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pragmatisme

Le bonheur est un mot qui n’existe pas dans la langue des Alakalufs*, ni aucun vocable similaire. On a faim ou on est rassasié, on est malade ou bien portant, on a chaud ou on a froid, on se serre les uns contre les autres sous la peau de phoque, dans la hutte, et de cette chaleur animale de la chair naît une sorte d’apaisement de l’âme qu’on partage sans l’exprimer. Mais le bonheur ? On rit quelquefois, on chante, mais comme cela ne dure jamais et se paye ensuite chèrement, les Alakalufs ne l’ont pas défini par un mot. En revanche ils en ont cent pour exprimer l’angoisse.

Auteur: Raspail Jean

Info: Qui se souvient des hommes..., *ethnie de la Terre de Feu, désormais éteinte

[ survie ] [ réalisme ]

 

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pragmatisme

Mais en 1863 , seulement quelques années après que Darwin a annoncé au monde ses théories sur la sélection naturelle, Thomas Crapper a déposé le brevet de la chasse d'eau. Qu'est ce que ça change pour nous de savoir que la Terre tourne autour du Soleil et que nous ne sommes pas le centre de l'univers ? A quoi nous sert-il de savoir que nous tenons nos origines du singe ? Qu' est ce que ça nous apporte d'être conscients que nous sommes victimes de ce que vous appelez l'"inconscient" ? ça ne change rien du tout. Tandis que la chasse d'eau ... dois je vous expliquer combien cela a transformé notre vie ?

Auteur: Goce Smilevski

Info:

[ fientes ] [ WC ]

 

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pragmatisme

- Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti, répétait l'ami Koch. Il n'y a pas besoin d'amour, écoute-moi. Dans notre stupidité, c'est ça que nous attendons toujours. L'Amour. Etre aimé, elle est bien bonne ! Après des siècles de haine et d'errance, qu'on nous aime d'un coup. Aime ton prochain plus que toi-même ? Le prochain ! Hum ! oui, je comprends… mais même le prochain ne peut être aimé autant qu'on aime sa propre petite peau. Un mensonge. Jamais plus que soi ! Ce n'est pas possible. Et si c'est possible, c'est trop. Pourquoi nous aimer ? Sommes-nous meilleurs, plus beaux ? Parfaits ? Nous ne le sommes pas. Donc : qu'on nous laisse tranquilles. C'est tout, c'est tout ! Tu m'entends ? C'est tout ! Qu'on cesse de nous demander d'être meilleurs, plus beaux, parfaits. C'est tout ! Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ espérance inutile ] [ espoir redondant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pragmatisme

La relativité du temps et de l’espace dont nous parlent les astrophysiciens n’a de sens – tout comme les propriétés paradoxales mises en lumière par la physique des particules – qu’à une échelle de phénomènes qui n’est pas la nôtre. Dans notre expérience vécue, la remarque de Kant reste entièrement pertinente : "Si nous sortons de la condition subjective sans laquelle nous ne saurions recevoir d’intuitions extérieures, c’est-à-dire être affectés par les objets, la représentation de l’espace ne signifie plus rien." De même, nous avons beau savoir que la Terre tourne sur elle-même et autour du soleil, il n’en reste pas moins que, pour nous, comme le dit Husserl, "la Terre ne se meut pas". Enfin, il n’est pas vrai que "nous avons un corps potentiel, virtuel, capable de toutes les métamorphoses", ni qu’il "varie à l’infini" (Michel Serres, L’Expansion, 20 juillet 2000).

Auteur: Mandosio Jean-Marc

Info: Après l'effondrement : Notes sur l'utopie néotechnologique

[ bon sens ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pragmatisme

Pour se pousser à travers le monde, il est utile d’emporter avec soi une ample provision de circonspection et d’indulgence ; la première nous garantit contre les préjudices et les pertes, la seconde nous met à l’abri de disputes et de querelles. Qui est appelé à vivre parmi les hommes ne doit repousser d’une manière absolue aucune individualité, du moment qu’elle est déjà déterminée et donnée par la nature, l’individualité fut-elle la plus méchante, la plus pitoyable ou la plus ridicule. Il doit plutôt l’accepter comme étant quelque chose d’immuable et qui, en vertu d’un principe éternel et métaphysique, doit être telle qu’elle est ; au pis-aller, il devra se dire: "Il faut bien qu’il y en ait de cette espèce-là aussi." S’il prend la chose autrement, il commet une injustice et provoque l’autre à un combat à la vie et à la mort. Car nul ne peut modifier son individualité propre, c’est-à-dire son caractère moral, ses facultés intellectuelles, son tempérament, sa physionomie, etc. Si donc nous condamnons son être sans réserve, il ne lui restera plus qu’à combattre en nous un ennemi mortel, du moment où nous ne voulons lui reconnaître le droit d’exister qu’à la condition de devenir un autre que celui qu’il est immuablement. C’est pourquoi, quand on veut vivre parmi les hommes, il faut laisser chacun exister et l’accepter avec l’individualité, quelle qu’elle soit, qui lui a été départie ; il faut se préoccuper uniquement de l’utiliser autant que sa qualité et son organisation le permettent, mais sans espérer la modifier et sans la condamner purement et simplement telle qu’elle est. Voilà la vraie signification de ce dicton : "Vivre et laisser vivre." Toutefois la tâche est moins facile qu’elle n’est équitable, et heureux celui à qui il est donné de pouvoir à jamais éviter certaines individualités ! En attendant, pour apprendre à supporter les hommes, il est bon d’exercer sa patience sur les objets inanimés qui, en vertu d’une nécessité mécanique ou de toute autre nécessité physique, contrarient obstinément notre action ; nous avons pour cela des occasions journalières. On apprend ensuite à reporter sur les hommes, la patience ainsi acquise, et l’on se fait à cette pensée qu’eux aussi, toutes les fois qu’ils nous sont un obstacle, le sont forcément, en vertu d’une nécessité naturelle aussi rigoureuse que celle avec laquelle agissent les objets inanimés ; que, par conséquent, il est aussi insensé de s’indigner de leur conduite que d’une pierre qui vient rouler sous nos pieds. À l’égard de maint individu, le plus sage est de se dire : "Je ne le changerai pas, je veux donc l’utiliser."

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie- Chapitre 5. Parénèses et maximes : III/ Concernant notre conduite envers les autres

[ fatalisme ] [ mépris joyeux ] [ relations humaines ] [ tolérance ] [ calcul ] [ rapports humains ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson