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prêt-à-penser

Les préjugés, c’est quand tu penses quelque chose avant même de la penser parce que quelqu’un te l’a mise dans la cervelle et qu’elle y est restée bien plantée. Il a dit que c’est comme une sorte d’ignorance, et que tout le monde, pas seulement mes camarades d’école, doit faire attention à ne pas penser avec des préjugés.

Auteur: Ardone Viola

Info: Le Train des enfants

[ a priori ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manipulation des masses

Je me demande, cher Alberto, si cet antifascisme furieux qui s’épanche dans les places aujourd’hui ne serait pas au fond une arme de distraction que la classe dominante use envers les étudiants et les travailleurs pour provoquer la discorde. Inciter les masses à combattre un ennemi inexistant pendant que le consumérisme moderne rampe, s’insinue et ruine une société déjà moribonde.

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: Conversation avec Alberto Moravia

[ contrôle des affects ] [ prêt-à-penser ] [ écran de fumée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prêt-à-penser

Un des signes majeurs de la paresse intellectuelle et affective de notre époque, c'est de perdre de vue les principes et de les remplacer par des recettes préfabriquées (j'allais dire par des "trucs") qui pourraient s'appliquer indifféremment à n'importe quelle circonstance et qui dispenseraient de l'effort de penser, de choisir et de créer.

C'est par exemple, dans la mesure où l'amour n'est plus reconnu comme le principe et le but suprêmes de l'existence qu'on voit pulluler les manuels sur l'art de se faire des amis ou de séduire les femmes.

Auteur: Thibon Gustave

Info: L'équilibre et l'harmonie, p. 9

[ fuite ] [ redites ] [ routines ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

mettre en question

Contrairement à ce que l'on aurait pu supposer a priori, le niveau de croyance dans le paranormal, de manière apparemment paradoxale, augmente globalement avec le niveau d'études donc d'instruction. Je dis "apparemment paradoxale" car il y a un présupposé non explicité mais pas nécessairement juste ; en effet, il faut faire attention que… "instruit" ne signifie pas nécessairement "intelligent".
Ce que le niveau d'études mesure c'est bien le niveau d'acquisition de connaissances brutes et non la manière correcte ou non dont ces données ont été "digérées", ont été intégrées, ont été comprises (au sens de "intelligo", je comprends).

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ discernement ]

 

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langage

J'ai désiré faire le bien mais je n'ai pas désiré faire du bruit, parce que j'ai senti que le bruit ne faisait pas de bien et que le bien ne faisait pas de bruit. Les mots sont devenus dans les langues humaines ce que la pensée est devenue dans l’esprit des hommes. Ces mots sont devenus comme autant de morts qui enterrent des morts, et qui souvent même enterrent des vivants, ou ceux qui auraient le désir de l’être. Ainsi l’homme s’enterre-t-il lui-même journellement avec ses propres mots altérés qui ont perdu tout leur sens. Ainsi enterre-t-il journellement et continuellement la parole.

Auteur: Saint-Martin Louis-Claude de

Info: Ministère de l'Homme Esprit, p 367

[ trahison ] [ chiasme ] [ préjugés ] [ abrutissement ] [ prêt-à-penser ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sentimentalisme intellectuel

Dire fascisme, progrès, science, justice : cela ne conduit à nulle idée, ne provoque nulle réflexion, mais fait éclater en nous une fanfare d’images, un feu d’artifice de lieux communs visuels, qui s’enchaînent exactement, et me fournissent un contenu pratique, une vérité commune d’autant plus aisée à consommer que les images toutes prêtes qui m’ont été livrées sont déjà digérées d’avance. Or, ne nous y trompons pas, ceci est le mode normal de pensée de l’homme actuel. Nous arrivons au stade purement émotionnel de la pensée. Pour commencer à réagir intellectuellement, l’homme a besoin d’une incitation imagée. [...] Le caractère émotif de ce que l’homme moderne appelle sa pensée [...] a d’ailleurs pour conséquence une extrême violence des convictions alliée à une extrême incohérence des arguments.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 330

[ réflexe ] [ stéréotypique ] [ prêt-à-penser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confrontation

Accepter l'expression d'une opinion différente ce n'est pas accepter cette opinion comme vraie, ce n'est pas reconnaître la validité ou la pertinence de cette opinion ; c'est simplement accorder le droit à cette opinion d'être exprimée.
Dans ce cadre, il faut également souligner le fait que, malheureusement, de très nombreuses personnes croient que la formulation "chacun a droit à son opinion" - ou "toute opinion peut être dite" - est équivalent à "toutes les idées se valent". Ce type de confusion est souvent le fait des intellectuels (pseudo-intellectuels ?) dits "post-modernes" qui trouvent ainsi un moyen de justifier qu'ils pérorent souvent sur du vent et un moyen également de valoriser à peu de frais de longs débats sur des idées très profondes ; profondes au sens de creux,,,

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ idée ] [ fanatisme ]

 

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interroger

J'ai parlé assez souvent d'une frêle chandelle qui permet de s'éclairer seul, la nuit, dans une vaste et sombre forêt. Cette petite chandelle — la raison — est un outil modeste mais c'est tout de même notre bien le plus précieux dans un monde dont nous ne devons pas laisser les commandes aux charlatans à courte vue qui exploitent notre candeur et notre ignorance.
"Souffle la chandelle" disent ces charlatans, "tu y verras bien mieux".
À nous, bien sûr, de ne pas souffler mais d'entretenir au contraire la flamme de cette chandelle, de ce flambeau prométhéen, que nos Anciens ont porté vaillamment et que, nous tous, nous devons transmettre à nos suivants…
J'espère avec Maître Yoda que la Force sera avec nous et que le présent ouvrage aidera à se poser quelques questions et à comprendre que l'intérêt — je n'ose pas dire le salut — des habitants de la planète Terre passe par une instruction scientifique, une éducation à la science donc bien sûr à ses résultats mais surtout à SA MÉTHODE.

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ mettre en question ] [ zététique ] [ rationalisme ]

 

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envie du pénal

[...] la victime di[t] qu’elle "se bat", qu’elle "va se battre". Contre quoi et qui, puisque tout le monde est d’accord avec elle, que les médias lui tendent leurs micros, que le gouvernement est prêt dans la demi-heure à inventer une nouvelle loi particulière adaptée à son cas, et que les juges rendront leur verdict sous sa dictée ? 

La victime est une figure post-historique dans la mesure où son "combat" est intransitivé, autonomisé, et disproportionné de toute façon par rapport au responsable, au méchant, au coupable contre lequel elle "se bat" et qui ne fera jamais le poids face à son malheur célibataire, qui ne le comblera jamais assez (d’où aussi le sentiment de "frustration" rituellement exprimé par la victime lorsqu’elle juge, au sortir d’un procès, que le jugement n’est pas assez sévère, et il ne l’est jamais). L’activisme de la victime, par définition, ne peut plus s’arrêter parce que rien ne serait suffisant pour le rassasier (il en va de même de la rébellion du rebelle, de l’iconoclastie de l’iconoclaste, de la colère des catégories de population en colère, de la dérangeance des artistes dérangeants et de tant d’autres foutaises modernitaires). Après la libération, pour résumer, plus personne ne supporte la liberté.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1511

[ mise en scène ] [ culpabilité ] [ dédouanement politique ] [ expression ] [ prêt-à-penser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moraline littéraire

M. Zola est le Christophe Colomb, le Vasco de Gama, le Magellan, le grand Albuquerque du Lieu Commun. Il équipe une flotte de trois cents navires et presse une armée navale de trente mille hommes téméraires pour découvrir que "tout n'est pas rose dans la vie", qu’on n'est pas toujours jeune" ou que "l’argent ne fait pas le bonheur". — Ce continent m’appartient ! s’écrie-t-il alors, en piaffant de son pied vainqueur, et il déploie, au nom du Positivisme, l’étendard couleur de bran des documentaires. Le Lieu Commun s’échappe sans interruption de ce Découvreur conquérant, comme l’eau des sources miraculeuses. Dans les livres effroyablement copieux qui précédèrent la trilogie dont il nous offre aujourd’hui le premier chant, les lieux communs, toujours canalisés avec méthode, avaient coulé dans les diverses vallées de l’Amour, du Rêve, de la Politique, de la Crapule, de l’Art, de la Haute Noce, du Haut Commerce, de la Vie rustique, de la Finance ou de la Guerre ; car le fleuve jaune avait paru former un delta, aux embouchures innombrables. Lourdes, sujet religieux, est le grand estuaire et les autres bras n’ont plus l’air de rien. Il ne fallait pas moins que les Pyrénées pour lancer sur nous ce torrent de rinçures philosophiques et humanitaires : "La foi aveugle, — l’obéissance sans examen, — le total abandon de la raison, — la foi qui étouffe le torturant besoin de la vérité, — les phénomènes prouvés qui démolissent les dogmes, — la dévotion étroite, — le miracle par suggestion, — la volonté de croire, — la tristesse de ne plus croire, — la divine ignorance, — la dévorante illusion de l’amour divin, — les exagérations !!! — le bonheur par la foi qui est dans l’ignorance et le mensonge, — les prêtres qui ne sont plus des hommes, — les prêtres châtrés, — le suicide volontaire, la vie libre et virile du dehors" ; etc., etc., etc. Je vous dis qu’il n’en a pas raté un seul. Tout ce qui se débagoule de plus médiocre, de plus bête, de plus ignare, de plus malpropre chez les commis-voyageurs ou dans les bas feuilletons anticléricaux rédigés pour des cordonniers impies ; tous les résidus des vieilles opinions fétides, vomies autrefois par les renégats eux-mêmes, goulûment réavalées par des cuistres abominables et revomies à longs flots dans la gueule des derniers chiens du Matérialisme ; — M. Zola les a recueillis comme de très-précieux condiments et les a jetés à brassées dans son chaudron. Et des phrases telles que celles-ci : "L’histoire ne retourne pas en arrière, l’humanité ne peut revenir à l’enfance. — L’inexpliqué seul constitue le miracle. — À quoi bon croire aux dogmes ? ne suffit-il pas de pleurer et d’aimer ?" Enfin, il y en a six cents pages ! Il est vrai que les habitués de cette cuisine peuvent, sans déchet notable, se contenter de lire avec le couteau à papier. Je l’ai dit plus haut, on y rencontre trop de vieilles connaissances et les pourceaux même se lassent de ne jamais obtenir d’excréments nouveaux.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Je m'accuse", sur Emile Zola

[ vacherie ] [ critique littéraire ] [ prêt-à-penser ]

 

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