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Il n'existe aucune règle, dans aucun domaine, dont le respect entraînerait de nouvelles connaissances ou une meilleure compréhension. Observations habiles, idées ingénieuses, astuces, suggestions audacieuses, calculs laborieux, tout cela peut être nécessaire pour faire avancer un sujet. Parfois, l'approche conventionnelle d'un sujet doit être soigneusement suivie ; en d'autres occasions, elle doit être impitoyablement ignorée. Il est généralement impossible de prévoir laquelle de ces méthodes, ou dans quel ordre, elles doivent être employées. On prétend souvent que les analogies tirées de l'histoire des sciences servent de guide ; mais, comme pour la prévision à la roulette, l'existence de la meilleure analogie avec le présent n'est en rien un guide pour l'avenir. La leçon la plus précieuse à tirer de l'histoire du progrès scientifique est de savoir à quel point ces analogies furent trompeuses et étouffantes, et comment le succès est venu à ceux qui les ont ignorées.

Auteur: Gold Thomas

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[ savoir aveuglant ] [ tâtonnement ] [ débrouille ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Quant à la question de la valeur de mes travaux et de leur influence sur le développement de la science dans l’avenir, je ne peux que difficilement prendre position moi-même. Parfois j’y crois, parfois j’en doute. Je pense qu’on ne peut absolument pas le prévoir ; le Bon Dieu ne le sait peut-être pas encore lui-même. Malgré tout, ils pourraient bien nous être maintenant de quelque valeur, et je me réjouis sincèrement de ne plus être tout seul. Si je ne vis pas très vieux, je n’en profiterai pas, et je ne travaille certes pas dans l’attente d’un bénéfice ou de la gloire ; et, compte tenu de l’inéluctable ingratitude des humains, je n’en attends rien non plus dans l’après-coup pour mes enfants. Toutes ces supputations doivent jouer chez nous un tout petit rôle, si tant est que nous soyons sérieux en proclamant notre appartenance à la firme mondiale : "Fatum et Ananké". 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 10 janvier 1910

[ réception ] [ utilité collective ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoir

Il est vrai que les innovations de la science peuvent servir au meilleur comme au pire, qu'elles sont sources de malheurs comme de bienfaits. Mais ce qui tue et ce qui asservit, ce n'est pas la science. Ce sont l'intérêt et l'idéologie. Malgré le Dr Frankenstein et le Dr Folamour, les massacres de l'histoire sont plus le fait de prêtres et d'hommes politiques que de scientifiques. Et le mal ne vient pas seulement de situations où l'on utilise intentionnellement la science à des fins de destruction. Il peut aussi être une conséquence lointaine et imprévisible d'actions mises en oeuvre pour le bien de l'humanité. Qui aurait pu prévoir la surpopulation comme suite aux développements de la médecine ? Ou la dissémination de germes résistants aux antibiotiques comme suite à l'usage même de ces médicaments ? Ou la pollution comme suite à l'emploi d'engrais permettant d'améliorer les récoltes ? Tous problèmes pour lesquels ont été ou seront trouvées des solutions.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles/Fayard 1981 <p.91-92>

[ bipolarité ] [ optimisme ]

 

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femmes-hommes

Lorsque Adam et moi avions fait l'amour pour la première fois, j'avais eu la sensation d'arriver quelque part - entre ses bras, j'étais rentrée chez moi. En revanche, dès que Hunter me toucha, je me sentis arrachée à tout ce à quoi je pensais appartenir, à tout ce qui préexistait, y compris la simple notion du temps. Je le compris immédiatement: désormais, ma vie ne serait qu'attente, nostalgie et journées interminables, passées à le désirer près de moi.
Ce que j'entrevoyais à ce moment-là n'était peut-être rien d'autre que cette vérité douloureuse : il fallait apprendre à vivre en dehors de l'illusion. Aucun être ne pouvait fusionner totalement avec un autre. On ne rentrait jamais chez soi. Il n'y avait ni racines ni arbre auxquels se raccrocher.
Il fallait apprendre à aimer sans se sentir à l'abri, sans se sentir lié au sol. Il fallait accepter d'être projeté dans les ténèbres, là où nul ne peut prévoir ce qui peut se passer.

Auteur: Marciano Francesca

Info: L'africaine

[ passion ] [ détachement ] [ rencontre ]

 

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détachement

Ce n'est pas fréquemment que le mot "camarade" se retrouve chez Mallarmé. Aussi est-ce sans aucun doute à dessein (entre respect et malice) qu'il a été placé, et avec une majuscule de surcroît, dès l'entame de "Quant au livre", à la première ligne de "L'action restreinte", ce qui donne : "Plusieurs fois vint un Camarade, le même, cet autre, me confier le besoin d'agir." S'ensuit, comme on pouvait le prévoir, le lent et subtil écartement de ce besoin, avec pour motif central la défense du Livre et de sa solitude nécessaire, quand bien même elle serait subie. Cette action "restreinte" est pour Mallarmé la plus grande, elle agit souverainement, pour autant le puisse le texte qui la porte, et elle est sans espoir : ni le suffrage ni la gloire ni le pouvoir d'influer sur le cours du monde ne sont de son domaine, c'est envers le seul langage, en lui et pour lui qu'elle rayonne, sauvant malgré tout l'outil ou, tout autant, son ouvrier, du naufrage.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: Début du texte : "L'action solitaire du poème", in "Toi aussi, tu as des armes", éd. La Fabrique, p. 9

[ politique ] [ poésie ] [ efficacité ] [ isolement ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

nucléaire

Si l’on réussit à maîtriser l’énergie atomique, et on y réussira, un nouveau développement du monde technique commencera alors. Les techniques du film et de la télévision, celles des transports, en particulier par air, celles de l’information, de l’alimentation, de l’art médical, toutes ces techniques telles que nous les connaissons aujourd’hui ne représentent sans doute que de premiers tâtonnements. Personne ne peut prévoir les bouleversements à venir. Mais les progrès de la technique vont être toujours plus rapides, sans qu’on puisse les arrêter nulle part. Dans tous les domaines de l’existence, l’homme va se trouver de plus en plus étroitement cerné par les forces des appareils techniques et des automates. Il y a longtemps que les puissances qui, en tout lieu et à toute heure, sous quelque forme d’outillage ou d’installation technique que ce soit, accaparent et pressent l’homme, le limitent ou l’entraînent, il y a longtemps, dis-je, que ces puissances ont débordé la volonté et le contrôle de l’homme, parce qu’elles ne procèdent pas de lui.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Sérénité, in Questions III et IV, Gallimard, Tel, 1966, p. 142.

[ auto-accroissement ] [ incontrôlable ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclic

Toute l'attention stratégique est donc à reporter à ce stade initial, en amont de l'"occasion", moment discriminant bien que non encore patent, qui fait imperceptiblement pencher la situation, et d'où découlera progressivement le succès. Là est le premier déclenchement, secret mais commandant l'autre, où se "tranche" de la façon la plus subtile ce qui fera ensuite tout basculer. En même temps que l'occasion se dédouble, la notion de "crise" (krisis au sens de "décision") est donc elle-même à repenser. Car le moment critique ne correspond plus au stade de la manifestation (cf. dans la médecine hippocratique où la crise est le moment où la maladie se "juge"), mais se déplace en amont jusqu'au stade le plus infime - celui de l'amorce - où commence à s'opérer le clivage et qui est "décisif". Il n'est plus lié au spectaculaire, comme dans l'action théâtrale, mais au plus discret. Mais sait-on le détecter, on peut alors prévoir l'évolution et la gérer; et la "crise" peut être désamorcée.

Auteur: Jullien François

Info: Traité de l'efficacité

[ effet papillon ] [ bascule ]

 

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autorité

En effet, déclarer le peuple souverain, dans la crainte hypothétique qu’il ne soit opprimé comme sujet, sans prévoir quel pouvoir on pourra opposer à celui du peuple, ou plutôt avec la certitude de n’en avoir aucun à lui opposer si, à son tour, il devient oppresseur ; présupposer l’oppression, pour justifier la résistance ; ériger le désordre en loi, pour prévenir la violation de l’ordre, c’est imiter un insensé qui bâtirait sa maison au milieu d’un torrent, pour avoir l’eau plus à portée en cas d’incendie : ce que vous voulez faire faible à vous opprimer, dit Bossuet avec une raison si profonde, devient impuissant à vous protéger.

Je le répète : le pouvoir absolu est un pouvoir indépendant des sujets ; le pouvoir arbitraire, un pouvoir indépendant des lois : et lorsque vous érigez le peuple en pouvoir, vous ne lui donnez pas un pouvoir absolu, puisqu’il est dépendant de tous les ambitieux, et le jouet de tous les intrigants ; vous lui conférez nécessairement un pouvoir arbitraire, c’est-à-dire un pouvoir indépendant de toutes les lois, même de celles qu’il se donne à lui-même.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ gouvernement ] [ distinction ] [ déresponsabilisation ] [ démocratie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Question : Y a-t-il quoi que ce soit de prévisible dans l'évolution ?
S. J. Gould : Oui, mais ces prédictions sont très générales. Ainsi, compte tenu des conditions qui existaient sur la Terre, j'aurais certainement prédit l'apparition de la vie. La vie est probablement la conséquence fondamentale de processus chimiques et de la physique des systèmes qui s'auto-organisent. Je pourrais également prédire qu'il y aura toujours davantage de proies que de prédateurs, car un écosystème ne peut fonctionner autrement. La symétrie bilatérale était elle aussi prévisible parce que c'est un mode d'organisation efficace. Je vous dirais que si des créatures volantes devaient apparaître, elles auraient probablement des ailes parce qu'il n'y a pas d'autres façon de se mouvoir dans les airs. Ainsi, la vie présente certaines caractéristiques très générales qu'on peut prévoir. Cependant, ce que la plupart des gens veulent savoir lorsqu'ils posent des questions sur l'évolution de la vie, ce ne sont pas des réponses générales et abstraites. Ce qui nous intéresse habituellement, c'est pourquoi l'Humain existe. Pourquoi les Dinosaures ont-ils dominé ? Pourquoi les Mammifères ont-ils pris la relève ? Ces questions ont toutes à voir avec l'imprévu.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Entretien avec Neil Campbell dans son : Biologie, en début de cinquième partie

[ hasard ] [ évolution ]

 

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simplification

1. 95% de l'économie est de simple bon sens. Vous n'avez pas besoin d'un diplôme pour comprendre
2. L'économie n'est pas une science. Malgré ce que les experts veulent vous faire croire, il y a beaucoup de manières pour "faire" de l'économie.
3. L'économie est politique. Les arguments économiques ne sont que la justification de ce que les politiciens veulent faire de toute façon. L'économie est un argument politique. Il n'est pas - et ne peut jamais être - une science.
4. Ne jamais faire confiance à un économiste. C'est une chose de ne pas savoir prévoir une crise financière. C'en est une autre de n'avoir rien changé depuis. Les économistes sont toujours surpris par les crises financières. Sans jamais être en mesure de trouver des solutions décentes ensuite. Ils sont des mégalomanes. La crise financière fut rappel brutal que nous ne pouvons pas laisser notre économie aux économistes professionnels et autres "technocrates". Nous devrions tous participer à sa gestion - en tant que citoyens actifs économiques.
5. Nous devons récupérer un économie faite par, et pour, le peuple. Elle est trop importante pour être laissée aux seuls experts. Ul faut toujours contester les économistes professionnels, qui n'ont pas le monopole de la vérité, même en économie.

Auteur: Internet

Info: zerohedge, 2014-06-19

[ pouvoir ]

 

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