singulier, d'inconfondable dans le visage de celui ou de celle qui posait devant lui.

Auteur: Clair Jean

Info: Le résidu et la ressemblance, un souvenir d'enfance d'Alberto Giacometti, L'Echoppe, 2000, p. 35 et 37

[ visage ] [ mystère ]

 

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vanité

Le trait distinctif de ces gens, c'est qu'ils sont absolument incapables de dissimuler leurs désirs, mais sont possédés du besoin irrésistible de les exprimer, immédiatement, dans toute leur laideur.
Quand ils se trouvent dans une société qui n'est pas la leur, ils commencent d'ordinaire par se sentir gênés, mais aussitôt qu'on les y a laissé prendre pied, ils deviennent insolents.
Le capitaine s'emballait déjà ; il marchait à grands pas en agitant les bras, n'écoutait plus les questions qu'on lui posait et parlait de lui-même avec une telle volubilité que la langue lui fourchait parfois ; alors, sans achever sa phrase il en commençait une autre.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Possédés

[ exister ]

 

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cogitation

Comment vaincre un homme capable de disparaître et de réapparaître où et quand il le veut ! Comment toucher un homme invulnérable au fer ! Telles étaient les questions que le fils de sogolon se posait. On lui avait raconté beaucoup de choses sur sosso-soumaoro, mais il avait accordé peu de crédit à tant de racontars. Ne disait-on pas que le roi de sosso pouvait prendre soixante-neuf formes différentes pour échapper à ses ennemis : il pouvait, selon certains, se transformer en mouche en pleine bataille et venir taquiner son adversaire, il pouvait se fondre avec le vent quand ses ennemis le cernaient de trop près... et tant d'autres.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ magie ] [ rumeurs ] [ énigme ]

 

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charisme

Ce visage retint l'attention d'Oliver Lyon ; il avait tout d'abord été frappé par sa parfaite beauté. Cet homme avait encore l'allure de la jeunesse, et des traits réguliers : il arborait une abondante moustache blonde qui frisait à chaque extrémité, un air brillant, brave et presque aventureux, ainsi qu'une grosse épingle de cravate étincelante piquée au centre de sa chemise. Il faisait l'effet d'une belle âme satisfaite, et Lyon se rendit compte que partout où il posait son regard amical s'étendait une influence aussi agréable que celle du soleil de septembre - comme s'il avait le pouvoir de faire mûrir les raisins, les poires, et même l'affection humaine, rien qu'en les regardant.

Auteur: James Henry junior

Info: Le menteur, Gallimard 2003, p.16

[ littérature ]

 

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vieillir

Comment un corps peut-il être détruit aussi vite ? m’a souvent demandé mon père au cours des derniers mois, comme s’il en restait ahuri, comme s’il ne pouvait pas croire que son corps, le sien justement, lui faisait cela, ce corps qu’il n’avait jamais maltraité, envers lequel il ne se montrait jamais négligent ou indifférent, pas d’excès, pas de drogues, peu d’alcool, mais du sport, du mouvement, de l’air frais, ce corps envers lequel il avait toujours fait preuve de bonté. Chaque fois que nous discutions, ou presque, il me posait cette question : comment mon corps peut-il se dégrader aussi vite ? Non, il n’y a pas de bonne fin. Oui, toute fin est cruelle. Ma cousine ressent la même chose avec sa mère démente.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Mourir en été

[ dégradation ] [ physique ] [ mentale ]

 

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