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femmes-hommes

Une femme qui pêche va se fatiguer autant qu'un homme, mais il va lui falloir trouver une autre manière de faire ce que les hommes font avec la seule force de leurs biscoteaux, sans forcément réfléchir, tourner ça différemment, faire davantage marcher son cerveau. Quand l'homme sera brûlé de fatigue elle sera encore capable de tenir longtemps, et de penser surtout.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ endurantes ]

 

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abrutissement

Avec pour tout toit son camion pizza, ses années filent à récolter le tilleul dans la Drôme, les fruits, la lavande, les vendanges, la taille des arbres, et la cueillette des olives. "Un jour, il y a eu le RMI et ça a tout changé : les hommes qui buvaient tout ont commencé à se plaindre que l’Etat ne donnait pas assez." Le mépris la prend.

Auteur: Poulain Catherine

Info: http://next.liberation.fr/livres/2016/06/19/catherine-poulain-une-vie-a-sa-main_1460559

[ État-providence ] [ dépendance ]

 

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nourriture

Manger avec les autres constitue une prise de risque, que ce dernier soit objectif (risque sanitaire par exemple, car manger chez quelqu'un c'est lui faire confiance sur le plan de l'hygiène), psychologique ou biographique (car partager un repas, inviter quelqu'un chez soi, c'est lui donner à voir une part de notre intimité), ou symbolique (risque de se trouver engagé à l'égard de l'hôte et, plus encore, de devenir un peu comme lui).

Auteur: Poulain Jean-Pierre

Info: Penser l'alimentation : Entre imaginaire et rationalité

[ partage ] [ parano ] [ triade ]

 

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dressage

Quand la cloche retentit, j'observais le poulain de Doc s'avancer lentement, commencer à décrire des cercles, garde basse et tête baissée, et ça ne fit aucun doute. C'était bien un des boxeurs de Doc. C'est comme ce qu'un peintre insuffle dans ses peintures, qui fait qu'on les reconnait même si elles ne sont pas signées, comme ce qu'un écrivain insuffle dans sa prose, s'il est assez accompli, qui fait qu'on le reconnaitrait entre mille.

Auteur: Heinz Wilfred Charles

Info: Ce que cela coûte

[ style ] [ savoir faire ] [ reconnaissable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ténèbres

L'océan qui avançait. Ce ciel béant. Le monde immense. Où le retrouver. Le vertige m'a coupé le souffle. Des ombres autour de moi remuaient avec le vent. Des arbres morts. J'avais peur. Le roulement de l'océan semblait s'être amplifié avec la nuit. Le ciel s'ouvrait comme un gouffre. J'ai cru entendre le cri douloureux du plongeon traverser la nuit. Il venait de si loin... Tout m'échappait. Tout était démesuré et voulait me broyer. J'étais seule et nue.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ solitude ] [ mer ]

 

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indépendance

J'suis pas une fille qui court après les hommes, c'est ça que je veux dire, les hommes je m'en fous, mais il faut me laisser libre autrement je m'en vais... De toute façon je m'en vais toujours. Je peux pas m'en empêcher. Ça me rend folle quand on m'oblige à rester, dans un lit, une maison, ça me rend mauvaise. Je suis pas vivable. Etre une petite femelle c'est pas pour moi. Je veux qu'on me laisse courir.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ pensée-de-femme ] [ liberté ]

 

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marin

Je m'endors. Je pense au Rebel, aux hommes endormis dans son ventre, au roulement des moteurs comme un coeur furieux, et eux qui les habitent, ce ventre et ce coeur, dans le balancement sans fin des flots. A celui qui veille. J'ai froid seule sur terre. On m'a arrachée à eux et me voilà soudain loin de ce temps irréel où nous pêchions ensemble. Je pense au chant des vagues, aux longs frissons de la houle, océan et ciel basculés. Ici tout est fixe.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ terre ferme ]

 

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surdité

On dit "muets", sourds et muets. Idée reçue. Les sourds parlent. Ils ont une voix. Ils ne la contrôlent pas, ils ne la placent pas mais elle existe. Elle est atroce. La voix est gutturale ou criarde, très aiguë ou très grave ou les deux à la fois, selon le timbre. Cette voix-là est cassée, déchiquetée, mutilée, elle part dans tous les sens, basse comme un souffle en début de phrase pour finir hurlante et vice et versa. Une voix ridicule qui vous fout une honte suprême quand vous la subissez.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas

 

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nourriture

Le sens commun retient, avec Léo Moulin, que "nous mangeons 100 000 fois environ au cours de notre vie. Nous engloutissons ainsi plus de 5000 quintaux de nourriture. Nous buvons plus souvent encore. Et nous consacrons à ces activités de 40 000 à 60 000 heures de notre existence - sur les 700 000 que le professeur Jean Fourastier nous accorde. Quant à la ménagère, qui prépare les repas trois ou quatre fois par jour, elle sacrifie, à le faire, de 45 000 à 60 000 heures, sans compter la vaisselle et le rangement."

Auteur: Poulain Jean-Pierre

Info: Penser l'alimentation : Entre imaginaire et rationalité

[ statistiques ]

 

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surdité

La langue des signes est la langue la plus crue que je connaisse. Les sourds s'expriment de façon simple, directe. Brutale.
Beaucoup de signes sont beaux, poétiques, émouvants - comme les mots 'amour', 'symbole', 'danse' -, mais dans le champ lexical de la sexualité, c'est une autre histoire. Le signe ne laisse place à aucune équivoque. Alors que les mots suggèrent, les gestes imposent.
Leur crudité heurte les entendants parce que ces gestes anodins pour les sourds sont les mêmes que nous faisons, nous, lorsque nous voulons être grossiers et nous cachons pour les faire. Question de culture.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas, p. 79

[ langage ]

 

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