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justifications

Personne n'aime admettre ses erreurs, et nous sommes tous horrifiés par l'abîme qui sépare ce que nous aurions dû faire de ce que nous avons réellement fait. Nous préférons donc réviser et réajuster soit nos actes, soit nos opinions. Nous nous trouvons des excuses, nous redéfinissons notre conduite sous un jour plus flatteur. Dans ma branche, ça porte un nom : la dissonance cognitive.

Auteur: Robotham Michael

Info:

[ adaptation ]

 

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poème

Comme une femme ayant beaucoup vécu,
Dans sa langueur et sa tendresse,
Offre sa couche à notre coeur vaincu,
Celle qu'on appelle Tristesse...

Elle s'étend, capricieuse, illusoire,
À la fois fatale et frivole;
Mon âme a soif, autant que de la gloire,
De la courbe de son épaule.

Avec les arts, pensifs baissant la tête,
Au gai printemps, à ses couleurs,
Nous préférons l'automne insatisfaite
Dont la tristesse a pris nos coeurs.

Auteur: Sévérianine Lotarev Igor

Info: Celle qu'on appelle Tristesse

[ mélancolie ]

 

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création libre

Publier – c’est vendre à l’Encan
L’Esprit de l’Homme –
La Pauvreté – justifierait
Un acte aussi infâme

Au besoin – mais Nous – préférons
De Notre Mansarde monter
Blanche – Vers le Blanc Créateur –
Plutôt qu’investir – Notre Neige –

La Pensée appartient à Qui l’a donnée –
Puis – à Qui engendre
Son illustration Corporelle – Vendez
L’Air Souverain –

En Paquets - Soyez le Négociant
De la Grâce Céleste –
Mais ne ravalez pas l’Ame Humaine
Au Déshonneur du Prix –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 37, 709, traduction Claire Malroux

[ pureté ] [ incorruptible ] [ gratuité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maman

Quand je suis rentré, ma mère montait l'escalier. Elle allait se coucher. Elle m'a souri et elle m'a demandé si tout s'était bien passé, chez Anne-Sophie. Les larmes me sont instantanément montées aux yeux. C'était la première fois que je me rendais compte à quel point ma mère pouvait être touchante. A que point elle a dû être jolie il y a une vingtaine d'années. Et à quel point tout cela est fragile. D'une fragilité telle que nous préférons tous multiplier les activités et les contrats d'assurance-vie pour l'oublier.

Auteur: Blondel Jean-Philippe

Info: Blog

[ émotion ] [ gratitude ]

 

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besoin de contrôle

Notre erreur fatale est de chercher des paradis pérennes. Des plaisirs qui ne s’usent pas, des attachements persistants, des caresses à la vitalité des lianes : l’arbre meurt mais leurs entrelacs continuent à verdoyer. Cette obsession de la durée nous fait manquer tant de paradis fugaces, les seuls que nous puissions approcher au cours de notre trajet de mortels. Leurs éblouissements surgissent dans des lieux souvent si humbles et éphémères que nous refusons de nous y attarder. Nous préférons bâtir nos rêves avec les blocs granitiques des décennies. Nous nous croyons destinés à une longévité de statues.

Auteur: Makine Andreï

Info: ​​​​​​​Le livre des brèves amours éternelles

[ lieu sûr ] [ refuge ] [ routines ] [ fermeture ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

animal domestique

Tout le monde vieillit. Les humains de quatre-vingts ans ne ressemblent pas à ceux qui en ont vingt, et c'est bien comme ça. Nous vivons dans la culture du tout-jetable, qui cache les plus âgés pour ne plus les voir. [...] Et nous ne voulons pas le voir. Même les anciens les plus accomplis, même ceux qui ont consacré toute leur vie aux autres, nous préférons ne pas les voir et ne plus y penser. Mais peut-être les vieilles personnes et les vieux chats ont-ils des choses à nous apprendre, si ce n'est sur le monde, au moins sur nous-même.

Auteur: Myron Vicky

Info: Dewey

[ vieillards ] [ vingtième siècle ]

 

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onirisme

Nous nous rappelons toujours des rêves que nous faisons, juste avant d’émerger du monde des songes, même subrepticement. L’imperceptible seconde au cours duquel nos esprits vagabonds passent du monde où tout est possible au monde où nous sommes limités par les lois de la nature, nous préférons oublier ou nous nous persuadons que ce ne sont que des rêves. Mais pour ceux d’entre nous qui savons que cet au-delà est aussi réel que notre monde, une évidence s’impose dans notre esprit : lorsque notre machine biologique aura cessé de fonctionner, notre mémoire volatile qui l’habitait s’échappera sans regret au-delà de l’horizon des rêves.

Auteur: Agbodan-Aolio Yann-Cedric

Info: La Conspiration des Colombes: Le Fanal des Mondes

[ frontière ] [ mort ] [ libération ]

 

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oppression

Je suis hostile à l'homme blanc... nous préférons la chasse à une vie d'oisiveté dans nos réserves. Parfois nous n'avons pas assez pour manger et on ne nous permet pas même de chasser. Tout que nous voulons c'est la paix et être seuls. Les soldats sont venus en hiver... Ils ont détruit nos villages. Alors longs cheveux est arrivé (Custer)... On a dit qu'on les avait massacrés, mais ils auraient fait la même chose avec nous. Notre première impulsion était de nous échapper... mais nous étions cernés et nous avons dû combattre. Ensuite nous avons vécu dans la paix, mais le gouvernement n'a pas voulu nous laisser tranquille....

Auteur: Crazy Horse

Info: 23 sept 1875

[ colonialisme ] [ Usa ]

 
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exaltation

Dans "passion" nous ne sentons plus "ce qui souffre" mais "ce qui est passionnant". Et pourtant, la passion d'amour signifie, de fait, un malheur. La société où nous vivons et dont les mœurs n'ont guère changé, sous ce rapport, depuis des siècles, réduit l'amour-passion, neuf fois sur dix, à revêtir la forme de l'adultère. Et j'entends bien que les amants invoqueront tous les cas d'exception, mais la statistique est cruelle : elle réfute notre poésie.
Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle "mystification" que nous ayons vraiment oublié ce malheur ? Ou faut-il croire qu'en secret nous préférons ce qui nous blesse et nous exalte à ce qui semblerait combler notre idéal de vie harmonieuse ?
Serrons de plus près cette contradiction, par un effort qui doit paraître déplaisant, puisqu'il tend à détruire une illusion. Affirmer que l'amour-passion signifie, de fait, l'adultère, c'est insister sur la réalité que notre culte de l'amour masque et transfigure à la fois ; c'est mettre au jour ce que ce culte dissimule, refoule, et refuse de nommer pour nous permettre un abandon ardent à ce que nous n'osons pas revendiquer. La résistance même qu'éprouvera le lecteur à reconnaître que passion et adultère se confondent le plus souvent dans la société qui est la nôtre, n'est-ce pas une première preuve de ce fait paradoxal : que nous voulons la passion et le malheur à condition de ne jamais avouer que nous les voulons en tant que tels ?

Auteur: Rougemont Denis de

Info: L'amour et l'Occident

[ autodestruction ] [ transgression ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétalo-ésotérisme

Ethnobiologiste et baroudeur en Amazonie, Romuald goûta de l'amer breuvage de l'ayahuasca (aujourd'hui courue par les avant-gardistes de la défonce chic) sous la tutelle du chant Icaros d'un chaman. "Son goût était extrêmement amer, et je sentis le liquide descendre dans mon estomac, occasionnant hauts de coeur et nausées. J'espérais ne pas être aussi malade que les autres fois où j'avais cru me vider littéralement de mes organes". Mais bientôt, la douleur s'atténue, laissant place aux visions. Des serpents se dessinent dans le ciel et la conscience éjacule du corps, vaquant au-dessus d'une forêt aux arbres souples comme des flagelles.

Plusieurs questions animent ce livre : les plantes psychotropes trouvent-elles un quelconque intérêt à offrir le plaisir hallucinatoire aux hommes ? Les visions qu'elles procurent ont-elles un sens, et si oui, lequel ? Ces questions étranges se sont imposées à Romuald lorsqu'il remarqua que les hallucinations suscitées par la consommation de DMT végétale sont constituées surtout par des motifs naturels alors que la consommation de DMT synthétique laisse plutôt voir des motifs abstraits. 

Les molécules psychotropes de ces plantes permettent-elles d'accéder à ce qui serait une "mémoire collective de l'espèce" ? On devinera sans mal que cette question est influencée par une lecture quelque peu distraite des hypothèses de l'inconscient collectif de Jung. Mais ne nous arrêtons pas à cette réticence théorique.

Romuald part de l'hypothèse pas inintéressante que les alcaloïdes des plantes psychotropes pourraient être considérés comme des exophéromones* qui annulent la barrière entre les espèces. Un peu comme l'orchidée qui ressemble à s'y méprendre à une abeille et qui dégage des phéromones sexuelles d'abeille pour se faire polliniser par le mâle (il ne suffit donc pas d'être bourré pour baiser n'importe quoi). 

De la même façon, nous dit Romuald, "les esprits des plantes que l'on nomme mères des végétaux sont, pour moi, la résultante de processus mimétiques biochimiques". Il se pourrait même qu'une plante condense en elle l'esprit de plusieurs autres plantes, comme l'ayahuasca que les indigènes considèrent comme l'esprit encyclopédique de la forêt vierge. Si vous avez lu cet incroyable illuminé qu'est Rupert Sheldrake, on peut avancer la notion de champ morphogénétique pour se faire une idée de ce que ça pourrait être, enfin c'est pas sûr non plus. 

Viennent ensuite les arguments proprement biochimiques. L'intentionnalité exophéromonale des plantes psychotropes à destination de l'esprit humain a pu être favorisée, ce qu'expliquent les bien pratiques lois de l'évolution darwinienne : "sous la forme des alcaloïdes messagers, qui lorsqu'ils se connectent à l'ADN neuronal se synchronisent avec un savoir homogène situé dans l'ADN non codant (ADN camelote). Cette mémoire et ce savoir s'expriment à la conscience par une mise en résonance de la stimulation de l'ADN des milliards de neurones de notre cerveau. Ce qui a pour effet de rendre conscient ce savoir sous forme d'images mentales et d'enseignements linguistiques conjoints avec notre cognition".

On en vient à une vision délirante de la réalité. Délirante, mais ô combien réjouissante, ne vous égarez pas ! Ce livre a connu un beau succès dans son milieu et on comprend aisément pourquoi. Les plantes auraient quelque chose à nous dire. Elles auraient traversé des temps immémoriaux pour nous transmettre leur secret – qui est aussi le secret de la vie, car quel citadin ne s'imagine pas aujourd'hui que la nature est la seule chose qui soit vraie ? Grâce à ces plantes, quelque chose comme le savoir universel et absolu deviendrait accessible. Rendez-vous compte ! Une perspective se dessine, la fin d'un égarement apparaît. Plus besoin de perdre du temps et de se fatiguer des vies entières pour creuser, chercher et comprendre dans des voies bien incertaines. le savoir est là et il ne demande, pour se laisser percer, rien d'autre que des investigations en biochimie et en psychologie jungienne, que l'on aura entre-temps redéfinie comme outil de traduction archétypale pour la communication transspéciste, qui succède bien logiquement aux joies asexuées de la réunion transsexiste. 

Les plantes psychotropes tenteraient-elles de réaliser ce que l'homme n'a jamais eu, ne serait-ce que l'idée, de réaliser : comprendre et s'unir à l'esprit des autres espèces vivantes de ce monde, réalisant ce vaste mensonge qu'est l'Unus Mundus ? Ce n'est pas parce que nous préférons ne pas manger de ce pain-là qu'il ne faut pas se poser sérieusement la question, ne serait-ce que pour rire aux larmes des espoirs touchants que nourrit parfois l'humanité.

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Critique de l'ouvrage de R.Leterrier : Les plantes psychotropes et la conscience : L'enseignement de l'Ayahuasca. *langage des plantes, inventé par T. McKenna

[ résonances biophysiques ] [ épigénétique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel