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gaule

On a donc eu tort de prétendre que les Français étaient passés de l'adhésion au régime de Vichy à un ralliement délibéré au Gaullisme et aux Mouvements de Résistance. Le consensus passif a dominé, l'ambivalence des attitudes a prévalu jusqu'à la Libération.

Auteur: Azéma Jean-Pierre

Info: 6 Juin 1944

[ résistance ] [ historique ]

 

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faute

Le terme de péché a prévalu à partir du XIIIe siècle. Quant au qualificatif " capital ", il n'indique pas la gravité mais désigne davantage une spécificité. Un péché capital est à la tête (caput signifie " tête ") d'une armée d'autres péchés, certains bénins et d'autres plus graves.

Auteur: Rauch André

Info: Paresse, Histoire d'un péché capital

[ faiblesse ] [ paresse ] [ flemme ]

 

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étymologie

C'EST CHOUETTE = Dans la mythologie, la chouette représente beaucoup plus qu'un oiseau rapace nocturne. Elle figure l'attribut, le compagnon d'Athéna et de Minerve chez les romains, des déesses aux pouvoirs multiples. En revanche, pendant longtemps dans les campagnes ou son cri perçant effraie dans la nuit, elle a été synonyme de mauvais présage .... A partir du 19ème siècle, il semble que la beauté, l'élégance de son allure aient prévalu au point d'être en langage familier, synonyme de satisfaction. Mais le passé de la chouette reste tenace d'ou l'expression "vieille chouette" employée pour qualifier une vieille femme laide et peu aimable.

Auteur: Guilleron Gilles

Info: 150 proverbes et expressions expliqués

[ hibou ]

 

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définition

Chauve-souris. Ce mot impropre est reçu, et le raisonnement ne prévaut guère contre l'usage. Il faut donc le maintenir dans les Dictionnaires, en attendant que l'autorité des sciences naturelles, qui font tous les jours de nouveaux progrès, ait un peu prévalu sur celle de la routine ; mais il faut dire aux étrangers qu'il n'est pas permis de lui faire subir une inversion sur lui-même, et d'écrire "souris-chauve", comme La Fontaine, dans sa mauvaise fable du "Buisson".
Il est encore moins permis d'ignorer que la chauve-souris est un quadrupède, et d'en faire un "oiseau de nuit" en définition, comme mes sieurs Wailly et Gattel.

Auteur: Nodier Charles

Info: Examen critique des dictionnaires de la langue françoise

[ correction ] [ zoologie ] [ chiroptère ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

traduction

Pour dire "science-fiction", l'expression consacrée en russe est "naoutchnaïa fantastika" ("fantastique scientifique") et son sigle : "N.F."
La formule est aussi énigmatique et paradoxale que celle qui a prévalu en France. On a écrit des volumes en cherchant à définir la S.F. et la N.F. Ces définitions, les unes trop scientifiques, les autres trop fictives, s'efforcent d'enfermer en un phrase ce qui est, par nature, multiforme et changeant...
[...]
On voit en quoi la S.F. russe se distingue de toutes les autres : elle a des rapports très intimes à la fois avec les nouvelles tendances philosophiques et avec la vieille tradition populaire, bien vivante en Russie, et elle participe souvent à la recherche poétique de son temps.
Tous ces liens l'empêcheront pendant longtemps de s'éloigner trop de ce que l'on appelle la "grande littérature" (ou avec plus de retenue le "Main Stream")
La S.F. soviétique est une bien riche héritière.
Mais d'abord, que veut dire "soviétique" en littérature ?...

Auteur: Heller Leonid

Info: La Science-fiction soviétique, anthologie, extrait de la S.F. devient soviétique, chapitre du volume paru dans le livre d'or de la science-fiction en 1983

[ littérature ]

 

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théorie de l'évolution

En 1890, "le jeune médecin militaire hollandais, Eugène Dubois, frappé par les doctrines de Haeckel et par ses raisons d'admettre ... l'existence passée d'un être intermédiaire entre les Singes supérieurs et l'Homme, qu'il appelait Pithécantropus, c'est-à-dire Homme-Singe, se fit confier une mission aux Indes hollandaises pour y découvrir le Pithécanthrope".

En 1891, Dubois découvrait à Trinil (Java) : une calotte crânienne simienne (d'un grand singe) et deux molaires simiennes ; puis l'année suivante, à 15 mètres de la calotte, il trouva un fémur nettement humain. Trois ans plus tard, Dubois écrivait qu'il avait trouvé l'ancêtre de l'homme, et son opinion prévalut dans le monde entier. Or, ce que Dubois ne disait pas, et qu'il ne révélera que trente ans plus tard, c'est qu'en 1890 il avait découvert à Java deux crânes d'Homo Sapiens. Il s'ensuivait que le fémur humain découvert en 1891 appartenait à un Homo Sapiens et non pas à un "Pithécanthrope" imaginaire. En somme, Dubois avait menti par omission volontaire d'un fait qui venait contredire le dogme transformiste.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 44

[ fraudes ] [ chaînon manquant ] [ faussaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

planète océan

Pendant un certain temps, l'opinion prévalut (répandue avec zèle par la presse quotidienne) que "l'océan pensant" de Solaris était un cerveau gigantesque, prodigieusement développé, et en avance de plusieurs millions d'années sur notre propre civilisation, une sorte de "yogi cosmique", un sage, une figuration de l'omniscience, qui depuis longtemps avait compris la vanité de toute activité et qui, pour cette raison, se retranchait désormais dans un silence inébranlable. L'opinion était inexacte, car l'océan vivant agissait ; il ne bâtissait pas des villes ou des ponts, il ne construisait pas des machines volantes ; il n'essayait pas d'abolir les distances et ne se souciait pas de la conquête de l'espace (critère décisif, selon certains, de la supériorité incontestable de l'homme). L'océan se livrait à des transformations innombrables, à une "autométamorphose ontologique" - les termes savants ne manquent pas dans le relevé des activités solaristes ! D'autre part, tout scientifique s'attachant à l'étude des multiples solariana éprouve l'impression irrésistible qu'il perçoit les fragments d'une construction intelligente, géniale peut-être, mêlés sans ordre à des productions absurdes, apparemment engendrées par le délire. Ainsi naquit, à l'opposé de la conception "océan-yogi", l'idée de "l'océan-débile".

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris

[ science-fiction ] [ gaia extraterrestre ] [ incompréhension ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

syntaxe

Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison. Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct, comme s'il était tout raison, et on a beau par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu'il existe ; et c'est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l'ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas clair n'est pas français ; ce qui n'est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin.

Auteur: Rivarol Antoine de

Info: Pensées, répliques et portraits

[ langage ] [ Gaule ]

 

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langue française

Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison. Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct, comme s'il était tout raison, et on a beau par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu'il existe ; et c'est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l'ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas clair n'est pas français ; ce qui n'est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin.

Auteur: Rivarol Antoine de

Info: L'Universalité du langage français, 1783, arléa 1998 <p.72>

 

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régression linguistique

Baisse du QI, appauvrissement du langage et ruine de la pensée

L’effet de Flynn du nom de son concepteur, a prévalu jusque dans les année 1960. Son principe est que le Quotient Intellectuel (QI) moyen ne cesse d’augmenter dans la population. Or depuis les années 1980, les chercheurs en sciences cognitives semblent partager le constat d’une inversion de l’effet Flynn, et d’une baisse du QI moyen.

La thèse est encore discutée et de nombreuses études sont en cours depuis près de quarante ans sans parvenir à apaiser le débat. Il semble bien que le niveau d’intelligence mesuré par les tests de QI diminue dans les pays les plus développés, et qu’une multitude de facteurs puissent en être la cause.

A cette baisse même contestée du niveau moyen d’intelligence s’ajoute l’appauvrissement du langage. Les études sont nombreuses qui démontrent le rétrécissement du champ lexical et un appauvrissement de la langue. Il ne s’agit pas seulement de la diminution du vocabulaire utilisé, mais aussi des subtilités de la langue qui permettent d’élaborer et de formuler une pensée complexe.

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps. La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression. Supprimer le mot "mademoiselle" est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.

Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.

Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.

Sans mots pour construire un raisonnement la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible. Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.

L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots. Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots. Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.

Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses "défauts", abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

Auteur: Clavé Christophe

Info: 17.11.2019, l'Agefi

[ décadence culturelle ] [ mutation numérique ] [ simplification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel